• Les interviews de la revue "Fétichisme"

    Il s'agit de texte que j'ai écrits et que je vous propose…


     

    1.    L’interview de Madame Dizier, vendeuse de vêtements professionnels

    Madame Dizier, merci de me consacrer un peu de temps pour les dossiers de la revue « Fétichisme ». Vous travaillez dans un magasin très connu, spécialisé dans les vêtements professionnels.

    Oui, et je suis la responsable du rayon « cuisine, ménage, service ». Nous avons aussi un rayon « chantier, atelier », et un rayon « protection lourde » pour les pompiers, les interventions en milieu hostile, etc.

    Votre rayon couvre donc…

    Les métiers de bouche, le service dans l’hôtellerie restauration, le travail alimentaire en usine ou en collectivité, les domestiques de maison et, bien sûr, les tabliers pour les ménagères, puisque nous faisons aussi, et nous y tenons beaucoup, le détail.

    Les tabliers sont encore à la mode ?

    Nous avons connu une époque bien triste où les blouses et les tabliers de dames étaient vus comme quelque chose de négatif par les féministes. Mais, petit à petit, de plus en plus de femmes et d’hommes pensent que le tablier de dame est pratique, utile, et peut être très seyant.

    Vous en vendez donc beaucoup aux particuliers ?

    Pas autant que je le voudrais, non, mais mon rayon a quand même un chiffre d’affaire en expansion, il faut dire que je travaille beaucoup à cela, et je soigne ma clientèle.

    Et cette clientèle se compose comment ?

    Des dames d’un certain âge, bien sûr, qui ont l’habitude de porter des blouses et des tabliers depuis toujours, et qui renouvellent leur garde-robe. Et des personnes assez riches, qui envoient leur cuisinière, leur bonne, leur femme de chambre, acheter des tenues de travail. J’ai aussi des femmes plus jeunes, qui achètent des tabliers de cuisine ou de ménage à la fois utilitaires et jolis, pour être confortables dans leurs tâches ménagères et, en même temps, séduisantes pour leurs maris à cette occasion aussi.

    Vous pensez que leurs maris aiment les voir en tablier ?

    Oui, pas tous, mais une grande partie, et d’ailleurs, il m’arrive qu’une cliente me dise qu’elle a choisi tel ou tel modèle, sur notre site Internet, avec son mari. Parfois, aussi, Monsieur vient avec Madame, et donne son avis sur les tabliers qu’elle achète. J’en ai même vu qui les leurs offraient, comme on offrirait une robe. C’est une clientèle que je m’attache à fidéliser, en leur recommandant certains modèles, en prenant note de leur courriel pour les informer de nos nouveautés.

    Et vous savez comment elles portent ces tabliers chez elles ?

    La plupart les portent comme vous et moi, mais je sais bien que certaines les portent nues dessous, ou juste en sous-vêtements, pour exciter leur mari et pimenter la vie sexuelle du couple qui, nous le savons vous et moi, peut, à la longue, se lasser un peu.

    Et pour les domestiques ?

    La plupart choisissent elles-mêmes, dans le cadre d’un budget fixé par leur employeur. Mais j’en ai qui viennent chercher des modèles pour lesquels c’est leur patron, ou leur patronne, qui a choisi. Je remarque, d’ailleurs, que quand l’employée de maison est jeune et jolie, la patronne lui impose un modèle de blouse et de tablier plus strict que quand son physique est moins avantageux.

    Et le patron vient aussi ?

    Parfois, aussi, mais là, comment, dire, nous sommes dans l’ambigüité, je veux dire que ce sont souvent des servantes maîtresses, on ne sait pas si c’est une relation professionnelle ou si c’est un couple, et, d’ailleurs, ça ne me regarde pas. En général, les tenues sont plus courtes, plus agréables à regarder…


    
Est-ce là toute votre clientèle ?

    Non, j’ai aussi des messieurs qui viennent acheter des blouses et des tabliers de femme pour eux-mêmes.

    Beaucoup ?

    Non, malheureusement, car ce sont de bons clients qui ne regardent pas à la dépense.


    Quand ils achètent, comment présentent-ils la chose ?

    La première fois, en général, ils disent que c’est pour leur maman, ou pour leur femme, quand on leur demande la taille, ils nous donnent une taille assez grande, et on comprend vite. Une fois, il y en a un qui m’a dit, en matière de taille « faites comme si c’était pour moi ». J’ai souri, et je lui ai même proposé d’essayer.

    Ils essaient ?

    Oui, bien sûr, quand ils sont venus une ou deux fois, ils ont en confiance, ils n’hésitent pas à dire que c’est pour eux, et ils essaient les blouses et les tabliers. Nous avons une cabine d’essayage assez grande, avec la glace dedans, et ça se fait en toute discrétion. D’ailleurs, je ne tiens pas à ce qu’ils essayent devant tout le monde, même si je vois qu’il y en a que ça ne gênerait pas.


    
Et qui sont ces messieurs ?

    On pense, bien sûr, et il y en a beaucoup, à des homosexuels. Ils vivent en couple, l’un, ou les deux, se travestit, et, bien sûr, s’il est travesti à la maison, eh bien il porte des tabliers de femme pour soigner son foyer et son petit homme. Mais il y a, aussi, des podiaphiles, c’est à dire, mais je suis bête, vous le savez, des fétichistes des tabliers de femme, qui aiment en porter eux même, le plus souvent par dessus une blouse. Ceux-là sont d’excellents clients, parce qu’ils en ont toute une collection. Un monsieur d’origine italienne, par exemple, m’en a bien acheté deux cents.

    Heureusement que les podiaphiles sont là, donc ?

    Oui, heureusement. Il y a aussi des soumis, que leur maîtresse fait travestir en domestique, en soubrette, et la plupart du temps ils viennent avec la maîtresse, qui choisit pour eux, et qui rentre avec eux dans la cabine pour l’essayage.

    Ca fait donc une clientèle assez diverse…

    Oui, à laquelle il faut ajouter des professionnelles du sexe, genre domination, qui viennent me prendre soit des tabliers de nounou, de nurse, d’infirmière, pour dominer selon ces fantasmes, soit des tabliers de PVC ou de caoutchouc, pour celles qui donnent des lavements ou des choses comme ça.

    Et vous avez tous ces modèles ?

    Bien sûr, en plus moins grande quantité. Quand j’ai compris qu’il y avait un marché pour les hommes, je me suis réassortie en grandes tailles, et puis, de toute façon, je peux avoir toute taille et tout modèle en moins d’une quinzaine, sur commande.

    C’est donc fabriqué en France ?

    Oui, ou, à tout le moins, en Europe, en Allemagne ou en Europe de l’Est.

    Avez-vous aussi des modèles spéciaux ?

    Nous pouvons faire des modèles à la demande, depuis la simple retouche jusqu’au sur mesure ; je travaille pour ça avec une excellente couturière, dont je pourrai vous donner l’adresse. Et nous avons développé, aussi, un petit rayon « friperie », très discret, au fond du magasin.

    Friperie ? pourquoi ?

    Pour les amateurs de blouses de nylon, et ils sont nombreux. La blouse de nylon ne se fait plus, pour des raisons de sécurité, parce que c’est inflammable. Mais beaucoup d’hommes et de femmes aiment cette matière. Aussi, nous achetons en Europe de l’Est des stocks, neufs ou usagés, que nous vendons en toute discrétion, comme « vêtements de collection » et non pas « vêtements de travail », avec un taux de TVA plus élevé, pour être couverts sur le plan juridique.

    Finalement, ce sont, ces tabliers, des vêtements de plaisir tout autant que de travail ?

    Oui, et c’est très bien comme ça. D’ailleurs, avant de référencer un nouveau modèle, j’emporte l’échantillon chez moi et je le teste devant mon mari. Souvent, j’en suis très, très, très heureuse…

    Madame Dizier, je vous remercie de m’avoir livré quelques secrets de votre commerce, et j’invite toutes nos lectrices, et tous nos lecteurs, à venir se fournir chez vous, où, nous le savons maintenant, ils auront, quel que soit leur sexe, le meilleur accueil.

    Fin
     

    2.    L’interview de Madame Cuque, cuisinière coquine à domicile

    Madame Cuque, c’est très gentil à vous de m’accorder quelques instants pour me parler de votre activité professionnelle pour les dossiers de la revue « Fétichisme ». Vous êtes cuisinière à domicile, mais d’un genre un peu spécial.

    Oui, comme beaucoup de personnes, après avoir terminé l’école hôtelière et fait quelques postes, j’ai voulu m’installer à mon compte sans avoir trop d’obligations, et j’ai opté pour une formule très à la mode : je fais, chez les particuliers, à leur domicile, avec mon matériel et mes produits, un repas « clés en mains » pour 6 à 8 personnes.

    Mais vous le faites d’une manière très particulière….

    Oh, à peine, tout est dans les standards de ce qui se fait de mieux dans ce domaine, plus une petite chose : je cuisine et je sers entièrement nue sous mon tablier.

    Comment êtes-vous venue à cette pratique ?

    Eh bien, mon activité marchait convenablement, sans plus, quand j’ai eu, pour clients, un couple qui organisait chez lui des soirées libertines, un peu échangistes. Je ne venais, bien sûr, que pour le repas, et je partais avant les coquineries, mais je savais bien ce qui se passait après. J’ai eu la clientèle de tous les couples qui organisaient la soirée à tour de rôle, et, un soir, on m’a fait remarquer que j’étais très jolie, et que je serais beaucoup plus adaptée à leur soirée si j’étais plus dénudée. J’ai ri, et j’ai proposé de cuisiner et de servir nue sous mon tablier…

    Avec seulement quelques clients au début ?

    Oui, et puis, avec le bouche à oreille, je ne fais plus que ça, avec toutes les soirées libertines à domicile… Bien sûr, si j’ai des clients plus classiques, je fais toujours une excellente cuisine habillée.

    Alors, quelle est votre tenue ?`


    
Mes tenues, devez-vous plutôt dire. J’arrive avec mon matériel de cuisine, mes produits frais ou en partie préparés chez moi, et mes tabliers, comme par le passé, sauf que ces tabliers sont conçus pour être portés sans rien dessous, enfin, juste des escarpins aux pieds.

    Vous avez donc plusieurs tenues ?

    Pour la cuisine, j’ai un grand tablier blanc à bavette, le devant long aux chevilles, bien refermé derrière, ne laissant voir que la raie de mes fesses, et une grande bavette qui couvre bien mes seins, avec les bretelles croisées dans le dos, la ceinture renouée devant. Il est très simple, pas aguichant du tout, et il met bien mes formes en valeur. Je complète la tenue par une vraie toque blanche de chef. Je le mets, donc, pour préparer, et je me change pour servir.

    Pour le service, vous mettez quoi ?

    Un tablier à bavette blanc aussi, de même coupe, mais plus court, moins refermé derrière, la bavette un peu moins couvrante, et, surtout, il est orné d’une jolie dentelle. La ceinture est nouée derrière, avec de longs flots, et je complète ce tablier par une coiffe anglaise ornée d’un peu de dentelle aussi. Je sers ainsi les plats que j’ai préparés, sachant que, si entre deux services je dois compléter quelques opérations en cuisine, je remets le premier tablier par dessus celui-ci, pour ne pas le salir.

    Et vous avez, je crois, une troisième tenue ?

    Oui, je la mets pour ranger et nettoyer, puisque je pars en laissant la cuisine impeccable, bien sûr. C’est un grand tablier bleu à bavette, avec le lien autour du cou, long et enveloppant aussi, ceinture renouée devant, comme un tablier de plonge. Je complète avec un torchon noué sur les cheveux, ça me donne une allure très rustique.

    Et, pendant que vous travaillez ainsi, que font les convives ?

    Ils viennent me voir à la cuisine, tout d’abord, où je m’affaire pendant qu’ils prennent l’apéritif, avec des amuse-gueules que j’ai faits moi-même avant. J’ai toujours conçu mon activité comme un partage, et, avec tous mes clients, je les invitais à venir me voir travailler en cuisine, je leur montrais des tours de main. Je fais donc ainsi avec eux, ce qui leur permet de voir mes fesses et mes seins pendant que je cuisine.

    Ils ont le droit de vous toucher ?

    Leur refuser, cela serait possible, bien sûr, mais ce n’est pas dans mon esprit, basé sur la convivialité. Ils peuvent donc, à condition de ne pas me gêner, se livrer à quelques caresses, mais je les préviens que si, par leur faute, je rate mon plat, ils ne devront pas se plaindre…

    Et pour le service ?

    Le service à table est plus coquin, puisque je passe entre les convives, je me penche pour servir, et j’ai systématiquement une main aux fesses, et souvent deux. Là aussi, si je renverse, ils n’ont qu’à se plaindre à eux-mêmes.

    Vous glissent-ils aussi la main entre les cuisses ?

    Les habitués sont autorisés à le faire, oui, et même, parfois, à trousser le devant de mon tablier pour voir mon minou joli.

    Et quand vous desservez ?

    Oh, là, ils boivent le café (je le prépare moi-même, aussi) et commencent à s’exciter entre eux, parfois à se déshabiller. Ils aiment me voir m’activer en tablier bleu dans la cuisine pour ranger ou nettoyer, mais rare sont ceux qui viennent. Sauf quelques uns, qui aiment les souillons, et que cette tenue de fille de cuisine excite bien plus que la jolie tenue de service.

    Et après ?


    
Après, je me rhabille et je pars en leur souhaitant une bonne soirée.

    Il ne vous arrive pas de participer ?

    De temps en temps, et en supplément, je peux faire, aux messieurs et aux dames, le service sous la table, pour ceux qui aiment manger jupe troussée ou pantalon baissé. Le supplément est facturé en plus de la prestation culinaire et, comment dire, « de la main à la main ».

    Vous travaillez seule ?

    Pour la cuisine, toujours, mais, pour le service, il m’arrive, sur la demande du client, d’être assistée, et c’est pratique quand il y a plus de 8 convives, sans que j’aille jamais au delà de la douzaine. Si le client le veut, j’ai une jeune fille, une étudiante de l’école hôtelière où j’étais, qui vient faire le service, en tenue de soubrette. C’est à peu près ma tenue de service, mais en plus court et plus léger. Et là, elle fait plus souvent aussi le service sous la table. C’est normal, il faut bien qu’elle finance ses études.

    Pas d’auxiliaire masculin ?

    Pour les cas particuliers, et il y en a, j’ai aussi un boy, un charmant jeune homme étudiant de la même école, qui travaille nu sous un rondin de serveur, vous savez, ce tablier blanc qui va de la taille aux pieds et qui entoure tout le corps. Je le fais venir pour les enterrements de vie de jeune fille, ce qui, avec les soirées libertines, est le deuxième type de repas que je fais. Et, avec les enterrements de vie de jeune fille, il y a bien sûr aussi ceux de vie de garçon.

    Vous aimez votre métier ?

    Oh oui, d’abord parce que j’aime cuisiner, j’aime bouger, j’aime rencontrer des gens, et je gagne très convenablement ma vie comme ça, alors que, si je travaillais de manière plus classique, mon chiffre d’affaire serait moins élevé. Et puis, ce milieu libertin, échangiste, est, dans l’ensemble, très sympathique. Les enterrements de vie de jeune fille, aussi. Pour les garçons, j’ai été échaudée une fois, je n’accepte donc que sur recommandation de quelqu’un de parfaitement connu.

    Et vous comptez faire ça longtemps ?

    Je ne sais pas… Je pourrais peut-être développer une franchise, non ? Mais, à force de cuisiner chez les autres, il me vient petit à petit l’envie d’ouvrir mon propre restaurant. Mais là, il sera très classique, promis, je soignerai juste la tenue de l’équipe de salle, je recyclerai mes tabliers actuels…

    Madame Cuque, merci infiniment de nous avoir fait découvrir votre métier, et je suis sûre que beaucoup de nos lecteurs et lectrices feront appel à vous.

    Fin
     
    3.    L’interview de Madame Busine, épouse heureuse d’un podiaphile ménager

    Madame Busine, merci de me recevoir pour les dossiers de la revue « Fétichismes ». Vous êtes mariée à un podiaphile, et ceci vous satisfait pleinement, pouvez vous me dire pourquoi ?

    Tout simplement parce que, comme mon mari Denis assortit son fétichisme des tabliers de femme d’un goût prononcé pour les tâches ménagères, ceci allège considérablement mon travail à la maison.

    Comment avez-vous découvert la podiaphilie de votre mari ?

    Assez tard, après bien des années de mariage, et après que nos enfants aient quitté la maison. Je l’ai surpris un jour, alors qu’il se croyait seul, portant une blouse et un tablier à moi pour faire le ménage. Je dois dire que j’ai été profondément choquée mais, après une crise de nerfs et une bonne dispute, j’ai pensé qu’il était plus raisonnable, notre mariage étant heureux par ailleurs, de l’écouter m’expliquer la chose.

    Et que vous-a-t-il dit ?

    Qu’il était fétichiste des blouses de femme et des tabliers de femme, que son grand bonheur était d’en porter, à la maison, qu’il en tirait une satisfaction sexuelle, surtout quand il les portait pour faire des tâches ménagères.

    J’imagine alors qu’il vous était facile de lui laisser assouvir ses goûts…

    Nous avons passé un marché, oui. Je le laissais libre de mettre, en mon absence, des blouses et des tabliers de femme, et même de s’en acheter, parce que les miens ne lui allaient guère, et puis ça ne me plaisait pas de savoir qu’il les portait. En échange de cette liberté, il devait faire, pendant tout ce temps, les tâches ménagères qui m’auraient attendue à mon retour. Comme il est fonctionnaire, qu’il travaille très près de la maison, il pouvait être là tôt. Et moi, je me suis organisée pour rester plus tard au travail le soir, afin de lui laisser la maison.

    Ca vous gênait qu’il porte des tabliers de femme en votre présence ?

    Oui, l’idée de le voir ne me plaisait pas, au début en tout cas.

    Et ensuite ?

    Ensuite, en quelques semaines, en quelques mois, j’ai trouvé bien des avantages à la situation. D’abord, je me fatiguais moins à la maison. Puis, mon patron, voyant que je restais plus tard le soir, m’a confié des choses plus intéressantes, j’ai pu participer à des réunions avec des clients qu’avant je ratais pour rentrer chez moi, j’ai pu leur consacrer plus de temps. Résultat, après quelques mois, mon patron m’a proposé une augmentation, modeste, mais appuyée sur le fait que j’étais plus disponible que j’avais de meilleurs résultats. Je dois dire que, depuis cette date, j’ai eu deux promotions, parce que je peux mieux me consacrer à l’entreprise et même emporter des dossiers à la maison pour les voir à tête reposée, pendant que mon mari fait la ménagère.

    Ca veut dire que vous avez accepté qu’il reste en tablier en votre présence ?

    Oui, petit à petit, oui. D’abord, le soir, il lui arrivait de ne pas avoir fini ce qu’il avait commencé, et ç’aurait été bête de s’arrêter. Puis il en a profité, il a gardé sa blouse et son tablier pour préparer le repas (il cuisine bien, c’est indépendant de sa passion des tabliers), et il se remettait en homme pour manger. Puis il a demandé à remettre le tablier pour faire la vaisselle, puis il a fait du repassage, devant la télévision, après le repas. Et, petit à petit, je me suis habituée à le voir tout le temps en tablier de femme à la maison, de mon arrivée au coucher.
    Même après avoir fini la vaisselle, et le repassage qui suit, il garde son tablier, pour le cas où il y aurait quelque chose à faire, comme de me servir une boisson fraîche, par exemple.

    Et il a beaucoup de tenues ?

    Deux douzaines, parce qu’il aime en avoir une pour le ménage, une pour la cuisine, une pour la lessive, etc… Et il change de tablier plusieurs fois par soirée, selon ce qu’il fait, mais en gardant la même blouse.

    Comment sont ses tabliers ?

    Il porte des blouses et des tabliers très classiques, un peu vieillots, il les achète dans des magasins spécialisés, il en a même trouvé dans des friperies. Il m’est arrivé d’aller avec lui dans un magasin pour choisir ensemble une tenue pour lui. Les blouses d’hiver ont des manches longues, les blouses d’été des manches courtes, elles sont toutes boutonnées au milieu. Il porte par-dessus la blouse une chasuble pour le ménage, un tablier à bavette pour la cuisine et la vaisselle, ainsi que pour la lessive et le repassage, et un tablier-taille pour faire le service. Il aime aussi mettre des coiffes, il en a quelques unes, qu’il assortit à son tablier.

    Il n’enlève donc son tablier que le soir ?

    Oui, quand nous nous couchons, je dors avec un T-shirt, il dort nu. Et je précise que sa virilité est normale, nous faisons l’amour régulièrement, pour des gens de notre âge, et tout à fait normalement, enfin, au lit.

    Cela veut dire que vous avez d’autres pratiques sexuelles ?

    Au bout d’un certain temps, il a voulu que je pousse la domination un peu plus loin. Et, comme j’étais satisfaite de ce nouveau mode de vie, j’ai accepté.

    Que faites-vous, alors ?

    Une fois par semaine, je mets moi aussi une blouse et un tablier, et je lui donne la fessée, soit à la main en travers de mes genoux, soit au martinet, alors qu’il est agenouillé. Puis, quand il a reçu sa dérouillée et qu’il a les fesses bien rouges, je le couche au sol, sur le dos, les bras attachés aux pieds de la table, et je m’empale sur lui. Cette manière de faire l’amour le fait jouir plus que les autres fois, et moi aussi, puisque je peux gérer le rythme, la profondeur, enfin, tout, quoi.

    Et vous envisagez d’aller plus loin ?

    Je ne sais pas, mais pourquoi pas ? Il me dit souvent qu’il aimerait que je reçoive quelques amies pour nous servir, mais c’est délicat. Des amies seules, bien sûr, mais nous n’en avons que quelques unes, et je ne sais pas comment elles le prendraient. Il aime aussi que je le filme quand il travaille, nous avons donc quelques films, mais je n’aurais jamais cru que c’était aussi difficile de faire un film de qualité en intérieur. Mais les films ne sont que pour nous, on les regarde deux ou trois fois en riant, et on les efface.

    Il ne sort jamais de chez vous en tablier de femme ?

    Non, jamais, ce n’est pas un travesti, même si, quand il fait la bonne, il veut que j’utilise un prénom féminin, aussi je l’appelle Roselyne. Il voulait que je féminise son prénom, mais je tenais à bien faire la distinction entre le mari de la vraie vie et le jeu, et ma bonniche s’appelle donc Roselyne et pas Denise. Il aime aussi que je le rudoie verbalement, que je lui parle sèchement, que je lui donne des ordres fermes. Peut-être j’essaierai de lui faire porter une perruque et un maquillage léger, avec des faux seins, de l’épiler, aussi, mais ça restera toujours entre nous. Il ne faut pas que ça prenne des proportions, voyez-vous, nous avons une vie à côté.

    Madame Busine, je vous remercie, je suis certaine que toutes nos lectrices et tous nos lecteurs tireront un grand profit de votre expérience.

    Fin


     
    4.    L’interview de Madame Balthazar, mère fouettarde professionnelle

    Madame, merci de m’accorder ce rendez-vous pour les dossiers de la revue « Fétichisme ». Vous exercez la profession de « mère fouettarde, c’est bien ça ?

    Oui, je suis fouetteuse, fesseuse, punisseuse, correctrice, dirons-nous.

    Pourquoi ce nom « mère fouettarde » ?

    Parce que, pour satisfaire une grande partie de ma clientèle, je joue le rôle d’une mégère, ce qui m’est facile du fait de mon physique.

    En effet, vous avez passé la cinquantaine, vous êtes grande, et d’une certaine corpulence…

    Oui, et vous pouvez ajouter que j’ai un visage ingrat, ça ne me choque pas de l’entendre, et je ne cherche pas à me maquiller pour tromper le monde, je vis très bien avec, vous savez.

    Et ceci vous facilite de rôle de mère fouettarde ?

    Oui, je mets une blouse de mamie, un grand tablier rustique par dessus, un fichu sur la tête, et je ne suis pas loin de ressembler à une femme de la campagne, avec mes chaussures plates et mon grand cabas à la main.


    
Que transportez-vous dans ce cabas, qui est immense, en effet ?

    Bien pliés, une ou deux blouses et autant de tabliers, un peu de corde pour attacher, et tout ce qu’il me faut pour donner des corrections : des martinets de bazar, des verges, un petit fouet, de grosses cuillères de bois, des brosses à cheveux, des pantoufles, tous les fessoirs d’une vraie mère fouettarde. J’ai aussi, pour les amateurs, des orties fraiches dans un sac en plastique.


    
Et quels sont vos clients ?


    
Des messieurs surtout, quelques dames aussi, qui veulent revivre un moment de leur enfance en recevant une bonne correction, en privé, devant leur conjoint, devant des complices ou même des inconnus.

    Des inconnus ?

    Oui, mais je ne fais pas ça dans la rue, bien sûr, je travaille alors dans des clubs libertins, ou chez moi, ou je fesse un client devant les autres. Mais je me déplace aussi à domicile.

    J’imagine que vous avez des scénarios ?

    Oui, je suis la mère, la tante, la voisine, selon les fantasmes de chacun, et je donne une bonne correction, bien méritée, avec éventuellement tirage d’oreilles, gifles, etc…

    Ca se passe comment ?

    En général, ils adorent que j’arrive brutalement, que je leur crie dessus, je les attrape, je commence à gifler. Parfois j’attache avec les bouts de corde que j’ai, parfois non, je me contente de tenir fermement, je plaque sur une table, ou je couche en travers de mes genoux, je trousse la jupe ou je baisse le pantalon, je déculotte, et je flanque une dérouillée dont le puni se souvient longtemps.

    Vous laissez des marques ?

    A la demande, oui, j’ai l’expérience, je sais laisser des marques pour deux heures, un jour, une semaine même, tout dépend de l’instrument et de la technique de frappe.

    Et après ?

    Je laisse le puni au piquet, ou dans la position où il était, je l’engueule encore, et je pars.
    
Vous êtes grossière ?

    Oh, oui, certains aiment se faire traiter de morveux, de petit voyou, de salaud, certaines de salope ou de trainée, les injures font partie de la punition qu’ils aiment, et je sais m’adapter à tous les fantasmes.

    Je crois aussi que vous pouvez aussi jouer un autre rôle ?

    Oui, je fais aussi la gouvernante anglaise.

    Dans quelle tenue, alors ?

    Robe noire, grand tablier à bavette blanc, style victorien, coiffe blanche sur les cheveux, souliers plats, et cette fois mon matériel est rangé dans un grand sac de tapisserie, le genre de sac de Mary Poppins (même si je suis bien moins jolie que Julie Andrews). Le sac est plus grand, et il contient bien des choses pour fesser.

    Les mêmes fessoirs que pour la mère fouettarde ?

    Des verges, des cannes de rotin, des paddles de bois, des tawses de cuir, une cravache, un chat à neuf queues, tous les fessoirs de l’éducation anglaise.

    Et le scénario est le même ?

    Non, là, on me demande des punitions plus réfléchies. Je n’arrive pas en colère, mais au contraire très froide, glaciale même. Je laisse le puni ou la punie debout devant moi, je lui tourne autour, je rappelle les principes d’éducations, les fautes qu’il à faites, sur un ton sec, avec un vocabulaire choisi, au besoin en disant « Monsieur », « jeune homme », ou « Mademoiselle ».

    Et ensuite ?

    Ensuite je conclu à la nécessité de la punition, que je lui détaille longuement, avant de lui appliquer, dans le calme.

    J’imagine, oui…

    Oui, parfois j’oblige le puni à se déshabiller lui-même, parfois je le déculotte moi, je le mets en position, puis je frappe tranquillement, souvent en lui faisant compter les coups, ou réciter quelque chose pour bien marquer sa culpabilité et son repentir. Pour le reste, les marques, etc. c’est aussi à la demande. Mais les fessoirs de la gouvernante marquent plus que ceux de la mère fouettarde.

    Et vous avez, dans un rôle ou dans l’autre, des consolations à offrir ?

    Non, jamais. Pas que cela me gênerait, je sais faire bien des choses, mais ce n’est pas dans le jeu de rôle qu’ils attendent. Mais je sais que, une fois que je suis parti, le puni se masturbe, s’il est seul, ou se satisfait avec le partenaire qui a assisté à la correction.

    C’est dur…

    Oui, mais c’est ce qu’ils cherchent. Dans la variante « gouvernante anglaise », il m’arrive de les forcer à se masturber devant moi avant la correction. Ainsi, celle-ci, puisqu’il n’y a plus d’excitation sexuelle, est encore plus douloureuse et difficile à supporter.

    Et vous avez une nombreuse clientèle ?

    J’ai beaucoup de clients fidèles, oui, et je n’ai pas de mal à remplir mon carnet de rendez-vous.

    Quel est le rôle que vous préférez ?

    Sans aucun doute, celui de mère fouettarde, et c’est pour ça que je me présente sous ce titre. Il est plus spontané, plus amusant pour moi, il correspond plus à mon caractère, aussi. J’ai commencé par là, et la gouvernante anglaise est venue ensuite, sur demande. Dans les deux cas, ce qui les excite énormément, c’est d’être puni par une femme en tablier, vous ne pouvez pas savoir ce que ça éveille chez eux comme sentiment de soumission et de honte, être puni par celle qui porte ce vêtement servile, ça les rabaisse encore plus. C’est pour ça que le tablier de la mère fouettarde est toujours un peu sale, alors que celui de la gouvernante est immaculé, et qu’il faut là un jeu plus élaboré pour les exciter.

    Madame Balthazar, je vous sais gré de m’avoir expliqué vos deux rôles, et j’invite toutes mes lectrices et tous mes lecteurs à faire appel à vous s’ils ont quelque chose sur la conscience dont ils veulent se soulager par une correction méritée.

    Fin
     

    5.    L’interview de Mademoiselle Farge, auxiliaire plâtreuse d’un gypsophile podiaphile

    Mademoiselle Farge, merci de m’accorder cet entretien pour les dossiers de la revue « Fétichisme ». Comment faut-il vous qualifier ? Auxiliaire de fantasmes, est-ce la bonne dénomination ?

    Oui, je crois que c’est ce qu’il faut dire, et vous pouvez rajouter « de fantasmes sexuels », sans que cela me gène.

    Une de vos spécialités, je crois, est de satisfaire les fantasmes des gypsophiles, pouvez-vous m’expliquer de quoi il s’agit ?

    La gypsophilie est un fétichisme médical particulier, qui a pour objet le plâtre, vous savez, comme quand vous vous cassez une jambe ou un bras et qu’on vous immobilise avec un plâtre médical, ce qui était courant avant que l’on invente les résines, plus légères et qui permettent d’aller à l’eau. Le gypsophile aime soit être plâtré lui-même, soit plâtrer le ou la partenaire.

    Et vous, vous êtes donc une plâtreuse ?

    Oui, j’offre mes services aux gypsophiles passifs, qui veulent être immobilisés par le plâtre, et parfois aussi à des actifs, pour leur enseigner la technique, les assister dans une séance.

    Et comment avez vous connu un gypsophile podiaphile ?

    La gypsophilie étant un fétichisme médical, mon client fantasmait également sur les infirmières en tablier, et quand il m’a contactée, il insistait sur la nécessité de la tenue, à laquelle je me suis pliée bien volontiers.

    Que vous demande-t-il donc ?

    Tout d’abord, j’arrive chez lui, et je commence par le plâtrage. Pour cela, je mets une blouse classique et, par-dessus, un tablier de caoutchouc. C’est une tenue que j’utilise couramment pour plâtrer, qui me protège des éclaboussures, parce que, bien évidemment, le plâtre nécessite de l’eau. Je mets donc, sur ma blouse bleue, un tablier de caoutchouc blanc. J’ai aussi des socques et une coiffe, tenue d’infirmière un peu rétro, quoi…

    Vous utilisez un plâtre spécial ?

    Des bandelettes médicales, avec quelques trucs, que vous me permettrez de garder pour moi, pour que la prise soit plus rapide… Je mets aussi un produit gras sur la peau, avant de plâtrer, pour ne pas arracher les poils en enlevant le plâtre, si le sujet est poilu.

    Et les gypsophiles se font plâtrer dans quelle position ?

    Oh, ils aiment, en général, une position contraignante. Mon client podiaphile, par exemple, aime se faire plâtrer les épaules et les bras jusqu’aux coudes, ainsi que le bas des cuisses et le haut des mollets. Il est ainsi incapable de se déplacer et, d’ailleurs, je le plâtre sur un fauteuil roulant d’hôpital.

    Vous le plâtrez nu ?

    Non, il porte juste une culotte de caoutchouc qui peut s’ouvrir avec des pressions, de manière à être mise ou retirée sans problème malgré les plâtres des jambes.

    Et pendant que vous le plâtrez, vous bavardez ?

    Je le traite comme un malade, je lui parle comme à un malade, oui, je le plâtre délicatement, il se laisse faire. Mais j’ai également des clients qui aiment, pendant qu’on les plâtre, être bâillonnés, ou avoir une minerve de plâtre qui coince la mâchoire, mais ce n’est pas le cas de mon podiaphile.

    Et, une fois qu’il est plâtré ?

    C’est alors que sa podiaphilie commence à s’exprimer. Je dois enlever mon tablier de caoutchouc de plâtreuse, et mettre sur ma blouse bleue un grand tablier blanc d’infirmière, long, avec la grande bavette, les bretelles qui font un X dans le dos, le boutonnage derrière. J’ai ainsi l’impression d’être une infirmière militaire dans un film de guerre romantique.

    Que lui faites-vous alors ?

    Je le traite comme un malade immobilisé, il est déjà sur le fauteuil roulant, je le promène donc dans son jardin, il a un très grand jardin entouré de murs, complètement à l’abri des regards, ce qui me permet de vraiment lui faire faire une promenade.

    J’imagine qu’il ne se fait pas plâtrer que pour la promenade ?

    Oh non, je dois aussi lui faire un peu de lecture, lui tourner les pages de son magazine après lui avoir mis ses lunettes, lui donner un verre d’eau, ce genre de choses, voyez-vous.

    Et ça s’arrête là ?

    Non, parce que, après le magazine d’actualités, je dois lui faire lire des revues de cul, avec des photos très osées, ou bien des romans érotiques anciens. Bien évidemment, cela lui fait l’effet que ça fait à tous les hommes, mais je n’y prends pas garde.

    Et après ?

    Comme je viens en milieu de matinée, il est alors temps de le faire manger. Je roule son fauteuil dans la cuisine, je mets un tablier de cuisine par-dessus mon tablier d’infirmière, et je prépare son repas. Il adore me regarder ainsi, m’affairer aux fourneaux. Oh, ce n’est pas de la grande cuisine, le plus souvent je ne fais que préparer des surgelés en leur donnant une jolie présentation.

    Et vous devez lui donner à manger, puisqu’il a les bras immobilisés…

    Oui, je roule son fauteuil devant une table de malade, et je lui donne à manger, je lui mets un bavoir, je lui donne la becquée, attentivement, en gardant mon tablier de cuisine. Je mange aussi, à côté de lui. Et je le fais boire, je le nourris donc de l’entrée au dessert. En général, ce qui a gonflé sa braguette pendant les lectures, et qui était resté gonflé pendant qu’il me regardait, reste dur.
    Ensuite, je fais la vaisselle devant lui, à la main, après avoir enlevé mon tablier de cuisine et mis par dessus mon tablier de nurse un gros tablier bleu de plonge, et des gants de ménage.

    Et, pendant tout ce temps, il ne vous touche pas ? Il a pourtant les mains libres, d’après ce que vous m’avez décrit de son plâtrage…

    Oui, il a les mains libres, mais les bras immobilisés. Le jeu, de ma part, consiste à le frôler, et à passer à porter de ses mains pour qu’il puisse, un peu, me toucher au passage les cuisses, les fesses, ou les seins quand je me penche pour une raison ou pour une autre. Je fais alors semblant de ne pas m’en apercevoir ou, si c’est trop marqué, de me fâcher gentiment.

    Quelle est la suite du jeu ?

    Après le repas, vient tout naturellement la digestion et l’excrétion.

    Vous l’aidez à faire ses besoins ?

    Oui, le fauteuil roulant est équipé en chaise percée. Je le soulève légèrement, et je déboutonne sa culotte de caoutchouc qui, je vous le disais, est à pressions. Là, je suis toujours obligée de le gronder, à cause de son érection, qui va le gêner pour pisser.

    Quelle est la solution, alors ?

    Un urinoir, ce qu’on appelle communément un « pistolet », pour y mettre son sexe, et de l’eau froide, pour le faire à moitié débander et le mettre dans le col de l’engin. Il suffit alors qu’il ne me regarde pas trop, qu’il ne me touche pas de ses mains libres, et il remplit le récipient.

    J’imagine qu’il ne s’arrête pas là ?

    Non, après vient la grosse commission, qu’il fait dans le pot sous la chaise percée, au besoin je l’ai aidé avec un doigté rectal vaseliné, comme une vraie infirmière avec un malade constipé.

    Ceci ne vous dégoûte pas ?

    Oh, vous savez, j’ai été vraiment infirmière, enfin presque, et non, c’est naturel. Vous savez, il est comme un malade, pendant ce temps nous bavardons de choses et d’autres, un bavardage un peu coquin, le genre « malade qui fait des avances à l’infirmière », quoi.

    Et quand le marivaudage l’a bien excité ?

    Je l’excite encore, je prends des poses dans ma blouse et mon tablier, je déboutonne ma blouse pour lui montre mes seins nus, je me trousse et je baisse ma culotte, je l’excite en me montrant devant lui, sans qu’il puisse me toucher, pour qu’il bande bien.

    Et ?

    Et je le finis, soit à la main, soit à la bouche, pendant qu’il reste plâtré, bien sûr. Le type de finition varie selon mon humeur, ce n’est pas convenu à l’avance, mais je mets toujours très, très longtemps à le caresser, ou à le sucer, pour que, vraiment, il se rende compte qu’il est immobilisé, impuissant devant son infirmière.

    Et quand il a joui ?

    Si nous avons du temps, je le laisse reposer un peu, je le mets devant un DVD pornographique comme il aime, et je le refais jouir encore une fois pendant qu’il regarde.

    C’est un traitement de faveur…

    C’est un bon client. Puis j’enlève mon tablier d’infirmière, je remets un tablier de caoutchouc, je vais chercher la vibreuse, et j’enlève le plâtre avant de le savonner avec un gant, pour enlever les petits bouts, et le corps gras. Il faut le savonner, parce que, ayant été immobilisé, il faut qu’il reprenne sa mobilité ordinaire, et lui faire la toilette l’aide à ça.
    Puis je me remets en tenue normale, nous buvons un rafraîchissement histoire de ne pas nous séparer brutalement, et voilà.

    Mademoiselle Farge, je vous remercie, je suis certaine que toutes nos lectrices et tous nos lecteurs, podiaphiles avertis, ont découvert avec vous un autre fétichisme qui leur donnera sans doute des idées nouvelles.

    Fin

     
    6.    L’interview de Madame Delentalo, venue des Philippines avec un podiaphile

    Madame Delentalo, merci de me recevoir pour dossiers de la revue « Fétichisme ». Vous êtes venue en France pour partager la vie d’un podiaphile, pouvez-vous me dire pourquoi ?

    J’ai connu mon compagnon dans mon pays, à Manille, où il dirigeait une grande entreprise française. Je faisais partie du personnel de maison, c’était une grande maison avec une demi-douzaine de domestiques, nous parlions tous anglais et un peu de français.

    Quelle était votre place dans sa maison à Manille ?

    J’étais femme de chambre, mais, en plus du service ordinaire, j’avais été recrutée aussi pour la distraction du patron, parce que j’étais encore jolie et que, quand j’étais plus jeune, j’avais un peu fait ça, avant de m’en sortir pour un emploi de domestique.

    La distraction du patron, ça veut dire le sexe ?

    Oui, c’est courant vous savez, il n’y a pas de honte à ça, ça fait partie du service, peut-être même c’est dans son contrat d’expatrié.

    Et comment êtes-vous venue en France ?

    Il m’appréciait beaucoup, et quand il a fini ses deux années à Manille et qu’il est revenu en Europe, il m’a proposé de venir avec lui, pour continuer le même service et un peu plus.

    Et donc vous avez accepté ?

    Oh oui, d’abord il était très gentil avec moi, il m’a proposé de me faire embaucher par une de ses sociétés, de me payer au salaire européen, de m’héberger gratuitement, et en plus, deux fois par an, nous revenons passer une semaine aux Philippines. Je peux aider ma famille, qui est très fière de ma réussite, là-bas, je suis devenue la secrétaire du grand patron.

    Et votre « service » ici consiste en quoi ?

    Je dois, quand il est là et qu’il a besoin de moi, mettre toutes sortes de blouses et de tabliers, poser pour des photos ou des petits films, assouvir tous ses fantasmes de tabliers, être avec lui dans des soirées qu’on organise chez lui, chez des amis ou dans des clubs. Je dois aussi fabriquer des tabliers, je sais bien couper et coudre, et le reste du temps je suis libre, j’en profite pour prendre des cours de français, me distraire.

    Votre français est excellent, en effet. Vous ne faites donc plus aucun service domestique ?

    Non, nous avons même une femme de ménage ici, non, je ne fais que mon service sexuel, mais vous savez, ce n’est pas désagréable de le suivre dans ses fantasmes. La seule chose que je fais moi-même, c’est l’entretien des tabliers, couture, lessive à la machine bien sûr, et comme j’ai appris à couper et à coudre, j’en fabrique aussi.

    Et ses fantasmes consistent en quoi ?

    Tout ce qu’on peut faire en tablier, en porter, les mettre, les enlever, les superposer, jouer des rôles de soubrette, de femme de chambre, de cuisinière, de serveuse, d’infirmière, de nourrice, avec du sexe, bien sûr, avec lui, et aussi des fois avec ses amis. Mais je ne suis jamais obligée, je peux partir quand je veux. Je le fais parce que, sans compter l’argent, je l’aime bien.

    Vous avez beaucoup de tabliers ?

    Plusieurs centaines, en comptant les tabliers, les chasubles, les blouses, tout quoi, oui, plusieurs centaines, qui sont rangés dans une pièce à part, où il y a aussi la machine à coudre. Nous avions essayé de commencer d’en faire une liste, elle est presque complète, et quand elle sera finie, on fera une photo pour chaque vêtement de la liste.

    Vous me dites qu’il vous photographie et vous filme ?

    Oui, ça fait partie de sa passion, il invente des rôles, des scénarios, et il me filme, ou il me photographie, après je trie et je choisis les photos, je fais le montage des films sur ordinateur, ça fait partie des choses que j’étudie ici. Vous savez, le jour où ce sera fini et où je retournerai chez moi, je pourrai avoir une bonne situation, dans la communication, ou enseigner le français, je ne serai plus obligée de faire la domestique de distraction ou la prostitution.

    Et ces films il les diffuse ?

    Oui, il les met sur Internet, sur des sites spécialisés là-dedans, pour des gens comme lui. Je les vois, je vois les commentaires aussi, j’y réponds.

    Et ça ne vous gène pas qu’on vous voie dans ces films ?

    Vous savez, ma famille là-bas n’a pas Internet, si un jour j’y retourne j’aurai sûrement changé.

    Et ici ?

    Ici, quelle importance ? Je suis une étrangère, je ne connais pas grand monde à part mes études, je ne fais rien de mal. Et vous savez, les tabliers ça n’intéresse pas beaucoup d’hommes, alors je ne risque pas grand chose. Ce ne sont pas des vidéos qui sont diffusées partout, elles ne sortent pas d’un milieu très réduit.

    Vous participez à des soirées échangistes, aussi ?

    Oui, deux ou trois fois par mois, avec des gens qu’il connaît, qui se réunissent en couple, avec des femmes en tablier, certains hommes en tablier aussi.

    Et dans ces soirées, que fait-on ?

    On dîne, on discute, on essaie des tabliers, on fait des photos et des films, on fait des jeux de sexe aussi, on échange les partenaires, tout ça en tabliers. Et ça permet de faire des échanges de tabliers, ou même d’échanger ceux que je fabrique contre d’autres modèles, ou on les donne, tout simplement, c’est pour le plaisir, quoi.

    Et l’échangisme ne vous gène pas ?

    Ce sont des gens très bien, tout le monde met la capote, c’est une bonne ambiance et, vous savez, j’aime bien faire l’amour de toutes les façons possibles. Même s’il y a des hommes plus très jeunes, même si certains ne sont pas très beaux, c’est toujours mieux que chez moi.

    Madame Delentalo, je vous remercie, je suis certaine que toutes nos lectrices et tous nos lecteurs tireront un grand profit de votre expérience.

    Fin


     
    7.    L’interview de Madame Galate, nourrice-allaiteuse

    Madame, merci de me parler de votre métier pour les dossiers de la revue « Fétichisme ». Mais, tout d’abord, comment devient-on nourrice allaiteuse ?

    Disons, pour faire simple, que c’est une anomalie de la nature dont j’ai su profiter. Après la naissance de mon enfant, j’ai eu du lait en abondance, et, même après l’avoir sevré, ce lait ne s’est jamais tari, bien au contraire. Un ami libertin m’a alors expliqué qu’il y avait, pour cela, des adultes amateurs, et j’ai donc exploité ce qui, au départ, était quasiment un handicap.

    Vous offrez donc le sein à des adultes ?

    Oui, je fais tout ce qui touche autour du fétichisme du lait féminin, la tétée, bien sûr, mais aussi la traite à la main et au tire-lait. J’ajoute que, au-delà de ma lactation permanente, j’ai une poitrine très, très généreuse, avec des aréoles et des tétons bien marqués, bref, des seins très excitants.

    Et quel rapport avec les tabliers ?

    J’ai voulu faire cette activité sans que ce soit trop médical, avec une touche amusante, sympathique. J’ai donc une blouse bleue ample, que je peux ouvrir largement sur ma poitrine, et un vrai tablier blanc de nourrice du dix-neuvième siècle. Je complète avec une coiffe, ou plutôt une charlotte, et j’ai donc l’allure d’une vraie nourrice normande. Cette tenue fait partie de mon charme, je crois. Je me suis basée sur des cartes postales anciennes où l’on voit de vraies nourrices, et j’ai trouvé d’occasion des tenues qui vont avec.

    Vous avez, bien sûr, un soutien-gorge spécial.

    Oui, un soutien-gorge d’allaitement, grand modèle, pour mon 120 E, avec les cache-tétons qui s’ouvrent, pour y mettre une gaze ou un coton, si nécessaire et, bien entendu, une agrafe entre les bonnets, qui me permet de libérer la poitrine par devant, après avoir largement ouvert ma blouse. Certains aimeraient que je n’en porte pas, mais une poitrine qui allaite est plus fragile qu’une poitrine ordinaire, voyez-vous, et je ne peux pas me permettre de l’abimer.

    Et la bavette du tablier ne vous gène pas ?

    Soit je la baisse, en défaisant les boutons qui tiennent les bretelles derrière, soit, ce qui plait beaucoup aussi, j’écarte le sein pour le faire passer de côté, la bavette se retrouvant coincée entre le sein offert et l’autre. Sinon, je peux mettre un tablier-taille, qui ne présente pas cet inconvénient.

    A qui donnez vous le sein, donc ?

    Tout d’abord, bien sûr, à des bébés adultes. Certaines nounous spécialisées font appel à moi et, dans la séance d’infantilisation, j’arrive pour donner le sein, je me fais téter, et je repars ensuite. Dans ce cas, la nounou reste avec nous, elle caresse le sujet, le tripote, le branlotte pendant la tétée, pour lui donner un plaisir supplémentaire.

    Donner le sein ne vous fait pas mal ?

    Non, si le téteur n’est pas maladroit. Au début, les nouveaux, ils ont tendance à mordiller, à faire mal, mais je leur apprends gentiment à téter et, à la troisième ou la quatrième fois, c’est un plaisir.

    Vous prenez du plaisir à vous faire téter ?

    Oui, c’est agréable. D’abord, parce que ça vide mon sein gonflé, et ça le vide d’une manière naturelle, la plus naturelle qui soit. Ensuite, parce que c’est doux, c’est tendre, c’est comme un câlin.

    Le téteur est habillé ou il est nu ?

    Les bébés adultes, bien sûr, ont leur tenue, comme une grenouillère, par exemple. Les autres tètent en tenue décontracté, un simple T-shirt et un slip, le plus souvent. Certains tètent tous nus, ça ne me gène pas.

    Vous caressez pendant la tétée ?

    Oui, je caresse, je branlotte s’il le faut, je dis des mots sucrés, c’est toujours un moment très tendre, vous savez.

    Et vous avez des téteuses ?

    Oui, plus rares que les téteurs, mais j’ai des filles, des femmes mêmes, qui adorent téter. J’ai aussi une téteuse qui a elle-même du lait, et qui aime me téter, et que je tète aussi. Mais nous sommes là dans une relation particulière, et non pas dans ma pratique qui, il faut le dire, est rémunérée, même si la rémunération que je demande est raisonnable.

    Et quelles sont les autres pratiques ?

    Certains aiment me traire, et, s’ils le font bien, c’est un plaisir aussi. Ils font gicler mon lait dans un bol ou un autre récipient, ils aiment voir le jet qui coule.

    Vous êtes dans quelle position ?

    Assise, la plupart du temps, mais il y en a deux qui me font mettre à quatre pattes, les seins pendants, et qui me traient dans la même position qu’une vache ; l’un des deux, même, me flatte la croupe, que je tortille sous sa main, avant la traite.

    Vous branlottez, ou vous branlez aussi, dans ce cas ?

    Pour certains, la traite, mais c’est le cas pour la tétée aussi doit être complétée, pendant ou après, par une masturbation en règle, et ils tiennent à ce que je fasse jaillir leur sperme comme j’ai fait sortir mon lait. Donc je les branle, je les branlotte, je les branlasse, oui. Moi, bien sûr, je ne bois pas leur giclée, mais certains la boivent eux-mêmes, seule, ou mélangée à mon lait, devant moi.
    Il y en a aussi, quelques uns, qui aiment faire pipi, ou plutôt que je leur fasse faire pipi, et qui mélangent mon lait avec leur pipi pour le boire.

    Et votre pipi à vous ?

    Pour les bons clients qui le désirent, je peux compléter mon lait par mon pipi, et leur offrir le mélange, ils en raffolent. C’est pour ça que, sous ma blouse, j’ai une culotte ancienne, en coton, à volants, une culotte fendue qui me permet de pisser en entrouvrant la fente sans devoir la baisser.

    Vous m’avez parlé, aussi, de tire-lait.

    Oui, certains aiment me voir me tirer le lait au tire-lait, et je le fais donc devant eux. Dans ce cas, le sujet, souvent, me soutient le sein à deux mains pendant que je me tire le lait.

    Que faites vous du lait, ensuite ?

    Souvent, le client le boit tout de suite. Certains préfèrent que je le prépare en yaourt, ou que je fasse, avec, un dessert pour la prochaine fois qu’ils viendront. Je fais donc, aussi, ma petite cuisine au lait de femme, et je me suis même essayée à faire des fromages frais.

    Vous ne le donnez jamais à un lactarium ?

    Non, jamais. D’abord, ma lactation est anormale, je n’ai plus d’enfant en bas âge, et je ne rentre pas dans les critères normaux du don de lait maternel. Ensuite, les conditions dans lesquelles je le recueille ne sont pas aux normes d’hygiène, ce ne serait pas raisonnable.

    Je reviens sur votre tenue. Arrive-t-il qu’elle soit tachée de lait ?

    Parfois, oui, pendant la traite, mais aussi, quand le client est en retard, il se peut que le lait que je lui avais réservé suinte et vienne marquer la blouse. En général, le client adore ça, comme il adore en général la blouse et le tablier, qui donnent une image maternelle. Si je faisais ça en nuisette ou en frous-frous, je crois que j’aurais beaucoup moins de succès.

    Madame Galate, merci de vous être ainsi livrée à nos lectrices et à nos lecteurs, qui feront leur beurre, si vous me passez l’expression, de votre confession.

    Fin
     

    8.    L’interview de Madame Pointu, lavementeuse en cabinet

    Madame Pointu, merci de me recevoir pour me parler de votre pratique de lavement en tablier qui intéresse les dossiers de la revue « Fétichisme ». Vous pratiquez dans un local aménagé la fonction de « lavementeuse », à moins que l’on dise « lavementière ».

    Les amateurs de lavements sont souvent très excités par le discours, et ils aiment dire « je vais me faire lavementer », ou « je veux mon lavement », et, pour la personne qui le donne, certains utilisent le mot « lavementière », qui fait un peu penser à « infirmière » ou « lavandière », et d’autre le mot « lavementeuse », comme « coiffeuse » par exemple. Mais je préfère le second, et je me dis « lavementeuse ».

    Vous recevez donc dans un local très bien équipé.

    Oui, j’ai une table de massage renforcée, une chaise gynécologique perfectionnée, une chaise percée, ne serait-ce que pour le mobilier principal, sans compter tout le matériel à lavement, bocks, sacs, canules, poires, syringes, tout ce qu’on peut imaginer dans ce domaine. Et, bien sûr, les tenues appropriées.

    Et, parmi ces tenues, des blouses et des tabliers.

    Oui, si beaucoup de personnes aiment voir la lavementeuse en lingerie coquine, ou en latex intégral, un certain nombre de clystérophiles sont également podiaphiles, et je satisfais donc les deux fantasmes.

    Vous avez donc les tenues qu’ils aiment ?

    Oui, j’ai des blouses, des coiffes, des masques, des chaussures d’infirmière, des bottes, des gants médicaux ou de ménage, et des tabliers de plusieurs matières.

    Vous recevez donc les podiaphiles en tenue d’infirmière ?

    Oui, ou quelque chose d’approchant, selon leurs goûts.

    Voulez-vous me raconter comment se passent les séances ?

    Tout d’abord, le lavementé, homme ou femme, rentre nu dans mon cabinet, après s’être déshabillé à l’extérieur. S’il est accompagné par un spectateur ou une spectatrice, ce dernier reste habillé normalement. Pour ma part, je porte une blouse longue, stricte, d’aspect médical mais pas trop, et une coiffe et des chaussures au goût du patient, selon ce qu’il aime. Les bottes courtes en caoutchouc, par exemple, sont très appréciées.

    Plus d’hommes, ou de femmes, pour recevoir le lavement ?

    Plus d’hommes, très largement, mais quelque femmes aussi, et l’accompagnateur, quand il y en a, est du sexe opposé ou du même sexe, mais le lavement accompagné n’est pas très fréquent.

    Merci de cette précision. Revenons donc au premier contact ?

    Je m’assois sur le bord de la table, ou je reste debout, le patient ou la patiente, nu je vous le rappelle, debout devant moi ou à genoux. Et là, je lui expose les détails du lavement, soit de manière unilatérale, soit en discutant avec l’accompagnateur s’il y a lieu, soit en dialoguant avec le lavementé lui-même.

    Quels sont ces détails ?

    Oh, il y a bien des choses à régler.
    Le liquide, tout d’abord, eau claire, ou additionnée de glycérine ou de savon de Castille, ou lavements plus corsés, au lait, au thé, au café. On me demande dès fois des lavements au bouillon, à la soupe et, bien sûr, des lavements à l’urine, celle du lavementé, de l’accompagnant, ou la mienne, cette dernière, bien sûr, sur réservation. Avec le liquide, la température et la quantité, qui vont ensemble, on peut donner une grande quantité à la température du corps, mais si le lavement est plus chaud, ou plus froid, il faut réduire la quantité. Bien sûr, je ne pratique jamais de lavement avec un liquide alcoolisé, ce qui est dangereux ; et même, avec le thé et le café, je fais toujours très attention.
    Puis, après le liquide, l’instrument, qui va de la poire toute simple jusqu’à la pompe-clystère du moyen-âge, qui m’est très rarement demandée. Le plus courant est le sac ou le bock, en plastique ou émaillé. Et, avec l’instrument, la taille de la canule, depuis la canule fine, juste pour introduire le liquide, jusqu’au godemichet canule recherché pour la dilatation aussi. Sans oublier les systèmes de retenue, dit « bardex », pour éviter les fuites et faciliter la rétention.

    C’est bien compliqué…

    Et ce n’est pas fini, il faut choisir la position, depuis la position maternelle en travers de mes genoux jusqu’aux positions médicales sur le côté ou sur la chaise gynécologique, en passant par la position agenouillée ou à quatre pattes sur ma table de massage. Je ne pratique pas le lavement tête en bas, que j’estime dangereux. Avec la position, bien sûr, je règle la question des liens ou de leur absence. Il reste ensuite à régler la durée de rétention, les éventuels exercices pendant la rétention, et les modalités d’expulsion, de la cuvette des toilettes à des choses plus sales. Parmi les exercices durant la rétention, certains aiment faire le ménage, et il y a toujours des choses à nettoyer chez moi. Ils viennent souvent avec leurs blouse et tablier.

    Et pendant que vous exposez tout cela, vous êtes juste en blouse ?

    Oui, moi en blouse stricte, le lavementé nu. Sous la blouse, rien, ou des dessous, selon ce qu’il aimera à voir par la suite.

    Quand mettez-vous le tablier ?

    Il m’arrive, pour un bon lavement, de mettre trois tabliers différents.

    Trois ?

    Oui, un pour chaque étape. Pour la préparation, par exemple, je mets un tablier de tissu, du coton généralement, sur ma blouse, un tablier d’infirmière à bretelles, le plus souvent. C’est ainsi que je vais mettre le lavementé en position, préparer le matériel vidéo s’il le désire, et préparer le lavement lui-même, sous ses yeux : faire le mélange, contrôler la température, remplir le bock, etc…

    Le matériel vidéo ?

    Je suis équipée avec une caméra, que je positionne souvent au plus près du lieu d’introduction, et le lavementé peut suivre en direct, sur un écran fixé sur un bras articulé, ce que je vais faire sur son anus. Une autre caméra prend un plan plus large de lui et moi et, s’il le désire, il repart avec un DVD de sa séance.

    C’est original…

    Les lavementés adorent se voir, comme ils adorent parler du lavement avant et pendant, parfois avec des mots très crus. J’ai donc un vocabulaire très large, du plus médical au plus ordurier.

    Autant de mots que de tabliers, donc ?

    Oui, en quelque sorte. Au moment d’administrer le lavement, je change de tablier, pour un tablier long, en caoutchouc, très enveloppant, très impressionnant aussi, pour certains. C’est à ce moment que je mets parfois un masque chirurgical, et toujours des gants, variables selon le contexte. Dans cette tenue, je lui dilate toujours l’anus au doigt, de manière plus ou moins poussée, avec ou sans lubrifiant, puis j’introduis la canule et je commence l’admission.

    Qui dure longtemps ?

    Certains aiment que ce soit rapide, d’autres veulent un passage très lent, je fais parfois un massage du ventre, des caresses, des choses comme ça. Et, bien sûr, le dialogue avec le lavementé, sauf s’il a voulu être bâillonné, ce qui me réduit au monologue. Certains, ils sont rares, veulent un complet silence, ou de la musique ; tout est prévu. Tenez, j’ai même un patient qui vient avec ses disques de jazz, qu’il choisit en fonction des caractéristiques du lavement.

    Et pour l’expulsion ?

    Je mets un troisième tablier, en caoutchouc aussi, pour l’expulsion, et déjà pour les exercices qui précèdent si le lavementé aime ce genre de punition, comme marcher à genoux, ou en canard, ou faire des flexions, toutes choses qui rendent la rétention difficile. C’est le moment le plus salissant, on n’est jamais à l’abri d’un lâchage anticipé.

    Ils rendent le lavement où ?

    Les moins compliqués le font sur les toilettes, certains aiment le faire sur un pot, ou dans une bassine, certains aiment le rendre dans une couche que je leur mets à cet effet. Certains aussi aiment le rendre dans mon tablier, tout au moins en partie, parce qu’il faut quand même une bassine.

    D’où le tablier spécial ?

    Oui, les cochons qui aiment rendre dans le tablier, et les autres aussi, aiment parfois que mon tablier soit déjà sale, ou mal nettoyé en tout cas. Pour certains, je mets un tablier en coton par dessus le tablier de caoutchouc, pour qu’il s’imbibe de leurs déjections, quand ils sont scatophiles. Et ils peuvent repartir avec le tablier sale, s’ils le veulent.

    Finalement, ce sont des pratiques, comment, dire, un peu dégueulasses…

    Oui, mais les lavementés sont en général des personnes gentilles, qui intellectualisent le jeu. Certes, c’est sale, mais douche, lessive, désinfection, et on repart sans aucun danger quand on est en bonne santé. En tout cas, si ça me gênait, je ne le ferais pas, or, je lavemente depuis des années, sans aucun déplaisir, et mes clients sont fidèles, avec ou sans l’adjuvant que constitue le tablier.

    Madame Pointu, merci de nous avoir fait partager votre expérience avec autant de franchise.

    Fin



    9.    L’interview de Madame Lise, éleveuse de cochons à queue droite

    Madame Lise, merci du temps que vous voulez bien m’accorder pour les dossiers de la revue « Fétichisme », voulez-vous commencer par me dire ce qu’est le cochon à queue droite ?

    Oh, c’est bien simple, c’est ainsi que nous appelons un homme qui aime être traité comme cochon d’élevage. Il est dit « à queue droite » parce qu’il n’a pas la queue en tire-bouchon.

    Et il y a des femelles aussi ?

    Plus rarement, nous les appelons des truies à deux mamelles, parce qu’elles sont six fois moins bien dotées dans ce domaine que l’animal comestible.

    Ce qui veut dire que, ni les cochons à queue droite, ni les truies ne sont destinés à être abattus et mangés ?

    Bien sûr que non, on ne va pas perdre un bon client. Non, même si, souvent, certains demandent un simulacre d’abattage, ils sortent de chez nous en parfaite santé, avec l’envie de revenir.

    Chez vous, c’est quoi ?

    Un local aménagé en deux parties, la porcherie et la salle de travail.

    Et quelle est la forme du jeu ?

    En porcherie, nous les avons de deux à trois jours, parfois plus, comme des cochons gardés par des fermières.

    Et c’est là qu’intervient le tablier, puisque c’est notre sujet…

    Oui, ma tenue, comme celle de mes aides, de mes « filles de ferme », est constituée d’une blouse et d’un grand tablier de caoutchouc. Nous avons aussi un fichu sur la tête, et des bottes basses de caoutchouc. Et, à la ceinture du tablier, nous avons toujours, en permanence, une paire de gants, et un gros martinet.

    Et sous la blouse ?

    Sous la blouse, nous sommes nues.

    Voulez-vous me raconter comme se passe le stage ?

    D’abord, le soumis arrive, nu, dans la salle de travail, une grande pièce carrelée aux murs et au sol. Nous l’attachons pieds et poings liés, et, dans un coin de la pièce, là où il y a une bonde, nous le lavons au jet d’eau tiède. Puis nous le prenons en poids pour le mettre sur la grande table, un genre de grand étal de boucher, nous attachons ses pieds et ses mains à un anneau de chaque côté, et nous le rasons.

    Entièrement ?

    Ca dépend du client, certains veulent être entièrement rasés, tête comprise, d’autres se contentent du pubis. Nous rasons aussi barbe et moustache, et ce rasage facial sera renouvelé deux fois par jour.
    Après le rasage, nous fixons sur sa tête un demi-masque de cochon, avec le groin et les oreilles, qui lui permet de respirer, heureusement, de voir, et qui lui laisse la bouche libre. Puis nous lui mettons un baîllon, en boule ou en anneau, qu’on ne lui enlèvera que pour le nourrir.

    Et direction la porcherie ?

    Non, pas encore. Un cochon doit s’habituer à un régime alimentaire, et aussi à vivre dans la saleté d’un cochon. Nous commençons donc, dans la salle de travail, par lui faire manger de la pâtée, parfaitement saine et comestible, mais d’un aspect pas appétissant du tout. Et, pour qu’il ne rechigne pas, il est attaché et gavé de cette pâtée avec un entonnoir. La pâtée contient des féculents, des fibres, tout ce qu’il faut pour assurer un transit intestinal très abondant. Et, pour amorcer et fluidifier ce transit, on ajoute un peu d’huile de ricin comme purgatif. Nous le faisons boire, aussi, très abondamment, un tisane diurétique.

    Et donc, après ?

    Après, dans la porcherie, il est incapable de retenir ses déjections, et il souille abondamment sa litière. Pour éviter toute résistance, nous entravons ses pattes antérieures ensemble, et ses pattes postérieures aussi. Et le dessus de la stalle de porcherie est fermé par une grille qui, l’empêchant de se lever, l’oblige à rester à quatre pattes.

    Le cochon est seul dans la stalle ?

    Rarement, nous préférons les mettre tous ensemble, pour que la promiscuité soit plus humiliante pour eux. Et s’ils veulent se donner les uns aux autres du plaisir avec leur gueule, nous n’y voyons aucun inconvénient, le confort des animaux est une de nos priorités.
    Nous surveillons, en permanence, les stalles avec micros et caméras, détecteurs de mouvements, etc., avec une veille 24 heures sur 24 pour éviter tout malaise, tout incident, parce que la sécurité est aussi une de nos priorités.


    
Et quelles sont les autres ?

    Leur dressage, bien sûr. Ainsi, plusieurs fois par jour, les cochons sont sortis de leur stalle, passés au jet d’eau brune, palpés, tripotés, chatouillés, fessés et enculés, puis remis en stalle.

    Qu’est ce que c’est, le jet d’eau brune ?

    Les eaux brunes, c’est le résultat de leurs déjections, que nous recueillons sous les stalles, comme du lisier. On l’allonge avec de l’eau, et on les passe au jet avec, dans une cuve où on récupère les eaux brunes pour les remettre dans le jet. Ca permet de les nettoyer de ce qui est collé tout en gardant les odeurs. L’eau est froide, tiède ou chaude, selon que nous voulons être réconfortantes ou tourmenteuses.
    Pour les passer au jet, nous mettons de grands tabliers de caoutchouc, bien sûr, pour les éclaboussures.

    Mais ça doit puer ?

    Ah il faut bien dire que pour être gardeuse de cochons à queue droite, il ne faut pas craindre les odeurs. Si elles sont trop fortes, nous avons des masques chirurgicaux et même des masques à gaz.

    Vous les tripotez aussi ?

    Oui, on les palpe, on les caresse, on les chatouille. Et on donne la fessée, à la main, à la palette, au martinet, soit en les laissant à quatre pattes, soit en les attachant sur un banc de fessée. Souvent, on les fait courir à quatre pattes dans la salle en les poursuivant le martinet à la main, ça leur fait de l’exercice. On les encule aussi, avec des godemichets, et il nous arrive de les remettre en stalle soit avec un plug, pour leur boucher le cul, soit avec un écarteur, pour qu’ils se vident bien.
    Pour toutes ces choses là, nous mettons des tabliers de toile, pour changer des tabliers de caoutchouc.

    Mais ils n’ont jamais de réconfort ?

    Oh si, en salle, nous les branlons dans nos gants de caoutchouc, nous les obligeons à se sucer les uns les autres, ou à se monter les uns les autres, ils peuvent donc libérer abondamment leur sperme de cochon et, pour les truies, satisfaire leur moule chaude.

    Vous les nourrissez, aussi ?

    Oui, nous préparons la pâtée devant eux, en tablier de cuisine, et nous les nourrissons aussi, soit en les gavant à l’entonnoir, soit en leur donnant dans la gueule avec de grandes cuillères en bois, tout ça, bien sûr, dans nos tabliers de toile. S’ils salissent le tablier, ils vont le lécher et manger ce qui est tombé dessus. Souvent, nous les faisons manger par terre, en mettant nos pieds dans la pâtée, et ils lèchent nos pieds. Ceux qui sont très gentils peuvent manger sur notre cul ou sur notre moule.

    Est-ce que, comment dire, leur nourriture est agrémentée ?

    Pour les vrais cochons amateurs, nous mettons dans leur pâtée un complément humain que nous fournissons nous même, sous forme de pisse ou de quelques étrons que nous faisons devant eux et que nous mettons au dernier moment, bien sûr.

    Et le stage fini ?

    Une bonne vraie douche parfumée, un bon shampoing, un bon repas équilibré pour faire repartir le tube digestif, un moment de repos en visionnant la vidéo de leur séjour, et tout le monde est content.

    Madame Lise, merci pour toutes ces informations animalières si originales.

    Fin


     
    10.    L’interview de Madame Disdome, épouse soumise d’un dominateur podiaphile

    Madame Disdome, vous avez accepté, après avoir obtenu l’autorisation de votre mari, je le précise, de me recevoir pour me parler de votre vie d’épouse soumise à un dominateur podiaphile dans les dossiers de la revue « Fétichisme ».

    Oui, bien sûr, j’ai demandé l’autorisation de mon mari, comme je le fais dans tous les cas, et je lui suis reconnaissante de m’avoir permis de vous répondre, en toute franchise, m’a-t-il dit.

    Comment est-ce que, au 21ème siècle, on devient une femme soumise, portant blouse et tablier à la maison, comme votre tenue d’aujourd’hui ?

    Ce n’est pas le fruit de mon éducation, non, j’ai été élevée comme une jeune fille libre, c’est plutôt une réaction, je me suis dit à quoi bon tant de liberté, ça n’a pas de sens. Être libre seule est inutile, vivre à deux c’est mieux, et dans une vie à deux, il faut bien que l’un dirige et l’autre obéisse. J’ai trouvé un mari qui me dirige, et j’en suis très heureuse.

    Et comment l’avez-vous trouvé ?

    Le plus bêtement du monde, au mariage d’une amie, nous avons fait connaissance, nous nous sommes plu, nous avons discuté d’un projet de vie commune, dans le mariage. Il m’a dit qu’il rêvait d’une femme au foyer, ses affaires lui permettant de dispenser sa femme de travailler. Et avant même de nous marier, je savais que je serai soumise à la discipline domestique.

    Et il vous avait dit que cette discipline consisterait en quoi ?

    Principalement en deux choses : être une parfaite petite ménagère, tenant la maison selon son désir, et être punie chaque fois que je le mériterais. Et j’ai accepté les deux conditions, pour vivre avec lui, et j’en suis toujours heureuse.

    Être une parfaite petite ménagère, ça consiste je pense à bien tenir sa maison, mais aussi à porter la tenue de la ménagère ?

    Oui, et, tant que je suis à la maison, seule ou avec lui seulement, je dois toujours porter la tenue qu’il m’impose, et qui est constituée de blouses et de tabliers. Dès le matin, après ma toilette, je dois mettre, une culotte, jamais de soutien-gorge à la maison, et, par dessus, une blouse qu’il a choisie pour la journée. La tenue de base est complétée par des pantoufles aux pieds. Je n’ôte cette tenue que quand je sors.

    Vous avez le droit de sortir ?

    Oui, je lui demande, il m’autorise une sortie le matin et une l’après-midi, pour faire les courses de la maison, ou des courses pour moi, ou pour me détendre. Je ne suis pas prisonnière, vous savez !

    Et en dehors des sorties, comment se passent vos journées ?

    Je lui propose le programme de travail qu’il approuve, avec, en face, les tabliers que je devrais mettre. Le matin, c’est surtout le ménage et la préparation du repas de midi, l’après-midi plutôt couture et entretien de linge, et préparation du repas du soir. Je précise que, bien que nous avons tout ce qu’il faut en électro-ménager, je dois faire toute la vaisselle à la main, et une bonne partie de la lessive à la main aussi, notamment le petit linge, les tabliers et les torchons.

    Vous avez donc, dans votre planning, les tabliers à porter ?

    Oui, sur ma blouse de la journée, je porte toujours au moins un tablier, parfois une deuxième blouse ou un deuxième tablier, en fonction de ce que je fais, j’ai ainsi des tenues de ménage, de cuisine, de repassage, etc.

    Vous avez beaucoup de tabliers ?

    Entre les blouses et les tabliers, plusieurs centaines, un dressing room entier, et beaucoup que j’ai faits moi-même, parce que mon mari aime que je coupe et que je couse mes tabliers, souvent selon des idées à lui.

    Et vous ne vous ennuyez pas dans la journée ? Vous n’avez pas envie de désobéir à votre mari, en enlevant les tabliers, en faisant autre chose que ce qui est prévu ?

    Oh non, j’aime cette vie bien réglée, j’aime suivre mon emploi du temps. Et puis, à tout moment, mon mari peut m’appeler depuis son ordinateur ou son téléphone portable, je réponds devant mon portable qui a une caméra de chaque côté, il voit bien ce que je fais, où je suis, comment je suis habillée.

    Et le soir ?

    Le soir, il rentre assez tôt, il sonne d’une façon particulière pour me dire que c’est lui et qu’il est seul. S’il devait venir avec des gens, je serais prévenue et je me changerais. Quand il arrive, je dois être dans la tenue prévue pour ça le matin, ou qu’il m’a indiquée par téléphone dans la journée, et l’attendre, agenouillée, dans l’entrée.

    Oui, et ?

    Je lui baise les mains, je lui enlève les chaussures pour lui mettre ses pantoufles, et alors il me fait relever et m’embrasse tendrement, fougueusement, longtemps. Puis je l’aide à se mettre à son aise, en T-shirt et bas de survêtement, je lui sers un rafraîchissement, et il commence son inspection.

    Son inspection ?

    Avec le planning de la journée, il vérifie si j’ai fait ce qui était prévu, si c’est parfait, s’il n’y a pas de poussière, si tout est rangé, le linge bien plié, des choses comme ça. Ensuite, il s’assied dans son fauteuil, je m’agenouille devant lui, je lui raconte ma journée, je réponds à ses questions, il me raconte sa journée aussi, comme dans tous les couples. Ensuite, je continue à préparer le repas, ou d’autres choses.

    Et lui ?

    Il lit, il regarde la télévision, il est devant son ordinateur. De temps en temps il m’appelle pour quelque chose, ou pour me regarder, ou il m’ordonne de changer de tenue, pour son plaisir, il adore me voir changer de tabliers.

    Vous le faites devant lui ?

    Oui, j’apporte ce que je dois mettre, j’enlève ce que je porte, j’embrasse chaque tablier et je le plie, puis j’embrasse ce que je dois mettre, et je me rhabille. Souvent, il me fait changer de tablier pour me punir, et le tablier dépend de la punition qu’il a en tête. Par exemple, s’il me fait mettre un grand tablier de vaisselle bleu, je sais que je vais prendre une dérouillée, ou qu’il va m’enculer, alors que le tablier rose m’annonce un sort plus doux.

    Et les punitions ?

    Après le repas, le plus souvent, je m’agenouille devant lui, il sort un petit carnet où il a noté ce qu’il a à me reprocher, les imperfections dans le ménage, ma tenue, mon attitude depuis qu’il est rentré, des choses que je lui ai proposées ou demandées, et qu’il a refusé. Il a tout noté, il me lit le carnet, me questionne, je m’explique, je demande pardon, et il fixe ma punition.

    Qui est ?

    Toujours une fessée, à la main ou au martinet, sur ses genoux ou devant lui, à son gré. Ce n’est jamais vraiment douloureux, mais ça me remet à ma place, ça efface tout ce que j’ai pu faire qui lui a déplu.

    Et après ?

    Après, il me baise dans mes tabliers, ou je le suce, n’importe ou dans la maison, et nous y prenons beaucoup de plaisir.

    Madame Disdome, je vous remercie, je remercie aussi votre mari de vous avoir autorisée à me répondre, et j’espère que votre bonheur inspirera beaucoup de lectrices.

    Fin


     
    11.    L’interview de Madame Binette, nounou pour ABY

    Madame Binette, merci de m’accorder, pour les dossiers de la revue « Fétichisme », cet entretien. Mais, avant de le commencer, puis-je vous demander quelques détails sur votre physique impressionnant?

    Il n’y a pas de mal à ça: je mesure 1m 82, ce qui fait de moi une grande femme, et je pèse 85 kilos, ce qui fait de moi une forte femme. J’ai fait longtemps du sport, du basket bien sûr, puis je me suis épaissie. Mais ce qui serait un inconvénient si j’étais mannequin est un avantage pour une nounou comme moi. Plus je suis grande et forte, et plus mon bébé adulte se sent petit. Voilà pourquoi, bien que je sois très grande, je porte des sabots ou des bottines à plateforme, pour être encore plus impressionnante.

    Vous dominez donc des adultes, en les traitant comme des bébés ou comme des enfants ?

    Oui, dans leur esprit, ils régressent, de l’âge de 1 an à 10 ou 12 ans, selon leur fantasme, et je les reçois dans un studio équipé pour ça, avec une partie « nursery » et une partie « cuisine ».

    C’est un aménagement spécial ?

    Oui, il y a des lits d’enfant à leur dimensions, des chaises hautes géantes aussi, et même le mobilier normal, tables, chaises, est sur mesure, adapté à ma taille, pour qu’ils se sentent tout petits.

    Et votre tenue participe à ça aussi ?

    Bien sûr, ma tenue est une vraie tenue de nurse, de nounou, très stricte. Je vous au parlé des sabots à plateforme, je porte aussi une blouse longue, de couleur bleue ou rose, qui me descend entre les mollets et les chevilles, une coiffe d’infirmière à l’ancienne, et un grand tablier à bavette très enveloppant, à peine plus court que ma blouse. Voici ma tenue de base, que je peux compléter avec un second tablier par dessus le premier, selon l’activité que nous faisons.

    Parlons un peu de ces activités, si vous le voulez bien.

    Selon l’âge auquel mon soumis veut régresser, l’activité change. Il y a pour les vrais bébés adultes, bien sûr, langeage et toilette, mise sur le pot, nourriture sur la chaise haute, câlins, tétée. Et pour ceux qui se vivent plus âgés, jeux de leur âge, devoirs, punitions. Pour ceux qui se vivent en gamins pisseux, et ils sont nombreux, ils portent les couches aussi, bien sûr, et sont mis sur le pot également.

    Et donc vous avez un tablier par activité ?

    Oui, bien sûr. Un tablier pour la cuisine, parce que je cuisine leur repas devant eux, un tablier pour jouer avec eux, ce sont des tabliers de coton, que je mets par dessus mon tablier de base, ou alors de ne porte que ce dernier. Pour le langeage, la toilette, pour les nourrir sur la chaise haute, j’ai des tabliers de PVC et de caoutchouc, plus pratiques à nettoyer. Et j’ai aussi des tabliers pour les punir, pour les fesser en travers du tablier, sur mes genoux, et là j’utilise soit des tabliers de grosse toile bleue, un peu rêche, soit, s’ils risquent de me salir pendant la fessée, les mêmes tabliers que pour le langeage.

    Vos punitions sont sévères ?

    Oh non, elles sont maternelles et tendres, mais je suis cependant sévère et rigoureuse. Je donne la fessée, à la main et au martinet, je gifle, je tire les oreilles, je tape sur les doigts, comme une gouvernante ou une maîtresse d’école. Je mets au piquet, aussi, et il m’arrive souvent d’attacher solidement sur le lit ou sur la chaise haute, j’ai même du matériel de contention pour ça, du Ségufix. Je pratique aussi le lavement punitif, pour les amateurs de plaisir anal, et le doigtage et l’engodage, bien que ça sorte du cadre maternel.

    Combien dure votre séance ?

    Je fais des stages d’au moins 24 heures, et qui peuvent aller jusqu’à quelques jours.

    Et vous restez tout le temps avec eux ?

    Oui, la nuit je dors dans une chambre à côté, après les avoir attaché dans le lit. La durée idéale, à mon avis, est de 48 heures, ça leur permet de bien régresser sans pour autant s’ennuyer. Cette durée suppose, bien sûr, que, pendant la toilette, je rase leur barbe, pour qu’ils restent tous doux. Je suis donc avec eux toute la journée, même si je les attache pour les punir. Mais je peux, pendant ce temps, faire autre chose, télévision, internet, ou bien repasser ou coudre.

    Vous cousez ?

    Oui, je coupe et je couds mes vêtements de nounou, sinon j’aurais du mal à les trouver, et je coupe et couds, également, des vêtements de bébé ou de gamin adulte.

    Vous leur faites des tabliers, aussi ?

    Oui, pour ceux qui veulent régresser entre 6 et 12 ans, j’ai des blouses d’écolier, ou des blouses de travail de fille, et des tabliers assortis. Autant le tablier est, sur moi, imposant et maternel, autant il est, sur eux, infantilisant et humiliant.

    Et quand ils portent le tablier, que font-ils, vos chéris ?

    Je leur impose de m’aider au ménage, à la cuisine, à la vaisselle, ils m’aident également à la lessive et au repassage, je les traite comme une petite fille à laquelle maman enseigne les soins du ménage, et c’est très humiliant, surtout pour les garçons, bien sûr.

    J’imagine que vous avez surtout des hommes ?

    Oui, mais quelques femmes aussi et, rarement, des couples.

    Vous pouvez en recevoir plusieurs en même temps ?

    Je suis équipée pour en recevoir deux, voire trois à la limite. C’est mieux quand il y en a deux, ça permet plus de jeux, plus d’humiliations, plus de punitions. Surtout quand ils arrivent et partent en décalé.

    Et vous les gardez en régression en permanence ?

    Oui, sauf que, chaque jour, nous faisons une petite pause d’une heure, qui permet de décompresser, à eux comme à moi, de faire le point sur ce qu’ils ont aimé plus ou moins, afin de mieux les satisfaire après.

    Le fait que vous soyez très grande et assez forte participe à cette régression ?

    Je crois que c’est très important, et c’est une chance pour moi. Déjà, sans mes chaussures, je suis plus grande que quasiment tous mes soumis. Avec mes sabots surélevés, je gagne une douzaine de centimètres, sans avoir le pied cambré, ce qui est important pour mon confort. Avec ma coiffe, bien haute à dessein, j’ai une stature qui dépasse bien les deux mètres. Comme je ne les autorise jamais à être debout, mais toujours à quatre pattes pour ceux qui jouent au bébé, ou à genoux pour ceux qui jouent au gamin, vous imaginez qu’ils me regardent de bas en haut avec la sensation d’être vraiment tout petits.
    Vous imaginez, à quatre pattes ils voient à peine le bas de ma blouse et, à genoux, ils ont le nez juste à la hauteur de la ceinture de mon tablier.

    Et vous accentuez cette dépendance comment ?

    Par exemple, ils ont des moufles qui leur empêchent de saisir des objets. Pour les empêcher de se lever, je leur mets des chaussures avec des picots de caoutchouc dur à l’intérieur de la semelle. C’est comme si on marchait sur des pois chiches sec, c’est très douloureux. Donc, ils ne se dressent pas sur les jambes, ou alors seulement si, par punition, je veux les faire marcher comme ça, et alors je suis toujours derrière eux, le martinet à la main.
    J’ai aussi des écarteurs de cuisse en plastique, que je leur mets sur la couche, sous la culotte, et qui les empêchent de marcher et les obligent à se trainer. Et, bien sûr, quand je les mets sur le pot, il est très bas…

    Le fait de devoir les mettre sur le pot, les changer, ça ne vous dégoûte pas ?

    Oh, c’est naturel, vous savez, non, je ne suis pas gênée du tout. Je peux les torcher ou les laver à mains nues, il suffit de me laver à l’eau et au savon après. Mais beaucoup aiment être tripotés par des mains gantées, et j’ai des gants de latex et même, pour ceux qui préfèrent, des gants de ménage. La table à langer est basse, aussi, et ils me voient de haut. Et des miroirs bien placés leur font encore plus prendre conscience de leur petitesse.

    Et pour manger ?

    Ils sont sur la chaise haute, je leur attache les chevilles et les mains, parfois je leur maintiens la tête, avec une sangle sur le front. Je leur mets un bavoir, ou un torchon autour du cou, je mets un grand tablier de PVC ou de caoutchouc, et je les fais manger avec une cuillère en bois, pour ne pas qu’ils se fassent mal à la bouche. Ils bavent, ils recrachent, souvent sur mon tablier, qui ne craint rien, et tout cela est l’occasion de les punir ensuite.
    J’ai aussi un entonnoir de gavage.

    Vous cuisinez leur repas ?

    Oui, je cuisine soit des bouillies spéciales, soit des aliments normaux que je hache bien fin pour qu’ils n’aient pas à mâcher. Je cuisine toujours devant eux, en tablier bien sûr, je n’achète rien de tour préparé, ils on droit à de la cuisine bébé mais maison.

    Ont-ils droit à des satisfactions sexuelles ?

    Oui, bien sûr, et je les branle plusieurs fois par jour, longuement et délicatement, les hommes comme les femmes, que je peux goder aussi pendant que je leur titille le clitounet. Et, tout le temps, des câlins, des petites chatouilles, des caresses, des bisous humides. La tendresse est toujours de mise, en encore plus après une bonne punition.

    Madame Binette, je vous remercie, je suis certaine que toutes nos lectrices et tous nos lecteurs tireront un grand profit de votre expérience.

    Fin


     
    12.    L’interview de Madame de Vental de Blouza, femme de ménage d’un podiaphile soumis

    Madame de Vental de Bluza, merci de me recevoir pour les dossiers de la revue « Fétichismes ». Vous êtes l’employée de maison d’un podiaphile, et la situation vous convient, voulez-vous me raconter votre histoire.

    Monchieur Blois habite dans mon immeuble, un bel appartement, alors que moi ch’ai un petit appartement en haut, chuste chous les chambres de bonnes. Che chouis veuve che chouis cheule mon mari est mort chur un chantier, mais che touche pas grand choche. Alors che fais le ménache pour plouchieurs perchonnes dans l’immeuble, pour m’occuper auchi, che peux pas rechter chans rien faire, et pour payer les chétudes de mes chenfants qui vivent pas avec moi. Et quand il m’a propoché de faire le chien, j’ai achepté, churtout que ch’est un monchieur très bien, très correct, qui vit cheul, il est en pré-retraite, il écrit des livres, auchi.

    Et vous avez découvert son fétichisme des tabliers de femme….

    Oui, quand il m’a embauchée, il m’a propoché, après deux ou trois chemaines, de m’acheter des blouches et des tabliers et de les laicher chez loui, pour éviter de me chalir, il m’a dit. Et quand che venais faire chon ménache, che les mettais, pendant que loui il travaillait à écrire ches livres. Il me regardait faire le ménache, un peu, mais ch’y faichais pas attenchion.

    Et il s’est découvert comment ?

    Un chour, il y avait un gros ménache à faire, il a voulu m’aider pour déplacher des choches lourdes, et il a dit en riant que pour pas che chalir il allait mettre une blouche à moi (précision pour nos lecteurs : Madame de Souza est une dame d’une certaine corpulence). Après, il a voulu me donner à chaque fois un coup de main pour le ménache, en mettant mes blouches, en me demandant de me repocher. Ch’étais gênée, che ne chouis pas habitouée à être payée à rien faire, et là ch’étais chouvent achiche chour le canapé à le regarder faire chon travail, il mettait même un tablier sur la blouche.

    Et vous en pensiez quoi ?

    Cha me gênait, che vous dis, mais il continouait à me payer normalement. Et un chour, comme il avait confianche, vous chavez, tout le monde me fait confianche dans l’immeuble, il m’a propoché de venir chez loui, d’être payée, alors que ch’est lui qui ferait le ménache. Comme che me fais vieille, que che me fatigue, ch’ai achepté.

    Et après ?

    Ch’arrivais pour faire mon travail, che mettais ma blouche et mon tablier, il m’en avait acheté plouchieurs, et chouvent che le trouvais déchà habillé avec une blouche et un tablier à moi, il avait déchà commenché, il me dichait « Maria che me suis avanché dans votre travail ».

    Il mettait toujours les mêmes blouses et les mêmes tabliers que vous ?

    Oui, touchours, et chamais des propres, il mettait touchours cheux que ch’avais portés, il les lavait à la machine après.

    Et vous le regardiez faire…

    Oui, et un chour, il a fait une petite pauche pendant le ménache, il ch’est mis à genoux devant moi, il a enlevé mes pantoufles et il a voulou me lécher les pieds.

    Ca vous a choquée ?

    Oui, ch’est un monsieur comme il faut, mais che qu’il faichait était déchà bicharre. Che loui ai dit que ch’avais les pieds qui tranchpiraient, mais cha ne le gênait pas. Il me les machait en les embrachant et en les léchant, cha me faichait de la détente, alors che l’ai laiché faire.

    Et après ?

    Après il a continoué, il a voulu me lécher chous les bras, même avec mes poils, et puis ch’ai été faible, che me suis laichée lécher partout, même entre les couiches, où che chuis très poiloue auchi, il le faichait bien, ch’y prenais du plaisir.

    Vous ne craignez pas qu’il vous fasse d’autres choses ?

    Oh non, il m’a echpliqué qu’il était bien fatigué de chon membre, qu’il ne pouvait plous le garder raide, et que chon cheul plaichir ch’était de me voir en tablier, de mettre mes tabliers chales et de me lécher, alors che me souis laichée faire, ch’étais payée à rien faire, cha me reposait. Che pouvais prendre des revoues, regarder la télévichion, il a le câble et des chaînes en portougais, tout che que ch’avais à faire ch’était être là en tablier, le regarder faire chon ménache, et me faire lécher partout, quand il voulait. Même chi che transpirais, il aimait cha, il mettait mes blouches après moi pour avoir ma transpirachion sur loui.

    Et ça vous convient toujours ?

    Oh oui, churtout que même, che loui ai appris à faire le repachage, il a acheté oune belle planche avec la chentrale vapeur. Il repache chon linge, et puis, comme che fais auchi du repachage à domicile, che viens le faire chez loui, tout le repachage de tous mes clients. Che fais moi les petites choches délicates, et che lui laisse repacher le plat, et tout che qui est chimple. Cha me choulage bien. Il aime me voir repacher parce que cha me fait tranchpirer, après il fait tout le rechte de mon repachage, che le regarde, et il me paie le temps paché chez loui.

    Et vous aimez quand il vous lèche ?

    Oui, il est gentil, il lèche bien, il me donne du plaichir, des fois cha me chatouille quand ch’est les pieds ou chous les bras, mais cha fait rire. Il me lèche même les endroits les plus chales quand je chort des véchés, au début cha me choquait mais ch’est agréable auchi, et puis ch’est chale pour loui, pas pour moi.

    Vous vous montrez nue ?

    Quand che viens, ch’ai touchours une gaine chous ma blouche, mais il me l’enlève, il me voit noue chous la blouche qu’il ouvre pour lécher, même chi che suis groche et pas cholie, cha le gène pas, alors cha me gène pas non plous.

    Et lui, vous le voyez nu ?

    Oh non, jamais, il garde toujours la blouche et le tablier, et dechous che lui ai donné des vieilles gaines à moi qu’il met et qu’il enlève pas, de toute fachon, che vous dis, il ne peut plus faire avec chon membre.

    Alors, la situation vous convient bien ?

    Oh oui, au début ch’étais étonnée, ch’avais honte de gagner de l’archent chans travailler, mais finalement, ch’est un travail comme un autre, et il est chi gentil, chi correct, cha me manquerait, maintenant. Che fais un peu de couture chez lui auchi, et même che coupe d’après des vieux patrons et che couds des tabliers, il les mets ou il les donne à des gens.

    Il ne reçoit jamais ces gens en votre présence ?

    Oh non, cha, cha me gênerait vraiment, vous chavez, che ne le fais que parche que ch’est loui, il est dans l’immeuble depuis longtemps, et churtout ch’est un monchieur très bien. Dans l’immeuble on chait juchte que che fais chon ménache, perchonne ne chait combien de temps che pache chez loui, parche que je rentre et che chors par l’echcalier de cherviche. Ches bicharreries, cha ne l’empêche pas d’être gentil et correct, au contraire même.

    Madame de Vental de Blouza, merci beaucoup pour votre témoignage, surtout donné avec tant de franchise et ce merveilleux accent plein de soleil (j’ai essayé dans mon texte de rendre au mieux l’accent chantant et vraiment très agréable de Madame de Vental de Blouza).

    Fin


    13.     L’interview de Madame Delafont, dame pipi dans un club de rencontres

    Madame Delafont, merci de me parler de votre métier pour les dossiers de la revue « Fétichisme ». Vous exercez d’une manière particulière, chez un employeur qui est, disons le clairement, un « club libertin ».

    Oui, c’est un club libertin, échangiste, un peu sado-maso aussi, avec une clientèle très variée.

    Et vous y occupez la fonction de préposée à l’entretien des toilettes.

    Oh, vous pouvez dire « dame pipi », ça ne me gène pas, bien au contraire, je revendique, même, ce titre.

    Vous passez donc votre journée, enfin, votre soirée, puisque le club est ouvert en soirée, dans les toilettes de celui-ci.

    Oui et, je précise, que, dans un esprit d’ouverture et de mixité, il n’y a pas séparation entre les toilettes « hommes » et les toilettes « dames ».

    Et vous êtes installée où ?

    J’ai une petite table et un siège dans la salle principale des toilettes, là où il y a les lavabos et les urinoirs des messieurs, et les portes des cabines.

    Quelle est votre tenue ?

    Je porte une tenue de « dame pipi » très classique, à savoir une blouse longue et, par dessus cette blouse, une chasuble, ainsi que des socques et un fichu sur les cheveux. J’ai aussi des tabliers, dans un petit local derrière moi, pour adapter ma tenue aux services que désirent les clients.

    Et quels sont les services que vous rendez ?

    Ceux d’une dame pipi ordinaire, bien sûr, c’est à dire que je nettoie les toilettes après chaque passage pour qu’elles soient impeccables.


    
Et c’est tout ?

    Non, bien sûr, sinon ce ne serait pas amusant. J’ai donc une panoplie de prestations supplémentaires, avec supplément au gré du client…

    C’est à dire ?

    Par exemple, pour commencer par le plus simple, certains clients (des clientes aussi, d’ailleurs), aiment que je nettoie les toilettes devant eux. Je le fais donc, avec mon produit, ma brosse, mes chiffons, et je brique devant la personne l’urinoir ou la cuvette des W-C et l’abattant. Bien sûr, je le fais agenouillée, ou bien penchée, ma blouse s’ouvrant un peu, sous la chasuble, sur mes seins, et ma croupe tendant bien le tissu derrière. Et, je le précise, je n’ai rien sous ma blouse. Les caresses et les tripotages ne sont pas interdits, au contraire même.

    Vous aimez vous faire tripoter ?

    J’adore, oui, comme j’aime tout ce que je fais dans mon métier, je le précise.

    Et ainsi, ils peuvent donc se satisfaire dans des toilettes impeccables…

    Oui, et certains veulent que je nettoie non pas avant, mais après. Ca tombe bien, ce sont en général les plus sales, ceux qui laissent des gouttes sur la cuvette ou par terre, ou même des traces. Ils aiment me voir nettoyer leurs saletés, je m’y plie volontiers, et c’est autant de gagné sur le nettoyage pour le client suivant. Pour ce nettoyage « après », beaucoup veulent que, sur ma chasuble, je mette un gros tablier bleu, qui fait vraiment « nettoyage de chiottes », ils trouvent que c’est une tenue humiliante pour moi, et ils ont bien raison, d’ailleurs.

    Pour l’instant, vous ne sortez pas de votre rôle, hormis ces particularités…

    Non, mais j’ai des clientes et des clients qui veulent que je leur tienne compagnie pendant la commission, que je les regarde faire, que je bavarde avec eux. Je me tiens donc à côté de l’urinoir, ou dans la cabine, soit debout, soit agenouillée. Je les regarde, je bavarde, ils commentent la manière dont ça sort, je les entends péter ou forcer… Ils passent ainsi le temps d’une manière plus agréable. Et, pour cet accompagnement, beaucoup veulent que j’ôte ma chasuble pour mettre un petit tablier blanc de soubrette, ça fait plus « service de compagnie ». J’ai donc des petits tabliers-taille ou à bavette, assez coquets.

    Votre compagnie s’arrête là ?

    Oh non, il y a des messieurs qui veulent que je leur ouvre la braguette, et que je leur tienne la quiquette quand ils pissent. Il y a des messieurs, et des dames, qui veulent que, dans la cabine, je leur baisse le pantalon, ou que je leur relève la jupe, et que je baisse leur slip ou leur culotte. Avec, bien sûr, de ma part, les tendres attouchements qui vont avec.

    Et après, vous les rhabillez ?

    Oui, et pour certains, avant de les rhabiller, je les essuie, consciencieusement, avec abondance de papier. Il y en a qui regardent ce qu’ils ont fait, sur le papier ou dans la cuvette, qui commentent, qui prennent en photo, même. Et beaucoup qui aiment renifler, aussi.

    Vous ne les nettoyez qu’avec le papier ?

    Certains viennent avec autre chose, j’ai quelques maniaques qui viennent avec un torchon qui leur sert à ça, qui est déjà sale, j’essuie leur cul avec leur torchon qu’ils remportent ensuite. Il y en a qu’il faut essuyer avec leur culotte, qu’ils gardent dessus eux, certains même ont une culotte de caoutchouc ou de plastique… Et il y en a aussi qui ne supportent ni le tissu, ni le papier.

    Et pour ceux-là ?

    Le service est plus complet, je les essuie avec ma langue.

    Ca ne vous dégoûte pas ?

    Je fais ça pour les clients connus, bien sûr, et ça ne me dégoûte pas, non… J’aime le pipi et le caca, sinon je ne ferais pas ce métier. Je nettoie donc et les messieurs, et les dames, leur trou à pisse et leur trou à merde. Je suce, je gougnotte, je fais des feuilles de rose, ils ont et la propreté, et la jouissance.

    Tout ça dans les toilettes ?

    Oui, dans la cabine, parfois la porte ouverte pour les exhibitionnistes, ou dans la salle des urinoirs…

    Je vois que vous aimez votre métier.

    Je ne suis pas la seule à aimer les toilettes, il y a des couples qui viennent y faire l’amour, devant moi et devant les autres clients ou clientes qui viennent se soulager. Ils font ça assis sur la cuvette, ou debout contre le mur, ici, ça ne gène personne.

    C’est tout ce que vous faites ?

    Enfin, parmi les vrais habitués, il y a celles et ceux qui aiment me pisser dessus, et je suis à leur disposition aussi.

    Vous servez vous-même de toilette ?

    Pour la pisse seulement, oui. Soit sur la blouse que je porte, avec souvent un tablier de plus, soit, pour certains, sur une blouse et un tablier à eux, qu’ils rapporteront. Je me fais donc pisser dessus, sur le corps, la figure, dans la bouche même, un peu. J’adore recevoir ce liquide jaune, chaud, odorant, j’aime en être trempée, qu’il trempe ma blouse et mon tablier, qu’il s’étale sur le carrelage en une flaque jaune. Je m’agenouille pour les messieurs, je me couche pour les messieurs et pour les dames, et je leur sers, vraiment, de dame pipi.
    Parfois, ils sont plusieurs, soit à m’arroser, soit à regarder, ça fait partie des attractions de la maison. Mais je ne pense pas qu’il y en ait qui ne viennent que pour ça. Souvent, ils montrent à leur femme comment j’accepte la pissade, pour la convaincre de faire pareil à la maison…

    Et après ?

    Après, ils aiment me voir nettoyer, avec une pièce à frotter. Puis, dans le petit local qui me sert de vestiaire, il y a une douche. Je me lave, je change de blouse et de tablier, et je reviens, fidèle à mon poste.

    Assise devant votre petite table, devant la soucoupe.

    Oui et, bien sûr, il y a dans la soucoupe bien plus de billets, et des gros parfois, que je pièces. Je vis bien évidemment de ces pourboires, l’établissement ne me paye qu’au SMIC, comme une vraie dame pipi.

    Madame Delafont merci de m’avoir ainsi exposé, sans aucune pudeur, votre métier de dame pipi, je vois que le fétichisme des blouses et tabliers s’accorde bien avec les jeux de pisse, et j’invite tous nos lecteurs à mélanger les deux, et à venir vous voir.

    Fin
     


    14.    L’interview de Madame Surgée, épouse d’un podiaphile scolaire

    Madame Surgée, vous avez accepté de me recevoir, pour les dossiers de la revue « Fétichisme », parce que votre époux est fétichiste des blouses de maîtresse d’école, c’est bien ça ?

    Oui, il est non seulement fétichiste de la blouse de la maîtresse, mais encore des blouses d’écolier.

    Cela a un rapport avec le fait que vous soyez enseignante ?

    Oh non, j’enseigne le management dans une école de commerce à des jeunes gens qui me dépassent de vingt centimètres, alors que mon mari aime jouer à l’école primaire. Vous voyez, le lien est faible

    Et vous avez une école chez vous ?

    Il a aménagé, sous les combles, une salle de classe des années 1950, avec le tableau noir, devant celui-ci une estrade pour le bureau de la maîtresse, et un pupitre d’écolier en bois, le plus grand qu’il ait pu trouver, pour qu’il puisse y tenir.

    Et que faites-vous dans cette école ?

    Tout d’abord, je m’habille en maîtresse d’école. Je me démaquille, j’enlève mes bijoux, je remonte mes cheveux en chignon, je mets une culotte et un soutien-gorge de style vintage, un fond de robe, et par-dessus une vraie blouse de maîtresse d’école, bleu clair ou bleu foncé, avec les manches longues, le boutonnage devant ou au dos, la ceinture nouée. Aux pieds, je mets des chaussures plates.

    Et lui ?

    Je lui fais mettre des blouses d’écolier que je lui ai cousues sur mesure, en coton vichy bleu ou rose, modèle de fille, de même coupe que les miennes. Dessous, il a juste une culotte et un short un peu long. Et il porte des espadrilles.

    Vous lui faites donc la classe ?

    On peut dire ça comme ça. Je m’assois au bureau de l’estrade, et je lui donne à faire des exercices d’écriture, ou je lui fais une dictée, ou je lui pose des problèmes de calcul, mental ou à la main. Moi j’ai la calculette, c’est plus simple.

    Il est bon élève ?

    Non, bien sûr, puisqu’il cherche la punition. Mais pour rendre la classe utile, je prends mes copies de l’école de commerce à corriger, et souvent je lui donne à corriger les parties les plus techniques, au crayon, de son pupitre. Comme ça il a le plaisir du cadre scolaire, et je ne perds pas mon temps.

    Vous m’avez dit qu’il cherchait la punition ? Vous le punissez donc ?

    Oui, bien sûr, tant pour les devoirs et les leçons que les manquements à la discipline.

    La discipline ?

    Oui, par exemple, il est déjà dans la « classe » quand je rentre, et il doit m’attendre debout à son pupitre, bras croisés. Sa tenue doit être impeccable, il ne doit pas se tacher d’encre, il doit m’appeler « Maîtresse » ou « Mademoiselle Lucie », lever le doigt s’il veut quelque chose et attendre que je le remarque, voici des exemples de discipline. Et, bien sûr, je corrige ses devoirs, j’écoute ses récitations, et toute erreur, même la plus petite, est punie.

    Et quelles sont les punitions que vous lui infligez ?

    Toujours des punitions de discipline scolaire, et donc essentiellement des piquets et des châtiments corporels. Mais rien n’est laissé au hasard, nous avons établi un règlement écrit et un barème des punitions que je dois appliquer à la lettre.

    Commençons par le piquet, comment ça se passe ?

    J’ai bien des positions de piquet pour lui, autour de quelques bases. La position générale, debout, ou à genoux, les genoux pouvant être mis, pour lui faire plus mal, sur une règle carrée, sur un jonc rond, et même sur des pois chiches. Puis vient la position des bras, de la plus reposante, croisés devant ou dans le dos, aux plus pénibles, comme les mains sur la tête ou les bras tendus. Et ce piquet peut se faire au milieu de la classe, face à moi, ou face au mur.

    Le piquet dure longtemps ?

    En fonction de la faute, bien sûr. Parfois je le préviens de la durée, parfois je ne la lui dis pas. Je peux aussi le faire compter à haute voix pendant le piquet, ou lui faire faire un exercice de récitation ou de calcul mental, qu’il devra obligatoirement réussir parfaitement, puisque tant que ce n’est pas parfait, il reste au piquet.

    Vous m’avez parlé aussi de châtiments corporels ?

    Je lui tire les oreilles ou les cheveux, je le gifle, ces punitions étant plutôt des « punitions immédiates ». Pour les punitions plus réfléchies, je lui tape sur les doigts avec la règle, mais rarement. Bien sûr, la plupart des punitions sont des fessées.

    A la main, ou avec des instruments ?

    Nous avons au mur un portemanteau où sont pendus les fessoirs : le martinet, bien sûr, plusieurs même, une badine, des verges, une palette de cuir, une règle carrée, une règle plate et un tape-tapis.

    Et comment est donnée la fessée ?

    Sur la blouse si la faute est légère, puis, avec la gravité de la faute, je fais baisser le short et je fesse à travers la culotte et la blouse, puis je fais baisser la culotte et je fesse à travers la blouse, ou je trousse la blouse et je fesse sur la culotte. Et, bien sûr, cul nu dans les cas les plus graves. En plus, je joue sur le fessoir, et sur le nombre de coups ou la durée, avec les mêmes raffinements d’exercices que pour le piquet.

    Vous le mettez sur vos genoux ?

    Pour les fessées les plus gentilles, oui, sinon debout, ou à genoux, ou penché sur son pupitre.

    Et vous fessez fort ?

    A la fin de sa période scolaire, qui peut durer deux ou trois heures, il a eu plusieurs piquets, plusieurs fessées, et il a toujours des marques qui disparaîtront le lendemain. Bien sûr, pour les coups sur les doigts et pour les gifles, je fais très attention. Mais il pleure très vite, et ça nous permet de ne pas tomber dans une trop grande cruauté.

    Faites-vous l’amour pendant la classe ?

    Jamais, bien sûr, mais quand il a les fesses bien rouges et que je suis bien excitée, nous nous rattrapons dans notre chambre…

    Madame Surgée, je vous remercie, je suis certaine que toutes nos lectrices et tous nos lecteurs profiteront de vos enseignements.

    Fin


     
    15.    L’interview de Madame Gloupe, entarteuse et tartineuse

    Madame Gloupe, vous exercez une activité au bénéfice d’une catégorie particulière de fétichistes, ceux qui aiment être salis de nourriture. C’est une pratique courante ?

    Dire que c’est une pratique courante, je n’irai pas jusque là, mais oui, il y a beaucoup d’hommes et de femmes qui lient le plaisir sexuel et la nourriture, le fait d’être sali de nourriture, de préférence gluante et odorante.

    Et vous les aidez à satisfaire ces goûts ?

    Oui, je suis une entarteuse, une tartineuse, un salisseuse, je prépare des nourritures propres à satisfaire leurs goûts, et je les salis avec, sur demande.

    Et pour ce faire, vous êtes en tablier ?

    Oui, c’est à mon avis la meilleure tenue pour une tartineuse. Je porte pour opérer une grande blouse et par dessus un tablier de cuisine. Selon le cas, si dans l’opération ça doit trop gicler sur moi, le tablier est en caoutchouc ou en PVC, mais sinon la plupart du temps c’est un tablier de coton. Je porte aussi une coiffe pour protéger mes cheveux, et des bottines de caoutchouc blanc, pour éviter de me salir les pieds avec la nourriture.

    Comment sont ces tabliers ?

    Disons de trois sortes. Il y a les tenues de soubrette coquette, pour ceux qui ont ce fétichisme. Plus pratique pour moi, la tenue de vraie cuisinière, la blouse, le tablier enveloppant. Certains aiment, aussi, une tenue plus cochonne, le genre charcutière tachée de graisse, j’ai donc aussi des tabliers que je lave, certes, mais juste à l’eau, pour qu’ils gardent des traces.

    Mettez-vous des gants ?

    Non, sauf si le client l’exige, quand il est fétichiste des gants de ménage. Mais je préfère travailler à mains nues, c’est de la nourriture, c’est très propre vous savez. Et j’ai, comme toutes les cuisinières, une hygiène irréprochable.

    Vous amenez votre matériel ?

    La plupart du temps, oui, j’ai des bâches de plastique, des alaises de caoutchouc, pour protéger les meubles et le sol. J’ai aussi des piscines de plastique gonflables, et le gonfleur électrique, bien sûr, pour ceux qui veulent une grande quantité de cochonneries. Des liens de caoutchouc, pour ceux qui veulent être attachés, des bonnets de bain pour ceux qui ne veulent pas salir leurs cheveux. Plus les instruments de cuisine : poches de pâtisserie, passoires, entonnoirs, spatules en plastique ou en bois, etc.

    Des tabliers pour les entartés, aussi ?

    Certains aiment être salis en portant des tabliers, plutôt des tenues de soubrette d’ailleurs, et j’en ai donc, bien sûr, à leur disposition.

    Et c’est vous qui amenez les produits ?

    Je peux le faire, oui, et je le fais souvent. Vous savez, on ne peut pas entarter ou tartiner avec n’importe quoi. Il faut souvent une préparation particulière. Un produit simple, comme les haricots blancs, ou les pâtes en sauce, si le degré de cuisson ne donne pas au produit la consistance voulue, eh bien, l’effet n’est pas du tout le même. En plus, il faut que ça tienne, que ça colle, et j’ai donc mes petites recettes pour ça. Le tout, bien sûr, garanti 100% comestible, biologique la plupart du temps, savoureux sauf si le client demande le contraire, et s’enlevant très bien sous la douche.

    Bref, vous avez vous recettes ?

    Oui, je pourrais écrire un livre là-dessus, vous imaginez, « Les recettes de la tartineuse » ? Ou « 100 manières d’entarter » ?

    Mais vous utilisez aussi des produits simples ?

    Oui, mais uniquement quand c’est nécessaire. Je prends un exemple : ceux qui veulent être enfarinés, j’ai des paquets de farine. Mais pour ceux qui veulent de la sauce au chocolat, par exemple, je n’en achète pas en tube, je la fais moi même, il n’y a qu’à la réchauffer un peu pour la mettre à la bonne température. De même, pour les amateurs de haricots, ce n’est pas de la boîte, mais des lingots que j’achète au marché et que je fais cuire longuement moi-même.

    Et comment salissez-vous vos victimes ?

    Il y a trois principales méthodes, le déversement, la projection et l’écrasement. Le déversement, on verse sur la victime ce qui doit la salir. Elle peut être couchée, ou assise sur une chaise, et on verse sur son corps ou, beaucoup l’apprécient, sur sa tête, pour bien salir et engluer les cheveux. Bien sûr, je viens toujours avec du shampoing doux, une marque que j’ai repérée pour parfaitement nettoyer les cheveux sans les agresser. Je déverse directement depuis le récipient ou, dans certains cas, avec un entonnoir, pour concentrer le produit, ou avec une passoire, pour au contraire bien l’étaler. Souvent, la victime est dans une piscine gonflable, pour recueillir le produit.

    Et la projection ?

    Il y a bien sûr le lancer de tarte à la crème, classique, mais aussi le lancer de petit suisse, ou de tout autre nourriture. Je lance à la main, ou à la cuillère en guise de projecteur. Bien sûr, il faut derrière une bâche pour éviter de tout salir. L’écrasement, lui, est comme la projection, mais au contact, comme la tarte à la crème directement appliquée sur le visage.

    La victime est-elle nue ? attachée ?

    Certains aiment être salis nus, d’autres, je vous l’ai dit, dans leur vêtement de tous les jours, ou dans des vêtements dont ils sont fétichistes. J’en ai pas mal qui aiment être salis dans une blouse de nylon, par exemple. Rares sont ceux qui aiment se faire attacher, mais il m’arrive que, pour les projections, d’attacher sur une chaise, ou à un pilori. Il y en a aussi qui aiment être saucissonnés sur une table de cuisine, et bien tartinés comme ça.

    Un pilori, comme au moyen-âge ?

    Oui, j’ai un pilori pliant, en bois peint en blanc, avec des charnières. Il y en a qui adorent ça, être attachés au pilori et recevoir des projections de nourriture. Certains aiment même des projections plus sales, mais ce n’est pas ce que je pratique.

    On me dit que vous faites aussi des décorations ?

    Oui, certains aiment être entièrement décorés de nourriture, comme des plats cuisinés. Avec du jaune d’œuf battu, ça permet de faire tenir des aliments sur le corps, et je peux ainsi rouler quelqu’un dans la chapelure, ou lui coller des tranches de charcuterie sur le corps. Je fais ça dans mon coquet tablier de cuisine, devant l’assistance qui se rince l’oeil et qui, ensuite, va manger sur le corps de la personne décorée. Je peux faire buffet de charcuterie, buffet végétarien, et bien sûr le gâteau complet, avec meringues, sauce au chocolat, crème chantilly, et mêmes boules de glaces.

    Et quoi d’autre ?

    Je fais aussi des enveloppements, des papillotes. La victime est bien tartinée de nourriture collante, enduite de jaune d’œuf qui tire sur la peau, puis je la roule dans une nappe, ou dans du film de plastique, et je la laisse comme ça, longtemps, immobilisée. Je peux, pour augmenter son plaisir, m’étendre sure elle, ou marcher sur elle si elle est au sol, ou la passer au rouleau à pâtisserie. Je le fais parfois à des couples, qui aiment être enpapillotés séparément, avec juste la bouche libre pour s’embrasser, ou au contraire être enpapillotés alors qu’ils sont imbriqués l’un dans l’autre.
    Dans la série des enveloppements, aussi, il y a ceux qui aiment être baîllonnés avec des torchons enduits de fromage, avoir la tête ainsi enveloppée dans de la nourriture odorante.

    Et est ce que vous vous faites salir vous même ?

    Pas avec tout le monde, mais avec de bons clients, en qui j’ai confiance, oui, je peux passer de l’autre côté, et me retrouve sale et dégoulinante de bouffe. Ou bien être décorée moi-même de nourriture par un cuisinier amateur, qui me léchera partout ensuite. C’est une variante un peu plus sexuelle pour moi, et je la réserve donc à celles et ceux que je connais.

    Madame Gloupe, je vous remercie, et nous attendons avec impatience la sortie d’un livre de recettes.

    Fin


    16.    L’interview de Madame Plisse, couturière et retoucheuse

    Madame Plisse, vous avez, dans votre métier de couturière, à retoucher, et même à concevoir, des tabliers et des blouses un peu spéciaux ? Voulez-vous nous en parler ?

    Bien sûr, parce que c’est quelque chose d’original et de créatif, donc j’aime bien faire ces travaux là. Au début, j’avoue, je trouvais les clients bizarres quand ils venaient me demander ça, mais quand on les connaît, ils sont très gentils, ils sont prêts à payer le prix que ça vaut, c’est donc pour moi un travail agréable. Je travaille aussi à façon pour un grand magasin de vêtements professionnels.

    Que vous demande-t-on, alors ?

    On me demande de soit de livrer des blouses et des tabliers ordinaires, mais faits sur mesure, soit de livrer des commandes particulières avec des ajouts, des fioritures, des spécialités…

    Voulez-vous commencer par les blouses ordinaires ?

    Une grosse partie de mes commandes, ce sont des blouses en nylon, modèle dame, mais faites sur mesure pour un homme. Ce n’est pas un travail compliqué, j’ai des patrons de blouses pour dame, je pars de la plus grande taille, je calcule la coupe en fonction des mensurations du monsieur, j’allonge le bas comme il le désire, j’ai même fait mes propres patrons pour ces modèles. La difficulté, c’est de trouver du nylon, parce que vous savez que c’est inflammable, et donc on doit plus en utiliser. Heureusement, j’ai du stock, qui m’a été fourni par un bon client qui l’a ramené d’Allemagne de l’Est ou de Pologne, je ne sais plus, j’ai de l’uni, du « petits carreaux », j’ai de quoi faire.

    Ces blouses pour hommes sont comment ?

    Le plus souvent, ils les veulent avec du boutonnage dos, ce qui n’est pas un problème pour moi. Certains veulent aussi, mais c’est rare, un boutonnage sur le côté. Et puis, ils sont attentifs aux cols, souvent des cols Claudine pour les blouses boutonnées dos, et des cols officier pour celles boutonnées sur le côté.

    Comment faites-vous pour la poitrine ?

    J’ai les deux écoles. Ceux qui veulent une coupe avec poitrine plate, et là j’adapte le patron, et ceux qui veulent une poitrine, parce qu’ils vont porter des faux seins dessous. Mais il y a quelques amateurs qui portent d’énormes faux seins (ils viennent avec pour l’essayage), et il m’est arrivé de faire une blouse taillée pour une poitrine de 130 bonnets E. Je sais faire aussi, bien sûr.

    Et vous faites des blouses pour de vraies dames ?

    Oui, aussi, sur des patrons anciens, des modèles qu’on ne trouve bien sûr plus. Certains, mais c’est valable pour les hommes aussi, viennent avec un vieux catalogue de 1950 et me montrent un modèle de l’époque, alors je cherche dans mes patrons ce qui s’en rapproche le plus, et j’adapte.

    Ces dames viennent seules ?

    Je dois dire qu’elles viennent plus souvent avec leur mari. Quelques couples de femmes aussi, et, beaucoup plus, des couples d’hommes. Plus rarement un homme qui veut une blouse de femme pour lui, accompagné par sa femme. Mais il m’arrive d’habiller des couples ordinaires, quoi.

    Et les tabliers ?

    J’ai les mêmes demandes que pour les blouses, avec souvent du nylon aussi, et des modèles anciens à exécuter, avec, comme pour les blouses, la nécessité d’adapter un vêtement de femme à une taille d’homme. On me demande beaucoup de tabliers à bavette, soit comme on en portait dans les années 1950, soit de style anglais, vous savez, ces tabliers blancs très jolis. J’ai même appris, avec ça, la différence entre le style « Victorian » et le style « Edwardian ». Pour les tabliers années 1950, souvent des tabliers à bavette très coquets, avec boutonnage dans le dos, par exemple, du cou à la taille.

    Pas de tenues de soubrette ?

    Si, quelquefois, mais comme c’est beaucoup plus courant, on ne fait pas forcément appel à moi. Et ça se trouve dans les boutiques spécialisées, les tenues de soubrette, même pour homme. Ce qu’on me demande de temps à autre, dans ce domaine, ce sont des tabliers en satin, une belle matière, et j’en ai fait quelques uns qui sont de très belles pièces.

    Vous faites les robes pour porter sous les tabliers, aussi ?

    Oh oui, mais je n’en parle pas, pour moi, c’est du travail ordinaire. Mais je fais aussi des robes de dame aux mensurations d’un homme, même si beaucoup d’hommes achètent ça dans les boutiques « femme forte », où ils ont tout le choix, et dont les vendeuses ont l’habitude de servir des travestis.

    Voulez-vous me parler maintenant des commandes plus spéciales ?

    Oh, là, chaque vêtement est un cas particulier. Je commence par les blouses ou les tabliers ? Allez, par les blouses. On m’a demandé, une fois, une série de blouses, une douzaine je crois, destinées à être enfilées les unes sur les autres. J’avais donc du calculer, à chaque fois, la coupe pour que la taille de la deuxième blouse soit un peu plus grande que la première, la troisième que la deuxième, etc. La longueur était différente, celle de dessous plus longue, la deuxième un peu plus courte, etc. pour que l’on voit bien la superposition. C’était des couleurs pastel différentes, et du nylon bien sûr. Une sur deux était boutonnée derrière, et une sur deux boutonnée devant. Je crois que c’était pour une punition d’habillage et de déshabillage, et je m’en souviens parce que c’était vraiment destiné à une dame, oh, je n’aurais pas voulu être à sa place.

    Oui, je vois la scène, d’habillage ou de déshabillage devant le mari, le chronomètre à la main.

    Oh oui, la pauvre… On m’a demandé, aussi, des blouses de punition, avec toutes sortes de raffinement.

    Oui, lesquels ?

    J’ai fait des blouses, boutonnées dans le dos, bien sûr, avec des boutons dans l’arrière du cou et des boutonnières au bas de la blouse pour retrousser les pans ouverts et découvrir les fesses, vous imaginez pourquoi. Il y avait, aussi, un lien coulissant à la hauteur des genoux, qui permettait de serrer les genoux ensemble, et pareil au bas de la blouse, qui descendait aux mollets. Les poches avaient des liens à l’intérieur, pour attacher les mains dedans, et il y avait, sur chaque poignet, des pattes pour attacher les poignets ensemble, devant ou derrière.

    Une blouse de contention, quoi ?

    Oui, et, en plus, j’avais du faire des passants dans les manches, et sur le haut de la blouse, pour y mettre, si on voulait, des baleines que j’ai fournies aussi. Comme ça, avec les baleines dans les manches, la personne qui porte la blouse ne peut pas plier les bras, et avec les baleines dans le haut de la blouse, devant et dos, la personne est un peu comme dans un corset.

    Vous avez du faire d’autres genres de choses ?

    Oh oui, une blouse avec, par exemple, les manches que l’on pouvait fermer à volonté pour enfermer les mains dedans. J’ai fait aussi une blouse où on pouvait boutonner les manches le long du corps, pour immobiliser les bras. Et une avec des liens qui partaient des poignets, des liens qui partaient des genoux, pour que, une fois la personne à quatre pattes, on les attache ensemble et elle ne puisse plus se relever.

    Et quoi encore ?

    Des blouses boutonnées dans le dos avec une grande braguette devant, pour que monsieur puisse sortir sa chose, et des blouses boutonnées devant avec une ouverture au bas des fesses, vous imaginez pourquoi. Aussi, des fentes à l’intérieur des poches, pour accéder à la peau sous la blouse comme ça. J’ai fait aussi une blouse avec plein de petites poches à l’intérieur, un peu partout, je n’ai jamais su pourquoi.

    Et la blouse la plus curieuse que vous ayez faite ?

    Il y a en plusieurs, c’était des blouses à deux places, je veux dire un seul corps et deux paires de manches. Ca a commencé par deux blouses boutonnées devant, prévues pour se boutonner l’une à l’autre si on voulait. Puis on m’a demandé des blouses à deux places, soit les deux personnes dans le même sens, soit les deux personnes face à face, avec bien sûr boutonnage dans le dos. Celle-ci avait, en vérité, deux boutonnages dos. On ne m’a jamais demandé de blouse à deux places dos à dos, j’imagine que ça ne doit pas être amusant, mais qui sait, j’ai un patron quand même pour le cas où la commande arriverait.

    Tout ceci était en quelle matière ?

    Oh, de tout, du coton, du nylon, du satin, et même des matières comme du plastique, que je commande spécialement en Allemagne, opaque ou translucide. J’en ai fait aussi en bure, vous savez, un tissu bien rêche, qui doit rougir la peau.

    Et les tabliers aussi, j’imagine ?

    Oui, on m’a demandé des tabliers dans toute sorte de tissus, y compris en latex, une matière que j’ai appris à travailler. Ce sont le plus souvent des tabliers très longs, très couvrants, très enveloppants, lourds à porter. J’ai faut aussi des tabliers en jute, vous savez, la toile à sac. On m’a demande des tabliers en laine, que j’ai fait à la machine à tricoter, bien sûr. Et plusieurs fois des tabliers en patchwork, souvent avec des bouts de vieux tabliers, ou des bouts de torchons. Les gens qui aiment les tabliers aiment souvent les torchons, et je fais des tabliers en toile à torchon.

    Avec des dispositifs de contrainte ?

    Oui, comme pour les blouses, des liens à resserrer dans le bas du tablier pour attacher des cuisses aux chevilles, des liens en haut du tablier pour immobiliser les bras, des espèces de menottes en tissu à la taille du tablier, devant ou derrière, pour y passer les poignets.

    Et quoi d’autre ?

    Souvent, des pattes pour tenir ensemble les bretelles dans le dos, à la japonaise, ou, à l’allemande, un lien au bas du tablier, sous les fesses, qui vient doubler la ceinture. Aussi, souvent, des poches qui cachent des fentes dans le tablier, et qui permettent donc d’accéder au corps en dessous, comme je vous le disais pour les blouses.

    Finalement, vous faites beaucoup de choses…

    Oh oui ! Je brode aussi, à la demande, le prénom sur la blouse et sur le tablier. Et des fois, autre chose que le prénom, du genre « propriété de Maître X », ou « esclave de Maîtresse Y », ou tout simplement des injures que la personne porte toujours sur soi. Et aussi, sur les blouses, des expressions comme « retroussez-moi », ou, derrière, « fessez-moi ». On m’a demandé, aussi, des cagoules en toile à torchon, et une fois un « cache minerve » en toile à torchon, pour que la minerve ne se voie pas. Sans compter des bas ou des chaussettes en toile à torchon, des culottes aussi, les torchons ont aussi beaucoup de maniaques.

    Et tout ceci ne vous gène pas ?

    Oh non, je dis que ce sont des maniaques, mais je n’ai rencontré que de gentils maniaques, des gens qui s’amusent comme ça sans faire de mal à personne. Vous savez, une couturière comme moi sait beaucoup de choses sur ses clients et, croyez-moi, les amateurs de blouses, de tabliers et de torchons, c’est rien par rapport à ce que j’ai pu voir, des fois. Mais je ne dis jamais rien.

    Madame Plisse, merci du temps que vous avez consacré à nos lectrices et à nos lecteurs qui, certainement, voudrons faire appel à vous.

    Fin

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  • Commentaires

    1
    FetishX
    Vendredi 14 Juin 2019 à 18:38
    Bonjour,
    Très intéressantes ces interviews, savez vous comment rentrer en contact avec madame lise, éleveuse de cochon à queue droite ?
      • Vendredi 14 Juin 2019 à 23:06

        Elle n'existe que dans mon imagination…

      • FetishX
        Samedi 15 Juin 2019 à 15:34
        Et c’est bien dommage...
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    2
    Soubrette
    Mercredi 28 Septembre 2022 à 19:57
    J'aimerais beaucoup être un enfant de Mme Binette ou encore un cochon de Mme Lise, même si hélas c'est impossible
      • Mercredi 28 Septembre 2022 à 21:15

        Faire la soubrette ou la bonniche?



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