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    Un dernier coup d'oeil dans la glace : décidément, ce tailleur jupe longue et droite et veste cintrée me va très bien. Étroite y compris jusqu'au niveau de mes chevilles, cette jupe entrave un peu mes pas, mais elle me fait une silhouette divine. Avec un chemisier blanc classique, une large ceinture de cuir noir à grosse boucle et mes nouveaux escarpins, sans me vanter, je suis plutôt jolie. Attention au péché d’orgueil, mais les occasions d’être contente de soi ne sont pas si nombreuses. Il ne me reste plus qu'à enfiler mon trench-coat pour sortir affronter cette matinée pluvieuse de début novembre.

    -"Chérie, que fais-tu ?"
    C'est Paul, mon mari, qui m'interpelle depuis le haut des escaliers menant à l'étage de notre maison.
    -"Et bien, je m'apprête à partir pour la messe de 10 H".
    -"Hein, mais avec le changement d'heure de cette nuit il n'est pas dix heure moins le quart mais neuf heure moins le quart ...".
    Zut je l'avais oublié.
    -"... Et ensuite poursuit-il, tu ne m'avais pas dit que tu allais à la messe aujourd'hui".
    -"Mon chéri, je te rappelle qu'il y a un dimanche par semaine".
    Je sais, je viens d'être un peu ironique mais j'en ai assez de ce débat toujours recommencé. Croyante et pratiquante, je voudrais aller chaque dimanche à la messe ce qui a le don d'énerver Paul. Non seulement il ne m'accompagne pas, mais il me traite de grenouille de bénitier et se plaint de ce que cette contrainte nous bloque tous nos week-end. Comme j'y suis allée dimanche dernier, Paul avait sans doute espéré que je n'irai pas aujourd'hui.

    Quoi qu'il en soit, je suis en avance d'une heure. Que faire ? Bon, je vais aller m'occuper de la cuisine. Cela m'étonnerait que Paul ait débarassé le petit déjeuner. Et je vais commencer à préparer le déjeuner.

    J'ôte ma veste et je passe la blouse nylon accrochée derrière la porte de la cuisine pour ne pas me tâcher : d'un orange un peu électrique, descendant jusqu'au genou, boutonnée aux poignets et jusqu'au ras du cou, elle me protège presque entièrement. Bien qu'elle soit dotée d'une ceinture que je viens de nouer, j'ajuste en plus autour de mes reins mon petit tablier blanc, serré. Pour être en blouse de travail, je n'en suis pas moins coquette ; une ceinture ou un tablier-taille tend le tissu de la blouse ce qui met en évidence mes formes, mes seins... Je commence à ranger les affaires du petit-déjeuner dans le bruissement du nylon de ma blouse.
    Depuis que j'ai retrouvé dans les affaires d'une de mes tantes (hélas décédée trop tôt) un lot de blouses nylon datant des années 60 ou 70, je suis folle de ce vêtement. Dès que je rentre à la maison, j'en passe une. J'adore le toucher du nylon de mes blouses, le look femme d'intérieur qu'elles me donnent : j'ai l'impression d'être ainsi l'archétype de la femme au foyer attendant sagement le retour de l'homme de la maison, mi-icône mi-vestale. J'en viens presque parfois à regretter de ne pas être réellement femme au foyer ou femme de ménage, voire soubrette, pour pouvoir profiter du frou-frou de mes blouses nylon toute la journée. C'est une tenue qui sied mal à une jeune cadre dynamique...

    Mais dès que je suis à la maison, je quitte tailleurs, chemisiers et autres vêtements correspondants à ma fonction sociale pour mon cher nylon. Ainsi ce matin, dès le réveil, j’ai passé une autre blouse, bleue clair et sans manche sur mon pyjama en satin, pour aller préparer puis prendre le petit déjeuner.

    Paul, un peu surpris au départ s'y est vite fait. Depuis que je porte la blouse, il me dit qu'il me trouve plus femme, plus câline et plus sexy. Je crois que cela stimule sa libido de mâle inquiet de son pouvoir. Nous faisons plus souvent l'amour depuis que je m'emblouse de nylon à la maison. Le fantasme de la soubrette dominée par son maître n'est pas qu'une légende et si Paul ne l'avait pas au départ, il s'y est vite fait. Depuis quelques semaines il a même introduit ce qu'il appelle du bondage dans nos ébats. Il me demande parfois si je veux bien être attachée et bâillonnée et une fois que je suis réduite à l'impuissance, il me prend avec plus de force encore. Ce qui m'inquiète, c'est qu'il me semble que je commence à y prendre goût : hier soir, j'ai presque regretté qu'il m'ait fait l'amour sans m'attacher. Je n'ai toutefois pas osé le lui suggérer.

    Perdue dans mes rêveries, j'en ai terminé avec le petit-déjeuner, et il n'est que 9H05. Il me reste encore du temps. L'évier de cuisine est sale et j'ai le temps de le nettoyer. Je sors le gel javel et enfile mes gants Mapa rose. Ils ne vont pas très bien avec l'orange de la blouse, mais je ne peux arriver à l'église avec des mains sentant la javel !

    -"Que fais-tu ?"; c'est Paul entré dans la cuisine qui vient de me poser cette question.
    Sans me retourner je lui réponds que dans la mesure où j'ai le temps avant de partir, je vais nettoyer l'évier.
    Paul vient se blottir derrière moi et commence à me caresser. Lui et moi adorons ces caresses sur le nylon. Je pose la bouteille de gel avec javel.
    "Tu es sure que tu veux partir ?" me demande-t-il.
    "On ne va pas remettre çà !", mais je nuance la fermeté de ma réponse en renversant ma tête sur son épaule.

    Je sens alors Paul se dégager un peu faire glisser ses mains qui étaient sur mes épaules le long de mes avant-bras, jusqu'à mes coudes qu'il tire doucement mais fermement en arrière.
    "Ehh !".
    Sans tenir compte de mon petit cri, Paul a maintenant saisi mes bras puis mes poignets qu'il croise l'un sur l'autre derrière mon dos, tout en me bloquant contre l'évier de cuisine.

    "Que fais-tu ?" lui dis-je alors que je ne devine que trop bien ce qu'il commence à faire.
    Et effectivement tenant mes poignets l'un contre avec l'une de ses mains, il commence à les attacher avec son autre main à l'aide d'une corde qu'il enroule plusieurs fois autour de mes poignets.
    "Tu vois bien ma chérie, je t'attache les mains dans le dos".
    "Ce n'est pas le moment, lâche-moi". Mais bien loin d'arrêter Paul continue et je sens les cordes emprisonner mes poignets, se serrer
    "Aïe, tu serres trop fort"
    "C'est que je n'ai pas envie que tu t'échappes dit-il, mais j'ai presque fini"

    Effectivement, je sens s'enlever la main qui tenait mes poignets l'un contre l'autre mais ceux-ci restent néanmoins comme soudés l'un à l'autre : les multiples tours de corde ont remplacé sa main. Un premier petit tiraillement, un deuxième, un troisième. Bien que je ne vois rien, il est évident que Paul vient de terminer par un triple noeud. Paul s'est reculé et j'essaye immédiatement de dégager mes poignets. Rien à faire, rien ne bouge. Je cherche avec mes doigts les noeuds qu'il vient de faire mais je ne les trouve pas.
    "Je ne pense pas que tu puisses atteindre les noeuds je les ai faits côté dos de tes mains, et je les ai bien serrés. Sans compter que les gants en caoutchouc ne doivent pas aider".

    Furieuse, je lui intime l'ordre de me détacher mais sans répondre Paul me saisit à nouveau et me repousse contre l'évier. j'ouvre la bouche pour crier mais je n'ai que le temps de voir un objet rouge et noir passer devant mes yeux avant qu'il ne vienne obstruer ma bouche.

    "Hmmppf". J'ai reconnu le bâillon boule rouge. J'en ai la confirmation en sentant une forte pression s'exercer sur mes joues puis ma nuque. J'essaye de secouer ma tête mais Paul tient fermement les sangles du bâillon et me bloque toujours contre l'évier. J'essaye de ruer mais l'étroitesse de ma jupe bloque bien vite mon coup de pied d'ailleurs donné dans le vide.

    "Cela ne sert à rien de s'énerver" me dit Paul calmement. Et effectivement, en dépit de mes efforts, je sens les sangles se serrer encore, puis le léger relâchement correspondant au bouclage. Paul se recule à nouveau, comme pour contempler son oeuvre. J'essaye de recracher la boule rouge du bâillon, mais je me rends vite compte que Paul l'a mis au cran maximum, celui qui marque rapidement commissures des lèvres, joues et nuque et qui ne me permet pas de recracher cette grosse boule rouge, d'enlever le bâillon sans les mains.

    Je me retourne vers Paul pour essayer de lui faire comprendre qu'il faut que ce jeu cesse tout de suite, mais Paul a visiblement une autre idée en tête. Il sort d'un sac qu'il avait discrètement posé sur la table de la cuisine en entrant des menottes de chevilles. Je comprends ce qu'il veut faire et j'essaye de mettre la table entre lui et moi. Mais mains liées derrière le dos et la démarche entravée par ma jupe il a vite fait de me rattraper, de saisir un bras, puis l'autre. Sentant qu'il me lâche un bras pour se baisser tout en me retenant encore par l'autre, j'écarte alors au maximum les jambes pour ne pas lui permettre d'entraver mes deux chevilles si facilement. Effectivement je sens un cercle de métal se fermer sur ma cheville gauche, la courte chaîne se tendre et j'entends Paul m'ordonner "Rapproche l'autre cheville". "Hmmppf". Je secoue la tête négativement.
    "Ce n'est pas grave, mais c'est toi qui l'auras voulu".
    Paul se redresse, met ses mains sur mes épaules et appuyant de toutes ses forces m'oblige à plier et je me retrouve vite à genoux puis étendue sur le carrelage, sur le ventre. Je sens alors Paul s'asseoir sur mes jambes. "Hmmmpf", qu'il est lourd, cela me fait mal. Comme s'il avait compris Paul me dit alors, "Oui, ce doit être un peu douloureux alors laisse-toi vite faire". De toute façon, avec le poids de Paul sur les jambes, je ne peux plus guère les bouger. Paul a vite fait de les rapprocher à se toucher et quelques instants après je sens la seconde menotte se refermer sur ma cheville droite dans un cliquetis caractéristique. Paul se relève. J'essaye d'écarter les chevilles à tout hasard, mais non, les menottes ont bien été mises et je sens rapidement la chaîne se tendre et le métal entrer dans ma chair. Pendant ce temps Paul s'est dirigé vers la table. Tournant la tête sur le côté je le vois revenir avec une nouvelle corde. Oh non pas encore !

    Paul se penche vers moi, j'essaye de me tourner sur le côté mais il a vite fait de me remettre sur le ventre et de me bloquer en posant un pied sur mes fesses. Paul se penche, passe la corde autour de mes poignets et je sens qu'il y fait deux nouveaux noeuds. Il ne sera pas dit que je me rendrai sans essayer de me battre encore. Je tente une ruade en remontant mes deux pies entravés.
    Paul les bloque facilement et me lance ironiquement : "Merci ma belle, tu me facilites le travail"
    Mais que fait-il ? Je sens qu'il passe la corde au niveau de la chaîne entravant mes chevilles, puis une traction et voici mes jambes tirées vers mes fesses, mes poignets tirés vers mes chevilles. Une traction supplémentaire, mes poignets et chevilles se rapprochent encore "Hmmmpf".

    "J'en ai presque terminé ma belle. Mais c'est toi qui m'a donné l'idée de ce hog-tie en te débattant comme une pouliche en furie". Je sens Paul revenir vers mes poignets, trois nouvelles tractions pour terminer au niveau de mes poignets mais côté dos des mains et Paul se relève, visiblement satisfait de son oeuvre. Tout en le regardant j'essaye de tirer sur mes liens mais en vain. Ce hog-tie, comme il l'appelle, est diabolique. Je ne peux plus bouger, ni les jambes ni les bras, et me voici à la fois pliée et tendue comme un arc; fébrilement mes doigts cherchent un noeud. Rien. Je ne puis que basculer sur le côté, solution qui n'arrange en rien ma situation. Mon Dieu, je suis dans l'incapacité de me délivrer, complètement immobilisée. Tel ne semble pas être pourtant l'avis de Paul qui revient vers moi avec un large collier de cuir, un rouleau d'adhésif et de nouvelles cordes.

    Paul pose son matériel sur mon dos et j'entends le bruit de l'adhésif que l'on tire. Que va-t-il me faire ? Une pression au-dessus de mon poignet gauche et je sens Paul faire plusieurs tours d'adhésif. "Tu comprends ma belle, je ne voudrais pas que tu puisses te délivrer en faisant glisser tes gants. Je les solidarise donc avec les manches de ta blouse". Mon dieu, il pense donc à tout. Mais il s'en fait pour rien. Depuis que j'ai les mains liées dans le dos j'ai eu beau tirer et me débattre et rien n'a bougé d'un pouce. Après tout, si cela lui fait plaisir, je ne suis plus à une contrainte près.

    « Bon, il n’y a pas de raison que tes chevilles aient plus de liberté que tes poignets ». Et joignant le geste à la parole Paul fait se croiser mes chevilles en X et les attache ainsi par quelques tours de corde terminés de nouveaux nœuds, sans pour autant me libérer de mes chaînes. Me voici encore plus immobilisée si c’était possible.

    Paul boucle ensuite autour de mon cou le large collier de cuir noir. J'ai eu le temps de voir qu'il comportait des anneaux. Une fois les deux sangles serrées, ce collier devient en fait une minerve et limite mes mouvement de tête. "C'est pour ton port de tête ma princesse" me susurre Paul a l'oreille. Princesse, je n'ai pas l'impression d'en être une en ce moment : une princesse commande, se promène dans de belles robes alors que moi je suis complètement immobilisée, sévèrement ligotée et bâillonnée dans ma blouse nylon. Je me fais plutôt l'effet d'une esclave désobéissante que l'on punit ou d'une soubrette surprise par les cambrioleurs venus dévaliser la maison de ses patrons.
    "Hmmpf". Cette fois c'est plusieurs tours de corde effectués au-dessus de mon coude gauche qui me font pouffer dans mon bâillon. Un noeud puis le coude droit subit la même opération. Je sens après une nouvelle tension et mes coudes se rapprochent, tirés l'un vers l'autre. Paul effectue un nouveau noeud pour finir de solidariser mes coudes ensemble. Encore une corde bien tendue qui ne permet aucun relâchement. J'ai renoncé à lutter, et comment le pourrais-je d'ailleurs ? Je suis complètement à sa merci. Cela ne me fait pas peur car j'ai pleine confiance en Paul. Il ne me veut pas de mal, seulement s'amuser avec moi même si cette fois les choses vont un peu loin. J'aurai ma revanche plus tard mais pour l'heure il me faut subir. Paul entreprend ensuite de passer le reste de la corde ligotant mes coudes autour de mon buste, en dessous puis au dessus des seins. Pour ce faire il m'a fait basculer sur le côté et me manipule comme un objet.

    Je sais qu'il adore ligoter mes seins et je ne déteste pas cette sensation. Paul revient avec une courte corde et la passant entre mes deux seins, il entreprend de rapprocher les cordes passant au-dessus et celles passant sous mes seins. Un double noeud et voici mes seins à leur tour étroitement ligotés. Je sens le bout de mes seins pointer malgré moi et profite de ce qu’il m’a lâché pour se relever pour basculer à nouveau sur le ventre pour que Paul ne s'en rende pas compte. Il aurait vite fait de comprendre que, par moments, la situation n'est pas pour me déplaire.

    "Bon, j'ai encore deux ou trois choses à chercher, ne bouge pas surtout" me lance Paul en quittant la cuisine. Bravo pour l'humour facile. En l'absence de Paul, je me tortille, bascule alternativement sur le ventre et sur le côté. Je ne fais que me cogner à une chaise de la cuisine et ne bouge en fait pas d'un pouce. Je retombe toujours au même endroit. Mes jambes maintenues tirée en arrière, dans mon dos, ne me permettent même pas de ramper.

    J'arrête, je me rends compte que je suis en nage sous ma blouse qui commence à me coller à la peau au niveau des bras. Bouger ne fait qu'endolorir mes muscles et rentrer les cordes dans ma chair. Il vaut mieux que je me détende, que je trouve la position la moins pénible, s'il en existe une...

    Paul revient portant un miroir et un réveil. Il me positionne à nouveau sur le côté, face à la fenêtre et au radiateur en fonte de la cuisine. Il y adosse le miroir de façon à ce que je puisse me voir tout entière. Il prend encore une corde assez courte l'attache au pied resté visible du radiateur puis en ramène les deux brins qu'il noue à une boucle de mon collier de cuir. Nouvelle précaution inutile : j'ai eu beau me tortiller il y a deux minutes, je n'avais pas bougé de place. Mais là il ne faut même plus y penser : vu l’endroit où sont situés les nœuds, je suis rigoureusement incapable de les défaire. Quant à traîner un gros radiateur en fonte, même libre de mes mouvements, je ne le fais pas bouger d’un pouce... Paul pose ensuite le réveil : 9H35. Il lui a fallu tout ce temps pour me ligoter! Il faut dire que le résultat en vaut la peine. Quand je regarde dans la glace, j'ai du mal à me reconnaître dans cette souillon toute décoiffée, bavant tant qu’elle peut à cause d’un gros baîllon rouge qui lui déforme le bas du visage, et négligée avec cela avec la blouse toute fripée, un bouton d'enlevé, son tablier de côté, et complètement saucissonnée dans de belles cordes blanches. J'en viens cependant à envier cette fille. Comme j'aimerais être à sa place. Ouh là, mais je débloque, cette fille c'est moi ! La pénibilité de ma situation ne me le rappelle que trop bien. 9H38. Mais, je vais être en retard à la messe !

    Je lance un grand "Hmmmppf".
    "Oui, je suis d'accord, toutes ces cordes font chic" me dit Paul, "Tu es à croquer. Tu vas rester ainsi un certain temps, le temps de te faire à l'idée que tu vas rater la messe et que tu vas rester à ma disposition toute cette journée. Tu verras, on va bien s'amuser, tu ne le regretteras pas".
    Quoi, rester ainsi un moment, oh mon Dieu !
    "Hmmmppft". Je gémis dans mon baîllon

    "Calme toi, tu vas finir par aimer ton sort. Je vais te laisser méditer un peu seule. Avant de te laisser, indique-moi par le regard s'il y a un endroit où je peux intervenir pour te rendre la situation un peu moins désagréable. Mais ne rêve pas, je ne vais pas te libérer".

    Quelle corde desserrer ? Il faudrait les desserrer toutes. Je me regarde attentivement dans la glace et ce bouton défait me saute aux yeux. J'essaye bêtement de bouger mes bras pour redonner à ma tenue de bonne ménagère l'aspect stricte qui doit être le sien mais je ne parviens qu'à un ridicule tortillement. Je ne peux évidemment bouger. Je regarde alors fixement ce maudit bouton qui m'obsède tout en maugréant dans mon bâillon. Paul se penche, regarde et finit par comprendre. Il me reboutonne. Je me surprends à maugréer un merci qu’il a dû comprendre car après un court moment de surprise, il s’esclaffe ; "Tu es vraiment unique ma belle, te voila saucissonnée comme tu ne l'as jamais été, dans une position contraignante pour un long moment, et tu t'inquiètes pour ton apparence, pour un bouton enlevé à ta blouse de bonniche. Toi, je pense que tu es en train de prendre plaisir à ta situation…".

    Je lance à Paul un regard furieux pour démentir ses propos, mais il n'a pas l'air dupe. Le voici qui quitte la cuisine en riant.
    9H39, 9H45, 9H48, même si Paul me libérait maintenant je ne pourrai plus aller à la messe. Je suis courbaturée, en sueur et ce maudit bâillon qui me scie la commissure des lèvres depuis trois quart d’heure va laisser sa trace pendant des heures. Socialement c'est délicat. À la question "Qu'avez-vous sur les joues la chère ?" , il est difficile de répondre, "C'est la trace de mon bâillon, quand mon mari me ligote". Et inventer une maladie de peau ou tout autre incident ne convaincra personne.
    Nouveau soupir dans mon bâillon : c'est foutu pour la messe mais il me reste à affronter la journée qui s'annonce, en attendant l'opportunité de se venger. On a beau être chrétienne, on ne va pas toujours tendre l’autre joue.

    Paul se penche vers moi, j'essaye de me tourner sur le côté mais il a vite fait de me remettre sur le ventre et de me bloquer en posant un pied sur mes fesses. Paul se penche, passe la corde autour de mes poignets et je sens qu'il y fait deux nouveaux noeuds. Il ne sera pas dit que je me rendrai sans essayer de me battre encore. Je tente une ruade en remontant mes deux pies entravés.
    Paul les bloque facilement et me lance ironiquement : "Merci ma belle, tu me facilites le travail"
    Mais que fait-il ? Je sens qu'il passe la corde au niveau de la chaîne entravant mes chevilles, puis une traction et voici mes jambes tirées vers mes fesses, mes poignets tirés vers mes chevilles. Une traction supplémentaire, mes poignets et chevilles se rapprochent encore "Hmmmpf".
    "J'en ai presque terminé ma belle. Mais c'est toi qui m'a donné l'idée de ce hog-tie en te débattant comme une pouliche en furie". Je sens Paul revenir vers mes poignets, trois nouvelles tractions pour terminer au niveau de mes poignets mais côté dos des mains et Paul se relève, visiblement satisfait de son oeuvre. Tout en le regardant j'essaye de tirer sur mes liens mais en vain. Ce hog-tie, comme il l'appelle, est diabolique. Je ne peux plus bouger, ni les jambes ni les bras, et me voici à la fois pliée et tendue comme un arc; fébrilement mes doigts cherchent un noeud. Rien. Je ne puis que basculer sur le côté, solution qui n'arrange en rien ma situation. Mon Dieu, je suis dans l'incapacité de me délivrer, complètement immobilisée. Tel ne semble pas être pourtant l'avis de Paul qui revient vers moi avec un large collier de cuir, un rouleau d'adhésif et de nouvelles cordes.
    Paul pose son matériel sur mon dos et j'entends le bruit de l'adhésif que l'on tire. Que va-t-il me faire ? Une pression au-dessus de mon poignet gauche et je sens Paul faire plusieurs tours d'adhésif. "Tu comprends ma belle, je ne voudrais pas que tu puisses te délivrer en faisant glisser tes gants. Je les solidarise donc avec les manches de ta blouse". Mon dieu, il pense donc à tout. Mais il s'en fait pour rien. Depuis que j'ai les mains liées dans le dos j'ai eu beau tirer et me débattre et rien n'a bougé d'un pouce. Après tout, si cela lui fait plaisir, je ne suis plus à une contrainte près.
    « Bon, il n’y a pas de raison que tes chevilles aient plus de liberté que tes poignets ». Et joignant le geste à la parole Paul fait se croiser mes chevilles en X et les attache ainsi par quelques tours de corde terminés de nouveaux nœuds, sans pour autant me libérer de mes chaînes. Me voici encore plus immobilisée si c’était possible.
    Paul boucle ensuite autour de mon cou le large collier de cuir noir. J'ai eu le temps de voir qu'il comportait des anneaux. Une fois les deux sangles serrées, ce collier devient en fait une minerve et limite mes mouvement de tête. "C'est pour ton port de tête ma princesse" me susurre Paul a l'oreille. Princesse, je n'ai pas l'impression d'en être une en ce moment : une princesse commande, se promène dans de belles robes alors que moi je suis complètement immobilisée, sévèrement ligotée et bâillonnée dans ma blouse nylon. Je me fais plutôt l'effet d'une esclave désobéissante que l'on punit ou d'une soubrette surprise par les cambrioleurs venus dévaliser la maison de ses patrons.
    "Hmmpf". Cette fois c'est plusieurs tours de corde effectués au-dessus de mon coude gauche qui me font pouffer dans mon bâillon. Un noeud puis le coude droit subit la même opération. Je sens après une nouvelle tension et mes coudes se rapprochent, tirés l'un vers l'autre. Paul effectue un nouveau noeud pour finir de solidariser mes coudes ensemble. Encore une corde bien tendue qui ne permet aucun relâchement. J'ai renoncé à lutter, et comment le pourrais-je d'ailleurs ? Je suis complètement à sa merci. Cela ne me fait pas peur car j'ai pleine confiance en Paul. Il ne me veut pas de mal, seulement s'amuser avec moi même si cette fois les choses vont un peu loin. J'aurai ma revanche plus tard mais pour l'heure il me faut subir. Paul entreprend ensuite de passer le reste de la corde ligotant mes coudes autour de mon buste, en dessous puis au dessus des seins. Pour ce faire il m'a fait basculer sur le côté et me manipule comme un objet.
    Je sais qu'il adore ligoter mes seins et je ne déteste pas cette sensation. Paul revient avec une courte corde et la passant entre mes deux seins, il entreprend de rapprocher les cordes passant au-dessus et celles passant sous mes seins. Un double noeud et voici mes seins à leur tour étroitement ligotés. Je sens le bout de mes seins pointer malgré moi et profite de ce qu’il m’a lâché pour se relever pour basculer à nouveau sur le ventre pour que Paul ne s'en rende pas compte. Il aurait vite fait de comprendre que, par moments, la situation n'est pas pour me déplaire.
    "Bon, j'ai encore deux ou trois choses à chercher, ne bouge pas surtout" me lance Paul en quittant la cuisine. Bravo pour l'humour facile. En l'absence de Paul, je me tortille, bascule alternativement sur le ventre et sur le côté. Je ne fais que me cogner à une chaise de la cuisine et ne bouge en fait pas d'un pouce. Je retombe toujours au même endroit. Mes jambes maintenues tirée en arrière, dans mon dos, ne me permettent même pas de ramper.
    J'arrête, je me rends compte que je suis en nage sous ma blouse qui commence à me coller à la peau au niveau des bras. Bouger ne fait qu'endolorir mes muscles et rentrer les cordes dans ma chair. Il vaut mieux que je me détende, que je trouve la position la moins pénible, s'il en existe une...

    Paul revient portant un miroir et un réveil. Il me positionne à nouveau sur le côté, face à la fenêtre et au radiateur en fonte de la cuisine. Il y adosse le miroir de façon à ce que je puisse me voir tout entière. Il prend encore une corde assez courte l'attache au pied resté visible du radiateur puis en ramène les deux brins qu'il noue à une boucle de mon collier de cuir. Nouvelle précaution inutile : j'ai eu beau me tortiller il y a deux minutes, je n'avais pas bougé de place. Mais là il ne faut même plus y penser : vu l’endroit où sont situés les nœuds, je suis rigoureusement incapable de les défaire. Quant à traîner un gros radiateur en fonte, même libre de mes mouvements, je ne le fais pas bouger d’un pouce... Paul pose ensuite le réveil : 9H35. Il lui a fallu tout ce temps pour me ligoter! Il faut dire que le résultat en vaut la peine. Quand je regarde dans la glace, j'ai du mal à me reconnaître dans cette souillon toute décoiffée, bavant tant qu’elle peut à cause d’un gros baîllon rouge qui lui déforme le bas du visage, et négligée avec cela avec la blouse toute fripée, un bouton d'enlevé, son tablier de côté, et complètement saucissonnée dans de belles cordes blanches. J'en viens cependant à envier cette fille. Comme j'aimerais être à sa place. Ouh là, mais je débloque, cette fille c'est moi ! La pénibilité de ma situation ne me le rappelle que trop bien. 9H38. Mais, je vais être en retard à la messe !
    Je lance un grand "Hmmmppf".
    "Oui, je suis d'accord, toutes ces cordes font chic" me dit Paul, "Tu es à croquer. Tu vas rester ainsi un certain temps, le temps de te faire à l'idée que tu vas rater la messe et que tu vas rester à ma disposition toute cette journée. Tu verras, on va bien s'amuser, tu ne le regretteras pas".
    Quoi, rester ainsi un moment, oh mon Dieu !
    "Hmmmppft". Je gémis dans mon baîllon
    "Calme toi, tu vas finir par aimer ton sort. Je vais te laisser méditer un peu seule. Avant de te laisser, indique-moi par le regard s'il y a un endroit où je peux intervenir pour te rendre la situation un peu moins désagréable. Mais ne rêve pas, je ne vais pas te libérer".
    Quelle corde desserrer ? Il faudrait les desserrer toutes. Je me regarde attentivement dans la glace et ce bouton défait me saute aux yeux. J'essaye bêtement de bouger mes bras pour redonner à ma tenue de bonne ménagère l'aspect stricte qui doit être le sien mais je ne parviens qu'à un ridicule tortillement. Je ne peux évidemment bouger. Je regarde alors fixement ce maudit bouton qui m'obsède tout en maugréant dans mon bâillon. Paul se penche, regarde et finit par comprendre. Il me reboutonne. Je me surprends à maugréer un merci qu’il a dû comprendre car après un court moment de surprise, il s’esclaffe ; "Tu es vraiment unique ma belle, te voila saucissonnée comme tu ne l'as jamais été, dans une position contraignante pour un long moment, et tu t'inquiètes pour ton apparence, pour un bouton enlevé à ta blouse de bonniche. Toi, je pense que tu es en train de prendre plaisir à ta situation…".
    Je lance à Paul un regard furieux pour démentir ses propos, mais il n'a pas l'air dupe. Le voici qui quitte la cuisine en riant.
    9H39, 9H45, 9H48, même si Paul me libérait maintenant je ne pourrai plus aller à la messe. Je suis courbaturée, en sueur et ce maudit bâillon qui me scie la commissure des lèvres depuis trois quart d’heure va laisser sa trace pendant des heures. Socialement c'est délicat. À la question "Qu'avez-vous sur les joues la chère ?" , il est difficile de répondre, "C'est la trace de mon bâillon, quand mon mari me ligote". Et inventer une maladie de peau ou tout autre incident ne convaincra personne.
    Nouveau soupir dans mon bâillon : c'est foutu pour la messe mais il me reste à affronter la journée qui s'annonce, en attendant l'opportunité de se venger. On a beau être chrétienne, on ne va pas toujours tendre l’autre joue.

    10H03. Un quart d'heure vient de s'écouler depuis que Paul a quitté la cuisine. Je ferme les yeux, essaye de me détendre pour mieux supporter ma situation.
    -"On est calmée à ce que je vois ? C'est bien, une petite séance photos et après, si tu es toujours sage, il y aura une récompense".
    Paul est de retour dans la cuisine avec son appareil photo numérique.

    -« Je compte sur toi pour qu’elles soient réussies. De toute façon, je ne te libèrerai de ton hog- tie qu’une fois les photos réussies. Et ne me fait pas le coup de fermer les yeux. Même yeux fermés, tes copines et collègues de bureau te reconnaîtraient… ».
    A nouveau je n’ai pas le choix. Du reste, l’idée de garder des souvenirs de mon ligotage me plait bien, à condition que ces photos ne soient vues que par Paul et moi. Paul commence à mitrailler, me demandant de prendre tour à tour un air furieux ou désespéré. Il multiplie aussi les photos en gros plan et me montre notamment celles de mes poignets et de mon visage. Même si le bâillon-boule me déforme un peu le bas du visage, me fait baver abondamment, il est clair que je suis facilement identifiable. Pourvu qu’il ne diffuse pas ces photos.

    Paul s’est arrêté. Je sens qu'il triture maintenant les liens de mes poignets et tout d'un coup, miracle, la corde reliant mes chevilles à mes poignets se détend et progressivement je peux me déplier et étendre enfin les jambes. Que c'est bon. J'en soupire de contentement. Roulant sur moi je regarde Paul qui sourit et esquisse un merci dans mon bâillon.
    "Je n'aime pas les cordes qui traînent" dit Paul. Et joignant le geste à la parole il saisit les deux brins de la corde du hog-tie toujours nouée à mes poignets, les fait passer de part et d'autre de mes hanches et les noues solidement sur mon ventre. J'ai les poignets plaqués dans le creux du dos, mais c'est quand même plus agréable que tirés comme ils l'étaient il y a encore deux minutes. Paul m'observe quelques secondes, se retourne et saisit une nouvelle corde sur la table. Oh non, pitié ! Ouf, il a seulement décidé que quelques tours de corde s'imposaient autour de mes genoux. Etendue sur le côté je l'observe d'abord remettre en place ma blouse, mon tablier blanc pour les inclure ensuite dans son ligotage. Après plusieurs tours de corde il finit par une série de noeuds, sur le devant, bien trop loin de mes mains. Mon chéri est vraiment attentif à tout. Satisfait, il reprend une série de clichés puis pose l’appareil sur la table de la cuisine
    "Bon, maintenant que te voici plus confortablement installée je te laisse, j'ai à faire" dit-il en partant. Laissée à nouveau seule dans la cuisine, je m'observe à nouveau dans la glace.

    Je me vois étendue de tout mon long, entièrement saucissonnée de blanc dans cette grande blouse nylon orange que j'affectionne tant. Jamais Paul ne m'a ligoté comme cela et je ne peux m'empêcher d'admirer son ligotage, aussi esthétique qu'efficace. A intervalles réguliers, plusieurs tours de cordes blanches enserrent mes chevilles, mes genoux, le bas de mon ventre, ma poitrine. Par chance les cordes ne cachent aucun des 8 boutons en nacre orange qui ferment ma blouse. Je me sens doublement enfermée, par les cordes et dans cette blouse très couvrante et au nylon épais. Et je dois admettre que j'aime cela.
    Suis-je anormale, une dépravée ?

    Pour chasser ces idées, par jeu, je fais se tendre les 50 centimètres de la corde reliant mon collier au pied du radiateur. Voilà que je me mets à aimer la tension de cette corde qui se transmet au collier pour me faire sentir toute mon impuissance. Je sens une vague de chaleur naître au plus profond de moi et gagner mon vagin. Je sens que je mouille. Fébrilement je me bascule sur le ventre pour essayer de m'exciter d'avantage, mais mon frétillement sur le carrelage ne parvient pas à m'exciter suffisamment. C'est trop bête. Je ne viens de réussir qu'à m'endolorir davantage, chaque corde se rappelant à mon bon souvenir. Je m'observe à nouveau dans le miroir. Je suis toujours échevelée, bavante, je sens de la sueur couler dans mon dos, mais les cordes n'ont pas bougé d'un pouce. Je ne savais pas Paul expert en ligotage. Mais où a-t-il appris tout cela ?

    Soudain le téléphone sonne. Pourvu que ce ne soit pas mes parents. S'ils voyaient leur fille...
    Paul entre dans la cuisine tout en répondant.
    "Non, elle est à la messe comme d'habitude. Oui, je peux venir, 11H30 au bar du Carillon pour boire un pot. Ce sera avec plaisir. A tout à l'heure Fred". Il raccroche et se tournant vers moi m'annonce "changement de programme". Va-t-il me libérer ? Je ne suis pas sure de le vouloir.
    "Tu vas pouvoir regarder le jour du Seigneur à 11H00, mais une fois que je t'aurai préparée. Je viens d'avoir une idée diabolique". Diabolique ? Mais cela l'était déjà. Qu'a-t-il pu bien inventer ? Finalement, je voudrais qu'il me libère. « Hmmmpf ».

    Après avoir ramené le téléphone sur son socle, Paul revient dans la cuisine et commence à me libérer. Il enlève une à une les cordes qui me liaient les chevilles, les genoux, la poitrine. Va-t-il me libérer comme je le souhaitais ? Alors qu’il ne me reste plus que mes menottes de chevilles, la minerve de cuir, le bâillon boule et mes mains liées dans le dos, Paul me fait asseoir puis, passant derrière moi, m’aide à me relever. Ouf, me voici de nouveau debout ; cela fait du bien. A peine le temps de souffler que Paul m’ordonne de me tourner. Je me suis trompée, il ne va pas me libérer…

    Que faire sinon obéir ? Entravées comme je le suis je ne peux ni m’enfuir, ni lui résister. Et le veux-je vraiment ? A petits pas je pivote pour me mettre de dos. Je sens une traction sur mes poignets et Paul me dit : « Lève tes poignets vers le haut ». Je décide de ne pas offrir de résistance et remonte mes poignets vers le haut, Paul accompagnant le mouvement en tirant dessus à l’aide de la corde qui tout à l’heure avait servi de ceinture pour maintenir mes poignets dans le bas de mon dos. Quelque chose se passe au niveau de la minerve puis je sens une nouvelle traction vers le haut : « Allez, je suis sûr que tu peux aller plus haut ! ». Paul a dû faire passer la corde dans un anneau de la minerve et il s’en sert maintenant comme d’une poulie. Je pensais que j’avais monté mes poignets au maximum mais les efforts de Paul font encore gagner quelques centimètres. Cela tire fort : « Grmmmph ». Paul est apparemment satisfait et je le sens faire un nœud puis un second, puis un troisième. Il lâche la corde et recule de deux pas pour admirer son œuvre. J’expérimente pour ma part comme cette position est plus contraignante que celle dans laquelle j’étais avant. Simplement liées dans le dos, les mains viennent se placer au niveau de la ceinture dans un creux du dos : la position n’est pas pénible, presque naturelle et les bras ont un peu de jeu. Alors que là, je suis incapable de bouger bras et poignets et je sens les muscles de mes bras se contracter, la tension que j’exerce sur la minerve en essayant de redescendre bras et poignets. Ligoter les bras serait ici inutile : je suis incapable de les bouger, ne serait-ce que pour les décoller de quelques centimètres de mon dos. Mes doigts explorent quelques centimètres de la corde reliant mes poignets à mon cou : elle est tendue et aucune trace de nœud. Je ne suis pas souple au point de pouvoir remonter jusqu’à mon cou. Et je me rends compte qu’en plus cette position me force à me pencher en avant, ce qui ne va pas manquer de mettre ma poitrine en valeur.

    -« Tourne-toi ».
    Nouvel ordre de Paul et nouveaux petits pas de ma part pour lui faire face à nouveau. Il a l’air satisfait. Il passe derrière moi une corde à la main, me fait reculer un peu. Nouveau tiraillement au niveau de la minerve et nouvelle traction, un peu vers le bas. Quand il s’écarte et me dit d’avancer je sens rapidement la corde qui se tend et m’empêche d’aller plus loin. J’imagine qu’il en a attaché l’autre extrémité au radiateur. Comme la minerve limite mes mouvements de tête, je cherche à nouveau à pivoter pour vérifier cette hypothèse.
    « Arrête » me dit Paul en revenant vers moi avec une pince à linge. Que diable veut-il faire ?
    Il pend le bas de ma blouse, la relève et accroche les deux pans au col gauche de ma blouse avec la pince à linge. « J’ai toujours rêvé de trousser une bonniche » dit Paul ravi de son mot. J’ignore. Evidemment, la blouse est remontée aussi dans mon dos au point que je parviens à en attraper un bout que je froisse entre mes doigts. J’ai bien besoin de ce réconfort. Est-ce pour dégager le bas de la blouse qu’il m’a attaché les poignets si haut ?

    Paul déboucle ma large ceinture en expliquant : « Je t’enlève ta jupe droite, elle va trop nous gêner tout à l’heure ». J’aurais bien envie de répondre qu’elle ne me gêne pas moi, mais cela ne ferait qu’un marmonnement de plus. Paul dégrafe maintenant la jupe et je la sens qui glisse le long de mes bas.
    « Eh, eh, on va à la messe en corset et porte-jarretelles ? C’est permis ça ».

    Cela devait arriver, Paul vient de découvrir ces dessous que je lui cachais depuis des mois. Je me fais un point d’honneur d’être la plus élégante, notamment à l’office du dimanche et cela passe par une belle silhouette. Et j’ai besoin de ce corset pour affiner ma taille. Et il m’aide à rester bien droite, même si j’ai parfois un peu de mal à le supporter, surtout en été. Mais en novembre…
    Et est-ce de ma faute si les corsets ont souvent des porte-jarettelles ? Puisque celui-ci en a, je les utilise. J’ai justement des beaux bas couture, même si ma jupe les cachait presque entièrement. Maintenant que ma jupe est sur mes chevilles… Ma petite culotte l’y rejoint.

    « Bon tu vas d’abord lever ton pied droit, puis le gauche, pour que je puisse ôter entièrement ta jupe et ta petite culotte. Ne t’inquiète pas, tu ne tomberas pas, je suis là ». Paul est à mes pieds pour quelques secondes, situation bien agréable dans ma situation, et j’en profite pour le toiser d’un air supérieur. Occupé avec ma jupe, il ne s’en aperçoit pas. Je lève doucement mon pied droit, autant que les menottes de pied me le permettent, puis le gauche, surtout ne pas abîmer ma belle jupe ave mes hauts talons, et voici la jupe enlevée.
    « Corset, porte-jarretelles, bas et haut talons pour la messe, c’est un péché d’orgueil non ? Et la petite culotte ne serait pas un peu mouillée ? Péché de luxure. Tout ceci mérite des punitions qui viendront en leurs temps ».
    Quoi, des punitions ! Mais je ne veux pas. Je lance un « mmmph » agressif à Paul autant pour ce qu’il vient de dire que parce qu’il vient de poser ma jupe en boule. C’est bien du mec ça. On voit que ce n’est pas lui qui repasse.

    Paul a pris à la place dans un sac posé sur la table un grand foulard en soie qu’il plie tout en passant derrière-moi. Au passage il a ôté la pince à linge et la blouse, que je lâche aussi, retombe fluide et reprend sa place, et mon petit tablier blanc réapparaît. J’ai juste le temps de voir cela car Paul vient de placer le foulard devant mes yeux et fait deux nœuds bien serrés derrière ma tête.
    Me voici maintenant complètement aveuglée, en plus du reste.

    « Ne bouge pas, je reviens ». J’entends Paul quitter la cuisine puis commencer à monter l’escalier. Pour ma part je ne bouge pas effectivement, moins par obéissance que parce que je cherche à conserver mon équilibre, ce qui est beaucoup plus dur quand on ne voit plus. Je n’essaye même pas de reculer pour chercher à dénouer la corde qui me relie certainement au radiateur. A quoi bon ? Je ne serais pas pour autant délivrée. Et puis, avec mes poignets maintenant liés dans le haut de mon dos, je n’atteindrais certainement pas le haut du radiateur, à supposer que le nœud ne soit pas plus bas… Je me contente de froisser une peu du tissu de ma blouse. J’aime tellement çà.

    A nouveau des pas dans l’escalier. C’est Paul qui revient. Il vient se placer derrière-moi et, alors que je ne m’y attends pas, m’enlace amoureusement et me caresse, jouant avec le tissu de la blouse. C’est très agréable et je m’abandonne contre lui. Je me rends quand même compte que Paul insiste sur mes seins dont les tétons se dressent. Difficile de résister au plaisir. Je sens tout d’un coup que Paul me déboutonne le bouton du haut de ma blouse, puis un autre en descendant, puis un troisième. Il recommence l’opération avec les premiers boutons de mon chemisier. Veut-il me mettre nue ?
    Non, il arrête de me caresser, s’enlève de derrière-moi. Quelques secondes plus tard je sens qu’il caresse puis malaxe mon sein gauche, en agace le téton. Et tout d’un coup une morsure. « Mmmmph ». La douleur va en diminuant mais je sens qu’il y a maintenant quelque chose accroché à mon téton ». Paul s’est attaqué à l’autre sein et je me doute de ce qui va se passer.

    La surprise est moindre mais pas la douleur.
    « Voilà mon amour » dit Paul en réajustant le haut du corset puis en reboutonnant entièrement mon chemisier puis ma blouse « je suis monté chercher deux de tes petites pinces à cheveux qui maintenant font de bien jolies petites pinces à seins. Voilà une des punitions annoncées, mais tu vas certainement t’apercevoir aujourd’hui qu’il n’y a pas loin de la douleur au plaisir ».
    « Grrmmph », crie-je, car Paul vient de me malaxer les deux seins, réveillant la douleur qui était en train de s’estomper. Le salaud, il ne perd rien pour attendre.
    Pendant ce temps Paul a dû détacher la corde qui me retenait au radiateur car je sens maintenant qu’il me tire par devant, comme s’il fallait que j’avance.
    « Allez, avance », et là je sens un cinglement sur la fesse droite « mmmmph ».

    Pour ne pas en risquer un deuxième je commence à avancer, aussi vite que me le permet la courte chaîne de mes menottes de cheville, tractée par Paul qui tire sur la corde attachée à la minerve. Je ne vois rien mais je visualise trop bien la situation : me voilà traînée comme bête de somme, ridicule avec mes petits pas et mon buste légèrement penché en avant, avec un muletier qui n’hésite pas à me cingler la croupe. J’ai à peine le temps d’imaginer Paul en muletier pour me consoler de ma triste et humiliante situation que je reçois un second coup de badine, sur la fesse gauche. « mmmp ».
    « Arrête toi-là » dit Paul. Je m’exécute, trop contente de voire cesser ce manège. Paul me fait avancer encore de quelques centimètres et je sens le haut de mes cuisses rentrer en contact avec ce qui doit être une table. Paul me retire le bandeau et je constate que nous sommes toujours à la cuisine, que nous avons seulement fait le tour de la table et me voici au bout de celle-ci. Une corde blanche qui part de l’autre bout (reliée à au mois un des pieds j’imagine) est posée sur le plateau et son extrémité visible est à trente centimètres de moi.
    « Il va falloir que tu te penches » dit Paul en appuyant fort sur ma nuque.

    Je résiste, mais Paul me courbe de force en disant « et une autre punition, une ». Il saisit la corde sur le plateau et la passe dans un des anneaux de la minerve. Je suis courbée mais pas encore sur le plateau dont je veux éviter le contact avec mes seins. Mais Paul m’appuie encore sur le dos tout en tirant sur la corde reliée à l’autre bout du plateau, pour me forcer à ployer. « ouuuch ». Ca y est, me voici vautrée sur le plateau, la tête tournée vers la gauche, les seins écrasés avec leur pince qui se rappellent à mon bon plaisir. Rageusement, Paul termine de tendre la corde qui me maintient à demi-couchée sur le plateau et il termine par deux nœuds que je ne suis pas prête d’atteindre. Il s’enlève un peu et cela me soulage d’un poids. J’essaye de me relever, mais je constate rapidement l’inutilité de mon effort. Au bout de quelques centimètres la corde se tend et m’oblige à me reposer sur le plateau.

    Pendant ce temps Paul a enlevé l’anneau des menottes de chevilles qui cerclait mon pied gauche.
    « Allez, écarte les pieds ». Il tire sur mon pied pour le rapprocher du pied de table. Quelques tours de cordes et quelques nœuds et voici mon pied gauche attaché. Comme je suis un peu grande, je me trouve dans l’obligation de reculer mon postérieur et de ployer un peu le genou gauche pour que la position soit tenable. Mon pied droit suit le même sort et me voici maintenant ligotée sur la table de cuisine, dans une position à nouveau ridicule dans laquelle j’offre mon postérieur à tous les regards. Et si ce n’était que les regards…
    Paul passe dans mon champ de vision, ouvre une armoire de la cuisine, prend un verre et se serre à boire. « Tout cela m’a donné soif ! Pas à toi » me lance-t-il ironiquement « Comme tu voudras ».
    Je maugrée quelques mots bien sentis dans mon baîllon, évitant de trop bouger pour ne pas que les pinces sur mes seins ne provoquent de nouveaux lancements.

    Je vois encore Paul saisir une cravache, ma cravache d’équitation, qu’il est allé chercher dans la chambre puis passer derrière moi. C’est avec ma cravache qu’il me cingle ! Décidément je vais boire le calice jusqu’à la lie. Je ne verrai plus les choses de la même façon la prochaine fois que je monterai à cheval, c’est à dire mardi soir.
    Paul trousse à nouveau ma blouse, me met un pan de celle-ci entre les doigts en disant de bien la tenir. Je crains le pire. Mais non, je sens quelque chose de dur se presser contre mon vagin. Je suis tellement excitée que je mouille à nouveau et je sens le sexe de Paul me pénétrer.

    C’est divin. Mais Paul me saisit par les coudes pour ses va-et-vient et la douleur s’ajoute au plaisir. Mais c’est trop bon, et puis quoi faire sinon émettre un gémissement de plaisir parfois entrecoupé de gémissements de douleurs ? Au moment où je sens la vague monter en moi, Paul se retire et je sens immédiatement un, deux, plein de cinglements s’abattre sur mes fesses nues. « Mmmp, mmmp mmmp ». Je n’ai rien vu venir et chaque coup me fait mal. Puis plus rien pendant une seconde, deux secondes, cinq secondes. « oucch ». Une nouvelle série s’abat, cinq sur chaque fesse, là j’ai le temps de compter. A nouveau plus rien. Je ferme les yeux, me demandant ce qui va m’arriver maintenant. Là encore bien que ne voyant rien je visualise la scène, comme si j’étais à la place de Paul. Je me vois liée sur la table, écartelée, la croupe offerte, les fesses rougies, et je dois dire que cette vision m’excite. Sans m’en rendre compte, je bouge lascivement mes fesses et ce que je viens de provoquer inconsciemment ne tarde pas à arriver : une nouvelle série de coups. Mais cette fois-ci mes gémissements sont plus ambigus. Paul s’en rend compte.

    « Toi, tu es en train d’apprendre à aimer ta position de soubrette soumise et les punitions qui vont avec. C’est bien ».
    Et pour me récompenser Paul me pénètre à nouveau et quelques secondes et va-et-vient après, nous jouissons ensemble, moi en poussant un rugissement d’extase si fort que j’ai l’impression que les voisins ont dû l’entendre malgré le bâillon.
    Allongé sur moi comme pour m’écraser un peu plus, Paul me murmure à l’oreille « Et ben, heureusement que tu es bâillonnée parce qu’on aurait rapidement la police avec tes cris ».
    J’émerge de mon extase et me rends compte que suis endolorie de partout. Je suis contente que Paul ne m’est pas libérée avant, mais là ce serait bien.

    « Bon passons à la seconde étape du plan » annonce Paul en se relevant. J’adore ce « nous » alors que c’est lui qui décide et moi qui subis depuis, depuis… Depuis combien de temps au fait ?
    Pour le savoir, je soulève mon visage et le tourne vers la droite. La pendule de la cuisine indique 10h40. Je pensais qu’il était plus tard, midi…
    Paul est sorti de la cuisine mais revient déjà.
    Sans mot dire il se met derrière moi et je sens qu’il met quelque chose autour de la taille. Une ceinture qu’il boucle par devant. Il revient vers la boucle et y attache quelque chose. Une ficelle, comment ne pas la sentir à lors qu’il me la fait passer entre les jambes et exerce une traction qui la fait rentrer dans mes lèvres, dans la raie des fesses. Que veut-il faire ?
    Il lâche la corde. Cela ne lui plait pas ?

    Soudain je sens à nouveau un objet dur titiller mon vagin, s’y introduire de quelques centimètres. Génial, on recommence. A nouveau je mouille comme une folle. Mais avant que j’ai le temps d’aller plus loin l’objet quitte mon vagin et, bien lubrifié est introduit dans mon anus. Le temps que je passe du stade « offerte » au stade « fermée », l’objet est entièrement introduit et Paul l’y maintient. Impossible de l’enlever. De surprise et de réprobation je gémis dans mon bâillon. « Je sais, je sais ma belle, mais ça aussi tu vas apprendre à aimer. Comme c’est la première fois, je ne t’ai mis qu’un petit plug. Par contre, pour le vagin, j’ai prévu un godemichet de bonne taille » . Et effectivement je sens un autre objet chercher son chemin vers mon vagin et presque malgré moi, je m’ouvre à nouveau. Paul n’a pas menti, le godemichet est de bonne taille, très stimulant, et me fait un effet bœuf. Très rapidement je jouis à nouveau, découvrant les sensations de ces deux objets en moi.
    Et le « T’aime ça, hein la bonniche » lancé par Paul au moment crucial participe à mon explosion. Je réalise qu’à part les oreilles et les narines, Paul m’a bouché tous mes orifices, et que j’aime ça.

    Je dois vraiment être une dépravée. Sans se soucier de mes états d’âme, je sens que Paul met en place la ficelle entre mes jambes, consciencieusement. « Tu vois, je passe la ficelle dans les petits anneaux dont sont équipés ton godemichet et ton plug. Ainsi ils resteront bien en place ». Paul a ramené la ficelle sur l’arrière de mes fesses et la noue, bien serrée, à la ceinture. Ce qui a pour effet de me faire sentir mes deux accessoires et la ficelle dans la raie des fesses. C’est bon de sentir tout cela en moi.
    Puis je sens que Paul libère mes chevilles de leur corde, pour aussitôt les remenotter. Il me libère aussi de la corde qui me maintenait couchée sur la table et m’aide à me redresser.
    « Lâche la blouse » me dit-il. Je ne m’étais pas rendue compte que je la tenais toujours. Je la libère. Paul rectifie ma tenue, reprend la longe accrochée à mon cou et me tire maintenant vers le couloir. Une petite pause devant la glace.

    Je suis toujours dans la même situation humiliante, bâillonnée, ligotée dans une blouse nylon dont le haut est désormais tremper de sueur, bavant tant et plus. Mais comme j’aime l’image que me renvoie le miroir. La petite bonniche ou esclave que j’y vois a vécu tellement de choses nouvelles en l’espace d’un peu plus d’une heure. Tant de portes viennent de s’ouvrir devant elle. Il suffit de voir ce petit éclat dans ses yeux. C’est un regard reconnaissant que je lance à Paul qui observe lui aussi la situation. « Tu es une brave petite souillon, mais aussi une sacrée garce. Qui se douterait que sous ta blouse tu dissimules un godemichet, un plug et des pinces à sein pour assouvir tes fantasmes ».
    Fantasmes partagés désormais rectifiais-je mentalement. Quant aux accessoires, ils ne sont pas si bien dissimulés. Un regard averti se rend compte que les bouts de mes seins qui pointent sous la blouse ont quelque chose d’un peu particulier…

    Une traction sur la corde et nous voici repartis. Je sens à chaque pas les deux sex-toys bouger en moi. Heureusement, la chaîne à mes chevilles ne me permet que des petits pas. Qu'est ce que ce serait sinon....
    Paul me conduit au salon. Je remarque qu'il a installé une petite chaise de jardin devant la télé. "Je peux te laisser seule une minute sans que tu fasses de bêtises ?" me demande Paul. Je hoche la tête de haut en bas pour répondre par l'affirmative. Paul me dévisage un instant puis me fait avancer jusqu'à la petite chaise. Il enroule sur le montant horizontal du haut du dossier de la chaise la partie de la longe qu'il tenait à la main, comme le font les cow-boys dans les films. J'en conclus que c'est moi qui joue le rôle du cheval.
    Paul repart vers la cuisine, me laissant seule. Je vais lui montrer que sa confiance est méritée et je ne bouge pas. J'essaye tout juste de reculer un peu pour voir si la longe se déroule. Mais, non, les trois tours effectués l'un sur l'autre s'auto-bloquent. je ne réussis qu'à bouger la chaise de quelques millimètres. De toute façon, j'ai renoncé à lutter, à chercher à me libérer. Pire, de plus en plus j'aime ces cordes, ces chaînes qui m'entravent, ce bâillon qui me fait baver et qui me réduit à la merci de mon homme. Souvent je l'agace avec mes réparties. Il doit être tranquille ce matin.

    Voici Paul qui revient avec plein de cordes à la main. J'en frémis d'avance. Il les pose sur la table basse à côté de la chaise. Il passe derrière moi et dénoue la corde qui tirait mes poignets vers le haut. Quel bonheur de pouvoir les baisser. Mes bras étaient tout ankylosés. Je soupire de soulagement et marmonne un merci dans mon bâillon. Paul n'en a cure et me fait mettre devant la chaise. Il se penche, m'ordonne de resserrer un peu mes jambes et entoure mes chevilles de quelques tours de corde, sans serrer. Je le regarde faire surprise. Paul tire une clé de sa poche et déverrouille mes menottes de chevilles. Il les enlève, mais resserre tout de suite les tours de corde commencés. Je n'ai même pas esquissé un geste, mais je constate que Paul prend toujours ses précautions. Il se livre maintenant à un ligotage en règle de mes chevilles, passe la corde sous les talons de mes chaussures et les solidarise également. Quand il se relève, mes pieds sont comme soudés l'un à l'autre. Il revient avec un grand rouleau d'adhésif et en fait plusieurs tours sous mes genoux puis après avoir relevé ma blouse, au niveau de mes cuisses. Je trouve l'adhésif moins joli que ces belles cordes blanches, mais ce qu'il vient de faire est diablement efficace. Mes deux jambes ne font plus qu'une.

    "Maintenant, assied-toi doucement" me dit-il. Il m'a saisi les poignets et les fait passer de l'autre côté du dossier de la chaise. Il vérifie que je suis bien assise, puis noue une nouvelle corde à mes chevilles. J'observe qu'il la passe sous la chaise. Certainement pour m'attacher les chevilles à la chaise. Et bien non, il fait passer la corde autour de mes poignets et tire de sorte que mes pieds sont tirés sous la chaise et mes poignets vers le bas. "Comme tu vas devoir rester seule un moment, je ne sers pas trop" me dit-il. Mais une fois le noeud fais, je m'aperçois quand même que je n'ai guère de marge de manoeuvre. Je suis pas exemple incapable de dégager mes bras et mes poignets de derrière le dossier de la chaise de sorte qu'avec une seule corde il m'a déjà solidarisé avec ce nouveau meuble. Il n'y a pas à dire, il est très fort.

    "Bon j'ai de l'eau et deux surprises pour toi. Mais avant il faut que je te natte les cheveux". Pour quoi faire ? Que vais-je encore subir ? Paul passe derrière moi. Je sens qu'il déboucle mon bâillon boule dont la tension se relâche un court instant. Le temps pour Paul de dégager les cheveux qui étaient pris sous la courroie de cuir, puis Paul reboucle le bâillon dans sa position initiale. Je n'ai pas eu le temps d'en profiter et les commissures de mes lèvres ont souffert quand il a remis le bâillon.
    « Je sais, j'aurais pu t'enlever le bâillon quelques minutes, mais je voudrais te coiffer en silence ».

    Je sens que Paul rassemble mes cheveux en trois masses distinctes, non sans me tirer les cheveux.
    "Mmmmp". "Voilà pourquoi le bâillon est encore nécessaire" me répond Paul. Et il commence la tresse. Régulièrement il me tire les cheveux et je gémis, sans savoir s'il fait cela par maladresse ou pour tester ma résistance à la douleur. "Plus que la petite ficelle finale et nous y voici" dit Paul content de lui. Je le sens ensuite tirer doucement sur la natte pour tirer ma tête en arrière et je suis bien obligée de faire ce qu'il veut. Quant j'ai la tête entièrement renversée en arrière, je le vois qui sourit puis qui doucement descend pour m'embrasser goulûment à pleine bouche. A plein bâillon devrais-je dire, mais j'apprécie quand-même; puis Paul lâche ma natte et part à la cuisine. Je relève la tête et en profite pour regarder mon reflet dans l'écran vide de la télé. Je tourne la tête dans la limite de ce que me permet ma minerve et suis bien obligée de constater que sa natte tient la route, même si je les fais tout de même mieux que lui. Mais où a-t-il appris à faire des tresses ?

    Paul revient avec un grand verre d'eau et deux paquets. "Je vais t'enlever ton bâillon te faire boire, te passer un masque puis te rebâillonner." Je ne veux pas entendre un mot de ta part quand ta bouche sera libre. C'est bien compris. Sinon je t'inflige un ligotage punition plutôt que le ligotage d'attente que je t'ai prévu...".
    Je hoche la tête en signe d'approbation. Paul m'enlève le baîllon et une dernière coulée de salive vient tomber sur ma poitrine. Je bois avidement le verre d'eau qu'il me présente gentiment, comme si j'étais un bébé. Une fois le verre terminé, il le pose et prend le premier paquet. Sur le dessus, une photo représente une femme portant un masque en latex (la matière est indiquée), blanc, avec des ouvertures pour les yeux, la bouche et deux trous pour le nez.

    Paul commence à m'enfiler le masque, non sans difficulté. Il n'y serait pas arrivé s'il n'avait pas attaché mes cheveux. Enfin, après avoir tiré à droite, à gauche, réajusté, le masque semble bien mis. Ma bouche et mes yeux sont dégagés et ma respiration passe bien par les trous prévus à cet effet. Paul se tourne et prend le deuxième paquet qu'il pose sur mes genoux. Il en sort un bâillon boule avec des trous accroché à toutes sortes de courroies. Je jette un coup d'oeil sur la photo et aperçoit une jolie femme, encore (pourquoi pas un homme), portant une sorte de muselière avec le sourire. Puisqu'elle sourit... J'ouvre la bouche et Paul me gratifie d'un "C'est bien" en m'y plaçant la grosse puis boucle une première courroie derrière ma nuque. Pour l'instant ce n'est pas différent, mais j'ai encore deux courroies se rejoignant sur une anneau en métal qui se baladent au niveau de mon nez. Ces courroies viennent se placer presque devant mes yeux, de part et d'autre du nez, et je sens que cela tire sur mon front et le sommet de mon crâne. La tension qui en résulte est sensible mais pas insupportable, loin s'en faut. Puis Paul revient devant moi et me dit de basculer ma tête en arrière. Je fais ce que je peux avec ma minerve, et je sens qu'il boucle une courroie sous mon menton. Il me regarde satisfait, se décale et me dit de regarder dans la télé. Je suis troublée de ne pas me reconnaître dans cette personne cagoulée, muselée et ligotée sur sa chaise. J'essaye d'ôter la boule de ma bouche et je sens aussitôt les trois courroies se tendre. Peine perdue, à peine ai-je cessé mon effort que la boule vient se repositionner gentiment au fond de ma bouche. Efficace cette muselière.

    « Ah, il est 10H59 » dit Paul en regardant sur l'horloge du magnétoscope. Vite il allume la télé et me met la deux : le générique de début de retransmission de la messe commence, je n’ai rien raté.

    Pendant ce temps, Paul a repris des cordes blanches et entreprend de m'immobiliser complètement sur la chaise. Mes yeux vont de l'écran à ce que Paul fait. Au bout de 10 minutes je suis complètement saucissonnée sur la chaise. Paul a d'abord passé une corde derrière ma nuque dont il a fait passer les deux bouts sous mes aisselles pour aller les attacher au dossier de la chaise. Puis doucement et méticuleusement il a enroulé ses cordes autour de mes bras, de mes seins, de mon ventre, de mes hanches, avec de nombreux noeuds. Il s'est particulièrement appliqué pour mes seins qui se retrouvent pincés entre diverses cordes. Je n'ai pu m'empêcher de gémir car cela a titillé les pinces sur mes tétons, ce qui m'a lancé à nouveau. Avec d'autres cordes plus courtes, Paul a solidarisé mes bras avec les montants du dossier de la chaise, et mes cuisses et le haut de mes jambes avec l'assise de la chaise. Après quelques réajustements et quelques cordes resserrées il s'est reculé pour apprécier son oeuvre. Il a ensuite noué trois longues cordes sur les anneaux de ma minerve de cuir et est allé attacher une extrémité au radiateur en fonte sous les fenêtres du salon, l'autre à la poignée de la porte-fenêtre donnant sur la jardin, la troisième à un pied du lourd buffet. Avec mes pieds maintenus sous ma chaise je ne risquais pas d'aller loin, mais là, amarrée par trois cordes tendues dans trois directions différentes, je n'irai nulle part.

    Paul sort de la pièce et j'en profite pour essayer de me concentrer sur le déroulement de la célébration. J'entends Paul qui revient et bricole derrière mon dos mais je suis dans l'incapacité de me retourner.
    Je n'ai pas longtemps à attendre. Paul revient et place sous la télé la glace précédemment emmenée à la cuisine. Il la positionne de sorte que je puisse me voir de pied en cap. Mon ligotage est vraiment très impressionnant. Mais est-ce bien moi que je vois dans le miroir ? Etre masquée me trouble. Et si la soubrette ligotée et bâillonnée n'était qu'une de ses demoiselles en détresse qui ont bercé mon enfance ? Un petit mouvement me ramène à la réalité; je sens le godemichet bouger en moi et les cordes qui s'enfoncent dans ma peau. Arrête de planer Stéphanie, la bonniche saucissonnée c'est toi.

    Paul vient de prendre la télécommande et de couper le son; il m'explique.
    "Bon, il faut que me prépare pour aller au troquet avec Fred. Toi tu restes là à accomplir ton devoir de chrétienne. Et je te préviens, j’ai positionné le caméscope derrière toi et je viens de le mettre en route. Je vérifierai à mon retour que tu n'as pas cherché à te donner du plaisir pendant la messe".
    Puis Paul se relève et quitte la pièce.
    Quel pervers ; maintenant, quand je vais me regarder dans la glace, je vais avoir la tentation de me tortiller dans mes liens pour me donner du plaisir. Non, pas pendant la messe.

    Il faut que je tienne. Cinq minutes plus tard j'entends Paul qui me crie "Je m'en vais chérie, amuse-toi bien" puis la porte d'entrée qui se claque et la clé qui tourne dans la serrure.

    Je suis seule, ficelée comme un rôti sur cette chaise et dans l'incapacité totale de me délivrer. Mon Dieu, faites qu'il n'arrive rien à Paul, qu'il puisse rentrer me libérer. Je formule mes prières tout en me concentrant sur la messe, sans pouvoir m'empêcher de baisser régulièrement mon regard sur cette bonniche ligotée et bâillonnée que me renvoie le miroir. Vision bien excitante. Non, surtout ne pas bouger pour ne pas déclencher l'irréparable. 12H15, la messe vient de se terminer et le générique de fin commence à défiler. Je me lâche, me tortille avec rage dans la limite de ce que me permettent mes liens. Avec tant de frustrations accumulées, l'excitation arrive vite puis l'explosion. J'explose dans un rugissement qui me donne l'impression que toutes les cordes vont céder. Je retombe, haletante, les yeux fermés, mais les morsures de mes liens et mes pauvres muscles endoloris viennent m'apprendre que je suis toujours ligotée. À la vérité, pas une seule corde n'a bougé. Il ne me reste plus qu' à attendre le retour de celui qui va bien finir par me délivrer. Il me tarde qu'il rentre pour lui montrer ma reconnaissance. Cette matinée m'a transformée, m'a révélé : j'aime, j’adore être ligotée, en blouses nylon, devenir un objet sexuel profitant à fond des délices qu'on lui inflige, puisque incapable d'y résister. Que ne ferai-je pour celui qui m'aide à vivre ce fantasme...


    "Stéphanie, soubrette en blouses nylon, à la recherche de son prince ligotant"

    Le récit que j'ai honteusement copié s'arrête là, dommage...


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