• Le fil blouse de ma vie, épisode 3

    Le fil blouse de ma vie (mars 2020 – mai 2022), un récit qui m'a été envoyé par "I", vous n'en saurez pas plus que son initiale. Avec un grand merci à elle.


    Le fil blouse de ma vie 3 Collégienne en 6ème et 5ème

     

    L’année de cinquième commença après l’achat de deux nouvelles blouses avant la rentrée comme chaque année, une rouge boutonnée cotée et une rose fuchsia avec lavallière lacée devant. Ma mère m’associa au choix lors de l’achat car je ne voulais plus de blouses boutonnées dos qui faisaient trop petite fille à mon goût. Personnellement je portais ces blouses, comme tout le monde à l’époque c’était encore dans les mœurs, mais je dois dire que ma mère les choisissait pour la plupart à la mercerie du bourg où sa mère habitait. Elle le faisait avec goût et je me trouvais souvent belle avec, à côté des blouses laides que certaines filles portaient. A partir de cette année-là, je ne voulais mettre que des blouses fermées devant ou plus souvent sur le côté, au début avec une martingale mais jamais avec des ceintures. Mes blouses étaient toujours en nylon.

    J’enfilais toujours ma blouse avant de partir au collège en bus et en fin d’après-midi je revenais avec chez ma tante, puis en fin d’année de cinquième je rentrais en bus à la maison toujours sagement vêtue d'une blouse d'écolière en nylon. Je gardais ma blouse d’école pour faire mes devoirs avant d’en changer pour la soirée.

    Cette année ressembla à la précédente tant au collège qu’à la maison. J’avais quelques copines de classe en plus, et j’étais souvent seule à la maison avec mes parents qui recevaient famille et amis de temps en temps mais moins qu’auparavant.

    Après mes vacances chez grand-mère en blouse bien entendu, mais souvent seule à l’être car cette fois Sophie était moins encline à m’imiter, j’appris sur le chemin du retour que nous n’irions pas à la mer.

    En effet, mon père en déplacement ne pouvait venir en vacances avec nous, donc pas de camping à la mer. Une copine de ma mère avait proposé d’aller passer deux semaines dans sa maison à la campagne. Elle avait une fille de mon âge. Ce que je redoutais le plus c’est que ma mère me fasse porter une blouse pendant les vacances devant cette fille si elle n’en avait pas. J’essayais avant le départ de préparer ma valise pour éviter que ma mère y mette des blouses. Celle-ci me laissa faire sans rien dire et même m’encouragea dans ce sens.

    La valise terminée et fermée, je pensais avoir échappé aux blouses, lorsque ma mère de la cuisine me demanda du fait que nous allions à la campagne, si je n’avais pas oublié de mettre mes blouses dans la valise.

    J’étais devant un choix cornélien, soit je répondais oui, c’est fait et je ne les prenais pas avec les conséquences prévisibles de la réaction de ma mère, soit je les mettais dedans et je vivais le cauchemar de l’humiliation de devoir passer mes vacances en blouse devant l’amie de ma mère et surtout sa fille.

    J’avoue que j’ai pas mal hésité, mais ma réflexion fut écourtée lorsque ma mère apparut dans la chambre et vérifia la valise. Je n’avais donc plus le choix. En partant, les blouses étaient là rangées sur le dessus des affaires en pole position, prêtes à être enfilées.

    Et comme je le craignais, j’ai passé ces deux semaines, seule en blouse, sous l’air amusé ou moqueur de l’autre fille et de ses copines quand j’allais avec elles. Ma mère intransigeante ne céda pas à mes suppliques répétées pour m’en dispenser durant ce séjour. 

     

    ( à suivre…)

     

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  • Commentaires

    1
    ramina
    Mardi 28 Juin 2022 à 15:23

    Amis de la poésie et du blues des blousées!

    Une blouses à l'école, ça va, deux blouses en vacances bonjour les dégâts !  La blouse des villes et la blouse des champs. . Quel mouche pique la mère "Lablouse" d'en infliger le port à sa fille, même pendant les vacances, quitte à la rendre ridicule aux yeux de ses copines ... La pauvrette  qui se trouvait  si belle en son miroir dans sa jolie blouse rouge boutonnée côté , a bien vite déchanté quand l'espoir de s'en passer en été s'est fait la malle avec sa valise emplie de tabliers. Pas certain qu'elle entretienne ensuite le fantasme de la blouse, comme nos amis du blog qui ne demandent que ça ... Mais attendons la suite . Ramina



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