• Le fil blouse de ma vie, épisode 27

    Le fil blouse de ma vie (mars 2020 – mai 2022), un récit qui m'a été envoyé par "I", vous n'en saurez pas plus que son initiale. Avec un grand merci à elle.


    Le fil blouse de ma vie, épisode 27 (12 Vie relationnelle)

     

    Étant fille unique, ma famille proche se résume à mes parents séparés. Les premières semaines où j’ai remis une blouse chez moi, je n'en ai évidemment pas parlé à mes parents et surtout pas à ma mère. Évidemment, cela à durée jusqu'à ce qu’ils viennent à tour de rôle à la maison. Ma mère était déjà passée deux fois depuis le retour de la blouse dans ma vie, par contre prévenue, je n’avais pas de blouse sur moi et je les avais ramassées. Mais un jour, elle a débarqué en même temps que mon homme, et surprise de cette arrivée je n’ai pas eu le temps de retirer ma blouse. Je pensais à cette époque que j'aurais eu honte de me montrer ainsi chez moi, devant elle qui m’avait obligé à mettre constamment une blouse chez elle. Sur le moment, ma mère m’a regardé mais n’a rien dit comme si c’était normal pour elle (et cela devait l’être). J’étais en train de l’ôter quand elle dit trouver ma blouse jolie, et que je pouvais tout aussi bien la garder.

    Évidemment, elle fit remarquer que chez elle je me rebellais quand il fallait mettre ma blouse. Cette remarque ne passa pas inaperçue pour mon compagnon qui ajouta que c’est lui qui me demandait d’être en blouse, et me dit aussitôt de la remettre, j’en ai rougi et après avoir hésité j’ai tout de même obtempéré. Ma mère d’abord étonnée, lui indiqua qu’il avait de la chance d’être écouté et qu’elle en était enchantée, j’en fus confuse et rougis de plus belle. Lors de sa visite suivante elle m’a ramené un sac avec les blouses que je mettais chez elle, disant qu’elle les avait retrouvées et qu’elles seraient plus utiles chez moi.

    Aussi, quand nous la recevions, je n’avais plus de gêne à être en blouse, ni devant mon père quand il passait et pour qui cela devait sembler naturel aussi. Par la suite, ma mère quand j’allais chez elle, me sortait systématiquement une de ses blouses si je me proposais d’aider, si mon mari n’était pas avec moi je refusais mais ne le faisant pas quand nous étions ensemble, aussi elle ne pouvait s’empêcher de faire de petits commentaires sur mon homme qui sait se faire obéir, ce qui lui l’amusait beaucoup. Par contre, même quand elle me prêtait une blouse, ma mère n’en mettait pas ou de plus en plus rarement, sans doute pour me montrer encore le pouvoir qu’elle voulait exercer sur moi.

    Pour ce qui est de mes copines, celles de lycée n’avaient pas remarqué en fin d’année de terminale, quand je fus sanctionnée à la fois par le lycée et mon futur mari, que je devais arriver et repartir avec ma blouse sur moi car je la cachais sous mes vêtements au lieu de la mettre dans mon sac. Puis venant travailler chez moi où elles furent surprises car je devais les recevoir en blouse lors des ultimes révisions, blouse que je pouvais enlever quand nous avions fini. Cela les amusait beaucoup et elles me chambraient gentiment, mais de mon côté même si la situation m’avait gênée la première fois, j’étais fière de le montrer que moi je vivais satisfaite avec un homme déterminé, alors qu‘elles n’avaient que d’insignifiants petits copains immatures. Je voyais régulièrement Véronique ma meilleure copine du moment à qui je finis lors de nos confidences par lui dire. Elle ne fut donc pas surprise de me voir avec une blouse quand elle passait à la maison, chaque fois en arrivant elle faisait une petite réflexion subtile dont elle avait le secret, suivi de son sourire malicieux. 

    Lors de mon passage à l’IUT, j’ai fait connaissance avec Agnès et Sophie devenues deux grandes amies avec qui j’étais très intime et je passais beaucoup de temps. J’allais souvent chez elles, et elles passaient régulièrement à la maison. Forcément elles ont fini par me voir avec ma blouse même si je l’enlevais rapidement. Quand je leur racontais que portant une blouse nylon mon ami me trouvait sexy et que je pensais que je l’excitais, déjà surprises de me voir vêtue ainsi elles ne me croyaient pas. Pour les persuader je leur ai dit qu’elle devrait essayer avec leur mec. Peu après, Agnès nous raconta que le petit tablier taille faisait aussi son effet.

    Pour mes amies de bureau et les autres, je suis restée longtemps silencieuse. Je m'entends bien avec elles, nous faisions des soirées entre nous et je me voyais mal leur dire que mon homme m’incite à mettre une blouse à la maison. Elles sont toutes à la page pour la mode. Alors je n'arrivais pas à les imaginer chez elle avec une blouse même si nous en avions une au bureau lors de mon premier emploi.

    Un jour, les copines de ma première entreprise sont venues sans prévenir et c’est mon mari qui leur a ouvert alors que je rangeais la cuisine. Bien que nous portions une blouse de nylon au bureau, elles ont été surprise de me voir habillée de la même façon aussi chez moi. Une seule a dit qu’elle en portait régulièrement aussi chez elle, les trois autres utilisaient le tablier. Dans la discussion pour me justifier, j'ai fini par leur dire que mon mari désirait et aimait me voir porter une blouse. Deux ont eu une attitude mi compatissante, mi amusées pour ma situation en soulignant que nous en mettions bien une au bureau, une autre était plutôt goguenarde, alors que la dernière a dit qu'elle aurait refusé catégoriquement et même menacée son mari de s’en aller. La trouvant réactionnaire, une conciliante, celle qui met une blouse chez elle, jugea cette situation somme toute normale de trouver un équilibre dans le couple. 

    J'ai un temps réfléchi à leurs réactions. Si certains de leurs propos m’avaient atteint et me poser des questions, finalement je me suis dit que ma vie de couple ne regardait que moi, que porter une blouse ne me gênais pas, que je pouvais satisfaire mon ami comme je le voulais, et que nous étions heureux comme ça. Dans les semaines suivantes, une de ces amies, celle qui met aussi des blouses, est revenue un après-midi à la maison. Quand elle m'a vu avec ma blouse rose que volontairement je n'avais pas enlevé en lui ouvrant, je ne l'ai pas sentie surprise car son regard ne l'a pas trahie et l’après-midi s’est déroulé normalement, moi avec ma blouse que j’ai gardée durant le temps de sa visite.

    Un mois plus tard, pour discuter et prendre le café j’ai réinvité deux autres amies qui avaient été surprises la première fois de me voir chez moi en blouse. Avec encore quelques craintes mais détermination je les ai reçues encore vêtue de ma blouse nylon.

    Quand j'ouvris la porte, mes deux copines furent encore stupéfaites en me voyant habiller avec ma blouse, malgré l’absence de mon mari. J'ai gardé ma blouse devant elles le temps qu’elles s’installent, et j'étais fière d’avoir eu le courage de m'y astreindre en les recevant ainsi, malgré les réactions lors de leur arrivée. Ma blouse ôtée peu après, fut le sujet de la discussion initiale, souvenirs d'école pour elles, commentaires sur les blouses, arguments pour et contre… avant d’enchaîner sur la vie de couple et autres bavardages.

    En parlant de la blouse et de la vie de couple, elles avaient pour moi à la fois un peu de moquerie, un peu de pitié, mais j’ai aussi ressenti de l'indulgence, de l’envie voire de la considération peut-être pour notre couple.

    Par la suite, j’ai invité aussi mais seule, celle qui disait qu’elle aurait refusé catégoriquement voire quitter son mari, alors même qu’elle était obligée d’en mettre une au travail, ce qu’elle faisait sans rechigner. J’avais quitté ma blouse avant son arrivée mais je l’avais laissée de façon visible sur le dossier d’une chaise. Bien entendu, elle l’a aperçue, ce fut un des sujets dans le cours de notre conversation. Nous avons bien discuté et je lui ai raconté un peu ma vie et le couple uni que nous formons, elle est revenue sur ses paroles et comprit ma position. Elle est repassée par la suite tant que nous avons travaillé ensemble et je la recevais très souvent avec une blouse que j’enlevais peu après, cela devait lui sembler bizarre mais plus naturel au fil du temps car elle ne m’en parla plus.

    ( à suivre… )

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  • Commentaires

    1
    totoche_bernard
    Mercredi 21 Décembre 2022 à 15:24

    Super, comme d'habitude.

    Dommage que vous nous ayez pas relaté les arguments pour et ceux contre le port de la blouse de vos amies.

    Ces arguments étaient-ils les mêmes concernant les blouses en classe que les blouses à la maison ? Car, il me semble que les occasions de se salir étaient infiniment plus fréquentes en classe (craie, encre des stylos-plume, bic, tags des copines dans le dos, conséquences des chahuts, etc.) qu'à la maison, même si la cuisine est aussi un endroit où l'on peut se tacher facilement.

    2
    blous62
    Mercredi 21 Décembre 2022 à 15:58

    Vos textes sont splendides et je hâte de les lire .  J'ai connu, moi aussi , l'obligation de porter des blouses nylon. Presque en permanence . Elles étaient l'héritage  de mes tantes et cousines plus âgées . De forme vintage déjà a l'époque . enveloppantes, a manches longues fermées devant ,froncées au dos et a la poitrine , col Claudine  ou col droit et obligatoirement boutonnées des poignets jusqu'au col . A rayures 3 couleurs  (marron, Bordeau, vert), Ecossaises , unies rose bleue ou bleu marine ; Je me souviens de la tristesse de ces coloris que l'on m'imposait. Je me souviens également des gifles reçues , des lignes de punitions interminables  , des longs moments au coin ou au piquet  pour avoir oser déboutonner le col ou un poignet de manche .  Boutonne moi ce satané col ou je le cous .....        



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