• Un texte de mon ami Peter Pan, que je remercie encore.


     Pension Tapefort - Le thé de 17 heures...

     

    Synthol-sur-mer. Côte du Flandrinois - Dimanche 22 avril, Villa des Mouettes, quartier De Ségur, Temps couvert...

    - «Allons, Peter, dépêches-toi! Sinon, nous allons être en retard chez Madame Tapefort.»

    Maman finissait d'ajuster son bibi à voilette noire en feutre des rendez-vous importants. Pour impressionner sa nouvelle amie, elle avait ressorti son tailleur plissé bleu horizon et ses mitaines blanches en dentelles de Calais, Comme elle ne supportait pas les hauts talons, elle garda sa paire de mocassins à talons plats, qui faisait très «mère poule conservatrice». Quant à moi, elle m'imposa de mettre mon pantacourt en velours côtelé marron ocre des dimanches et mes longues chaussettes blanches, J'me sentais ridicule, fagoté comme ça.
    - «Ah, je te préfère comme ça, mon poussin. Approches.(...) Tu as ta cravate mal nouée.»
    - «Mais, enfin... Mamaaaan.... C’est pas grave. On s'en fiche.»
    - «Non, Peter, on ne s'en fiche pas. Ne me fais pas honte!»
    - «Tu as une tache sur ta veste, Maman.»
    - «Bon, allons-z-y. Il est presque 17 heures.»

    Je cheminais aux cotés de maman, en descendant vers le bas de la rue des bouleaux, vers l'ancien phare, construit par Vauban, le célèbre architecte militaire de Louis XIV. Mon camarade Robin habitait une petite villa, avec un bout de jardin, dans ce petit lotissement. Une brise légère nous fouettait le visage. Nous poussions la porte du jardinet. Maman réajusta sa capeline avant de sonner.

    Puis, après quelques instants, un bruit de verrou et la porte vitrée s'ouvrit. Madame Tapefort, Gladys pour les intimes, nous accueillit avec un large sourire. Elle était diablement sexy, dans un seyant et très du corps tailleur-jupe en drap de velours aux reflets moirés qui épousait à merveille sa svelte silhouette et son bustier lacé contenait avec peine sa volumineuse poitrine au teint halé. Mon intimité s'en trouva... réveillée.
    - «Ah, madame Lamalisse, entrez. Nous allions prendre le thé avec Patricia.»

    Après les politesses d'usage, madame Gladys nous débarrassa de nos vestes, puis elle nous conduisit au salon où Patricia, sa fille ainée, écoutait du jazz. Elle claquait avec insistance les tomettes de ses talons aiguilles de 15 cms qui la rendaient encore plus... sexy. Elle était vraiment très impressionnante. Et mon regard parcourait sa silhouette, depuis sa chute de reins jusqu'à ses talons aiguilles. Superbe! Et je me rappelais alors les mots de mon camarade Robin: « Tu verras Pit. Ma mère, elle décoiffe, au début!».
    Je souriais. Maman me fit alors les gros yeux.
    - «Tu n'as pas honte, Peter?» me dit-elle.
    Je haussais les épaules.
    - «Pat' chérie, où est ton frère?» lui demanda-t-elle.
    - «Dans sa chambre sûrement. Avec ses maquettes d'avion.»
    - «Encore? il ferait de mieux de travailler ses maths.»
    - «Madame Lamalisse, je vous présente Patricia, ma fille ainée. Elle est étudiante en anglais commercial pour devenir plus tard interprète.»
    - «Bonjour Patricia. Je vous félicite pour vos études. Il importe de savoir assurer son avenir de nos jours, C'est ca-pi-tal.»

    Patricia se leva et serra la main de Louise, la mère de Peter. La splendide Patricia était l'exacte réplique de sa maman, Une silhouette de rêve aux mensurations parfaites: 120-90-100. Elle portait un superbe ensemble en tartan plissé dont la jupe courte s'arrêtait juste sur le genou. Sa magnifique paire de jambes interminables, glissées dans des bas couleur chair à couture, et une paire d'escarpins vernis à talons, Et une abondante crinière blonde, à la Kylie Minogue.
    - «Vous êtes le sosie parfait de votre maman, Aussi belle et aussi déterminée qu'elle. Et votre silhouette est parfaite. Ah, ça me rappelle ma jeunesse. Que tout cela est bien loin, à présent...»
    - «Vous me flattez beaucoup, madame Lamalisse.»
    - «Appelez moi Louise. Pas de chichis entre nous.»
    - «Nous allions prendre le thé, ma bonne Louise» reprit Gladys.
    - «Je vous présente mon fils Peter, mon garnement adoré.»
    - «Ah, Peter, toi, je te connais par mon frangin Robin. Il parait que ça barde grave chez les bonnes sœurs avec vos facéties! Vous n'en ratez pas une. Et ça claque bien avec elles.»
    - «Allez, venez vous asseoir. Louise: thé ou café? Et toi Peter? Patricia, tu veux bien préparer le thé, s'il te plait ? Alors Louise, quel bon vent vous amène à Synthol? Le travail?»

    Madame Gladys, sûre de son impact de séduction sur tous les hommes, s'assit en prenant soin de bien cambrer les reins pour mettre son volumineux fessier en valeur et son opulente poitrine gonfla un peu plus son corsage lacé. Elle croisa machinalement ses longues jambes enrésillées dans un mélodieux crissement qui berça mes oreilles. Malicieuse, elle fit semblant de ne pas me remarquer comme pour accentuer mon trouble.
    - «Le travail, Gladys. Le travail. Je suis depuis peu professeure d'anglais à l'institut des religieuses à Adville-le-Château.»
    - «Quelle coïncidence! Tu entends ça, Patricia?»
    - «Après mon baccalauréat, je suis partie environ trois mois comme fille-au-pair à Glasgow avec une amie et ensuite à mon retour, je me suis perfectionnée en anglais pour passer un concours. J'ai débuté d'abord comme assistante puis concours de professeur d'anglais. Et ensuite divers postes jusqu'à mon arrivée ici.»
    - «Et toi, Peter, tu te plais ici? Ho, j'imagine que oui.»
    - «Oh oui, madame Tapefort. J'me plais bien ici.»
    - «Ha ha ha! Vilain garnement. Je m'en doute bien. Vous faites une belle paire de garnements avec mon Robin. J'vois ça d'ici.»

    Madame Tapefort alluma une de ses cigarettes à l'eucalyptus, à l'arôme typique et se cala au fond de son fauteuil couleur fauve Chesterfield, en croisant ses belles et longues jambes, glissées dans des bas à couture. Et... mon regard fut immanquablement attiré par cette vision de rêve. Madame Tapefort me glissa un regard en coin et tira sur sa jupe droite noire en Jersey. Maman s'en aperçut et m'en fit la remarque en fronçant les sourcils.
    – «PETER!! On ne regarde pas les dames comme tu le fais! C'est très vicieux! Tu devrais avoir honte, lève-toi et approches, Dépêches-toi un peu! Alleeeez! Obéis!! Sinon...»
    - «M'enfin, Maman, j'ai... j'ai rien fait de mal. J'ai juste reg...»
    - «Peter! Tu sais très bien ce que tu mérites d'avoir regardé comme tu l’as fait? Allez, dis-le à madame Tapefort.»
    – «Je... je... mérites la... la... la fessée... déculottée!! Et...»
    - «Et tu vas venir t'allonger en travers de mes genoux, sur ma jupe plissée écossaise des simanches. Celle que tu aimes bien me voir porter pour les rendez-vous importants. Petit vicieux!!!»
    - «Oh non, Maman! Pas encore la fessée cul nu... devant Madame.»
    - «Mais si, mon garçon, et tout de suite encore. Voyez, Gladys, je suis toujours o-bli-gée de le punir à la moindre incartade!!!»
    - «Peter, tu es pire que mon Robin, tu devrais avoir honte!»
    - «Tu as de la chance que j'ai oublié mon martinet à la maison!»
    - «Qu'à cela n'tienne, ma bonne Louise. J'en ai un toujours prêt à servir. Patricia, peux-tu m'apporter le martinet, s'il te plait?» - «Je vais t'apprendre à manquer de respect à madame Gladys!»
    - «Non, Maman! Pas le martinet, s'te plait! Tu tapes trop fort!»
    - «Assez, vicieux! Osez regarder les jambes des dames comme tu l'as fait! Une bonne fessée cul nu et au martinet! Viens ici!»

    Patricia apporta à sa mère l'instrument de punition tant prisé par Maman. Et j'entendis alors des pas dans le couloir...

     

    A suivre… Mais si vous voulez une suite, il faut encourager l'auteur par vos commentaires… 


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