• Maria la débutante

          Un texte qui m'a été donné il y a bien longtemps par une certaine Maria


     

    Je suis entrée au service de Madame à l'age de 18 ans.

    Je voulais passer mes vacances à Nice. Je répondis donc à cette annonce :

    "Recherche domestique pour saison à Nice nourrie logée blanchie salaire à débattre débutante acceptée."

    Trois jour plus tard je reçus un courrier me demandant de me présenter le lendemain à 10 heures.

    Je prévins alors mes parents de ce rendez-vous et que peut-être je passerais la saison à Nice comme domestique cela me permettrait de voir Nice et de plus cela me constituerait un petit pécule pour l'année scolaire suivante, je devais rentrer à la fac… Mes parents m'approuvèrent et me demandèrent de les tenir au courant de l'issue de l'entretient d'avec ma future patronne.

     

    Je dormis très mal cette nuit-là n'ayant jamais postulé à un tel emploi. Je me rongeais les sangs, je me rassurais en me disant que je ne risquais qu'un refus, l'idée d'être soumise à autrui m'inquiétait. Le lendemain je me présentais donc à 9h55 chez ma peut-être future patronne. Je portais un blazer bleu marine une jupe assortie et un chemisier bleu ciel je sonnais donc.

     

    Une jeune femme la trentaine m'ouvrit. Elle avait l'air sévère le regard dur.
    - Vous êtes Sylvie…
    - Je bredouillais "Oui Mad…"
    - Vous êtes en avance je vous avais commandé 10h00. Entrez, attendez là, quand je vous appellerais vous entrerez dans cette pièce.

    Une demi-heure se passe, je tremble de tout mon corps j'avais envie de fuir. J'entends :
    - Mademoiselle entrez !

    Timidement j'ouvre la porte et avance.
    - Ne vous-a-t-on jamais appris à frapper avant d'entrer ?
    - Mais vous…
    - Sortez et entrez à nouveau!

    J'étais en sueur la peur au ventre je sortis, je frappai à la porte ; j'entendis "entrez" et j'entrai à nouveau.

    Madame était assise dans un fauteuil derrière un bureau Je m'avançais dans sa direction. Arrivée au centre de la pièce Madame me dit :
    - Ne bougez plus ; c'est votre première place n'est ce pas ?
    - Oui Madame.
    - J'aime les débutantes ; baissez le regard comme ça c'est bien. Je vous préviens ici nous n'acceptons pas l'arrogance. Comme je l'ai signalé dans l'annonce vous serez logée nourrie blanchie. Je pense que vous ferez l'affaire. Est-ce que tout est clair ? Si c'est le cas vous commencez dés à présent.

     

    Je ne comprenais rien mon esprit s'embrumait je balbutiais :
    - Excusez-moi mais nous n'avons pas discuté du salaire ni des horaires de travail, en plus je dois tenir mes parents au courant de l'issue de cet entretien et je n'ai pas mes bagages avec moi.
    - Bon vous ne voulez pas entrer à mon service sinon dites "Madame je veux entrer à votre service".

    Je tremblais sur place.
    - Madame je veux entrer à votre service.
    - Très bien. Puisque tu dépends encore de tes parents je les appelle ; quel numéro ?

    Madame fit le numéro que je lui ai donné.
    - Bonjour Monsieur… J'ai devant moi votre fille avec votre accord j'engage votre fille à me suivre comme domestique à Nice. Pourriez vous venir demain vers 10 heures pour discuter de ses gages ainsi que de son contrat de travail.

    Un moment se passe.
    - Eh bien monsieur je vous remercie de votre confiance au revoir à demain 10 heures.

    J'étais abasourdie.


    - Voilà une affaire arrangée. Maria tu n'es pas la seule domestique ici, Mariette va te former elle t'enseignera les règles de la maison.

    Madame appuya sur un bouton une sonnette retentit.
    J'entendis frapper à la porte.
    - Entre Mariette.

    La jeune femme s'avança jusqu'au centre de la pièce elle s'arrêta à côté de moi. Elle portait une blouse noire en nylon sans manches, sans col, un tablier blanc sans bavette, un fichu blanc sur la tête et une paire de mules blanches ; sur sa blouse noire était brodé " Mariette ".

     

    En baissant les yeux elle dit :
    - Madame m'a sonnée.
    - Voici Maria la nouvelle domestique. Elle débute, tu seras responsable de sa formation.
    - Madame n'a plus besoin de moi ?
    - Tu peux disposer emmène Maria avec toi.
    - Maria, suivez-moi.

    Elle fit une petite révérence puis sortit.

     

    Je fit également une révérence et la suivie mon cœur battait la chamade. Mariette entra dans l'office, et défit sa longue blouse noire qui couvrait les trois quarts de ses mollets. Elle en revêtit une autre tout aussi longue bleu nattier a manches longues, boutonnée poignets, nouée à la taille, également en nylon et toujours brodée " Mariette". Elle ne conservait de sa précédente tenue que le fichu blanc. Etrangement elle était pieds nus. Nous montâmes trois étages ; l'escalier partait de l'office.
    - Voilà notre chambre, me dit Mariette.

     

    C'est une pièce d'environ 20 mètres carrés, mansardée, avec deux petites lucarnes en guise de fenêtres.
    Dans le coin gauche au fond de la pièce deux lits en fer style armée espacés de trente centimètres. Les lits n'étaient pas faits. En tête des lits un traversin, au pied des lits une couverture brune, une paire de draps blancs écrus, le tout disposé uniformément sur les lits ; à coté un bloc de quatre armoires métalliques.
    Dans le coin droit en face de la porte une douche sans rideau, dans le coin gauche en face des lits un WC turc avec un seau en métal posé à coté. Au centre de cette mansarde trônait une table à repasser. Une corde à linge était tendue entre le coin douche et le coin WC. Y étaient étendus au dessus du bac à douche une blouse bleu nattier, un fichu blanc, un torchon et une serviette grise.
    Les murs et le sol étaient en ciment lisse. La pièce était sombre seulement éclairée par une unique ampoule. Au centre le seul objet décoratif était un grand miroir de 2 mètres de haut sur 80 centimètres de large, posé contre le mur à coté des toilettes.

     

    Cette pièce était sordide à nouveau je voulais m'enfuir je pensais demain papa viens je m'en irais avec lui.
    Mariette me sortit de ma rêverie.
    - Déshabillez-vous je dois vous doucher.

    Je me déshabillai au fur et à mesure que je déposais mes vêtements sur la table à repasser, Mariette les pliait et les rangeait dans un sac plastique. Une fois que je fut nue :
    - Donnez moi votre chaîne, votre médaille, vos boucles d'oreilles, votre montre, votre gourmette.

    Je lui tendis mes petits bijoux qu'elle mit dans petite boite qu'elle plaça dans le sac avec mes effets.


    - Ha, vous vous appelez Sylvie moi c'est Nicole mais nous n'avons pas le droit de les utiliser ici.

    Elle mis le sac à plat en bas d'une des armoires.
    - Ici vous n'en aurez plus besoin.

    Elle fit glisser les vêtements le long de la corde jusqu'au centre de la pièce, défit sa blouse et revêtit celle qui était étendue.


    - Elle est un peu humide mais pour vous laver cela évitera de mouiller l'autre. Allez sous la douche.

    Elle prit un savon de Marseille, fit couler la douche l'eau froide me figea elle me dit :
    - Ne vous inquiétez pas elle va chauffer.

    Elle me savonna d'abord la tête.
    - Vous avez de très beaux cheveux, me dit-elle, dommage qu'il faille les cacher.

    Puis frotta le dos.
    - Levez les bras.

    Me lava les dessous de bras, puis se colla à moi pour me laver le visage les seins le ventre etc… Le nylon mouillé de sa blouse se collant à ma peau m'affola j'étais dans une maison de fou pensai-je. Elle me rinça la tête, les cheveux, le dos.
    - Tournez vous.

    Mariette me rinça le devant me passant la paume de la douche
    - Rincez-moi maintenant.

    Ce que je fis. Elle prit la serviette sur la corde et elle m'essuya.
    - Vous voilà propre et sèche maintenant.

     

    Elle défit sa blouse mouillée et la mit à sécher, me commanda :
    - Essuyez-moi.

    Une fois Mariette sèche, j'étendis la serviette sur la corde. Mariette remit sa blouse sèche et en sortie une autre d'une des armoires métalliques, qu'elle m'enfila, me boutonna les huit boutons sur le devant plus les deux des poignets. Elle me noua fermement la ceinture à la taille.
    - Rentrez votre ventre sinon c'est lâche.

     

    C'était une blouse nylon bleu nattier, col Claudine avec trois poches une sur le sein gauche et deux grandes poches sur les cuisses, la même que la sienne mais brodée au nom de "Maria". Elle m'emballa les cheveux dans un filet m'attacha le tout avec des agrafes sur la tête, me mit le fichu blanc, le serra très fort par l'arrière.
    - Vos cheveux ne doivent pas dépasser, Madame est très stricte à ce sujet.

    Elle sortit de l'armoire une blouse noire, un tablier blanc, une paire de mules blanches qu'elle me tendit.
    - Prenez cela. C'est votre tenue de service vous devez la porter quand Madame vous sonnera. Vous les déposerez à l'office, il nous reste une demi-heure de nettoyage avant de préparer le service de midi.

     

    Le nylon sur ma peau nue me fit frissonner. Je me vis dans le miroir et ne me reconnu pas.
    - Suivez moi, me dit-elle.

    Je demandais :
    - Nous ne somme pas chaussées.
    - Pour le ménage nous sommes nu-pieds, cela fait partie de la tenue. Dépêchez-vous nous sommes en retard

    Nous descendîmes. Les marches de l'escalier en pierre me semblaient froide ssous mes pieds nus. Arrivée à l'office j'installais ma tenue de service à coté de celle de Mariette.
    - Le mardi c'est le jour des carreaux prenez cet escabeau.

     

    Elle me passa aussi un chiffon blanc ainsi que le produit à vitres, une paire de gants, en latex rose.
    - Les gants vous les enfilerez sur le poste de travail, mettez les dans votre poche droite, le chiffon passez-le dans la ceinture à droite également, le produit vitres tiendra dans votre poche gauche, allez suivez-moi.

    Nous traversâmes plusieurs pièces. Quelle grande maison ! Avant de rentrer dans la pièce suivante, Mariette frappait à la porte, attendait une réponse, puis entrait. La première fois qu'il y eu un tapis sur le parquet.

     

    Mariette me dit :
    - Nous devons les contourner, nous n'avons pas le droit de passer dessus sauf si nous ne pouvons faire autrement, ou pour les entretenir.

    L'escabeau en bois était lourd, le produit à vitres dans ma poche gauche était froid, j'avais l'impression qu'il coulait sur ma cuisse. A chacun de mes pas des frissons me parcouraient le corps, certainement le contact de ma peau avec le nylon. L'ourlet de la blouse frôlait et caressait le bas de mes mollets. Que dire du tissu sur mes seins, mes fesses. J'étais rouge de honte suivre cette femme affublée comme moi, je me sentais toute petite, comment dire, peu de choses. La sueur coulait sous mes aisselles, j'avais chaud avec ce fichu qui étouffait ma chevelure.


    Enfin nous arrivâmes dans une pièce il y avait là un billard et, remplissant le pan de mur, une immense bibliothèque.
    - Nous finirons cette pièce avant de nous rendre à l'office pour le service de midi.

    Une dizaine de fenêtres très grandes, très hautes, à nettoyer avec chacune une vingtaine de carreaux. Je me sentais de plus en plus petite.
    - En piste, mettez vos gants, posez l'escabeau dans l'axe des gongs de la fenêtre, nous travaillerons chacune d'un coté. Vous ferez comme moi.

    Etrange de voir cette femme aspergeant, lustrant les carreaux. J'effectuais les même geste qu'elles, j'éprouvais quelques difficultés à la suivre, dieux qu'elle était vive .


    Et puis le fait de voir l'autre effectuant les mêmes geste que soit donne l'impression de se voir dans un miroir de nouveau mon image me troubla j'étais humiliée dans cette tenue avilissante, en train de m'échiner à laver, frotter, lustrer des vitres. Ce spectacle ou j'étais l'actrice m'affligea au plus haut point.
    - Demain quand papa vient je rentre avec lui, pensai-je en me résignant.

    Enfin quand nous eûmes fini Mariette m'ordonna :
    - Mettez vos gants, votre chiffon, le produit à vitres en place.

    Le produit à vitres réintégra ma poche gauche, les gants la droite, le chiffon humide attaché à la ceinture, je repris l'escabeau.
    J'étais en sueur, la blouse me collait le corps, des gouttes perlaient de mes tempes. Le petit courant d'air créé par notre déplacement me glaçais. Nous passâmes à l'office déposer le produit à vitres, l'escabeau, les gants.
    - Maria, laissez le chiffon à votre ceinture, il est sale.

     

    Nous remontâmes dans la chambre.
    Il faut nous laver, gardez votre blouse, le fichu aussi, allez sous la douche, c'est pratique, vous voyez ,nous lavons tout d'un coup. Nous nous frottâmes mutuellement. Une fois rincées :
    - Défaites votre blouse, le fichu aussi, mettez les à sécher.

    Nous étions toutes les deux nues, une essuyant l'autre. Je remarquais que Mariette était tondue ses cheveux n'étaient longs que d'un demi-centimètre. Voyant mon étonnement :
    - C'est plus pratique pour le fichu on a moins chaud, je les tond moi-même une fois par semaine. Maintenant vous me donnerez la main ce sera plus facile.

     

    Une fois sèches elle me tendit une autre blouse bleu nattier, le même modèle que précédemment, toujours brodée à mon nom, un autre fichu que j'enfilais immédiatement.
    Mariette serpillia autour de la douche.
    - Notre chambre doit être impeccable. Madame inspecte souvent, pour les affaires étendues vous les repasserez plus tard quand ils seront secs. Vite à l'office c'est l'heure de préparer le service de midi.

    Je la suivais résignée et inquiète de la suite de cette rude journée.


    Arrivées à l'office :
    - Changez vous, mettez votre tenue de service, nous allons dresser le couvert dans la salle à manger.

    Nous nous changeâmes. Une fois enfilée la blouse nylon noire sans manches brodée à mon nom, Mariette m'attacha le tablier blanc sans bavette. Je rentrai mon ventre, Mariette m'expliqua :
    - Le nœud doit être fort serré, avec les boucles du flot longues et égales d'avec les pendants. Attachez mon tablier pour vous entraîner.
    Je m'exécutais.
    - Vous n'avez pas de force, serrez plus fort, voilà c'est mieux.


    Elle se retourna, m'observa l'air inquisiteur :

    - Rentrez vos cheveux, ils y en a qui dépassent, qu'attendez vous pour vous chausser, il faut donc tout vous dire.

    Elle me passa un essuie-tout et un torchon à vaisselle.
    - L' essuie-tout doit être plié dans la poche gauche de votre blouse, le torchon à vaisselle plié également dans la poche droite, suivez moi.


    Mais pour qui elle se prend pour me rabrouer de la sortes ce travail est assez déroutants toutes ces tenues qu'il faut enfiler et ajuster rapidement…

    Dans quel pétrin me suis-je fourrée. Cette remarque me bouleverse plus que de raison. J'ai l'impression de n'être qu'une enfant que l'on gronde, pensai-je.

     

    - Alors vous suivez ? Et ne faites pas cette tête.

    La salle à manger jouxtait l'office. Une grande table au centre de la pièce, en chêne massif, neuf chaises de chaque côté, un fauteuil à chaque extrémité.
    - Vous de ce côté, moi de l'autre, sortez votre essuie-tout, époussetons la table dans l'autre sens, nous ferons les chaises et les fauteuils.

     

    Le nylon de la blouse continuait de me faire frissonner bien que cette tenue semblait plus lourde que la précédente, je me sentai dénudée, peut-être le fait qu'elle n'avait ni manches ni col, ou alors le contraste entre ma blouse noire d'avec le tablier, le fichu, les mules blanches. Je n'étais pas à mon aise dans ces mules, leurs semelles en bois me faisaient mal aux pieds. J'étais de plus en plus humble.
    Une fois les meubles époussetés je pliais l'essuie-tout et l'enfouis dans la poche gauche de ma blouse.
    - C'est bien tu commence à comprendre.

     

    Elle se dirigea vers un buffet, en ouvrit la porte de droite, sortit un plateau puis, en me passant la vaisselle :
    - Essuyez-la et rangez-la sur le plateau.

    Je sortis le torchon de vaisselle de ma poche droite et m'exécutai. Une fois fini, je rangeai le torchon.


    - Maintenant prenez le plateau, voilà, les mains de chaque côté, les bras collés au corps, les avant-bras parallèles au sol, les épaules droites, les seins pointes vers l'avant, baissez les yeux très bas, vous êtes parfaite. En gardant la posture, avancez jusqu'à la gauche du fauteuil. Marchez plus souplement, vous faites trembler la vaisselle, ça viendra. Je vais dresser la table, observez bien sa disposition, vous ferez de même ce soir pour le souper. Allez à la gauche de l'autre fauteuil, bien, vous marchez mieux, vous voyez, ça rentre.

    Le plateau vide je ne le tint que d'une main.


    - Reprenez-le comme il faut, les épaules droites, retour au buffet sortez votre torchon de vaisselle.

    Elle me tendit des assiettes, des tasses, des plats.
    - Prenez le plateau, vite, à l'office, posez le plateau là, quand le service commence, nous n'avons plus accès au buffet, il faut donc préparer la vaisselle à l'avance.

    Une voix gronda de la pièce voisine :
    - Mariette presse-toi d'arriver avec la nouvelle, Maria j'ai quelques récurages à vous faire faire.
    - A vos ordres, Madame Claire.

    Tout bas, Mariette me dit :
    - Ne vous effrayez pas, c'est Madame Claire, la cuisinière.

     


    Et malheureusement, le texte finit là

     

     

     

     

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