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Le fil blouse de ma vie, épisode 21
Le fil blouse de ma vie (mars 2020 – mai 2022), un récit qui m'a été envoyé par "I", vous n'en saurez pas plus que son initiale. Avec un grand merci à elle.
Le fil blouse de ma vie, épisode 21 (9 - Vie de couple)
Depuis plus de 40 ans, nous nous aimons toujours autant avec mon mari et je suis devenue sa petite muse qu’il adore. Au fil des années, ma vie m'apporte beaucoup de bonheurs, et avec mon mari nous sommes heureux.
Avec les blouses au début de notre vie commune, j'ai cru à une sorte de jeu de la part de mon ami. Mais en fait, avec tact et douceur, je me suis rendu compte qu’il était sérieux et exigeant dès le commencement. J'étais amoureuse de lui (je le suis toujours) et je lui obéis à propos des blouses pour lui (pour nous) faire plaisir, il est tellement formidable. En ce qui me concerne, j’ai le sentiment d’être une femme un peu soumise à qui son mari fait revêtir des blouses. Même si mon mari depuis des années ne m’oblige plus ouvertement à porter une blouse, cela ne m’empêche pas de la mettre généralement toute la journée à la maison pour lui plaire et vivre harmonieusement ensemble.
C’est ainsi que progressivement j’éprouvais la sensation d’une vie en blouse. En effet, je mettais des blouses au lycée comme avant à l’école et au collège, puis pour mes premiers emplois, j’en mettais chez nous comme j'avais mis des blouses auparavant chez mes parents le soir et les jours sans école, y compris durant les vacances. Mon ressenti était que je ressemblais à ma mère et ma grand-mère avec leur blouse mise à la maison ou au travail.
A la maison, la vie en blouse se poursuivait une fois le bac en poche et que j’étais étudiante à l’IUT. Les premiers mois, je trichais. Quand il était absent, je me dépêchais de l'enlever au plus vite après son départ ou je ne la mettais pas en me levant s’il était déjà parti. Même si cela ne me dérangeait pas vraiment de porter une blouse, je me sentais libérée et plus naturelle sans blouse pour recevoir de la visite surtout celle de mes amies.
Je ne la remettais que peu de temps avant son retour prévu ou supposé. Je pense qu'il me faisait confiance jusqu’au jour où en rentrant il me trouva sans et m’obligea à la porter même en son absence, mais sans qu'il ne cherche à me piéger. Il arriva de nouveau que de retour plus tôt, il me surprenne sans ma blouse. Il n'y avait pas de heurt mais un simple mécontentement et de l'incompréhension de sa part avec souvent de nouvelles discussions sur la nécessité, l’obligation pour lui devrais-je dire, de revêtir ma blouse à la maison.
J’ai remarqué que dans les jours suivants, il me demandait de mettre ma blouse quand nous sortions à l’extérieur pour une balade par exemple, sans doute pour compenser mon «oubli». Il le faisait aussi quand nous étions obligés d’être ensemble pour des choix importants, je ne pouvais donc pas me dérober, il aimait jouer l’effet de surprise avec un départ précipité pour que je n’ai pas le temps d’ôter ma blouse que j’avais déjà sur moi à la maison, il me présentait blouson ou manteau et m’aidait à l’enfiler par-dessus, je comprends alors que je n’ai pas le choix.
Cela me faisait penser à la façon de procéder de ma mère. Cette situation s’est produite à plusieurs reprises et souvent j'ai été embarrassé d’avoir ma blouse sur moi. Je me souviens de la fois où nous sommes allés juste avant la fermeture dans un magasin spécialisé, chercher un produit dont nous avions absolument besoin pour terminer nos travaux, et ma blouse dépassait de mon blouson. J’avais l’impression, sans doute non fondée, que les regards du personnel se portaient sur la bande de tissu bleu qui dépassait et je rosissais de gêne en choisissant entre les différents articles proposés.
Au début de notre vie commune, il m'en a acheté plusieurs et j’utilisais mes blouses de lycée que ma mère m’avait ramenées de chez elle
Ainsi, après les premières blouses, la rose, la rouge et la violette qu'il m’offrit, (ces blouses doivent avoir quarante ans, je les ai toujours et elles sont en excellent état, la violette c’est ma blouse fétiche), il m'en acheta une en orange, puis une jaune... Je n'en suis pas dépourvue car il me trouvait bien avec une blouse, et je crois que je me suis habituée petit à petit à être ainsi chez nous.
Puis progressivement nous les avons choisis, commandé et acheté ensemble, mais me voir exposer au marché face à la vendeuse, ou pire au vendeur, je n’étais pas très à l’aise, et ces moments me rappelaient le souvenir des essayages avec ma mère ou ma grand-mère. Avec le temps, j’avais aussi la sensation d’une intrusion dans notre intimité.
Je ne peux pas dire qu'à ce moment il y avait un rapport de forces entre lui et moi. C'était un simple essayage désagréable pour moi, sans doute agréable pour lui. L’arrivée d’internet a remplacé les essayages au marché et en magasin où les blouses nylon ont disparu, et occasionnellement nous pouvons acheter en ligne un modèle qui nous plaît à tous les deux.
( à suivre… )
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Tags : Blouse
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Commentaires
2tablier72Vendredi 11 Novembre 2022 à 07:44Je retrouve beaucoup de similitudes avec notre vie, mais certaines choses m'interpellent... Je pense que nous sommes de la même génération (65 ans), mais que vous avez vécu dans une grande ville. La fille qui allait devenir mon épouse était en blouse à l'école et en blouse à tout faire à la maison. Ses copines du village également. Nous, les garçons avions votre comportement avec les blouses à l'adolescence, mais pas les filles.
Nous nous sommes mariés en 1977 et lui est dit mon fétichisme autour des blouses et/ou tabliers sales en nylon. A cette époque, dans notre campagne sarthoise, toutes les femmes étaient en blouse et celle qui en mettait pas était critiquée si elle n'était pas l'épouse d'un notable. Réflexions du genre "elle se prend pour une princesse" ou "elle est pas bien courageuse"... etc. C'était limite vulgaire d'être sans blouse à la maison et pratiquement toute gardait leur blouse pour faire les courses dans le village. Ma grand-mère qui était toujours en blouse + tablier, mettait un tablier propre pour faire ses courses.
Elle a porté la blouse 24h/24 avec ou sans tablier pendant de nombreuses années tout naturellement, sauf quand on allait dans la famille. Sinon, partout et jamais eu un regard particulier . Sauf quand elle trainait en blouse crade, cirée, lustrée par la crasse, mais là c'était dans un autre but...
J'ai travaillé dans une entreprise où le personnel était essentiellement féminin et jeune. Les filles partaient de chez elle en blouse de travail, rentraient déjeuner le midi et rentraient le soir sans retirer leurs blouses. Beaucoup devait garder la blouse chez elle, car on pouvait les croiser dans le bourg du village faire leurs courses et cela n'interpelait personne. C'était dans les années 80/90
C'est pourquoi je suis surpris en lisant vos textes de cette honte que vous éprouviez.
tablier72@yahoo.fr
3claudeMardi 15 Novembre 2022 à 22:13bonsoir, merci pour cette série d'histoire de vie .
elle est proche de celle que vit notre couple.
par contre je porte aussi une blouse régulièrement et chez nous il n'y a pas le ressentiment de culpabilité à revêtir une blouse.
je n'ai pas assez de compétences littéraires pour écrire des souvenirs comme vous le faites si bien
et je vous suis reconnaissant de me remémorer des bons souvenirs .
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blousebleuecotéMercredi 16 Novembre 2022 à 11:20
Moi aussi je porte la blouse , je sors en blouse aussi ,j'adore cela être vu en blouse et j'en fais porter à mes partenaires de jeux en blouse et finalement personne ne fait attention à nous
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4MarineMercredi 17 Janvier à 18:56Bonsoir , pour moi la blouse est obligatoire au quotidien et je trouve que cela est une bonne chose . Enfiler ma blouse le matin fait que je me sens vraiment à ma place .
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Intéressante analyse. Continuez.
Vous ne nous dites pas une chose : les blouses avaient-elles un aspect pratique de protection (vous tachiez-vous assez facilement, par exemple ? si oui, dans quelles circonstances ?) ou les blouses étaient-elles uniquement un instrument de jeu stimulant votre sexualité réciproque ?