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Pauvre Loulou…
Un récit que j'ai trouvé sur un blog sans doute abandonné http://fessee.erog.fr/
Je l'ai à peine retouché, mais j'ai remplacé le vouvoiement envers Louis par le tutoiement. Pour ceux que ça intéresse, l'action se situe à Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais), à la fin des années 1940.
Et à mon avis, l'extrait que j'ai est tiré d'un texte bien plus long, sans doute un roman érotique dont j'aimerais trouver les références et le texte intégral.
Et il est bien évident que je me rêve à la place de Louis…
A la plage
Accompagné par les sœurs Lamblin dont l'une tenait une grande serviette de bain, Louis s'avança vers la mer où s'ébattaient quelques baigneurs, plongea dans l'eau fraîche et d'une brasse vigoureuse gagna le large. Au bout d'un moment, il entendit les sœurs qui le hélaient et lui ordonnaient de revenir parce qu'il s'éloignait trop, mais le plaisir de la nage était si fort qu'il fit semblant de ne rien entendre. Non loin de lui nageait un grande jeune femme en maillot de bain noir d'une seule pièce et il nagea plus vite pour venir à sa hauteur. Mais il ne vit pas arriver une forte vague qui le submergea. Il suffoqua, se débattit dans l'eau et commençait à s'affoler lorsqu'une main vigoureuse l'empoigna par un bras , le ramena à la surface et, encore crachotant, le reconduisit jusqu'au bord de la plage. C'était la jeune femme au maillot noir. Elle le remit entre les mains des sœurs Lamblin qui s'étaient précipitées, un peu pâles, en le menaçant de la main:
- «Oh, Mademoiselle, comment vous remercier!»
- «Ce n'est rien, vraiment rien, absolutely nothing, répondit la jeune femme avec un fort accent anglais. But this little boy est vraiment très imprudent.»Et elle s'éloigna en enlevant son bonnet de bain noir pour laisser se dérouler une longue chevelure blonde tandis que les deux sœurs, sans mot dire mais visiblement très mécontentes, ramenaient Louis en le frictionnant vigoureusement. Elles le conduisirent prés du rocher où elles s'étaient installées, tendirent à nouveau le peignoir. Elles lui enlevèrent son bonnet de bain et son bloomer que Mademoiselle Berthe essora puis étendit sur la pierre pour le faire sécher. Elle lui frictionna ensuite sans douceur le ventre, les fesses et, après lui avoir ordonné d'écarter les jambes, l'entrecuisse. Elle lui remit ensuite sa brassière, sa Petit-Bateau, sa chemisette et sa barboteuse. Elle refit vivement le nœud de la ceinture:
- «Nous t'avions bien dit de ne pas t'éloigner! Tu as failli nous faire mourir de peur avec ton imprudence! Mais tu sais que tu vas être puni. Et tu sais comment! Dés que nous seront rentrés à la maison!»Louis ne répondit rien et se contenta de baisser la tête. Certes, il savait ce qui allait lui arriver! Il sursauta néanmoins car il venait de voir la jeune femme anglaise, qui s'était, elle aussi, séchée et avait revêtu un maillot de bain rouge deux pièces mais fort pudique, s'approcher. Mademoiselle Léone la vit aussi et alla à son devant:
- «Chère Mademoiselle, comment vous remercier! Permettez nous de nous présenter: Mesdemoiselles Lamblin. Je suis Léone et voici ma soeur Berthe, et aussi notre pensionnaire qui se serait peut-être noyé si vous n'aviez pas été là. Il s'appelle Louis.»
- «My name is Patricia, Patricia Westbound, je suis enchantée... S'est-il bien remis de son émotion, le petit garçon?»
- «Très bien, grâce à vous. Mais il ne va pas en être quitte à si bon compte, le garnement! Vous pouvez m'en croire!»
- «Aoh, il va être puni...»
- «Oui, il va l'être, puni. Et il sait comment. Dés que nous seront revenus à Boulogne, il aura une bonne fessée!»
- «Aoh, une fessée! A good spanking!»
- «Oui, a good spanking, comme vous dites... sur ses fesses nues...»
- «Aoh ! What a shame! Mais je crois que vous avec tout à fait raison. Il faut faire rentrer la sagesse dans la tête des gamins polissons. Mais pourrai-je, si vous permettez, vous demander, comment dites vous, une... faveur.»
- «Certainement, Mademoiselle, tout ce que vous voudrez... Après le service que vous nous avez rendu...»
- «Voila... Je pense que ce devrait être à moi, de la lui donner, cette bonne fessée, comme vous dites... Et tout de suite... Ici même... Devant tout le monde, sur la plage...»Louis eut un mouvement de révolte:
- «Oh non, pas ici, pas devant tout le monde!»
- «Siii, naugty boy. Here... and in the front of everybody.. In the front of the children and their mothers qui vont voir comment il faut punir les little boys désobéissants!»
- «Je crois que vous avez raison, Mademoiselle, répondit Mademoiselle Berthe. Faites comme vous l'entendez!»
- «Certainly, comme je l'entends! Et tout de suite! Come here, little rascal! Come here...now!»La jeune Anglaise fixa Louis de ses yeux très bleus et comme, paralysé par la crainte et la honte, il ne bougeait pas, elle marcha vers lui, le prit sous son bras gauche, le souleva du sol, l'emporta à quelques pas de là vers un rocher bas sur lequel elle posa le pied gauche puis, l'empoignant à deux mains, le mit en travers de sa jambe repliée, bras et jambes battant désespérément dans le vide. Quelques enfants, quelques mamans et surtout quatre ou cinq grandes gamines, s'étaient approchés et faisaient cercle, avec, bien entendu, au premier rang, les sœurs Lamblin, pour admirer le spectacle. Louis, au comble de l'humiliation, ne peut que gémir:
- «Oh non, non, Mademoiselle! Je vous en prie...Non...Non. Pas ici!»
- «D'abord, quand on me parle, on dit “Miss”, my boy, et ensuite vous aurez beau to squirm like an eel, vous recevrez la bonne fessée que vous avez méritée. Attendez que je déboutonne ce vêtement... comment dit-on , en français, pour ce costume de baby.. In english we said “rompers”... Avec ces beautiful flounces.»
- «On dit une “barboteuse”, mademoiselle», la renseigna une des grandes filles en pouffant de rire.
- «Well, so... je vais vous déboutonner votre “barboteuse”, my dear Louis. La ceinture d'abord... et puis les bretelles... et puis les boutons sur les côtés...Et puis je vais vous soulever un peu, pour la retourner sur vos jambes...»
- «Oh, Miss, je vous en supplie. Pardon! Pardon! Ne me déculottez pas! Pas devant tout le monde! Pas devant les filles!»
- «Mais si, justement, devant tout le monde, et surtout les filles, pour que vous soyez très honteux... Voilà... C'est une belle culotte que vous portez là-dessous... Comment cela se nomme-t-il?»
- «C'est une “Petit-Bateau”», répondit l'adolescente qui l'avait déjà renseignée. «Faites bien attention, il y a aussi un bouton sur le devant...»
- «Merci beaucoup, my dear. So… je vais déboutonner cette belle “Petit-Bateau”... Sur les côtés... Et, en vous soulevant un peu, par devant...»
- «Non! Non! Miss, nooon... pas fesses nues! Pas déculotté! Pas ici!»
- «Si, my boy! Déculotté! Unbreached! C'est comme cela qu'il faut donner la bonne fessée aux garçons disobedient. Sur leur naked bottom. Sur leurs fesses nues. Comme elles sont maintenant. A very good and long spanking.»Sous les rires sans indulgence de l'assistance, qui se montait maintenant à une vingtaine de personnes, l'anglaise avait en effet rabattu la barboteuse et la Petit-Bateau à mi-cuisses, découvrant largement les fesses de Louis qui ferma les yeux pour ne pas voir les regards moqueurs des spectatrices. L'Anglaise le maintint de son bras gauche lové autour de la taille, la main posée sur son ventre pour le soutenir et l'immobiliser:
- «And now, the spanking. The good old spanking which deserves this naughty boy! So, smack, smack...Whap! Whap! Whap!»Et, le bras haut levé, la main droite bien étendue, elle commença à claquer fermement, la paume sur la fesse gauche et les doigts sur la fesse droite, le derrière déculotté qu'elle avait mis à sa merci. Plusieurs spectatrices, jeunes et moins jeunes se mirent à rire franchement pendant que Miss Westbound, qui n'en était visiblement pas à son coup d'essai, continuait de gifler sévèrement le postérieur du jeune garçon qui de se débattait.
- «Oh, oh, Miss, pas la fessée! Pas la fessée! S'il vous plaît! Aie! Aie! Comme j'ai honte! Pas la fessée! Pas déculotté comme ça! Pas devant tout le monde!»
- «And why not, little rascal? Pourquoi ne vous la donnerais-je pas, la fessée, et devant les enfants et leurs mamans, pour qu'elles sachent comment il faut traiter les gamins qui désobéissent, les méchants garnements qui vont nager trop loin! Tenez! Sur vos fesses! Sur votre derrière! C'est cela qu'ils méritent, les méchants gamins comme vous! Des bonnes claques sur leurs fesses nues, comme celles que je vous donne! Whap, whap! La sentez vous, ma fessée! My good old-fashioned hand-spanking!»La correction de l'anglaise durait déjà depuis deux ou trois minutes et ne semblait pas prête de s'arrêter. Louis avait finit par rouvrir les yeux et il voyait, lorsqu'il tournait un peu la tête à gauche, le postérieur de Miss Westbound, moulé dans la culotte rouge de son maillot deux pièces. Elle était athlétique, la jeune fille, mais elle n'en possédait pas moins un derrière très épanoui. Cette vue le troubla et il oublia presque l'avalanche des claques qui continuait impitoyablement à pleuvoir sur son propre derrière. Mais il lui suffisait de regarder de l'autre côté ou devant lui pour revenir à l'humiliante réalité, pour voir le cercle des spectatrices et de leurs enfants s'égayer devant le spectacle inédit et pittoresque qui leur était offert. Certes, sur une plage plus snob, au Touquet par exemple, cette fessée publique aurait pu choquer mais ici, sur cette plage populaire et familiale, ce n'était qu'une scène imprévue et divertissante, dont on riait gentiment. D'ailleurs, parmi les enfants et les matrones qui s'esclaffaient, il y en avait certainement un bon nombre qui avaient l'habitude de ce châtiment somme toute des plus classiques, soit comme patients, soit comme actrices. Miss Westbound continuait sa fessée, les dizaines de claques succédaient aux dizaines de claques et le derrière de Louis avait déjà une belle couleur rouge:
- «Oh, aie, aie, Miss, ça me cuit! Pardon! Pardon! Plus la fessée! Plus la fessée! Plus pan-pan! Je serai sage! Je le promets ! Je le jure! Aie! Aie! Quelle honte! La fessée devant tout le monde! Aie! Aie!
- «Yes, my boy, you are right ! What a shame! What a shame for a big boy like you to have à good spanking on his naked botty! The good Spanking that you desserve! Take this, and that! Smack ! Smack ! With your baby's rompers unbutonned! With your Petit-Bateau underpants of white cotton unbutonned too! Look at the ladies and the girls! Look! They are laughing! They made fun of you! Of the naughty boy who deserves the good, the severe spanking...Smack, smack! Smack! On your “hiney”, little baby!»La fessée continuait, ininterrompue. L'anglaise devait avoir de loin dépassé les trois cents claques. Le derrière de Louis était passé au rouge vif et il avait beau agiter ses jambes entravées à mi-cuisses par les culottes rabattues, dont la bavette, les bretelles et les brins de la ceinture pendaient dans le vide, pas une des claques ne manquait sa cible, le charmant derrière en pomme qui s'offrait honteusement aux doigts et à la paume de la sévère anglaise. Et, lorsqu'après une dernière douzaine de claques particulièrement vigoureuses, elle le reposa, debout sur le rocher où elle avait posé le pied, pour qu'il ne fasse pas traîner dans le sable, la bavette et les bretelles de sa belle barboteuse rose», il se mit, oubliant toute honte et malgré les rires de l’assistance, à frotter énergiquement un derrière qui avait viré à l'écarlate.
L'anglaise reculotta elle-même le gamin fessu, bien posément, et sans cesser de le gronder en le reboutonnant:
- «En voilà une tenue, petit polisson, naughty little boy. Allez, vite que je vous remonte et que je vous reboutonne vos culottes, la “Petit-Bateau” tout d'abord et puis la “barboteuse” du gros bébé, du baby à qui il a fallu, quel dommage, donner une sévère fessée parce ce qu'il a désobéi et qu'il a fait peur aux gentilles demoiselles Lamblin. Voilà, vous êtes très joli, bien reculotté. Avec ces beaux volants en bas de votre culotte bouffante. Attendez que je les arrange bien. Like that !Vous avez mérité la fessée et vous l'avez reçue. Ne pleurnichez pas! Don't snivel, my boy! Tenez que je vous mouche. Voilà un bon petit garçon qui a sagement reçu la fessée qu'il avait méritée. Maintenant c'est fini. Je vous prends par la main pour vous aider à sauter du rocher et je vous ramène après des gentilles soeurs Lamblin qui vont vous donner votre goûter.»Mademoiselle Léone tendit en effet à Louis une tranche de brioche et un morceau de chocolat et lui remit son chapeau de piqué blanc qui était tombé pendant que l'anglaise le fessait. Il alla, toujours reniflant, manger son goûter un peu à l'écart. Les spectateurs s'étaient dispersés. Seules deux ou trois gamines étaient restées non loin de là et se parlaient à l'oreille en le regardant, en le menaçant de la main et en pouffant de rire. Berthe et Léone invitèrent Miss Westbound à partager leur propre goûter et sortirent une Thermos remplie de thé et des gobelets d'argent pendant que la jeune fille allait chercher son pliant et s'installait prés d'elles:
- «Je ne sais vraiment comment vous remercier, Miss! D'avoir été au secours de notre pensionnaire, et ensuite de lui voir administré la bonne correction qu'il méritait», assura Mademoiselle Berthe.
- «Oh, really, ce n'est que peu de chose. N'importe qui en aurait fait autant à ma place. Surtout pour la bonne fessée!»
- «Vous êtes trop modeste, chère Miss, repris Mademoiselle Léone. Enfin on voit que malgré votre jeunesse, vous avez d'excellentes idées sur l'éducation, que vous n'êtes pas comme ces éducatrices qui ne croient qu'à la psychologie... Quelle époque... Miss! Comment voulez-vous que le monde se remette en place lorsqu'on ne sait même plus éduquer les enfants?»
- «Vous avez tout à fait raison, Mademoiselle. Les enfants doivent être élevés sévèrement et recevoir la fessée chaque fois qu'ils le méritent. La lui donnez vous souvent, à votre jeune pensionnaire?»
- «Hélas, Miss, répondit Léone! Nous sommes obligées de la lui donner tous les jours. C'est un garnement, un vilain, et nous devons le corriger de ses défauts! Il faut donc hélas lui baisser ses culottes et le mettre sur nos genoux, pour lui donner la correction qu'il mérite! Mais, vous-même, vous arrive-t-il souvent de donner “a good spanking”, comme vous dites en anglais?»Miss Westbound allait répondre quand elle aperçu les trois gamines de quinze a seize ans qui, l'une en short et en chemisier, et les deux autres en maillots deux pièces, faisaient enrager Louis. Elle pria les sœurs de l'attendre, se leva et se dirigea vers le groupe des moqueuses:
- «Voulez-vous laisser tranquille le petit garçon et vous éloigner, je vous prie! Sinon, vous avez vu comme je donne la fessée! Si j'en attrape une, je ne manquerais pas de lui en administrer une à elle-aussi! Devant tout le monde!»Les trois adolescentes eurent un rire un peu gêné. Elles devinrent très rouges et comme l'anglaise faisait un pas décidé dans leur direction, jugèrent préférable de tourner rapidement les talons. La miss revint s'asseoir:
- «Voilà qui est fait, n'est-il pas? Je n'aime pas que l'on se moque trop longtemps des enfants après qu'ils ont été punis. Quand la fessée a été donnée et la pénitence terminée, il ne faut plus parler de cela. Mais pardonnez-moi, chères demoiselles, vous me demandiez si je donnais souvent la fessée. Eh bien oui, je l'avoue, je la donne très souvent. Mais le plus souvent c'est à des filles. J'ai ouvert un cours de danse pour les enfants de huit à seize ans, à Londres, dans le quartier de Chelsea et je n'ai que très peu d'élèves garçons un dans chaque classe. Je suis sévère et il y a des fessées à chaque cours, sous mon bras ou sur mes genoux. Les quarante filles mettent des petites jupes roses plissées à bretelles avec des bonnes culottes en coton dessous et les huit garçons des très jolis “bloomers” roses bien bouffants, un peu comme les “barboteuses” de votre pensionnaire, et aussi des culottes blanches en coton, les mêmes que les filles. A présent je suis en vacances, car je n'ai pas d'élèves pendant l'été.Et les adolescentes, de peur d'être elles-même fessées, se le tinrent pour dit.
L'achat du martinet
Louis dut aller frapper à la porte du salon. Une voix sèche l'invita à entrer. Les deux sœurs se tenaient debout au milieu de la pièce. Il s'avança, penaud, tête basse. Mademoiselle Berthe et Mademoiselle Léone le regardaient, les bras croisés sous leur ample poitrine, l'œil sévère derrière leurs lunettes:
- «Je suppose», commença la première...»
- «Que tu as une idée sur ce qui t'attend», poursuivit la seconde.»Louis rougit sans répondre. Oui, il le savait, ce qui l'attendait. Une bonne fessée, culottes baissées, sur les genoux de l'une ou de l'autre des deux sœurs.
-« Eh bien», reprit Mademoiselle Berthe, «je crois que tu te trompes, mon petit Louis.»
- «Oui», renchérit Mademoiselle Léone, «nous avons décidé d'une autre punition. La fessée à main nue, c'est excellent et tu continueras à la recevoir mais pour un garnement, un horrible petit vicieux tel que toi, cela ne suffit pas. Non, pas du tout.»
- «Ce qu'il te faut, maintenant, dans les cas graves comme celui-ci, c'est, entre deux fessées à la main... deux longues fessées manuelles...»
- «Quelques dizaines de cinglades avec le martinet sur tes fesses déculottées et rouges... Tu sais ce que c'est, je suppose, qu'un martinet?»Louis ne disait toujours mot. Qu'aurait-il pu répondre? Bien entendu qu'il le savait, ce que c'était qu'un martinet. Il en avait souvent vu, non sans un certain trouble, pendus en grappes dans les bazars, chez les marchandes de jouets et les droguistes. Il était même arrivé qu’il vît, non sans émotion, des ménagères en acheter, les sourcils froncés et l’œil sévère.
Mademoiselle Berthe laissa passer un temps de silence, puis elle reprit:
- «De plus, ce martinet, tu irais l'acheter toi-même, tout seul. Je vais te donner cent francs et tu iras chez Madame Wacogne... Tu verras c'est une petite mercerie mais qui fait aussi papeterie et bazar. Ça s'appelle "AU BOUTON DE MARIETTE"»
- «Tout seul», réussit à gémir Louis, «Oh, Mademoiselle, ce n'est pas possible! Je n'oserais jamais! J'aurai trop honte! Demander un martinet à une dame! Elle va se moquer de moi! Et s’il y a des gens dans le magasin!»
- «Ta! Ta! Ta!», répliqua Mademoiselle Berthe «Bien sûr que si, tu iras! Et que tu achèteras toi-même ton martinet. Et puis, ce ne sera pas tout!»-«Non», enchaîna sa sœur, «ce ne sera pas tout. Écoute moi bien. Tu demanderas de notre part à la marchande (elle nous connaît bien, Madame Wacogne) de te donner elle-même, dans son magasin, la bonne fessée déculotté à la main et au martinet que tu as méritée...»
- «Et ensuite», conclut l'autre, «de te mettre en pénitence dans un coin de sa boutique, sans te reculotter! Pendant une demi-heure!»Louis eut un mouvement de révolte. S'humilier à ce point! Jamais il ne pourrait! Mademoiselle Berthe, la main droite levée, prévint toute objection:
- «Et tu auras intérêt à obéir sans rechigner. Sinon ta punition sera plus sévère encore. Marie ira l’acheter avec toi mais elle t'emmènera ensuite à l’école des sœurs, aux cours de vacances, chez les petites de huit ans, pour que la Mère te déboutonne tes culottes et vous en donne sur ses genoux devant toute la classe! Après, elle te mettra au piquet, culottes en bas! Et les petites filles te feront les cornes!»
- «Oh, Mademoiselle Berthe», pleurnicha Louis. «Jamais je n'oserai! Et si Nounou venait avec moi? Au moins elle saurait lui dire, elle...»
- «Tu iras seul! Et je ne veux plus entendre un mot. Tu vas faire comme on te dit. Sinon tu seras déculotté, claqué et fouetté au martinet devant toutes les petites filles de la classe! Elles riront bien et le raconteront partout! Donc tu lui demanderas bien poliment, à Madame Wacogne, de te donner la fessée à la main, au martinet et encore à la main...»
- «Allongé en travers de ses genoux...»
- «Dans la mercerie... devant les clientes s’il y en a…»
- «Culottes déboutonnées et baissées... Le derrière tout nu!»
- «Les deux, n'est ce pas! La culotte de la barboteuse et la culotte Petit-Bateau! Et puis en pénitence, les fesses nues et rouges! Le nez au mur!»
- «Allez! Prends ces cent francs... Tu nous rendras la monnaie...»
- «Et un peu vite! Ne lambine pas! Et ne t'avise pas de nous jouer un tour! Nous passerons dans la soirée pour lui demander si elle t'a bien donné la fessée... Et si tu as menti, gare à la fessée devant les petites!»
- «Mais», balbutia Louis, «peut-être ne voudra-t-elle pas?»
- «Rassure-toi», répondit Mademoiselle Léone. «Sur ce point je lui fais confiance. Elle sera même enchantée, de pouvoir corriger un garnement comme toi. Maintenant, va demander à ta Nounou de te mettre ton chapeau. Et ne traîne pas, polisson. Tu reviendras tout droit ici, avec le martinet à la main, sans l’envelopper, dés qu'elle t'aura reculotté!»Elles restèrent là, à le fixer. Louis ne pouvait que se soumettre. Marie lui mit son chapeau rond de piqué blanc sans mot dire et, dans sa barboteuse fleurie, il sortit de la vieille demeure. Il se dirigea comme on lui avait dit.
Il marchait lentement, d'abord parce qu'il n'était guère pressé d'arriver à la mercerie et ensuite parce qu'il remuait en lui-même la manière dont il allait bien pouvoir s'y prendre pour demander à cette Madame Wacogne ce que les deux sœurs avaient exigé. Pour le martinet, passe encore. Après tout personne n'était obligé de savoir que c'était son propre derrière qui en serait la cible. Mais pour la fessée, il avait beau retourner des phrases dans sa tête, rien ne venait. Il marchait lentement, les yeux fixés au sol, pour mieux réfléchir et pour ne pas voir les regards moqueurs des fillettes, nombreuses à cette heure là sur la Place de la Mairie. Mais il eut beau ralentir encore, il arriva bientôt devant la mercerie.
Impossible de se tromper. Il tourna la poignée de la porte et descendit quelques marches, car, du fait de pente prononcée de la petite rue, la partie la plus proche de la mercerie était nettement au-dessous du niveau du sol, et encore ébloui par la clarté de la belle après-midi, pénétra dans la pénombre fraîche du magasin, assez long et étroit, coupé en deux dans le sens de la longueur par un comptoir. La première chose qu'il aperçut, avant même les rayonnages garnis de boutons, de rubans et de dentelles, ce fut, de l'autre côté du comptoir, juste au-dessus d'une autre porte qui devait conduire à l'arrière boutique, une superbe grappe de martinets, disposés en éventail, comme un bouquet de fleurs! Cette seule vue le fit devenir tout rouge. Il y avait dans le magasin deux clientes. L'une d'elle était une ménagère qui voulait choisir des boutons pour coudre, comme elle disait, «à la culotte du gamin». L'autre, une bourgeoise qui acheta quelques mètres de dentelle de Calais. Elles jetèrent à Louis, un de ces regards un peu intrigués dont il avait maintenant l'habitude, et, sortirent, leur emplettes faites.
Madame Wacogne était une femme de taille et de corpulence moyenne, vêtue d'une blouse bleu pâle et de bas de coton beiges. Sa chevelure noire, coiffée en un chignon très strict, commençait à se parsemer de fils blancs. Elle adressa au petit garçon un sourire commercial:
- «Et pour le jeune homme avec sa belle barboteuse, qu'est-ce que ça sera?»
- «Bonjour Madame... C'est...Euh... Voilà... Je... Ce sont mesdemoiselles les soeurs Lamblin qui m'envoient.»
- «Ces chères demoiselles! Elles vont bien, j'espère?»
- «Oh, oui! Très bien Madame... Elles voudraient que je leur achète... euh... un ma... un martinet... acheva-t-il d'une voix presque indistincte...»Madame Wacogne eut un petit rire indulgent; elle agita un doigt moqueur:
- «Oh, oh! Un martinet! Voyez-vous ça! Pour le jeune homme en jolie barboteuse à fleurs! Ça serait-y pas que tu serais un peu trop polisson, par hasard?»Louis eut envie de protester, d'expliquer que le martinet n'était pas pour lui. Mais la dénégation n'aurait fait que compliquer la suite. Il avait encore quelque chose à demander, bien plus difficile encore! La mercière, sans rien ajouter, monta sur un escabeau et sortit un des martinets de la grappe. Un beau martinet tout neuf, avec un manche jaune, une garde de chagrin bleu et douze lanières plates, épaisses et souples de cuir beige très clair. Elle le prit par le manche et agita les lanières pour les démêler.
- «Voilà un beau martinet… Et il va falloir être sage maintenant...sinon... Gare au derrière du petit polisson avec sa belle culotte à petites fleurs toute bouffante!»Et elle remua lentement, avec un sourire, l'instrument sous le nez du gamin qui lui tendit le billet de cent francs. Elle lui rendit cinquante francs:
- «Tiens, voici ta monnaie. Faut-il que je te l'enveloppe?»
- «Noonn, madame. Ce n'est pas la peine.»
- «Je vois. Il faut que tu le tiennes à la main. pour que tu sois tout honteux... Non? Que les petites filles se moquent de toi, avec la barboteuse et le martinet? Qu’elles sachent qu’on va cingler ton tutu?»
- «Ooooh! Ouiii… Madame... Qu'est-ce que j'ai honte!»
- «C'est très bon pour toi d'avoir honte. Ce sera tout?»Le moment était arrivé. Et tandis que Madame Wacogne repliait les lanières du martinet contre le manche et le lui tendait, il eut un gros soupir et prit son courage à deux mains:
- «Eh bien... Non... Je...voilà...»Comble de malheur, juste au moment où il allait se lancer, le carillon tinta, et deux ménagères en blouses, l’une à pois et l’autre à carreaux, pénétrèrent en bavardant dans le magasin, le cabas au bras. Madame Wacogne leur adressa son sourire habituel:
- «Bonjour, Madame Bignot! Bonjour Madame Roussel! Je suis à vous dans un instant. Alors, jeune homme, que veux-tu en plus..?»
- «Eh bien je... Vous pourriez peut-être servir d'abord ces dames?»
- «Mais non... Mais non... Ces dames attendront bien leur tour. Alors que te faut-il, mon petit garçon, en plus du martinet?»La mention du martinet fit sourire les nouvelles clientes. Louis se sentir devenir très rouge. Il baissa la tête et sa voix devint un murmure:
- «C'est que... je n'ose pas, devant elles...»
- «Allons, en voilà un grand timide! Un grand benêt ! Avec son joli petit costume tout bouffant à fleurs roses! Voyons, nous n'allons tout de même pas vous manger tout cru, ces dames et moi, n'est-ce pas mesdames?»Les deux commères et la commerçante sourirent avec gentillesse. Louis, rouge comme une pivoine, ne put que se décider. Que pouvait-il faire d'autre? C'était cela, ou la fessée déculotté devant toute une classe de petites filles moqueuses. Des deux maux il fallait choisir le moindre. Et puis —savait-on jamais— peut-être Madame Wacogne refuserait-elle de le corriger. C'était tout de même une demande un peu extraordinaire:
- «Eh, bien voilà... je... les demoiselles... elles voudraient que... vous... me...»
- «Allez...parle... Je t'écoute.»
- «Voilà...J'ai pas été sage... Alors elles ont dit qu’il fallait que ce soit vous qui me donniez la punition que j’ai méritée...»
- «Te punir, moi? Je veux bien leur être agréable. Mais comment cela?»
- «En… me… donnant...heu...la ... fessée...»Voilà, le grand mot était lâché. Qu'allait-il se passer maintenant. Il y eut un temps de silence surpris et puis les deux commères se regardèrent et se mirent à rire. Mais la mercière croisa les bras et prit son air le plus sérieux:
- «La fessée, voyez-vous ça! Elles veulent que je vous te la fessée? Une bonne grosse fessée! Ici? Dans mon magasin?»
- «Oui madame... Sur vos genoux... avec la main d'abord... et puis au martinet... et puis avec la main pour finir... et...oh, je n'ose pas...»
- «Mais si, mais si! Et quoi, encore...»
- «Elles veulent qu'avant vous me baissiez mes culottes... Les deux... Et puis après que j'aille au coin pendant une demi-heure... le derrière... tout... nu.»Voilà, il avait tout dit. Il était presque soulagé, maintenant. Il y eut dans le magasin un autre long silence. Madame Wacogne, curieusement, souriait:
- «Eh bien, tu as du en faire, une grosse bêtise! Raconte nous un peu ça, qu'on voit le garnement que tu es!»Et Louis, à voix basse, les yeux rivés au plancher, raconta ce qui avait provoqué la colère des demoiselles Lamblin:
- «Je dois être puni, Madame, parce que j'ai regardé ma petite voisine quand elle faisait sa toilette, j'ai vu sa petite culotte et même ce qu'il y avait dessous» dit-il, l'air piteux.Les commères prirent un air offusqué. Madame Wacogne hocha la tête avec componction:
- «Eh bien... En voilà un petit cochon. Avec son costume à fleurs de bébé rose! Je les comprends tout à fait. ta bêtise dégoûtante mérite vraiment une punition très sévère. Je n'ai rien à refuser à ces bonnes demoiselles...et je vais me faire un plaisir de les satisfaire. De te déculotter et de te la donner, ta fessée! Tu m'entends, chenapan: une bonne grosse fessée! Déculotté! Et pas plus tard que tout de suite! Ici, dans mon magasin! Et devant les dames! Qui vont voir ton derrière ! Qui vont voir comment que je déculotte et que je clique les petits vicieux!»
- «Oh, Madame», gémit Louis, «je vous en prie. Pas tout de suite. Pas devant les dames! Seulement quand elles seront parties!»
- «Et pourquoi ça, pas devant les dames? Et pourquoi est-ce que c’est-y que tu n’aurais pas la fessée déculottée devant les dames?»
- «C'est que j'aurais trop honte! Avoir la fessée devant elles! Elles vont se moquer de moi! Et puis elles sont peut-être pressées?»
- «Mais non. Je suis certaine qu'elles ont bien quelques minutes. N'est-ce pas, Mesdames? C'est-y pas vrai, Madame Bignot?»
- «Pour sûr que j'ai le temps», répondit Madame Bignot avec un gros rire. «Allez-y, et prenez tout le votre. Déculottez-le devant nous! Claquez nous le bien, ce galopin... Et que ça soye bien rouge!»
- «Et vous, Madame Roussel?»
- «Moi aussi, Madame Wacogne. Moi aussi que j'ai tout mon temps. Et déboutonnez-le nous bien, hein! Pas de bonne fessée sans que les culottes, elles soyent bien descendues. C'est comme ça que je fais avec mes gamines! Les jupes en l'air et la culotte en bas! Avec leurs derrières tout nus!»
- «Eh bien tu vois mon garçon. Ces dames sont d'accord pour rester et regarder ta fessée. Et comme c'est-y que tu t'appelles?»
- «Ohhh ! Euuuh! Je m’appelle… Louis, Madame.»
- «Louis? C'est un nom de Paris, ça. Je vois ça. Un petit Parisien qui fait le fier! Un polisson de petit Parisien! Et qu'est-ce qu'il va avoir, le vilain petit Parisien? Il va avoir la fessée! La déculottée! La fessée sur sa lune toute nue! Devant les clientes! Sur mes genoux, qu'elles ont dit, les Demoiselles? Elles ont raison! C'est la meilleure position, n'est-ce pas Mesdames?»
- «Tout à fait, approuva Madame Roussel. C'est comme ça qu'elles l'ont chez moi, les gamines! À plat ventre sur mon tablier! Leurs culottes aux cuisses!»
- «Et moi pareil», dit Madame Bignot. «Moi, mes enfants sont mariés. Ils sont plus là. Mais si je peux attraper un polisson ou une polissonne quand y me font des misères, c'est comme ça qu'ils l'ont, leur fessée, en travers de mes genoux! La fessée sur leurs fesses nues! C’est comme ça que j’aime la donner!»
- «Bon! Eh ben, attendez que je m'en vienne devant vous avec ma chaise.»Et, traînant, derrière elle, une solide chaise au siège couvert de paille tressée, Madame Wacogne fit le tour du comptoir et la plaça en plein milieu de son magasin, un peu de biais, devant les commères qui, l'air approbateur, souriant à demi, croisèrent leurs mains sur leur ventre plutôt rebondis. Puis elle sorti de derrière son comptoir un grand tablier-taille de grosse toile bleue, qu'elle noua, faisant faire à la ceinture deux fois le tour de sa taille et ramenant le noeud devant.:
- «Allez, vilain petit vicieux, approche-toi voir un peu! Et plus vite que ça!»Elle s'était assise, avec une solennité que Louis jugea un peu ridicule, mais qui sembla vivement impressionner les spectatrices. Elles regardaient de tous leurs yeux, apparemment très intéressées par ce qui allait suivre. Madame Wacogne, classiquement, désigna le sol de l'index droit, devant elle:
- «Allons, approche-toi donc. Et que je n'ai pas à aller te chercher. Sinon je te fesse au sang! Tu m'entends, petit vilain! Et dans la rue!»Louis, lentement, s'approcha. Il n'avait d'ailleurs que trois pas à faire. Quand il fut devant la mercière, elle lui prit le bras gauche de sa main gauche, solidement, juste au dessous de la petite manche ballon.
- «Dis moi un peu voir, mon petit Louis... Elles te la donnent souvent, la bonne fessée sans les culottes, les demoiselles?»
- «Oh oui, Madame, et Madame Marie aussi! Déculotté! Tous les jours!»
- «Tous les jours, voyez vous ça! Faut-y que tu sois un petit garnement! Et bien moi, je trouve qu'elles ont raison. La fessée, il n'y a que ça, avec les vicieux de ton espèce. Avec les petits Parisiens qui font leurs fiers! Tu ne le fais plus, le fier, hein, maintenant! Allons, défaisons voir cette belle culotte bouffante avec ses jolies fleurs! Toute rose! Qu'on dirait que tu es un grand bébé avec! Un grand bébé... avec sa mignonne barboteuse fleurie! Quel âge c'est-y que tu as, petit polisson?»
- «Douze ans, Madame. Et il faut encore que je mette des barboteuses!»
- «Mais c'est le meilleur âge pour être en barboteuse rose et pour recevoir la fessée! Allez, tourne-toi vite que je te défasse ton beau nœud! »Louis ne put qu'obéir. Elle tira sur une des extrémités. Le nœud se défit. Un à un, elle sortit les boutons de leurs boutonnières, en faisant tourner le garçonnet devant elle. La ceinture défaite, la culotte s'affaissa. Elle la tira en la retournant presque jusqu'aux genoux. Le vêtement resta là, retenu comme d'habitude par les élastiques passés dans les ourlets des jambes. Louis, les yeux baissés vers le plancher, était écarlate. Les commères se poussèrent du coude et gloussèrent en voyant la culotte de coton blanc à côtes:
- « Regardez voir», ricana Madame Roussel. «En plus de sa barboteuse rose à fleurs, on lui met des Petits-Bateaux, comme les culottes de mes gamines!»Madame Wacogne leva la chemise:
- «Et des Petits-Bateaux qui se boutonnent, en plus. À des boutons roses! Est-il pas mignon avec ça ? Si j'avais un gamin, il en mettrait aussi et rien d'autre. Avec un tablier à carreaux. Jusqu’à quinze ans. Comme un petit mioche à la maternelle. Allons, déboutonnone- là aussi, cette Petit-Bateau. Le bouton du devant. Celui de droite... Celui de gauche maintenant! Et retournons la bien soigneusement sur la culotte bouffante!
- «Regardez moi un peu ça», s'émerveilla Madame Bignot, «ces bonnes grosses fesses bien rondes! Est-ce que c’est pas tout à fait mignon?»
- «Et bien dodu», reprit Madame Roussel! «Ouuh le méchant! Le vilain petit fessu! Le petit vicieux qui regarde les dames en culottes! C'est lui qui montre son derrière, maintenant! Il devrait avoir honte! Un grand garçon comme lui!»
- «Pour sûr qu'il a bien honte», répliqua Madame Bignot! «Le beau petit garçon déculotté! Les culottes aux cuisses! Regardez comme il est rouge!»
- «Et il va l'être encore plus tout à l'heure», conclut Madame Wacogne! «Quand j'en aurai fini avec lui! Et ça sera pas seulement la figure!»Les trois femmes rirent de plus belle. Louis baissait la tête. Les larmes montèrent. Il renifla. Madame Wacogne lui prit le bras gauche de sa main droite et l'amena à sa droite. Elle désigna ses genoux de l'index de l'autre main:
- «Attends un peu avant de pleurnicher, voyons. Je n'ai même pas commencé! Allez, vite, galopin! Sur mes genoux! C'est comme ça qu'elles te tiennent, hein, les demoiselles? Tout déculotté en travers de leurs cuisses!»
- «Ou....i...Ma...da...me..., gémit Louis. Oh, Madame, je vous en prie, pas la fessée trop fort! Oh ! Comme j'ai honte! J'ai été déculotté! On voit mon tutu!»
- «C'est parfait que tu aies honte. La fessée, ça doit faire honte! Et ça va te cuire, je te promets. Pas trop fort, tu as dit? C'est-il que tu voudrais m'apprendre à la donner, la fessée?»
- «N...onnn... Ma...da...me... Mais… C’est que… Ça cuit! Alors j’ai peur…»
- «Et bien, tant mieux. Parce que tu sais, mon petit garçon, je sais très bien les donner les fessées. Mon pauvre défunt est mort trop tôt, à la guerre de 14, pour qu'on aie pu avoir des enfants. Mais faudrait pas croire! J'ai eu des neveux, et des nièces, et quand c'est qu'ils étaient impolis ou polissons chez moi, ça y allait, tu peux me croire. Et aussi leurs copains! Sur leurs fesses! À la main et au martinet! Déculottés! Comme toi! Allez... ouste!»Et, tirant et poussant, elle fit basculer Louis sur ses cuisses. Il se retrouva, une fois de plus, bras et jambes dans le vide, en excellente position pour recevoir la fessée. Madame Wacogne lui tapota doucement les fesses:
- « Tu y es, mon petit Louis, bien installé. Je les ai bien à ma main, tes fesses bien dodues de polisson. Ton derrière de petit vicieux! Bien à ma main pour que je lui flanque la fessée! La bonne grosse fessée qu'il a bien méritée! Sur les fesses nues! Allez, la fessée! LA FESSÉE! Pan! Pan! Tiens! Tiens! Sur tes fesses!
- «Allez-y, Madame Wacogne», l'encouragea Madame Bignot, «claquez-les moi, ces fesses! Regardez-le avec sa barboteuse rose de fille! Avec les fleurs toutes mignonnes! Avec la culotte bouffante déboutonnée et retournée! Et avec la Petit-Bateau baissée aux cuisses! Comme c'est-y qu'il a l'air bête! Ouh le vilain!»
- «Et au rouge vif!», appuya Madame Roussel. «Qu'il la sente bien, votre fessée! Vous en avez de la chance! C'est moi qui aimerais bien les claquer, les fesses de ce petit vicieux! Ce méchant petit sale qui regarde les dessous de la voisine en train de faire sa toilette! Allez y, un peu plus à droite! A gauche maintenant! Que ça soye bien rouge de partout! Sur tout son derrière!»
- «Ça, pour de la fessée, c'est de la fessée», applaudit son amie. «De la fessée comme il faut qu'on la donne aux enfants pas sages! Sur les fesses toutes déculottées! Ah, le galopin! Ah, le garnement! Ah, le méchant! Il la reçoit sa déculottée! Avec sa barboteuse à fleurs et sa Petit-Bateau déboutonnées! Quand que je vais raconter cette histoire aux voisines, comment que c’est qu'elles vont regretter de pas avoir été là, pour tout voir! La fessée, ça les fait bien rire!»
- «Oui, ça alors, ça fait vraiment plaisir de vous voir corriger le petit Louis! De vous voir lui faire les fesses rouges! Dis voir, mon gamin, comment que tu la trouves, la clique de Madame Wacogne? La bonne fessée de la dame! Le gros panpan qu’elle te donne au tutu tout nu!»
- «Ouille! Ouille! Non! Non ! S'il vous plaît! Pas la fessée! Oh non! Oh non! Aie! Aie! Ouiiiiinnnnn! Ouiiiinnnn! Comme ça me cuit ! Ouh là là! Pas la fessée!»
- «Que dis tu, petit galopin? Pas la fessée? Mais qui c'est commande ici? C'est-y toi ou c'est-y moi?», répondit Madame Wacogne.
- «Aie! Aie! C'est, vous, Madame! Mais comme vous tapez fort!!! Ouille! Oh!»
- «Je tape comme je veux! Et je taperai aussi longtemps que je voudrai! Sur tes fesses! Sur les fesses déculottées du petit vicieux! Tiens! Tiens! Ah il aurait plus manqué que ça aurait été moi que tu aurais regardée en culotte! Je t'aurais emmené dans le marché, sur le Boulevard de Clocheville, sous le pont du chemin de fer et c'est là que je t'aurais déculotté, en plein milieu! Tenez, Madame Bignot, si vous aviez la gentillesse de me passer le martinet! Là sur le comptoir! Le martinet que ce galopin était en train d'acheter quand vous êtes arrivées! Donnez le moi que je lui en flanque sur les fesses avec! Merci! Attendez voir que je déplie bien les lanières! Et flic et flac! Le martinet sur les fesses! Bien en travers! Flic! Flac!»
- «Non! Non! Aie! Aie! Le martinet! Le martinet! Ça fait mal! Ça cingle! Madame! S'il vous plaît! Pas du martinet! Ooooooh! Non! Non! Ouiiiinnnn!»Mais, impitoyable, Madame Wacogne continuait de fustiger le derrière déjà très rouge avec les douze lanières de cuir. A chaque coup, apparaissaient des stries plus claires mais qui fonçaient aussitôt pour aviver encore la rougeur des fesses corrigées. Louis pleurait, gigotait, battait des jambes, mais la main gauche de sa fustigatrice, agrippée solidement contre son flanc droit, le maintenait avec fermeté. Il avait beau se tortiller, pas un coup ne manquait sa cible. Madame Bignot, poings sur les hanches, et Madame Roussel, bras croisés, un peu congestionnées, ne perdaient rien du spectacle.
Après une cinquantaine de cinglades, la fesseuse jeta le martinet sur le comptoir, non loin d'elle et posa une main sur les fesses de sa victime. Elle patinait maintenant gentiment le derrière qu'elle venait de fustiger:
- «Alors, petit polisson, qu'est ce que tu en dis, du martinet?»
- «Oh, Madame, ça brûle! Ça fait mal! Comme j'ai honte! Je le ferai plus! Je regarderai plus la voisine quand elle est en culotte! C’est promis! Snif!»
- «Je l'espère pour toi! Sans cela, ce sera encore le martinet! Déculotté et le martinet sur tes fesses! Tu as entendu? Sur te fesses nues!»
- «Ouuuuiiii, madame! C'est promis, je la regarderai plus! Ouiiiinnnnnnn!»
- «Bien. Il est temps que je reprenne la fessée à la main! La bonne fessée manuelle! Sur tes fesses rouges!»
- «Oh non, Madame! S'il vous plaît! Pas encore la fessée! Ça me cuit déjà beaucoup! Pas la fessée à la main! Pas encore!!!! S'il vous plaaaaaaît!!!!!»
- «Eh bien ça te cuira davantage, c'est tout! Clic! Clac! La fessée! La fessée! La fessée sur tes fesses nues! La bonne fessée qu'il faut donner aux petits garçons qui font des vilaines choses! Aux petits vicieux! La fessée qu'on donne après avoir bien déculotté les gamins! Après leur avoir déboutonné la barboteuse à petites fleurs! Et la Petit-Bateau! La fessée sur les fesses nues! Sur tes fesses nues! Clac! Clic! Pan! Pan! N'est-ce pas, Mesdames, que c'est ça qu'il faut, aux enfant pas sages! La fessée! Et encore la fessée! De bonnes claques sur leurs derrières tout nus! Comme ceci! Et comme cela! La bonne déculottée sur leurs fesses!»Impitoyable, elle continuait à donner sa fessée. Louis avait beau pleurer, agiter les jambes, joindre les mains en suppliant Madame Wacogne d'arrêter, la brave mercière continuait à fesser! A rendre écarlate le derrière bien en pomme qui s'offrait à ses coups. Au bout de cinq à six minutes, elle s'arrêta enfin et, lui prenant le torse à deux mains, remit Louis sur ses pieds. Il se frotta les fesses à deux mains en pleurant et en sautillant d’un pied sur l’autre. Elle se leva à son tour et les sourcils froncés lui désigna le mur du doigt, tout au fond du magasin:
- «Au piquet, maintenant! En pénitence! Comme à l’école! Et les mains au dos! Bien haut pour qu'on puisse voir ton derrière tout rouge!»
- «Mais, Madame... Sniff...Et s'il vient quelqu'un? On va me voir! Ouiiinnn!»
- «Justement! C'est pour qu'on te voie! Que les clientes te voient! Que tu aies honte! D'ailleurs à chaque fois, je leur expliquerai tout! Allez, en pénitence! Au coin! Les culottes aux cuisses! Les fesses toutes rouges!»Louis allait obéir lorsque Madame Roussel s'approcha de lui. Elle lui prit le bras, et se pencha pour regarder ses fesses:
- «Oh le joli derrière! On en mangerait, ça, Madame! Tenez, vous permettez! J'en ai trop envie! J'ai trop envie de le claquer un peu à mon tour.»Et sans attendre la réponse, elle prit Louis sous son bras gauche, le plia en avant et se mit à le fesser, malgré ses protestations. Sa correction dura une bonne minute, après quoi elle le lâcha. Madame Bignot s'avança à son tour, l'air résolu, les mains tendues:
- «Et moi! Et moi! C'est-y que j'aurais pas droit aussi à une part! Que j'aurais pas droit à lui tâter son tutu, au galopin! Permettez que je m'assoye avant! Moi je les préfère sur mes genoux, les gamins déculottés! Allez, méchant, en position! Vite!»Et sans attendre, comme l'autre commère, elle empoigna Louis, posa sur la chaise un arrière-train qui semblait sous la blouse assez volumineux et allongea le petit garçon en travers de ses fortes cuisses. Il était trop ahuri pour protester et dut subir de la commère grondeuse une dernière fessée d'une centaine de claques avant d'être enfin mis en pénitence, le martinet posé sur le comptoir à côté de lui, bien en évidence afin que nul ne puisse avoir de doutes sur ce qui venait de se passer. Il resta là à renifler pendant que les commères faisaient leurs emplettes de fil et de boutons et, l'air réjoui, échangeaient des réflexions sur les gamins bien fessus et sur le plaisir qu'il pouvait y avoir à les déculotter et à leur claquer le séant de la bonne manière. Puis elles sortirent enfin de la mercerie, l'air épanoui, bavardant et riant.
Mais le supplice de Louis n'était pas terminé pour autant. Pendant la bonne demi-heure où il dut rester le nez au mur et les fesses écarlates, pas moins de cinq clientes se présentèrent et s'étonnèrent de voir ce grand garçon au coin avec ses culottes rabattues et ses fesses si rouges entre la culotte Petit-Bateau blanche et la chemisette rose à fleurs. Certaines l'avaient déjà vu avec ses barboteuses et elles écoutèrent avec componction les explications détaillées que leur fournit avec complaisance Madame Wacogne.
Puis, comme la dernière des clientes venait de sortir, la mercière repassa de l'autre côté de son comptoir, s’assit de nouveau, lui dit d'approcher, le pencha devant elle, lui caressa les fesses en les écartant, passa lentement un doigt dans la raie puis le redressa et le reculotta soigneusement. Petit-Bateau et culotte bouffante furent remontées et boutonnées, le nœud de la ceinture fut soigneusement refait et les jambes de la culotte tirées jusqu'en haut des cuisses pour que «ça soye bien bouffant». Il dut retourner la tête basse jusqu'à la rue Saint-Martin en tenant le martinet, ce qui ne manqua pas de susciter quelques rires sur son passage.
Le martinet fut placé dans la corbeille à ouvrage de Mademoiselle Léone, et les lanières qui pendaient à l'extérieur, bien en évidence, ne manquèrent pas, dans les jours qui suivirent de provoquer les questions des visiteuses et d'obtenir des réponses qui, à chaque fois, faisaient rougir de honte le pensionnaire des bonnes Demoiselles Lamblin:
- «Mais... c'est un martinet que vous avez là, chère Mademoiselle! Un beau martinet pour en donner sur les fesses des enfants pas sages!
- «Eh oui, chère amie! Que voulez vous, notre cher Louis est au fond un bon petit garçon mais il est très polisson... Alors il faut bien lui donner la fessée!»
- «La fessée, voyez vous ça, à son âge!»
- «Il n'a que douze ans, vous savez... Et quand on a douze ans, on n'est certainement pas trop grand pour être déculotté et avoir les fesses bien rouges! D'habitude c'est avec la main que nous le claquons... Mais quand il a été trop vilain... il a aussi du martinet! Entre deux longues fessées manuelles! Que, voulez vous, chère Madame, il n'y a que cela qu'ils comprennent, les enfants, la fessée et encore la fessée! La fessée qu'il faut leur donner tous les jours avant de les mettre en pénitence! Le nez contre le mur et les mains au dos, ou sur la tête! C'est triste à dire, mais c'est la seule manière de bien élever les gamins et les gamines! C'est même bien dommage qu'on ne la donne plus à l'école! Que les institutrices n'aient plus le droit de déculotter les élèves paresseux et insolents devant toute la classe! Comme ça se faisait encore quand nous étions enseignantes chez les sœurs, pour les garçons et les filles! Nous accrochions le premier jour le martinet à côté de notre bureau et je vous assure que ça faisait son petit effet! Surtout après que nous avons fait un exemple avec l'élève qui avait fait le plus de fautes dans sa dictée! Il ou elle avait beau pleurnicher, le vilain ou la vilaine se retrouvait vite sur nos genoux, le tablier et les jupes en l'air et la ou les culottes descendues aux cuisses! Et puis panpan, flic flac et encore pan pan! Comme ça les autres savaient qu'avec nous, il fallait se méfier et que nous n'hésitions jamais à déculotter les indisciplinés! D'ailleurs la Mère Supérieure ne perdait pas une occasion de nous recommander la fermeté! Pour elle une maîtresse qui ne donnait pas au moins trois ou quatre fessées par jour n'était pas une bonne maîtresse! Elle venait souvent assister aux remises des devoirs pour nous regarder trousser les tabliers et les jupes avant de baisser les culottes! Et quelquefois même c'était elle qui corrigeait, et je dois dire qu'elle n'y allait pas de main morte! Comme ils pleuraient sur ses genoux quand elle les claquait au rouge! Ah, vous pouvez me croire, de ce temps là, avant guerre et même pendant, on savait comment élever les enfants!»Et le jeudi suivant…
Madame Marie, la nounou, lorsqu’elle vint, à deux heures et demi, le jeudi 14 août, après la sieste, ouvrir les rideaux et laisser le soleil envahir la chambre n’eut pas besoin, cette fois, de houspiller son «bébé» pour le faire lever. Louis s’assit sur le lit et, en brassière et Petit-Bateau, s’étira puis bailla en mettant, comme un petit garçon bien élevé qu’il était, sa main devant sa bouche. La bonne agita l’index de sa main droite avec un sourire qui démentait la menace:
-«Tu m'as l’air bien pressé, mon petit Loulou! Est-ce que ce serait par hasard parce que tu vas jouer avec ces polissonnes d’Irène et Josiane? Il faudra faire bien attention de ne pas t'amuser à des jeux de vilains comme la première fois! Sinon ça ne sera pas une fessée que tu recevras, mais deux, une de madame Hennequin et une de moi quand j’irais te chercher ce soir, après les visites à l’orphelinat et à l’hospice que nous allons faire, les demoiselles et moi. Je te déculotterai une fois encore devant madame Hennequin et devant les filles! Et puis tu sais quet u vas mettre la jolie robe qu’on t'a achetée à Saint-Omer, la blanche avec les petits bouquets! Oui, je vois que ça te rend tout honteux! Comme hier après-midi, vous vous souvenez, quand je suis allée avec toi à qui j’avais mis une barboteuse à petites rayures roses chez madame Wacogne pour y acheter de la broderie anglaise, du trou-trou et du ruban rose parce que les volants des culottes qu’Irène mettait à ton âge et que sa tante m’a données étaient un peu fanés et que je voulais les changer et puis coudre un grand trou-trou à ton fond de robe pour que tu sois bien mignon tout à l’heure.»Elle continua sur le même ton:
- «Tu te souviens, hein, quand je t'y ai emmené au début de la matinée, avant que c’est que tu travailles ton piano. Tu ne voulais pas y aller parce que tu avais encore honte de ce qui t'était arrivé quand tu étais allé acheter le martinet et que tu lui avais demandé de te donner la fessée! Et tu te faisais traîner, fallait voir! Même que ça m’a énervée et que je me suis assise sur un banc au pied de la statue de Mariette et que je t'ai mis sur mes genoux pour bien te claquer le fond de ta culotte bouffante, devant les clientes qui sortaient du baraquement des Galeries de Paris. Que c’est seulement après que tu m'as suivie sagement en tenant ma main, en te frottant le bas du dos et en reniflant! Petit coquin! Et puis ça ne t'a pas suffit, il paraît! Si, si, laisse moi te raconter. Mais viens d’abord un peu ici que je t'ôte ta culotte et ta brassière et que tu vas prendre une douche parce que je veux que tu sois bien propre avant de te changer, de vous mettre tes beaux habits de petite fille! Allez, vite, lave toi bien pendant que je continue mon histoire.»Louis, rouge de honte, n'osait pas dire quoi que ce soit, et sa nounou continuait l'histoire:
- «Oui, tu étais tout rouge quand je suis entrée avec toi dans la mercerie. Madame Wacogne, elle a eu l’air toute contente de te revoir. Elle a admiré ta jolie barboteuse à rayures et elle a dit que, si je voulais attendre un instant avec toi dans le magasin, elle allait chercher les dames qui étaient là quand elle t'avait donné la fessée à la main et au martinet, madame Bignot et madame Roussel qui habitaient tout à côté, dans la rue Grandsire. Il y a pas eu à attendre longtemps, hein! Elles sont arrivées bien vite, sans quitter leurs blouses de ménagères et elles ont eu l’air toutes contentes de te revoir. Elles ont trouvé que tu étais très «bellot» avec ton costume rose. Et qu’est-ce que ça a été quand la mercière m’a demandé ce qu’il me fallait, que je lui ai expliqué et que je lui ai sorti la culotte d’Irène et le fond de robe pour lui montrer. Elles n’arrétaient pas de rire, les trois dames, surtout madame Bignot. En fille, qu’elle disait! Elle avait ses mains sur ses hanches et elle se tordait qu’elle en pouvait plus. Alors, petit chenapan, tu as fait ce que tu n'aurais pas du, ah non alors! Tu es passé derrière elle et tu lui a donné une tape sur sa blouse bleue, là où je pense! Allez, sors vite de la douche que je t'essuie et que je t'habille, là, comme un bon petit garçon.»Et, en continuant ses soins de nounou:
- «Oui, tu n'aurais pas du, même si la tape était pas bien forte. Du coup, elle s’est arrêtée de rire, et les autres dames aussi. Tu te souviens? Quoi, qu’elle a dit! Qu’est ce qu’il a osé faire, ce gamin! Vous avez vu? Et bien vous allez voir autre chose, et pas plus tard que tout de suite! Je m’en vais lui apprendre comment qu’il faut être avec les dames moi! Oh, le petit fripon! Mais, ça va se payer, ça, avec une de ces fessées! Il va la sentir passer, je vous le dis! Voulez-vous m’approcher une chaise, chère madame Wacogne? Et me prêter un tablier pour la fessée? Et pendant que madame Wacogne lui tirait une des chaises où ce qu’elle s’asseyait derrière le comptoir, elle t'a attrapé par l’oreille, il fallait voir. Tu as demandé pardon mais c’était trop tard. Elle te t'a traîné vers la chaise, s’est assise, te vous a montré ses genoux et comme tu disais non non, pardon en te débattant, elle te vous a pris sous les bras, comme la mère Gertrude et t'a allongé sur ses cuisses. Elle a commencé par te déboutonner, en te soulevant et en te tournant pour atteindre les boutons de devant et puis elle t'a baissé tes culottes aux cuisses, la culotte bouffante d’abord et puis la Petit-Bateau. Et puis cette fessée qu’elle t'a donnée. D’abord pas très forte mais interminable! Pendant plus d’un quart d’heure sans arrêter. Tu te débattais mais elle te tenait bien avec sa main gauche qu’elle avait mise sur ton côté. Tu avais beau agiter les jambes tu l’avez reçue, ta clique, hein? Même qu’à la fin, pendant les deux dernières minutes, elle s’est mise à te claquer de toutes ses forces! Tu sautais, fallait voir! Et puis, ça n’a pas été tout! Quand elle t'a relevé, c’est madame Roussel qui a dit qu’elle voulait une petite part et qui t'a attrapé sous son bras! Comment qu’elle t'a soulevé! Comme une plume! Et elle t'en a donnée une, elle aussi, moins longue mais bien claquante! Ah, tu ne faisais pas le fier! Elle t'a mis elle même en pénitence, debout sur le comptoir, les mains sur la tête pour qu’on te voit de la rue pendant que madame Wacogne et moi, on choisissait de la broderie anglaise et du ruban. Tu te souviens des vieilles anglaises qui se promenaient et qui se sont pressées devant la vitrine en appelant leurs copines. On m’a dit que les fessées, chez elles, ça y va! Eh ben, elles ont pu voir qu’en France aussi, ça y va, et que les femmes savent comment il faut y faire avec les polissons! Elles sont restées là, à te regarder en causant avec l’air amusé jusqu’à ce que madame Bignot te reculotte et avant te reprenne sous son bras pour te redonner encore une bonne centaine de claques en te tournant bien vers la rue. Qu’est-ce qu’elle riaient les anglaises, en se parlant que nous on comprenait pas ce qu’elle disaient! Mais toi, tu devais comprendre, non, que tu étais tout honteux?»Et elle continua, tout en habillant Louis:
- «Allez viens que je t'habille. D’abord la petite chemise de shirting, avec en bas un tout petit volant de broderie anglaise plissé qui te couvre juste le haut de ta lune. Et puis la jolie culotte bien couvrante dont en rentrant hier, j’ai changé les volants, les trou-trous et les rubans, avec un beau nœud de chaque côté. Allez que je te l’enfile, lève la jambe droite, et puis la gauche, que je la monte maintenant bien haut jusqu’au dessus du nombril! Et que je rentre la petite chemise dedans! Comme c’est joli! Les volants de broderie anglaise te couvrent juste le haut des cuisses! Regarde-toi dans la glace! Tu rougis, petit coquin. Alors ça ne te déplait pas tant que ça, n’est-ce pas? Ça t'amuse, d’être en petite fille, non? Tiens tiens petit coquin, pan-pan penché sous mon bras! Pan-pan culotte! Et ça te fait rire! Allons, lève les bras que je t'enfile ton fond de robe. Tu as vu comme je l’ai joliment arrangé, en rajoutant un trou-trou bien large au-dessus du volant et en y passant un gros ruban rose que j’ai noué à droite sur le devant en étalant bien les boucles et les brins avec le fer. Bon, que je te boutonne maintenant! Les trois petits boutons de nacre rose. Tu es de plus en plus beau, mon Loulou. Bon, assieds toi sur mes genoux. Je t'enfile tes chaussettes de fil blanches, je te mets tes chaussures vernies noires, je boutonne les brides sur les côtés. Allez, debout. Au tour de la robe maintenant, que j’ai nettoyée et repassée. Lève les bras que je te l’enfile… Voilà… Tourne toi maintenant que je boutonne les cinq boutons en forme de petites fleurs dans ton dos, et que je te fasse un beau nœud bien large avec la ceinture, comme les culottes de tes barboteuses! Bon, maintenant, que j’arrange le col Claudine avec son volant de dentelle de Calais… et puis les petites manches ballon, avec leurs poignets garnis de dentelle, eux aussi. Va me chercher la brosse, le peigne et des deux rubans que j’ai mis sur la table et puis remet toi assis sur mes genoux que je te coiffe. Là, petit chéri, je vais te faire des jolies petites couettes avec des gros nœuds roses. Oh, comme il est beau, mon Loulou! Une vraie petite fille bien sage qui va en visite. Viens dans le salon que les demoiselles te voient comme ça!»Mademoiselle Berthe et sa sœur Léone admirèrent en effet leur élève. Il fallut même qu’il trousse sa robe très haut («bien soigneusement pour ne pas la froisser!») pour qu’elles puissent admirer son fond de robe avec le trou-trou et le ruban. Puis il dut, relever à la fois la robe et le jupon blanc pour montrer sa jolie culotte. On le fit tourner sur lui-même et il obéit non sans une certaine complaisance. On admira beaucoup les volants et les rubans. Comme elle lui allait bien, cette culotte de petite fille coquette! Madame Marie vint enfin l’aider à se rajuster. Puis il embrassa les deux sœurs et la bonne le prit par la main pour l’accompagner chez madame Hennequin. Bonne occasion, pensa malicieusement Louis, de bavarder un peu avec elle. Les deux sœurs recommandèrent à la bonne de revenir avant trois heures et demie.
Madame Hennequin, elle aussi s’extasia. Comme il était «bellot», le chérubin, avec sa jolie robe. Irène et Josiane, elles aussi l’admirèrent, non sans une certaine ironie. Oh, la belle petite fille! Elles l’emmenèrent dans la cour, pendant que Madame Marie et «Tante Yvonne» s’asseyaient dans la cuisine et que la belle ménagère sortait une bouteille de liqueur et deux petits verres. Les enfants restèrent dans la cour, Louis entre les deux filles:
- «Eh ben, on peut dire que t’es mignon avec ta jolie robe, comme ça», commença Irène qui, ce jour-là, portait une robe rose sans manches et à encolure ronde, très jeune fille, resserrée à la taille par une ceinture de cuir blanche, les pieds nus dans ses sandalettes.
- «Oui, une vraie petite fille qui va à la grand-messe», renchérit sa copine qui, elle, était en jupe plissée marine à bretelles croisées dans le dos et en chemisier à petites manches ballon et col Claudine. Elle portait des chaussettes de fil blanches et des chaussures noires à bouts rond et à brides, comme Louis. Elle avait elle-aussi des couettes nouées par des rubans bleus.
- «Mais toi aussi, Josiane, tu fais très petite fille. On croirait que tu sors de l’école», rétorqua Louis.
- «Quoi, tu te moques de moi», répondit l’adolescente. «Attends un peu que je te trousse pour qu’on voit la culotte d’Irène. On va bien rire!»
- «Ohhh! Tu n’oserais pas, tout de même! Et si tante Yvonne te voyait?»
- «Je m’en fiche pas mal! Attends un peu!»Et Josiane s’avança vers le petit garçon, l’air résolue, il recula et s’apprêta à éviter la grande fille quand Irène, qui était restée non loin de la fenêtre de la cuisine, s’avança vers eux et leur dit à voix basse:
- «Arrêtez un peu tous les deux et venez plutôt écouter, sans faire de bruit. C’est intéressant, ce qu’elles racontent. Mettez vous avec moi, sur le côté, pour qu’elles ne nous voient pas!»Et les trois enfants se groupèrent tout prés de la fenêtre ouverte, mais hors de la vue des commères. Irène posa un doigt sur ses lèvres et leur fit signe d’écouter. Ce n’était d’ailleurs pas très difficile. Madame Hennequin, comme son amie, avait le verbe haut:
- «Oui, chère amie, c’est comme je vous le raconte. Ce Jerome, il fallait que je le déculotte toutes les semaines, dans la buanderie, malgré ses seize ans. Je le mettais sur mes genoux, lui levais son tablier noir, lui baissais la culotte de tricot et la grande culotte de dessous en coton blanc que lui mettait sa mère et pan-pan, la fessée pendant dix minutes. Et, vous ne me croirez pas, mais il aimait ça, j’en suis sûre. D’ailleurs, même si je ne disais rien, je m’en rendais compte en le reculottant après sa correction. Ça a duré un an! Et puis, en 39, après qu’il a passé son CAP, je ne l’ai plus revu. Il avait été engagé comme aide-comptable dans un grand cabinet de Boulogne. Et voilà-t-y pas qu’en 1942, pendant l’occupation, un beau dimanche après midi, alors que je faisais le ménage avec ma blouse écossaise mauve, j’ai entendu frapper à ma porte. J’ai ouvert et qu’est ce que j’ai vu? Mon Jerome ! Je l’ai bien reconnu tout de suite, même si c’était un jeune homme maintenant. Il avait mis son complet des dimanches, une belle cravate à pois, ses cheveux étaient tout collés, il empestait l’eau de Cologne et il tenait un bouquet de fleurs à la main. Dés qu’il m’a vue, vous n’allez pas me croire, mais il s’est mis à genoux devant moi en me tendant son bouquet et il m’a fait une déclaration! Il m’a dit qu’il n’avait jamais pu m’oublier et qu’il m’aimait!»
- «Pas possible!»
- «Oui, ma chère! Il m’a dit à genoux qu’il m’aimait et qu’il voulait que je sois sa bonne amie! Je dois dire entre nous que ça m’a fait quelque chose. C’était un beau jeune homme, aussi grand que moi, avec de grands yeux bleus et des cheveux châtain clair, et mon mari était prisonnier! Il n’était pas question que je fasse comme d’autres et que j’aille avec les Allemands! Mais là c’était différent. Alors, je l’ai pris par le bras, je l’ai relevé, j’ai pris les fleurs et je l’ai fait entrer dans ma cuisine. Il avait l’air un peu penaud, maintenant. Il ressemblait au grand garçon que j’avais connu, si je peux dire, trois ans plus tôt. Et alors ça m’a donné une idée. J’ai commencé par bien fermer les fenêtres et les rideaux pour pas qu’on puisse nous voir des remparts ni nous entendre et j’ai fait semblant de me mettre en colère!»
- «Je vois où vous vouliez en venir, ma chère…»
- «Attendez que je vous raconte. Je lui ai dit qu’il était un garnement de me dire des choses pareilles et que puisqu’il se conduisait comme un galopin, j’avais bien envie de le punir comme un petit polisson qu’il était. Oh, qu’il m’a répondu, vous voulez me donner la fessée! Tout à fait, petit vilain, que je lui ai dit. Une bonne fessée, comme celles que je vous donnais autrefois toutes les semaines au collège. Qu’est-ce que vous en dites? Il est devenu tout rouge et il a baissé la tête en me disant que c’était vrai, qu’il l’avait méritée et que si je voulais je pouvais la lui donner tout de suite. Mais moi, je lui ai répondu que je ne donnais pas la fessée aux «margats» quand ils étaient déguisés comme des hommes, mais seulement quand ils étaient habillés comme des petits garçons, ou bien alors en filles… Et comme je n’avais rien chez moi pour le mettre en gamin, il faudrait d’abord qu’il s’habille en fille avec des vieux habits à moi, d’avant guerre, que j’allais lui donner. Et ben, ma chère, vous ne me croirez pas, mais il n’a pas beaucoup protesté… Il a seulement baissé les yeux.»
- «Je le crois sans peine», répondit madame Marie en riant.
- «Alors j’ai pris mon temps. Je l’ai laissé là tout gêné, pendant que je mettais les fleurs dans un vase et puis je lui ai dit de ne pas bouger et je suis allée lui chercher des habits de fille dans un placard de ma chambre où je gardais mes vieilles affaires. J’ai trouvé tout ce que je voulais. Et je suis revenue avec les habits sur mon bras. J’avais profité de l’occasion pour mettre des chaussures à hauts talons à la place de mes pantoufles, pour avoir l’air plus grande que lui. Il était toujours là, debout au milieu de la cuisine, les bras ballants, l’air piteux. J’ai pris l’air sévère et je lui ai montré les fringues que j’ai posées une à une sur la table en lui expliquant comment les mettre. D’abord un soutien-gorge dont j’avais garni les bonnets avec du coton, en satin blanc avec des bretelles et une petite dentelle tout autour. Et puis un porte-jarretelles assorti qui descendait très bas par devant et qui était très échancré par derrière. Et puis des grands bas de fil noir et des pantoufles bleues à talons plats avec des brides. Et puis une culotte que j’avais achetée dix ans plus tôt quand j’étais jeune fille, à la mode des années vingt-trente, en simili-soie blanche, très montante et un peu ample, avec des grands volants de dentelle qui couvraient le haut des cuisses. Le jeune homme est devenu tout rouge quand il a vu cette culotte mais il n’a rien dit. Il y avait aussi la chemise et la combinaison courte assorties, avec les mêmes dentelles. Et enfin un robe que je mettais quand j’avais quinze ans et que j’étais déjà grande fille. Elle était en drap léger bleu marine, avec des manches longues et des poignets en piqué blanc, la jupe plissée et un grand col marin. Je lui ai dit de prendre tout ça et d’aller se changer dans ma chambre mais avant d’aller dans la salle de bain prendre une douche et surtout bien se laver les cheveux pour enlever cette colle dégoûtante qu’il avait mise dessus. Il a tout pris sans dire un mot, la tête basse, l’air plus contrit que jamais, surtout que je n’avais pas l’air commode!
- «Vous avez du bien vous amuser.»
- «Oh oui. En l’attendant, j’ai vite cousu deux bracelets en élastique et dessus des gros nœuds de ruban bleu. J’avais mon idée. Enfin il est revenu, la tête basse. C’était à se tordre! Il avait vraiment l’air d’une grande fille un peu godiche. La robe était suffisamment large mais un peu courte pour lui ce qui fait qu’elle lui arrivait à mi-cuisses et que, quand il marchait, on voyait un tout petit peu du volant de la combinaison blanche. Ça faisait très coquin! Ses cheveux, encore humides, pendaient lamentablement bien qu’il ait essayé de se faire une raie. Je lui ai ordonné d’un air froid d’aller chercher dans la salle de bains un séchoir, un peigne et une brosse. Après qu’il me les a tendus avec un sourire timide, je l’ai fait asseoir et je lui ai dit que j’allais lui servir de coiffeuse. Je lui ai mis un torchon propre sur les épaules, je lui ai séché les cheveux, les ai brossés et peignés et, avec les bracelets élastiques que j’avais cousus, je lui ai fait des couettes, une de chaque côté avec les gros nœuds bleus qui faisaient très drôle. Puis je lui ai dit de se lever, me suis assise à mon tour un peu loin de lui et je l’ai longuement regardé, l’air glacial, même si j’avais envie de sourire. On aurait vraiment dit une grande écolière avec sa robe courte genre costume marin. Une grande élève qui avait eu de mauvaises notes et qui se tenait, les yeux baissés, un doigt dans la bouche comme font les gamines, toute intimidée et confuse devant la maîtresse qui la grondait. Je lui ai ordonné de me regarder et je lui ai fait un sermon où je lui disais que pour moi il n’était qu’un petit galopin prétentieux et que j’allais lui faire regretter d’avoir eu le culot de me faire une déclaration… Et il savait comment! Avec une bonne fessée, d’abord sur son fond de culotte en attendant mieux! Les sourcils froncés, je lui ai fait signe en agitant l’index recourbé de ma main droite, de venir près de moi…»Les enfants se poussaient du coude, très excités, en continuant d'espionner les grandes personnes. Madame Hennequin continuait:
- «Il m’a obéit en me regardant fixement, avec une lueur trouble dans les yeux. Quand il a été tout contre mes genoux, je lui ai pris les mains dans les miennes et je lui ai ordonné, l’air de plus en plus sévère, de me demander lui-même que je lui donne sa correction. Il m’a répondu en bredouillant un peu: J’ai… mérité… d’avoir… la fessée sur ma culotte blanche et je vous prie, madame, de me la donner sur vos genoux… J’ai failli sourire, mais ça aurait tout gâché. Alors, je l’ai regardé avec un regard bien noir et j’ai pointé mon doigt sur mes genoux. J’ai pas eu besoin de le lui répéter. Je l’ai aidé et il s’est allongé de lui-même, avec un drôle de soupir, sur mes cuisses que j’avais un peu écartées, bien en avant. Ses jambes ont décollé du plancher et il s’est appuyé, de l’autre côté, sur un barreau de la chaise. Je peux vous le dire, chère amie, mais j’étais hors de moi lorsque je lui ai retourné sa robe sur les épaules, et puis la combinaison et que j’ai vu sa culotte bien gonflée par sa lune. Il n’avait pas des fesses de femme, bien sûr; sinon, il n’aurait pas pu mettre une de mes vieilles culottes de jeune fille, mais son derrière, comme quand il avait seize ans, était bien rond et bien ferme. J’ai bien tendu la culotte sur ses fesses en tirant par en haut, par en bas et sur les côtés et, pif-paf, pan-pan, j’ai commencé à lui donner sa fessée. Je claquais comme je le fais encore maintenant, bien sur la partie la plus renflée du postère, un peu plus haut que le bas de sa lune. Et ça y allait, vous pouvez me croire. Je claquais encore et encore. Sur mes genoux, le jeune homme, il se tortillait pendant que je le corrigeais; il faisait sauter ses fesses mais moi, je ne ratais jamais ma cible. Et pif et paf. Ça a bien duré vingt minutes parce que je m’arrêtais entre chaque centaine de claques et que je passais ma main sur le fond de sa culotte de jeune fille, en laissant traîner mon doigt en bas entre les deux fesses. Il poussait des drôles de petits cris pendant que le lui claquais son postérieur, et encore et encore. Je sentais son corps se tordre sur mes genoux. Une véritable anguille, ce grand gamin! Vous auriez vu comme il les remuait, ses fesses bien prises dans la culotte blanche qui au milieu s’enfonçait un peu dans la raie! Mais j’ai continué sans me lasser. À la fin, quand je l’ai redressé, qu’est-ce que j’ai vu qui tendait sa robe par devant! Je l’ai troussé et j’ai poussé un cri d’indignation, avant de le remettre sur mes genoux pour lui donner une seconde fessée furieuse sur sa culotte. Et puis je l’ai troussé encore une fois. C’était tout aussi vilain! Il y avait même une petite tache sur la culotte! Alors je lui ai dit de ne pas bouger. Je suis allée chercher un morceau de linge blanc bien propre, je lui ai baissé sa culotte par devant et j’ai bien enveloppé l’objet, comme une poupée, bien serré, avant de le glisser sous le porte-jarretelles! Vous auriez vu sa tête! J’ai remonté la culotte et je l’ai mis au piquet les mains derrière le dos pour qu’il tienne ses jupes bien levées au dessus de ses fesses revêtues de blanc! Mais on voyait tout de même un peu de rose au travers de la rayonne bien tendue, la preuve que son postérieur, dans cette culotte de jeune fille coquette, devait être bien rouge! Comme j’aime que soient les fesses des gamins!»
- «Et ensuite?» questionna son amie.
- «Je l’ai laissé là une demi heure. Lorsqu’il bougeait, malgré que je le lui avais défendu, je le prenais sous mon bras gauche, le pliais en avant et lui donnais quelques douzaines de claques en plus sur le fond de sa charmante culotte à volants de dentelle. À la fin, après lui avoir pour la troisième fois remis une centaine de claques, je lui ai rabaissé les jupes et lui ai demandé de m’attendre. Je suis revenue aussitôt avec un tablier blanc de soubrette que j’avais gardé de quand j’étais bonniche chez une bourgeoise de la ville, avec des volants de broderie anglaise, une bavette, des bretelles croisées dans le dos et une large ceinture. Je lui ai mis le tablier, j’ai boutonné les bretelles par derrière, j’ai noué la ceinture avec un grande coque et je lui ai ordonné de m’aider à faire le ménage. Ça a duré une bonne heure et demi. Chaque fois qu’il lambinait en balayant ou en essuyant les meubles, dans la cuisine ou dans ma chambre à coucher, il y avait droit avec son grand tablier blanc, bien courbé sous mon bras, les jupes troussées, sur le fond tout tendu de sa jolie culotte! Quelques bonnes dix douzaines de claques où main couvrait ses deux fesses, les doigts sur la droite et la paume sur la gauche. Je l’ai repris comme ça cinq fois. À la sixième, comme je voyais qu’il était aussi lambin et qu’en plus il avait l’air de se moquer de moi en douce, je me suis remise sur ma chaise et, toujours avec mon doigt recourbé, je lui ai fait signe de s’approcher encore une fois. Quand il a été contre moi et que le lui ai tenu les mains dans les miennes, j’ai pris un visage sévère et menaçant et lui ai dit que cette fois, j’aillais lui baisser sa belle culotte de jeune fille avant de lui donner sa fessée. Il était vraiment à croquer avec son tablier et son bonnet de bonniche! Il avait vraiment l’air d’une grande lycéenne que sa gouvernante réprimande avant de la corriger sur son derrière parce qu’elle a eu de mauvaises notes en classe. Mais je ne me suis pas laissée attendrir, vous pensez bien, chère amie. Je l’ai remis sur mes genoux, l’ai troussé, la robe, puis la combinaison et, bien qu’il disait en gémissant Non! Non! Madame, pas ma culotte! J’ai pris de chaque côté la ceinture élastique de son petit pantalon et l’ai très lentement fait glisser le long de ses hanches et de son postérieur! Dommage que vous étiez pas là, vous auriez bien ri. Je l’ai laissée, bien étalée, sur le haut de ses bas de fil noir! Et j’ai pu admirer le contenu de la culotte. Il avait vraiment, pour un garçon de son âge, un ravissant derrière, bien dodu et bien rond, encore un peu rose des gros pan-pans-culotte qu’il avait reçu, avec deux beaux hémisphères de chaque côté de sa raie médiane qu’il serrait parce qu’il avait peur. C’était plus petit qu’un derrière de fille mais très rebondi et je le caressais avec plaisir!»
- «Oui, j'aurais aimé y être, j'aurais bien ri…»
- «Mais assez ri comme ça. Le garnement avait mérité une fessée déculottée et il allait la recevoir. Vous savez comme j’ai la main large et que je ne me fatigue pas vite. Et pif, et paf! Qu’est-ce que je lui mis comme fessée déculottée. La paume sur la fesse gauche et les doigts sur la droite. Je visais surtout la partie la plus bombée de son derrière, un peu au dessus du pli entre les fesses et les cuisses, mais je déplaçais bien mes claques pour que toute la surface elle ait sa part, qu’elle soit bien rougie et bien cuisante. Je te l’ai bien claqué une demi-heure. Comme la fois d’avant, entre chaque centaine à peu près, je me reposais en caressant ses bonnes fesses rouges et en passant lentement mon doigt dans la raie, jusque tout en bas! Il fallait voir comme ça le faisait trembler, le polisson! Et puis, pan-pan, je recommençais à le claquer! Il poussait des petits cris et il pédalait dans le vide mais ça ne me faisait aucun effet. Il l’avait voulue, sa fessée, eh bien il allait l’avoir. J’avais les sourcils froncés et la bouche mauvaise et je te le claquais, il fallait voir! En même temps je le sermonnais et lui faisais honte, lui un grand garçon, un jeune homme habillé en collégienne, avec un tablier blanc, et qui recevait la fessée comme une gamine qui a fait trop de fautes dans sa dictée, avec sa culotte baissée, sur les genoux de la bonne religieuse, devant toutes les filles de la classe ! Quelle honte, garnement, tenez tenez sur votre lune rebondie, que je lui disais! Pan-pan sur vos fesses! À la fin, quand je l’ai remis au coin, mains au dos, jupes troussées et culotte aux cuisses, les fesses écarlates, il tremblait comme une feuille!»
- «Et ensuite, chère amie?»
- «Je l’ai laissé là un moment et puis je n’ai pas pu résister! Je l’ai pris par la main et je l’ai emmené dans ma chambre. Là j’ai enlevé ma blouse et en sous-vêtements, culotte et bustier de satin rose, je l’ai lentement déshabillé et je lui ai défait doucement sa poupée. Et puis je lui ai demandé de me faire pareil. Il a obéi. Ses mains tremblaient. Et alors, quand nous avons été tout nus l’un et l’autre, je l’ai conduis vers mon lit et je lui ai tout appris. Dans les débuts, il était un peu maladroit ou trop rapide, vous voyez ce que je veux dire. Mais il suffisait de quelques bonnes fessées pour le remettre en forme. Ça a duré deux ans. Chaque dimanche et pendant ses vacances tous les jours il venait chez moi se mettre en fille, recevoir ses fessées et apprendre le reste. Je lui ai même cousu d’autres culottes blanches, avec du tissus, des élastiques et des rubans roses et de la broderie anglaise qui me restaient. Jusqu’à ce qu’à la Libération, il passe la ligne pour s’engager dans l’armée. Il a été blessé et dans un hôpital américain, à ce qu’il parait, il a rencontré une infirmière qui l‘a emmené aux États-Unis. Je l’ai vu de loin, une fois, dans la rue, avec elle. C’était une grande et forte fille. À un moment elle l’a menacé avec son doigt. Alors je suppose qu’elle le traite comme moi je l’ai traité. Je ne me suis pas approchée parce que mon mari était revenu et que c’était avant qu’on divorce et qu’il retourne en Allemagne pour se remarier avec une fille de là-bas. Parfois je le regrette un peu, Jérome, parce qu’il était vraiment très gentil et bien fessu. Mais je vois qu’il se fait tard, chère amie et qu’il faut que vous alliez retrouver les braves demoiselles. Ne vous inquiétez pas pour le gamin. Il a intérêt à être sage! Sinon pan-pan!»En entendant les deux femmes se lever, Irène, Josiane et Louis se reculèrent vivement pour ne pas être aperçus si jamais Tante Yvonne ou Madame Marie s’approchait de la fenêtre. Ils regagnèrent le milieu de la cour et tout de suite, Josiane s’en prit à nouveau à Louis et chercha à l’attraper:
- «Allez, montre la nous, ta culotte… Sois gentil… Je veux la voir!»
- «Non, Josiane, non. C’est défendu… Si tante Yvonne me voyait, c’est sûr qu’elle ne se serait pas contente… Non… non… Je veux pas la montrer.»
- «Et moi je te dis que tu vas nous la montrer, ta culotte à volants et à rubans. Attends que je t’attrape et que je te trousse!»
- «Non! Non! Je t’en prie. Je ne veux pas qu’on voie ma culotte! J’ai honte!»
- «Eh bien moi, je te dis qu’on va la voir. Aide moi, Irène…!»Irène ne bougea pas et se contenta en souriant de regarder son amie poursuivre le petit garçon autour de la cour. Elle finit pas le prendre par le bras et tenta de trousser la robe blanche à petits bouquets. Mais Louis se défendait et plaquait à deux mains l’étoffe sur ses cuisses:
- «Non, non! Tante Yvonne! Tante Yvonne!»La grande femme apparut, sa blouse écossaise bleue à demi déboutonnée par devant:
- «Quoi? Quoi? Qu’est ce qui se passe? Qu’est-ce que vous faites, tous les deux? Alors je ne peux pas vous laisser cinq minutes sans que vous commenciez à vous chamailler… Une clique, c’est ça que vous voulez?»
- «Mais, c’est pas moi, protesta Louis, C’est Josiane. Elle n’arrête pas de m’embêter. Elle veut me regarder la culotte!»
- «Quoi! C’est vrai, ce qu’il dit? Réponds moi petite sotte!»
- «Jeeee… C’était pour rire. Y pas de mal à ça! Il est si drôle, en petite fille! Je voulais voir comment la vieille culotte d’Irène faisait sur lui! Pour rire!»
- «Pour rire! Eh bien je m’en vais te faire rire! Tu vas voir. Attends un peu!»Madame Hennequin, l’air furieuse, alla chercher dans un coin de la cour le petit tabouret où, après la lessive, elle plaçait sa corbeille de linge humide avant de l’étendre et le plaça au milieu de la cour. Elle fit signe et pointant un doigt sur sa droite à Josiane de s’approcher d’elle:
- «Arrive un peu ici, polissonne! Tu sais ce que tu as mérité!»Josiane, les mains derrière le dos, baissa la tête et se mit à pleurnicher:
- «Ou…i, tante Yvonne! J’ai mérité d’avoir la fessée… Je suis une vilaine petite fille… Une polissonne… une grande dissipée qui veut regarder les culottes des petits garçons qu’on a habillés en filles!»
- «Eh bien, puisque tu aimes ça, les culottes, tu vas être servie, ma fille, mais c’est la tienne que tu vas montrer. Allez, approche. Que je te donne ton gros pan-pan sur la culotte! Ici, tout près de moi! Comme ça! C’est bien!»Josiane, les yeux baissés en apparence, mais regardant en dessous la grande jeune femme, fit sans se presser les quelques pas qui la séparaient d’elle. Quand elle fut tout près, madame Hennequin posa son pied gauche sur le tabouret, attrapa la grande fille sous les bras, comme l’avait fait madame Bigot avec Louis, la veille, l’arracha du sol et la campa en travers de sa cuisse surélevée, le fond de sa robe bien à portée de sa main, bras et jambes dans le vide. Puis, tout en la maintenant du bras gauche autour de sa taille, elle leva lentement mais fermement la jupe plissée puis un jupon de shirting bordé d’un large volant de broderie anglaise. Elle cala les vêtements troussés sous son bras gauche, démasquant le fond bien rempli d’une culotte de coton côtelé. La Petit-Bateau blanche était fermement tendue sur les fesses rebondies de l’adolescente mais tante Yvonne n’en prit pas moins tout son temps. Elle tira vers le haut la ceinture élastique, allongea le tissus à côtes de chaque côté et fit de même en glissant sa main de chaque côté, sous la culotte, en bas. Elle ne se pressa pas, surtout lorsque sa main passa entre les cuisses, à droite, puis à gauche. Josiane poussa un gémissement où il n’y avait certainement pas que la peur et de la honte. Enfin, la ménagère leva la main à hauteur de son épaule, comme elle faisait d’habitude, doigts un peu écartés, en peu en coupe et commença à claquer le fond de la culotte:
- «Tiens! Tiens! Vilaine! Alors tu voulais voir la culotte du petit garçon? Eh bien c’est toi qui la montre, ta culotte, et tu as la fessée dessus! La fessée à la culotte!»
- «Oh, oh! Tante Yvonne… Oui, oui! Je l’ai méritée! Comme je la sens, ta main qui me claque la culotte! Oui! Oui! Donne la moi, la fessée! Je l’ai méritée! Sois bien sévère avec la petite Josiane qui a été très polissonne! Oui! Oui! Sur ma culotte! Ma culotte de gamine! Devant Irène et devant Louis qui se moquent de moi! Oui! Aie! Aie! Donne la moi, la fessée! Donne la fessée à ta petite Josiane qui a été très méchante! Oh comme j’ai honte de montrer ma culotte! Et d’avoir pan-pan dessus comme une paresseuse que la maîtresse punit devant toute la classe! Oh oui! Oh oui! Comme ça! Encore! Encore! Pan-pan! Pan-pan à ma culotte! Devant tout le monde! Comme j’ai honte! Oh oui! La fessée, la bonne fessée que j’ai méritée! Il me la faut! Tu vois, je pleure! Ouiiiiinnnn!»Elle s’interrompit parce qu’un événement imprévu venait de se produire. Une jeune femme d’un vingtaine d’année, en légère robe d’été blanche, à encolure carrée et sans manches, venait de s’accouder à la rambarde de fonte du rempart et regardait la scène en souriant, à quelques mètres de distance. Elle fut vite rejointe par une fillette de douze ans environ qui était habillée exactement comme Josiane. Louis les reconnut. c’était mademoiselle Lebignon et sa sœur Clotilde! Pourvu que la jeune fille ne le reconnaisse pas! Mais elles semblaient trop absorbées par la fessée que madame Hennequin continuait, sans s’émouvoir de la présence des spectatrices, de donner à Josiane qui tendait son derrière culotté de blanc vers les promeneuses. Clotilde se mit à pouffer dans ses mains. Sa sœur lui donna l’ordre de s’éloigner et, comme la gamine faisait semblant de ne rien entendre et gloussait de plus belle, elle la prit sous son bras gauche, la plia en avant, la troussa en prenant bien garde que l’on puisse tout voir de la cour et se mit à son tour à claquer le fond d’une culotte de coton côtelé blanche qui, Louis s’en souvenait, était, comme celles qu’on lui mettait d’habitude, boutonnée à la taille. Mademoiselle Lebignon se mit alors à fesser la gamine qui se mit à larmoyer à grandes claques pendant que madame Hennequin continuait sans paraître s’émouvoir à corriger le postérieur de Josiane.
Quand enfin elle la reposa sur le sol et que la grande fille resta là à frotter le fond de sa Petit-Bateau à deux mains sans se soucier de rabattre ses jupes, là-haut sur le rempart, la correction continua encore quelques minutes. Puis mademoiselle Lebignon redressa sa jeune sœur, lui rabattit les jupes, la prit par la main et l’entraîna en lui promettant à voix haute une nouvelle fessée, une «déculottée» cette fois, «quand ce que ce serait qu’elles rentreraient à la maison».
Lorsque la jeune fille et sa sœur cadette furent hors de vue, tante Yvonne, toujours le pied sur son tabouret, se tourna vers Louis:
- « Dis-moi, mon petit garçon, maintenant que cette sotte a reçu la bonne fessée qu’elle méritait, regarde-moi un peu! Là, bien dans les yeux…»
- «Mais, tante Yvonne, j’ai été sage, moi… Je n’ai rien fait!»
- «En es-tu bien sûr? Est-ce que tu ne l’aurais pas un peu… comment que je dirais… provoquée?»
- «Si, si, tante Yvonne», interrompit Josiane, qui continuait à se frotter le derrière, jupes levées, à travers le coton de sa Petit-Bateau. «Il a été insupportable. Il tournait sur lui même pour qu’on voit le volant de son jupon!»
- «C’est pas vrai ! Menteuse! N’est-ce pas, Irène?»
- «Oh moi, répondit Irène, prudente, je n’ai rien vu. Je ne vous regardais pas tout le temps… J’avais autre chose à penser qu’à vous admirer!»
- «Toi aussi, tu es une menteuse, répondit Louis scandalisé par tant de mauvaise foi. Tu sais bien que je n’ai rien fait!»
- «Vous allez d’abord vous arrêter de vous chamailler, décréta la ménagère. Et toi, mon petit Louis, tu vas venir un peu ici… Et vite… Allez, obéis comme un petit garçon bien obéissant. Sinon je vais me fâcher tout à fait. Et tu sais ce que ça signifie, je suppose?»Elle pointa le doigt devant elle et le petit garçon, résigné et craignant aussi d’être déculotté s’il ne se soumettait pas, s’approcha. Quand il fut près d’elle, elle le prit sous les bras, comme Josiane tout à l’heure et l’installa le bas-ventre sur sa cuisse surélevée. Sa blouse, trop largement déboutonnée, s’était entrouverte et Louis se trouva, bras et jambes dans le vide, plié sur l’un de ses bas de Nylon noir. Pour comble de malheur, un groupe de huit jeunes filles d’une vingtaine d’années accompagnées d’une jeune femme plus âgée passait en courant sur les remparts. Elles étaient toutes en bloomer marine et en chemisiers blancs à manches courtes et à cols ronds. Sans doute des sportives à l’entraînement. L’une d’entre elles vit la scène, appela ses copines en riant et elles s’arrêtèrent pour s’accouder l’une à côté de l’autre, parfois enlacées, à la rambarde de fonte. Mais madame Hennequin n’allait pas renoncer pour si peu. Elle eut un petit ricanement de satisfaction et s’arrangea au contraire, en tournant un peu, pour que le derrière de Louis soit bien en vue des spectatrices. Josiane, qui continuait à frotter le fond de sa Petit-Bateau jupes troussées, se tourna, elle aussi, pour que les demoiselles puissent bien voir sa culotte. Les jeune filles se poussèrent du coude en se la montrant du doigt ce qui n’eut pas l’air de lui déplaire exagérément puisqu’elle se pencha un peur pour leur tendre son derrière revêtu de coton blanc en le remuant comme pour les défier… Mais l’attention de la galerie se reporta vers Louis. Tante Yvonne venait en effet de lui rabattre sa robe sur le dos et fit de même avec le bas de la combinaison-jupon volanté de broderie anglaise et agrémenté d’un large ruban passé dans son trou-trou:
- «Eh bien tu la montres, mon petit Louis, ta belle culotte avec ses jolis volants de broderie anglaise, ses trou-trous et ses rubans rose noués sur les côtés! Elle te va très bien, vous savez! On ne dirait jamais que tu es un gentil petit garçon, quand on te voit comme ça. Un gentil petit garçon qui hélas a été un petit peu polisson et à qui il faut faire pan-pan sur sa belle culotte ! Allez, attend que je te tienne bien te jupes troussées, et pan-pan! La fessée, la fessée à la culotte devant tout le monde! Tiens, tiens! »Les jeunes filles, lorsqu’elles comprirent que c’était un gamin habillé en fille qu’on corrigeait devant elles, s’étaient mises à rire et leurs rires redoublèrent lorsqu’elles le virent se tordre sous les claques vigoureuses qu’administrait la grande jeune femme. Les fesses dansaient sous les tapes, les jambes avec leurs chaussettes de fil blanc et leurs chaussures vernies noires à bouts ronds et à brides battaient l’air et les bras cherchaient désespérément un point d’appui ou un secours qui ne risquait pas de venir. Bien entendu, la fesseuse ne cessait de le gronder et de lui faire honte, lui un grand garçon habillé en petite fille coquette et qui recevait la fessée sur sa belle culotte à volants, à trou-trous et à rubans roses devant tout le monde. Au bout de dix minutes environ elle s’arrêta. Louis crut que sa correction était terminée et voulut se laisser glisser, mais tante Yvonne le retint d’une main ferme:
- «Non, non, je n’ai pas fini, petit vilain. Seulement, je trouve que ta culotte n’est pas assez tendu sur t laune. Alors je vais tirer sur la ceinture, comme ça… Sur les côtés… comme ça… Sur les volants… comme ça… Et je vais même passer ma main dessous, entre tes jambes, pour bien les arranger. Tout ça bien soigneusement! Voilà! Et voilà! Ça te fait rire?»
- «C’est que vous me chatouillez, tante Yvonne!»
- «Ah je te chatouille? Et ça, et ça, c’est-y des chatouilles? Tiens! Tiens!, garnement, tiens sur tes fesses! Sur ton fond de culotte! C’est comme ça que je la donnais à Irène quand elle les portait, ces culottes, il y a quatre ans! Tiens! Vilaine petite fille! Une “ vilaine petite fille ” qui a montré son jupon pendant la récréation et que la surveillante punit devant toutes ses petites amies! Pan-pan! Pan-pan! Et encore, et encore! Et si vous recommencez, vous aurez aussi du martinet! Sur mes genoux et ta culotte aux cuisses! Tiens, tiens!»La fessée n’en finissait pas et Louis avait beau pleurnicher, il fut claqué, grondé et humilié devant les jeunes filles pendant encore dix bonnes minutes! Quand enfin elle le reposa avec une vingtaine de claques plus vigoureuses encore, il resta là, à côté de Josiane et, comme elle, se frotta énergiquement les fesses sans rabattre ses jupes, le fond de culotte tourné du côté du public, manifestement enchanté du pittoresque spectacle. Mais madame Hennequin, manifestement, n’en avait pas fini. Les sourcils froncés, elle fit signe de son index à Irène:
- «Allez, ma fille! À ton tour! Viens un peu ici nous montrer ta culotte!»
- «Mais, Tante Yvonne, je n’ai rien fait! J’ai été sage, moi! Non! Non!»
- «Si, si! Tu ne crois pas que je ‘ai pas vue! Comme ça te faisait rire de voir ta copine et ton petit mais avoir pan-pan sur leurs culottes! À ton tour maintenant! Et vite! Sans ça, je te déculotte devant toutes les demoiselles!»Irène, comprenant que toute résistance était inutile, s’approcha à pas lents pendant que les jeunes filles riaient plus fort. Quand elle fut à sa portée, la ménagère la prit, elle aussi, sous les bras et la mit en travers de sa cuisse levée! Elle la maintint en la ceinturant de son bras gauche et lui troussa sa robe, puis un jupon de Nylon à multiples volants qui la fit grommeler. Mais, quand elle vit la culotte de la grande fille, elle eut un cri indigné
- «Quoi? Qu’est ce que je vois! Qu’est ce que c’est que cette culotte! Qui est ce qui t’a permis de mettre cette culotte rose en Nylon? Cette culotte qu’on voit le bas de tes fesses! Alors tu crois que tu as l’âge de porter des slips roses!»
- «Mais c’est maman qui me l’a achetée, tante Yvonne!»
- «Ta mère, elle fait ce qu’elle veut! Mais chez moi, c’est une culotte de coton que tu dois mettre, tu m’as comprise? Et un jupon de madapolam!»
- «Ohhh! Tante Yvonne!Mais je ne suis plus une petite fille! J’ai bien le droit de mettre des culottes de demoiselle! J’ai seize ans tout de même!»
- «Des culottes de demoiselle! Je m’en vais t’en fiche moi, des culottes de demoiselle! Attend moi ici, avec les deux autres, que j’aille te chercher quelque chose dans mes vieilles affaires! Et aussi une chaise, parce que tu vas avoir ta fessée sur mes genoux! Elle sera longue et je n’ai pas envie de me fatiguer.»Madame Hennequin remit la grande fille sur ses pieds. Elle s’empressa de rabattre ses jupes tandis que le petit garçon et son amie continuaient de frotter machinalement leurs fonds de culottes. Pas une des spectatrices n’avait bougé. Elles se murmuraient des commentaires à l’oreille qui, si l’on en croyait leurs petits rires, devaient être fort drôles. Quelques minutes s’écoulèrent et madame Hennequin reparut. Elle tenait un des chaises paillées de la cuisine dans sa main droite, avait glissé sous son bras gauche un petit paquet de vêtements blancs et tenait dans sa main gauche une paire de pantoufles roses en feutre avec des talons plats et des brides. Elle posa la chaise par terre, au milieu de la cour, bien en face de son public et fit signe à Irène de s’approcher:
- «Arrive ici que je te montre. D’abord tu vas me faire le plaisir de m’enlever ces sandales que tu as mises sur tes jambes nues pour faire croire que tu portais des bas, m’enfiler ces chaussettes de fil blanches, comme celles que portent Josiane et Louis, et puis ces pantoufles roses avec des brides. Ensuite, sous ta robe qui est beaucoup trop décolletée, tu vas porter ce chemisier blanc à manches longues et à col Claudine. Et puis surtout, tu vas me changer tes dessous. Le soutien-gorge, tu peux le garder, mais tu vas m’enlever ce jupon ridicule et surtout ce slip tout à fait inconvenant pour me mettre d’abord ce jupon en madapolam avec son grand volant et son picot. Il tient à la taille par un cordon qu’on noue dans dos! Et enfin, voilà une chemise et une culotte, tu vois une belle chemise courte de coton blanc sans manche et surtout cette culotte. Regarde la voir comment c’est qu’elle est belle.»Et, prenant entre ses deux mains la ceinture du sous-vêtement, madame Hennequin déplia la culotte pour la montrer non seulement à Irène mais aussi (et surtout sans doute) au reste de l’assistance. Irène poussa un gémissement d’horreur et les jeunes filles, accoudées à la rambarde, ne purent retenir un franc éclat de rire. C’était une culotte de fin coton interlock blanc, très montante, avec un élastique passé dans l’ourlet de la ceinture et puis surtout avec des petites jambes terminées par de larges bandes de tricot élastique. Irène tenta de protester:
- «Oh, non! S’il plait, tante Yvonne! Jamais je ne pourrai mettre cette culotte. Elle est trop démodée! Avec ces petites jambes! Je pourrais jamais!»
- «Trop démodée! C’est une des culottes que je mettais à ton âge…! Petite insolente! Et puis tu n’as rien à dire. Ou bien tu prends ces vêtements et tu vas de changer dans ma chambre ou bien je t’emmène dans la rue et je te déculotte pour te donner ta fessée sous mon bras devant les voisines et les petites filles qui, à cette heure, doivent sortir du catéchisme! Tu sais que j’en suis capable… Alors tu vas te taire et m’obéir! Et tu profiteras de l’occasion pour te faire des couettes, comme celles de ta copine et du petit Louis. Tu trouveras du ruban en bas de l’armoire à glace. Allez vite, petite dévergondée. Dépêche-toi. Tu me rapporteras ta culotte de poseuse pour que je sois bien sûre que tu ne l’as pas gardée sur toi! Et si tu lambines, je te baisserai la culotte devant les demoiselles. Ça les amusera beaucoup, j’en suis sûre.»Comprenant bien que toute résistance ne ferait qu’aggraver son cas, Irène prit en soupirant les vêtements que sa tante avait posé sur la chaise et disparut dans la cuisine. Madame Hennequin s’assit et se tourna, les sourcils froncés, vers Louis et Josiane:
- «Et vous, que faites vous là à vous frotter le derrière? Vous allez vous mettre contre le mur de la cuisine, bien en face des remparts, les mains au dos en pénitence. Mais avant, venez un peu ici, Louis d’abord et Josiane ensuite que je vous donne un petit supplément sur mes genoux. Ici, et vite!»Louis, comme l’y invitait un doigt impérieux, vint se mettre en travers des cuisses de la ménagère, et, largement troussé, reçut en gigotant deux bonnes centaines de claques sur le fonds de sa culotte. Il dut aller en pénitence troussé, nez au mur et ce fut au tour de Josiane, qui reçut sa fessée en pleurnichant et en assurant sa fesseuse qu’elle avait bien raison de faire pan-pan devant les demoiselles à la petite polissonne qu’elle était, qu’elle avait honte et que ça lui cuisait mais qu’elle avait bien mérité la bonne correction qu’elle recevait sur le fonds de sa culotte banche de coton à côtes. Tout ceci au grand amusement des spectatrices. Puis elle alla se mettre au mur à côté de son petit camarade. Les jupes levées et retenues derrière par ses mains jointes. Elle soupirait et tendait bien son derrière culotté de blanc.
Au bruit que fit presque aussitôt la porte de la cuisine en s’ouvrant, madame Hennequin se retourna à demi, Louis et Josiane firent pivoter leurs têtes sur le côté et les jeunes sportives en bloomers bleu marine, sur le rempart, se poussèrent du coude. Elle n’avait pas l’air fière, Irène, avec ses grandes couettes nouées de rubans roses, son chemisier dont le col Claudine était soigneusement rabattu sur sa robe, ses chaussettes blanches qui lui montaient au dessous des genoux et ses pantoufles à brides. Tête baissée elle avait le pouce de sa main droite enfantinement à demi enfoncé dans sa bouche et tenait un chiffon rose, dans sa main serrée. Sa tante, sourcils froncés, lui fit signe du doigt d’approcher. Elle obéit en traînant un peu les pieds. Quand elle fut devant elle, la grande jeune femme lui releva le menton en lui enfonçant dedans légèrement les ongles de sa main droite. Puis elle la regarda un long moment, pour bien la plonger dans la honte. Enfin elle parla, tout en la fixant de ses yeux noirs:
- «Dis moi, il me semble que tu as été bien longue. J’ai bien envie de…»
- «Oh, ma tante! Pitié! S’il te plaît. Pas la culotte! J’aurais trop honte!»
- «Eh bien, pour cette fois! Mais je suis trop bonne. Donne moi d’abord ce que tu tiens dans sa main gauche. Merci. C’est ta culotte de Nylon je vois. Cette culotte que tu devrais avoir honte d’en mettre une pareille à ton âge. Tu vas me faire le plaisir, et tout de suite, d’aller l’accrocher à la corde à linge, pour que tout le monde la voit… Bien… Maintenant reviens ici. Allez, regarde où je pointe mon doigt ! Sur mes genoux ! Obéis vite, mets toi à plat ventre, comme une vilaine petite fille qui va recevoir la bonne correction qu’elle a méritée. Bien! Je vois que tu deviens plus obéissante maintenant. Rien de tel que la peur de la fessée pour ramener les gourgandines de ton espèce dans le droit chemin. Quant à vous, Josiane et Louis, approchez vous! Et gardez vos jupes troussées surtout. Vous verrez mieux devant moi. Mais mettez vous sur le côté pour que les jeunes filles, là haut, elles puissent bien voir aussi. Parfait, il est temps de commencer. D’abord de bien tirer cette jeune personne en avant, jusqu’à ce que ses pieds aient décollé du sol. Ensuite lui lever largement sa robe à deux mains et la rabattre jusque sur la nuque. Au tour de ce jupon bien blanc maintenant. Et la voici, cette culotte que tu ne voulais pas mettre. Elle te va pourtant très bien. C’est une culotte de jeune fille bien élevée, qui ne met pas ces horribles slips que l’on porte aujourd’hui. Elle te couvre bien, depuis le haut de la ceinture jusqu’à mi-cuisses. Dorénavant, je vérifierai lorsque tu viendra chez moi. Si tu n’as pas mis ta culotte de coton de gamine, c’est celle là que tu mettras et j’irai te donner une bonne claquée dessus dans rue, sous mon bras. Attendez que je la tende bien, en tirant sur la ceinture et sur les jambes et maintenant pan-pan, vilaine, la fessée, la fessée devant tout le monde sur ton fond de culotte. Tiens, tiens sur tes fesses! Tu as de la chance, tu sais, que je ne t’ai pas déculottée tout à l’heure, devant les jeunes filles en culottes de gymnastique! Je suis sûre que ça les aurait bien amusées, de voir ton derrière tout nu. Mais la fessée n’en sera que plus longue. Allez! Allez! La fessée! La fessée sur ton fond de culotte, de cette bonne culotte comme on en mettait avant la guerre pour aller à l’école chez les sœurs et qu’on faisait voir aux autres filles quand une des bonnes religieuses nous troussait sous son bras ou sur ses genoux quand c’est qu’on étaient paresseuses ou impertinentes! Tiens! Tiens! Pan-pan-pan sur ta culotte! Non, non, je n’ai pas fini, tu as mérité une fessée de dix minutes! Au moins! Oui, tu as beau te tortiller sur mes genoux, tu vas la recevoir jusqu’au bout! Tu sais que je ne me fatigue jamais de la donner, la fessée! Avis aux polissons et aux polissonnes! La fessée! Pan-pan à la culotte! Sur mes genoux! Tu vas la recevoir, ta fessée! C’est moi qui te le dis, gredine! Ah tu as voulu jouer les jeunes filles! Eh bien c’est comme une petite fille que tu es! Comme une petite fille pas sage qui a mérité que sa gentille tante lui fasse pan-pan, bien allongée sur ses genoux! Devant sa copine et son petit ami! Et devant les demoiselles, là-haut, qui se tordent de rire. Regarde-les, comme elles te montrent du doigt! J’espère que tu as honte, petite vicieuse! Ah t’as voulu mettre un slip rose en Nylon! Eh bien je m’en vais t’apprendre, moi! En te donnant la fessée Une bonne fessée sur mes genoux sur le fond de ta culotte bien convenable! Avec ton jupon et ta robe relevés sur ton dos! Et des chaussettes blanches que t’agites comme une gamine à la maternelle que la femme de service a tirée sur ses genoux et à qui elle fait pan-pan-culotte pour lui apprendre à ne pas courir dans le couloir! Tiens ! Tiens ! Je vais t’en donner, moi, des slips en Nylon! Tu vas voir! J’espère que c’est bien rouge, là dessous! Mais je vais continuer encore! Pan-pan à la culotte, sur ta bonne culotte de coton! Vilaine! C’est pour ça que t’étais si sage tout à l’heure! C’est parce que t’avais peur que je te trousse et que je vois tes dessous Mais ce sont des dessous de dame, ça! Pas des dessous de gamine! Les dessous de gamine, c’est en coton qu’ils doivent être! Ou en madapolam, comme ceux que t’avais à douze ans et que j’ai donnés à Madame Marie pour qu’elle les mette à son Loulou quand il vient ici! Tiens! Tiens sur ton derrière! La fessée! Encore la fessée! Tourne un peu la tête! Regarde les jeunes filles sur les remparts qui se moquent de toi! De cette grande fille qu’a voulu jouer à la dame et qui reçoit une bonne correction sur le fond de sa culotte de gamine bien sage! La fessée! Irène! La fessée! Ah tu n’as pas fini d’en avoir, crois moi Et Josiane aussi! Et le petit Loulou! Tiens! Tiens! Tu l’auras jusqu’au bout, ta fessée! Tant que j’en aurais la force! Attrape cette claque! Bien sur tes deux fesses! Et celle là! Et celle là! Sur ton fond de culotte! Ah, tu ne fais plus la fière maintenant. Tu n’est plus qu’une vilaine polissonne à qui sa bonne tante Yvonne donne la fessée! La fessée sur ses genoux ! Les jupes levées! Encore, encore! Tu l’as sentie, celle-ci! Et celle-là! Sur ta culotte! Tiens! Tiens! Tiens! Encore dix! Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, et dix. Et encore cinq: tiens, tiens, tiens, tiens, tiens. Tu pleurniches et bien je vais te donner une bonne occasion de le faire. Encore la fessée… Quelques bonnes claques sur ta culotte! Allez, maintenant, debout! Et tiens bien tes jupes levées, sinon tu as la déculottée tout de suite. Bien, comme ça, avec tes mains jointes derrière le dos. Comme Louis et Josiane. Et maintenant vous allez retourner tous les trois nez au mur. En pénitence. Jusqu’à ce que je vienne moi-même vous rabattre vos cotillons! Et ne bougez pas. Je ne veux rien entendre, sinon c’est la déculottée! La fessée sur votre derrière tout nu! Les culottes aux cuisses! Les fesses à l’air!»Les deux grandes filles et le petit garçon obéirent bien sagement et se mirent au mur, en pénitence, par la belle après midi d’été. Les jeunes filles, sur le rempart, restèrent quelques temps à regarder. Elles attendaient peut être que les enfants désobéissent à la matrone et qu’elle leur donne la bonne déculottée dont les avait menacés. Mais comme ils restaient d’une sagesse exemplaire, elles finirent par reprendre leur footing et, sous la conduite de ce qui devait être leur entraîneuse, s’éloignèrent en bavardant gaiement. Certaines se donnaient en riant des petites claques sur le fond de leur culotte bouffante. Au bout d’une demi-heure, tante Yvonne sortit de sa cuisine et rabattit avec soin les jupes des deux adolescentes et de leur petit camarade.
Le reste de l’après-midi midi s’écoula sans autre incident. Juste quelques fessées d’une centaine de claques sur les culottes, rapidement données sous le bras de la jeune commère lorsqu’elle jugeait que Louis, Irène et surtout Josiane (qui était intenable) se montraient trop dissipés. Vers les cinq heures et demie, elle annonça qu’elle allait faire quelques courses. Aussitôt dans la cuisine les deux grandes filles décidèrent que Louis avait mérité une bonne fessée culotte baissée parce qu’il s’était moqué d’elles. Il se laissa en ne protestant que pour la forme placer sur les genoux de Josiane qui, devant son amie souriante, le troussa et lui baissa lentement sa culotte à volants sur les cuisses.
Les trois polissons auraient du se méfier. Les «courses» de tante Yvonne étaient une ruse. Elle se doutait bien qu’ils allaient mettre à profit son absence pour se livrer à quelques jeux défendus. Alors, tandis que Josiane claquait de bon cœur les fesses nues du petit garçon troussé et déculotté, étendu sur ses genoux, elle ouvrit la porte sans bruit et apparut, l’air furieux et les poings sur les hanches devant les trois enfant déconfits et penauds. Elle commença par ordonner à Josiane de continuer ce qu’elle avait si bien commencé, jusqu’à ce qu’elle lui dise d’arrêter, mais surtout de taper fort. L’adolescente ne put qu’obéir et Louis sentit qu’elle avait, pour son âge, la main leste et vigoureuse, une vraie main de fesseuse! Puis, lorsqu’elle l’eut redressé et reculotté, toujours sur l’ordre de la sévère matrone, Irène du prendre la place de sa copine, le mettre sur ses genoux, le déculotter à nouveau et lui donner une forte fessée. Elle ne se fit pas prier! Lorsqu’elle eut fini et que Louis fut mis au coin, mains au dos, culottes descendues et fesses bien rouges, Tante Yvonne fit lever sa nièce, l’allongea sur ses genoux, lui leva les jupes, fit glisser la culotte à petites jambes et lui administra une fessée qui la fit se tordre et gémir. Elle fut mise en pénitence à côté de sa victime et ce fut au tour de Josiane qui, comme d’habitude, assura madame Hennequin qu’elle avait bien mérité la fessée qu’elle allait lui donner, qu’il fallait la déculotter et lui donner une bonne correction sur son derrière honteusement nu parce qu’elle avait été très vilaine… Madame Hennequin ne se fit pas prier et dix minutes après, la grande fille, les fesses écarlates au dessus de sa culotte blanche de coton à côtes baissée aux cuisses, vint rejoindre, le nez sur le papier peint à fleurs, son amie et son petit camarade.
C’est ainsi que Madame Marie, lorsqu’elle vient chercher Louis à six heures et demie, les trouva. Les sourcils froncés et les bras croisés elle se fit expliquer la raison de cette correction et décida que ce n’était pas suffisant. Elle remonta chez les sœurs Lamblin et redescendit presque aussitôt, le martinet à la main. Sur sa demande, madame Hennequin reculotta les enfants et ils durent venir l’un après l’autre se mettre sur ses genoux pour être déculottés encore une fois et recevoir une longue fessée à la main, au martinet et ensuite à la main qui redonna à leurs trois derrière une belle couleur de tomates bien mures. Elle commença par Louis et finit par Josiane qui, bien entendu, assura la Nounou de son petit camarade qu’elle avait bien raison de lui donner du martinet. Elle lui expliqua qu’elle n’était qu’une vilaine petite fille très polissonne et qu’elle avait bien besoin de recevoir des fessées et encore des fessées, surtout devant tout le monde, même si elle avait honte de montrer sa culotte ou ses fesses nues et que son derrière lui cuisait.
Il se faisait tard. Madame Marie tint elle mêmes à reculotter les trois chenapans et elle remonta les escaliers en tenant par la main un Louis tout penaud qui dut, dernière humiliation, faire un récit circonstancié de son après-midi aux sœurs Lamblin, sans rien omettre…
Fin des extraits que j'ai pu trouver
Tags : Fessée, Martinet, Humiliation, En travers des genoux
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Bonjour,
Ce récit est typique de l'ambiance de notre chère Comtessssse de Ségur. Un récit à mi-chemin entre mélange entre "les petites filles modèles" et "un bon petit diable". La présence des deux "english Governesses" ajoute ce petit côté "exotique" au récit... Très bien écrit. On imagine bien les scènes qui se déroulent. Manqueraient plus que les illustrations.
Peter.