Un texte de mon ami Peter Pan, que je remercie encore.

 Pension Tapefort - Le thé de 17 heures... épisode 3

Qui cela pouvait-il être pour appeler à cette heure? La mère supérieure de Ste-Geneviève? Nathalie Lamalisse? Natacha Bellebourge? Gladys décrocha.
- «Allo? Madame Bellebourge? Quelle surprise. Vous... Madame Lamalisse? (…) oui, j'vous la passe. Un instant. (…) Louise, c'est pour vous. C'est mam'e Térèze.»
- «Bonsoir, Térèze. (…) Gérome est en retenue... à l'école? (…) Non, Peter est avec moi. Ils ont... manqué de... de respect à leur... professeure...? (…) A la surveillante, ah bon? Oui, merci d'avoir appelé. Oui, bonsoir Térèze. C'est cela oui! A dimanche.» (Clic)
- «Madame Bellebourge vient de me dire que tu as manqué de respect au Collège à Sœur Marie-Madeleine, la surveillante adjointe? C'est vrai ça?
- «Euh... non... euh oui... mais non... Enfin, j'veux dire... c'est R...»
- «C'est Robin, n'est ce pas? C'est Robin qui a répondu à Sœur Marie-Madeleine, votre surveillante? C'est cela, Peter?» bondit alors Gladys, qui se redressa en toussotant légèrement.
- «Alors, Peter, réponds-nous? Qui était-ce?» Gronda Maman.
- «Non, C'est... c'était Claudio, le p'tit nouveau. Il... il voulait...»
- «Faire une farce à... à sœur Marie-Madeleine, à la récré! Voilà.»
- «Une farce? Vous vous moquez de nous, tous les deux!! Vous nous prenez vraiment pour deux vieilles cruches?»
- «Mais c'est vrai, Maman! J'te jure, Maman! Une simple farce.»
- «Il voulait mettre un seau rempli d'eau en haut de la porte et quant la sœur rentrait, Splaaash! toute la flotte sur la tronche!» - «C'est quoi encore cette entourloupe, Peter?» demanda Maman.
- «Très juste, Louise. Nos garçons sont bien les mêmes que leurs chers pères: ils ne savent plus quoi inventer comme mensonges grotesques pour échapper aux punitions!!»
- «Un seau d'eau sur la porte... une farce. Et puis quoi encore?»
- «En tous cas, la déculottée que vous allez recevoir dans pas longtemps, ce sera pas une farce celle-là, mes gaillards!!»
- «Vous allez rire jaune, avec les fesses rouges!!»
- «Bien dit, Gladys! Tous pareils! Bien comme les hommes!!»
- «Allez, Robinet chéri, arrives ici sur mes genoux! Presto!!»
- «Un coup de main, Maman!» demanda ironiquement la belle et sculpturale Patricia, en retirant ses écouteurs.
- «Pas pour l'instant, Pat'chérie. Mais donnes moi le martinet.»
- «Tu entends, Peter? Patricia est prête pour te fesser!!!»
- «Non, Maman!! Non! Pas Patricia!! Elle est... trop méchaaante!»
- «Je n'suis pas méchante, Peter! Je suis sévère comme ta sœur Nathalie. Et les grandes sœurs sont là, pour ça, aussi!»
- «Non, j'préfère être fessé... par tante Gladys, à ce tarif-là!»
- «Oh, tu m’as appelé Tante Gladys. Eh bien, ça me fait plaisir que tu me dises cela, Peter, C'est une belle marque de confiance.»
- «Mais vous êtes sévère mais juste comme ma bonne maman Louise, ma bonne tante Gladys. Hein, Maman?»
- «Et toi, Robinet chéri? Veux-tu que "grande sœur" Patricia te donne le panpan-cucul? Hum?»
- «J'en meurs d'envie, Maman!!!»
- «Plus tard, Pat' chérie. Ne brusquons pas nos invités, veux-tu.»
- «Et pourquoi cette farce idiote? Cette sœur est méchante?»
- «Oui, ma'ame Louise. Elle et sœur Marie-Paule, elles nous ont fessés cul nu sur leurs genoux, à la main, à l'interclasse et dans leur bureau, en laissant la porte ouverte et toutes les copines ont rigolé en nous voyant, On était rouge comme des pivoines!»
- «Sœur Marie-Madeleine et sœur Marie-Paule, elles ont des mains larges et dures comme des battoirs!! Et elles adorent fesser les élèves!! Et surtout les garçons!!!»
- «Elles nous répètent qu'on est obsédé par le péché de chair!!»
- «Mais elles sont toujours plus indulgentes avec les copines!» reprit Robin, en mauvaise posture avec sa mère Gladys, furieuse.
- «Et après, on peut plus s'asseoir en classe!!» repris-je.
- «Mais on y était pour rien, madame Louise! J'vous jure!!»
- «C'est vrai, Maman. C'est Rodolphe et Claudio... le nouveau... qui ont tout manigancé dans notre dos! Et Gérome n'y est pour rien.»
- «Faut nous croire, Madame Louise. Rodolphe est un sale cafteur.»
- «Il passe son temps dans les jupes... heu... dans les robes des bonnes Sœurs. Toujours à moucharder!!» insistai-je.
- «Et il a même réussi à entrainer le p'tit nouveau, le Claudio, dans ses combines à deux balles!! Il connait pas l'oiseau!!»
- «Ouais! Il perd rien pour attendre, ce sale petit lèche'! On le coincera et on l'enfermera dans les toilettes à l'interclasse.»
- «C'est vrai tout ça, Robin? Réponds-moi?» gronda Gladys.
- «Ça ne vous dispense pas d'une bonne fessée!» reprit Maman. «Quand on va au Collège des sœurs, on travaille et c'est tout!»
- «Bien dit, Louise! Allez hop, assez de bavardages! La fessée!»

Maman ouvrit les bal des débutants avec une joie évidente.
- «On va vous montrer de désobéir aux religieuses, au Collège. Et demain, je t'accompagnerais en te tenant par la main comme un gamin, comme quant tu allais à la petite école!»
- «Nooon, non, Mamaaaaaan! Pas ça! Pas d'vant les copains et les copines!! J't'en prie, Mamaan!!! Pas cette honte, Mamaaaan!!»
- «Et, en plus, tu iras présenter des excuses à ces nobles dames.»

Maman ponctuait chaque mot d'une retentissante claque de sa longue main calleuse de couturière à domicile!! Elle me fessait avec un rythme soutenu ponctué par des "oh, petit vicieux!!"
- «Voilà une excellente idée, Louise! Tu as entendu, Robin? Je vais faire la même chose que madame Louise. Ça t'apprendras à te moquer de moi! Elles vous font peur ces deux professeures?»
- «Oui, madame Tapefort! Elles sont extrêmement sévères et elles nous fessent avec rage, en nous traitant de jeunes vicieux!»
- «Oui, Maman, elles nous frappent durement et leurs longues mains sèches mettent nos pauvres derrières en marmelade!!!»
- «De vrais dragons en jupons, madame Louise!!»
- «Et ça vous plait beaucoup, je suppose, à tous les deux!! Hum?»
- «Madame Louise a raison!! Vous faire déculotter et fesser comme des gamins? A vingt ans passés? Ça vous plait? Hein?» - «Et toi, Peter, ça te plait? Ça te plait d'être fessé cul nu sur les genoux des religieuses devant tes p'tites camarades!! Quelle honte!! Toi, le fils d'une professeure d'anglais!! Santa Madona!»
- «Des femmes fortes et autoritaires! C'est cela qu'il vous faut tous les jours pour marcher droit! Une bonne fessée, cul nu!!!»

Tante Gladys jouait des percussions sur le postérieur de mon copain Robin, en larmes, qui en mordait son mouchoir en coton.
- «Et j'espère que vous vous retenez sur leurs genoux pendant la fessée! Si vous voyez ce que je veux dire, mes gaillards? Hum?»
- «Oui, si... sinon, elles nous fouettent le fion au martinet!!»
- «Surtout qu'leur martinets, ils viennent de chez Deslaniaires!!»
- «Alors bonjour les dégâts!!! Et la Géraldine, elle se marre!!»
- «Tiens! Prends ça! Et ça! Et ça! Et ça! Et encore ça! Et çaaa!»

Madame Tapefort était déchainée. Cinq fois... dix fois... vingt fois... les grosses lanières en cuir de son martinet estampillé "Des-Laniaires" s'abattirent à une cadence métronomique sur le derrière écarlate de mon pote Robin qui avait les yeux embués de larmes. Il peinait à articuler tant la douleur était forte.
- «Courage, Roby! Serre les dents!» lui disais-je.

Maman n'épargnait guère mon épiderme, elle aussi.
- «C'est un vrai plaisir de vous fesser, tous les deux!! Oh oui!!!»
- «Oh, racontez-nous ça, ma bonne Louise!» s'empressa d'ajouter tante Gladys, en gardant sa main en l'air, comme suspendue.
- «Eh bien, c'était au retour de mon séjour de trois mois au-pair avec une amie, en Ec...»

Maman allait faire le récit de son séjour quant la sonnerie du téléphone à cadran retentit dans le salon, Il cassa cette sereine ambiance propre aux confidences dont madame Tapefort et sa fille était friandes. Qui cela pouvait-il bien être, à près de 18 heures trente...

A suivre...