• Camille et Colette

    Une histoire qui m'a été gentiment envoyée par "Claudeblouse", que je remercie encore.



    Camille et Colette

    Fin des années 1970, une famille traditionnelle, une vie simple et heureuse à la campagne. Camille,18 ans, son Bac obtenu avec mention vit ses jours de vacances en gambadant dans les prés et les bois sans se soucier de la prochaine rentrée scolaire. Par contre, Papa et Maman sont inquiets, leur ainé va quitter le douillet nid familial pour aller à la Fac. Cet enfant n'a jamais été confronté à la foule, ne connait rien de l'ambiance qui règne dans les grandes écoles. Le dépaysement va être immense, fini les classes uniques, adieu les blouses, que Camille ne porte plus qu'à table, les retours de l'école en car, toujours à l'heure...

     

     

    Le décor ainsi posé, laissons la parole à Camille...


    Suivant les conseils et aussi l'insistance de mes enseignants, mes parents ont accepté que je soit inscrits à la Fac de pharmacie de la préfecture de région.

     

    Apprenant cela à une fête de famille (où j'étais absent), Colette, une cousine à ma mère habitant justement cette ville se proposa de me prendre en charge et de m'héberger. Avoir un colocataire est à la mode en ville, dit-elle, en échange de quelques menus travaux au jardin et d'une compagnie, c'est avec joie que je vais bien prendre soin du premier étudiant de notre famille. Avec moi n'ayez crainte il sera en sécurité.


    Inutile de vous dire que mes parents acceptèrent avec soulagement.


    Je fus informé quelques jours plus tard de cette décision et dû l'accepter sans rechigner. Mes sentiments étaient mitigés, content de n'avoir pas de soucis de logement, mais ennuyé de ne pas avoir d'indépendance. Et, cette cousine à maman, je ne l'ai guère vue ces dernières années, ne prétant pas attention à elle qui me parait bien lointaine des préoccupations des jeunes. Je ne connais rien de sa vie, de ses habitudes, de sa mentalité...


    Une semaine avant la rentrée la voila qui arrive chez nous. Mes parents l'acceuillent comme une "bienfaitrice", maman portant mème une blouse neuve en nylon.
    Tout l'après-midi passé avec elle nous permit de faire un peu plus connaissance. Colette est une belle femme approchant la cinquantaine, grande et bien proportionnée pour sa génération, fonctionnaire restée célibataire et sans enfant, elle m'a semblé en avoir quelques regrets. Si bien que ma venue chez elle la comble de bonheur.


    Mes affaires furent vite rassemblées, simplement quelques vêtements et chaussures, à cette époque on n'avait pas de gadgets, et pour le reste tout est disponible chez elle.
    Le grand départ eut lieu après le repas du dimanche midi. Tout le monde pleurait, sauf Colette qui essayait de consoler ma famille et ne s'attardait plus longtemps.


    Le voyage fut long, Colette conduisant prudemment sa voiture, une dauphine... plus agée que moi... et les routes n'étaient pas ce qu'elles sont aujourd'hui. Un arrêt dans un petit restaurant, elle a remarqué que je n'avais pas beaucoup mangé à midi.

    Cette pause me fit grand bien et scella la coupure avec mon passé. Je découvris aussi une Colette radieuse, détendue, et surtout fière d'être accompagnée d'un beau jeune homme. Elle n'était pas pressée si bien que la nuit était tombée lorsque nous sommes arrivés chez elle. Epuisé, elle m'installa dans la petite chambre qui n'a jamais été habitée et qu'elle a préparée pour moi. Je m'endormis aussitot pour une longue nuit.


    Ce lundi matin elle vient me réveiller:

    - "Camille il est déja 10h00", dit-elle en ouvrant les volets.

    Quelle ne fut pas ma surprise en la voyant à travers les rayons du soleil revêtue d'une blouse en nylon rose! Alors là, jamais je n'aurais imaginé que Colette en porte toujours. Je dois vous avouer que j'en fus troublé et que je n'osais pas sortir de mon lit...

    - "Viens déjeuner en pyjama, tu prendras une douche après".

     

    Cela n'était pas dans les habitudes familiales mais de bon gré je la rejoins dans la cuisine attiré par l'odeur du café fraichement coulé. Remarquant au passage la netteté de la maison, j'entre et me dirige vers la table.


    - "Camille, je sais que tu ne portais plus de blouses chez toi.''

    Je l'écoute, gêné.

    - "Chez moi par contre cette bonne habitude, tu vois je l'ai gardée, alors vois-tu, pour toi ce sera la mème chose."

    Je reste cloué sur place... Je n'arrive même pas à sortir un mot... Et sans attendre
    elle me passe une blouse en nylon bleue marine zippée devant.

     

    - "Désolée Camille, tu t'y habitueras, et puis ce modèle est mixte."

    Je soupire, puis m'assoies et nous déjeunons

     

    Ensuite, je vais donc me laver, puis je rejoins ma chambre.

     

    - "J'ai mis tes vêtements sur ton lit," crie Colette du fond de la cuisine. "Pour qui me prend elle?", me dis-je!

     
    Je vois sur mon lit tee-shirt, slip et short. Bon ça ira, je m'habille et me retrouve face à elle dans le couloir.


    - "Ton short te va bien, c'est très bon pour la santé d'être jambes et pieds nus mais il reste quelque chose sur ton lit."

    - "Oui ma blouse mais on ne va pas manger de nouveau!"


    Elle me fixe d'un regard sévère qui me glace.
    - "Camille, dès que tu entres dans ma maison, tu enfiles une blouse et tu ne l'ôtes sous aucun prétexte, compris!". Et sans attendre elle me l'enfile.


    Je n'ose pas réagir, elle ne plaisante pas du tout. Puis contente elle me fait visiter la maison, un coup d'oeil à sa chambre où "Tu n'auras rien à y faire sauf parfois y passer l'aspirateur", puis nous allons dans la pièce principale, exposée sud, côté jardin, comme ma chambre. A gauche un coin salon, au milieu une grande table face à la porte-fenêtre, à droite, légèrement rehaussé par un parquet ciré une multitude d'étagères remplies de livres, un bureau ancien.


    - "Voici ma bibliothèque, j'aime beaucoup lire, tu pourras te servir, mais n'oublies pas de remettre l'emprunt à sa place."
    Je suis fasciné en voyant cela.


    - "Camille, tu mettras tes pieds sur les patins pour pénétrer dans ce coin" dit-elle en me montrant l'exemple.

    - "Je vais faire un peu de place et vider ce meuble afin que tu puisses y mettre tes cours."


    Je vais l'aider, moi je la vide et lui passe les ouvrages, nos blouses se touchent bien souvent... On déplace une petite table et une chaise de bureau toute simple.


    - "Voilà, tu t'installeras là pour travailler", en s'asseyant comme pour vérifier si c'est parfait.
    - "Tu vas être bien chez moi Camille, tu vas réussir tes études crois-moi."

     
    Elle se lève, me serre dans ses bras, me carresse le dos, je sens son parfum et le crissement du nylon des blouses... des sensations nouvelles accélèrent mon coeur... "Que se passe-t-il?" me dis-je.


    - "Va prendre l'air et passe par le garage pour sortir et tu mets des sabots."

     

    J'y vais troublé, visite le petit jardin tres soigné, c'est une maniaque de l'ordre et de la propreté. Elle vient sur la terrasse mettre quelques vêtements à sécher. Mon regard est aussitot attiré par une blouse bleue clair qu'elle prend bien soin d'accrocher.
     

     

    Midi est déja passé et je rentre mettre le couvert...

    Après un repas léger et la vaisselle faite ensemble, Colette m'annonce que l'on va aller visiter la ville et l'université.

     
    Je remets un pantalon et heureusement ai le droit de retirer ma blouse qu'elle accroche à un porte-manteau juste à l'entrée du couloir. Colette n'a juste que sa blouse à enlever et à accrocher. On met un petit gilet et nous voila partis. Quelques minutes de marche, descente dans une station de métro, c'est nouveau aussi pour moi, puis sortie et remontée et nous sommes devant la faculté. Oh la la!! Que c'est immense, on se promène à l'extérieur, j'essaie de voir un peu par les fenêtres...

     

     

    Ensuite nous allons à l'accueil, Colette vérifie que j'y suis bien inscrit, et demande à la secrétaire de rajouter ses coordonnées ainsi que le numéro de son téléphone, puis s'enquiert des modalités pratiques de la rentrée. Elle me prend vraiment pour un gamin, moi je sais ce que j'aurais à faire. Elle va mème jusqu'à essayer de savoir combien et quel type de blouses me seront nécessaire pour mes cours de pharmaçie!!! J'ai honte et envie de m'éloigner mais elle me dit à tout bout de champ:

    - "Ecoute bien Camille, c'est important, as-tu tout compris"...

     

    Colette se gratte la tête, elle est angoissée par ce campus qu'elle n'imaginait si vaste, ni fonctionner de cette manière, où notre autonomie est à des années-lumière de ce qu'elle a connue à 18 ans. Si bien que l'hotesse d'accueil finit par lui dire assez vertement:

    - "Madame, votre fils est majeur dans un mois et demi, intelligent, un très bon dossier scolaire en poche, alors laissez-le se débrouiller, c'est ça l'aprentissage de la vie aussi madame."


    Colette vexée s'en va en haussant les épaules, et nous allons boire un café un peu plus loin. Pour la calmer je lui dit:

    - "Colette, elle t'a prise pour ma maman."

     

    Un long silence s'installe, Colette est pensive et à presque des larmes aux yeux

    - "Pourquoi es tu triste?"
    - "Oui ben, après tout j'aurais pu l'être, ta mére. Si ton père... avait voulu quitter son trou et venir avec moi en ville. Mais monsieur préférait son petit confort et ma cousine qui t'a enfanté en a profiter pour prendre ma place. Voila Camille tu sais tout et tu comprends la raison pour laquelle je vis seule."

     
    Je suis bien embarrassé d'apprendre cela, je ne sais plus que lui dire. Je prends ses mains et dit:
    - "Colette, c'est du passé, tu seras ma seconde maman maintenant, je t'aime beaucoup et je répondrais présent toujours si tu as besoin d'aide et de réconfort, je comprends mieux pourquoi tu ne venais pas souvent chez nous."
    - "Oui, et je t'avoue aussi que c'est moi qui a tout fait pour que tu viennes ici à l'école, comme ça tu ne pourras plus l'aider et toi tu es tout à moi, c'est un peu ma revanche."

     
    Je vois Colette pensive, moi aussi d'ailleurs, elle nous fait servir un second café.
    - "Ne t'inquiètes pas je ne te ferais rien de mal, tout ça n'est pas de ta faute, on va prendre nos marques tous les deux, et on ira les voir de temps en temps."


    On reprend à pieds le chemin du retour, elle m'indique des repères, des endroits infréquentables.
     

     

    Arrivé à la maison, je me plie au rituel, j'enfile ma blouse bleue, reste près d'elle, nous dinons puis on va regarder la télévision assis dans le canapé d'angle où elle guide ma tête pour la poser sur ses cuisses emblousées.
    Je m'endors presque tant les émotions sont fortes depuis ce matin....

     

    La rentrée à l'université arrive vite, Camille est désorienté, je découvre un mode de vie loin de ce que je pouvais imaginer.

     

    Devinant vite mon ignorance quelques camarades m'entrainent vers des chemins qui ne plaisent pas du tout à Colette. Je lui tiens tête et deviens de plus en plus désagréable. Entre nous deux ça devient l'enfer... Je rêve a ce qu'elle me renvoie et à une colocation avec des copains...

    Mais cela ne va pas se passer comme cela! Colette qui prend tout cela pour ma crise d'adolescence va reprendre les choses en main.

     

    Arrivent les vacances de la Toussaint, me voila convoqué dès le vendredi 16h30 dans la salle à manger. Colette, toujours aussi gracieuse dans une belle blouse en nylon rouge, ornée de fils blancs au col et aux poches, est énervée, elle me regarde droit dans les yeux... Je baisse les miens et découvre ses bottes en cuir noir...

    - « Camille, tu me déçois, tu n'en fait qu'à ta tête. »

     

    S'en suit toute une liste de fautes... Je souris presque, lorsque, sans la voir venir, une paire de gifles s'abat sur mes joues, puis elle me prend par les cheveux que j'ai laissés aussi pousser contre son gré, et me tire vers l'entrée...

    - « Non non, je ne te mets pas à la porte Camille, tu serais trop content... Par contre, les vacances de la Toussaint tombent à point, je vais t'apprendre à obéir, te dresser, tu vas vite regretter d'avoir essayer de me trahir. »

     

    Elle crie :

    - « Otes ton pantalon et mets ta blouse immédiatement ! »

     

    Ca faisait quelques semaines déjà que je refusais de la mettre. Elle me tient toujours par les cheveux, et je retire enfin mon pantalon, puis j'enfile ma blouse bleu turquoise. Elle m'emmène dans la cuisine, ferme la porte à clé et aussitôt je reçois des coups de torchon humide sur mes fesses... Aie, ça fait très mal, ce n'est pas le nylon de ma blouse qui me protège beaucoup. Elle court derrière moi, jusqu'à ce que je que je m'avoue vaincu... Je pleure comme un gamin, mes deux mois de liberté s'envolent, je reste longtemps à genoux par terre.

     

    Colette savoure sa victoire, je n'ose pas la regarder préparer le souper.

    Je n'ai guère appétit, elle me fait avaler un somnifère et m'aide à me coucher.

     

    Je me réveille le corps lourd et lent, j'ai l'impression d'avoir fait un cauchemar.je vais aux toilettes puis passer de l'eau froide sur ma figure, puis Colette m'appelle, me disant de venir dans la cuisine.

    Je n'oublie pas ce matin de mettre ma blouse, j'espère que sa colère aura passé. J'ouvre la porte et je vois une dame que je ne connais pas. J'ai un mouvement de recul mais Colette me retient.

    - « Et bien on ne dit plus bonjour !».

     

    Je vais penaud embrasser cette dame, qui impose de par sa tenue et son aspect très bourgeois. Elle doit avoir dans les 55 ans.

    - « Alors c'est toi Camille, celle qui désobéit à Colette. »

     

    Je deviens tout rouge, je tremble, zut elle a tout raconté.

    Colette me sert un café, je m'assoie au bout de la table.

    - « Je te présente Madame Richard, une grande amie à moi, elle va m'aider à te faire passer tes mauvaises habitudes » dit Colette souriante.

    Puis Madame Richard sort et va dans la grande pièce qui fait salon et salle à manger.

    - « Cette femme est importante pour moi, tu l'appelleras Madame et lui obéiras sans rechigner. »

     

    Je commence à me faire des soucis.

    - « Mais c'est quoi que tu manigances Colette, qu'est qu'elle vient faire ici ? »

    - « N'oublies pas que tu es puni Camille. »

    - « Ca suffit tes conneries Colette, je vais retourner chez mes parents passer les vacances ! » 

    Et vlan une bonne gifle arrête mes paroles...

     

    Madame Richard m'entendant hurler arrive aussi, bloquant la porte devant moi. 

    - « Par ici ma puce, on va te calmer » dit-elle en me tirant par l'oreille et m'emmenant dans la salle de bain, où je me retrouve vite tout nu.

     

    Mais pas d'érection, je suis trop terrifié et j'ai honte de mon petit sexe et mes boules minuscules. De taille moyenne, je suis plutôt mince, j’ai une musculature peu marquée ce qui me donne une silhouette à l'aspect « rond », une pilosité quasi inexistante, juste une petite toison blonde au pubis et un léger duvet sous mes aisselles. J’ai un joli visage illuminé par des yeux bleus, des traits délicats qui ne véhiculent pas une grande masculinité, même ma pomme d’Adam est à peine marquée.ma voix est assez douce, il m'est même arrivé de me faire appeler mademoiselle au téléphone, et le destin m'a affublé d'un prénom qui a le désavantage de ne pas être identifiable lors d'une première lecture. J’ai aussi laissé pousser ma chevelure blonde.

     

    Je dois me doucher rapidement, bien me raser, surveillé par Colette qui ensuite me conduit dans le salon où je vois Madame Richard revêtue d'une belle blouse rose, boutonnée coté, me sourire.

    - « Son corps est parfait, je n'aurais pas de mal à le modeler. »

    - « Assieds toi » me dit-elle, puis, s’adressant à Colette : « Attaches lui les mains dans le dos de la chaise ma chérie, il ne va pas aimer se faire épiler les sourcils. »

     

    Je n'ai pas le temps de réagir que c'est fait, je suis attaché. Puis elle commence, j'ai beau crier, supplier, pleurer... rien ne la perturbe…

    - « Va y pleure ça fait du bien » dit elle en me fixant droit dans les yeux. « Il faut souffrir pour être belle ».

     

    Puis elle me maquille légèrement, pose à mes oreilles des boucles à clips, ouille ça pince... Colette passe prendre quelques photos... Pendant que Madame Richard termine de me coiffer en rajoutant quelques pinces sur le coté de ma tête.

    Je suis abasourdi, brisé, je n'ai plus de forces pour réagir...

     

    Madame Richard me montre un martinet impressionnant :

    - « Si tu te rebelles, crois moi, tu le regretteras vite. »

     

    Puis Colette me détache et je me lève.

    On me met un bustier avec faux seins de taille modeste, puis une grande culotte blanche mais très serrée... Un collant couleur chair, une jolie robe rouge serrée, la longueur m'arrivant juste au niveau des genoux, col rond et manches trois quarts. Chaussé d'escarpins blancs sans talons, je fais quelques pas, je me trouve ridicule lorsque je me vois dans un grand miroir. J'aperçois aussi derrière moi les deux femmes serrées l'une contre l'autre s'embrasser sur la bouche, puis revenir vers moi :

    - « Alors Camille, tu es bien plus sage maintenant, et ce n'est que le début, il reste beaucoup de choses à parfaire, on s'en occupera plus tard » dit Madame Richard, en m'embrassant.

     

    Elle s'en va signalant à Colette qu'elle est disponible si besoin et laissant le martinet bien en vue sur la table.

    - « Bien », dit Colette, « J'espère que tu as compris qu'il ne faudra plus que tu essayes de me bluffer »."

    - « Oui Colette, je ne ferais plus de bêtises, je te connais mieux maintenant. »

    - « Allez Camille, enfile cette blouse en nylon bleu marine imprimée de pois blancs, une nouvelle vie commence pour toi ».

     

     

    Le reste de la journée se passe tranquillement. J'en arrive presque à oublier ma transformation. Colette est gentille et toute attentionnée avec moi.

    Trois jours se passent ainsi, des longues nuits en chemise de nuit en satin, une aide à la cuisine... Je m'habitue à parler au féminin, à garder ma blouse avec plaisir....

     

    Puis un soir Colette me dit :

    - « On va sortir ce soir faire une promenade. »

     

    Je la regarde, je suis étonné, et elle rajoute :

    - « Oui, mais pas tout de suite. On va dîner, et puis tu te prépareras. »

     

    Mais son regard en disait plus. Je le connaissais ce regard de coté, avec le petit sourire, et je savais qu’elle avait réfléchi à quelque chose. Quoi ?

    Inutile de le demander, elle ne répondrait pas.

     

    Après le dîner, elle me prit par la main, et me dit :

    - « Je veux te faire belle, vient... »

     

    Déshabillé complètement, elle me conduisit sous la douche, avant de me dire :

    - « Ce soir je veux sortir avec Camille, au féminin. »

     

    Sortir avec Colette soit, mais moi en femme ? Et sortir où ?

     

    Bien sûr, je n’eu aucune explication. A la sortie de la douche elle me passa une crème hydratante, et parfuma tout mon corps. Elle me demanda de m’asseoir, et me maquilla à la perfection. Dans les tons bordeaux, « pour mieux faire ressortir le bleu de tes yeux ». Elle replaça la perruque blonde au carré. Dans la chambre elle avait entre temps, déposé les sous-vêtements et vêtements qu'elle exigeait que je porte ce soir.

    - « Je te laisse te préparer, je veux te découvrir prête. »

    - « Tu ne veux toujours pas me dire ou on va ? C’est dans une autre ville ? »

    - « C’est une surprise, ne t’inquiète pas. »

     

    Un soutien-gorge, une guêpière noire et avec des bas à coutures, une combinaison en satin, une robe noire, avec une fente devant.  Et les escarpins noirs à brides fines autour de la cheville. Je la rejoignais dans le salon. Visiblement j’étais à son goût.

    - « Tout est bien à sa place », dit-elle en ajustant les prothèses dans mon soutien-gorge, et elle encercle mon cou d'un collier de perles.

    - « Merci pour cette robe. Elle est très agréable », lui dis-je. « Et cette fente, c’est très joli ».

    - « Et très pratique aussi. »

    - « C’est vrai que je suis plus à l’aise pour marcher que dans une jupe droite. »

     

     Elle me demanda de marcher devant elle. Assise, elle semblait prendre beaucoup de plaisir à me voir défiler sur les petits talons, que je maîtrisais maintenant.

    A chaque pas, à chaque fois que je posais le talon, je sentais une sensation remonter le long du mollet, puis de la cuisse. Etre ainsi perchée était très excitant. Et je m’appliquais pour avoir la démarche la plus sûre et la plus élégante. Les vibrations qui remontaient le long de mes jambes, jusqu’à mon entrejambe étaient délicieuses, et m’encourageaient, me motivaient à continuer.

     

    Vers neuf heures, elle m’annonça :

    - « On sort ? »

    - « Oui, mais où ? »

    - « Dehors, je veux sortir marcher avec toi. »

    - « Mais je suis habillée et maquillée... »

    - « Oui, justement. Allez viens. Il n’y aura personne. Et en plus on ne te connaît pas ici. »

     

    Je ne m’imaginais pas sortir comme ça, même en pleine nuit, pourtant, je me suis retrouvé sur le palier, avec un de ses manteaux.

    Autant vous dire que je n’en menais pas large. Je me demandais même ce que j’étais en train de faire. Mais il y avait une envie plus forte. Et puis la sévérité dans les yeux de Colette était telle, que cela suffit à me faire franchir la porte.

     

    Quel supplice, je sortais pour vivre une nouvelle sensation. Peut-être être vue… Une fois la porte refermée, je me retrouvais un peu prise au piège. Impossible de faire demi-tour. Je n’osais faire de bruit, et je guettais tout bruit pouvant m’annoncer un voisin ou une voisine. Colette avançait comme si de rien n’était. Chaque pas m’éloignait du doux refuge de la maison.

     

    - « Tu es très belle. Tu fais illusion. Alors ne t’inquiète pas. Même si nous croisons quelqu’un il te verra comme une femme. Et puis il fait nuit, et la nuit, tous les chats sont gris… »

     

    - « Et maintenant tu sautes dans le grand bain ma chérie. »

     

    Elle me prit par le bras, La rue était étroite. Le trottoir ne laissait passer que deux, trois personnes pas plus.

    Les voitures étaient garées de notre coté. Nous avancions comme deux copines, attachées l’une à l’autre. J’essayais de ne pas faire trop claquer mes talons, mais le fer raisonnait tout de même un peu.

    Nous avons remonté toute la rue. Elle me paru longue, alors que la rue était courte. A l’intersection, se trouvait une rue piétonne à traverser. Je jetais un coup d’œil, afin de vérifier qu’il n’y avait personne. Je crois que là, j’ai vraiment adoré que les rues de province soient si peu animées à partir d’une certaine heure. Nous avons traversé. La rue piétonne était beaucoup plus éclairée que notre rue. J’eu l’impression de passer sous les projecteurs. Je trouvais cela presque flatteur, valorisant. Mais, je n’étais pas mécontente de retrouver la petite rue en face, une peu plus sombre. Là, plus de voiture. Alors que je voulais me mettre d’un côté, Colette voulut absolument marcher au milieu. Très vite au bout de cette rue, nous remontions à droite une rue parallèle à la rue piétonne. Etroite aussi, mais avec des commerces. Alors que nous marchions, je crois que je commençais à prendre confiance. Personne dans les rues, et finalement la situation me plaisait. Se sentir en femme à l’air frais. Car il n’y avait pas de vent, mais je sentais la fraîcheur de la nuit. Le manteau n’était vraiment pas de trop.

     

    C’est ainsi que nous avons marché, jetant un petit coup d’œil aux vitrines même si je me sentais mieux, je voulais bien vite reprendre le chemin du retour. Colette me regardait de temps en temps et se serrait contre moi. Je crois qu’elle était contente d’elle. Faire sortir sa « nièce" » c’était une belle réussite.

     

    Et c’était agréable pour moi d’être à son bras ainsi, dans la nuit, comme deux copines. Nous avons tourné en direction de la rue piétonne. Mais là pas question de la traverser. Colette me conduisit pour l’emprunter, afin de retrouver notre rue. J’étais désormais en pleine lumière. Un petit pincement, mais aussi le plaisir de le faire. Le plaisir et l’excitation. Mon assurance avait disparu mais revenait petit à petit. Et rapidement, je me sentais en confiance.

    Colette s’arrêtait presque devant chaque boutique. Et finalement, je me laissais prendre au jeu, et je ne me préoccupais plus vraiment de l’environnement.

    De temps en temps j’apercevais mon image dans une vitrine ou un miroir.

    Et puis nous sommes arrivées à l’intersection de notre petite rue. Je pensais que nous allions la prendre, mais elle me fit remarquer, qu’elle n’avait vu qu’un côté de la rue piétonne. Et il lui paru naturel de remonter la rue piétonne de l’autre coté. Je me sentais bien. Même un peu excitée.

    Et là Colette se tournant un peu vers moi, glissa sa main par l’ouverture du manteau, à la recherche de mon sexe. Elle n’eut aucun mal à le trouver. Mais sa main bougeait encore, et passait par la fente de la robe, pour le saisir pleinement.

    - « Tu bandes beaucoup, ma chérie. C’est ta petite sortie qui te mets dans cet état ? »

    - « Oui, et puis les lingeries dans les vitrines, et te savoir à coté de moi, dans cette situation. Et ta main sur mon sexe ne va rien arranger. »

     

    J’ai dû me retenir pour ne pas jouir...

     

    J'étais essoufflée, gênée... Nous sommes rentrées tranquillement en nous tenant par la main.

    La cloche de l'église sonne minuit lorsque nous franchissons la porte. J'enlève mon manteau et j'ai une crise de larmes, mes nerfs craquent.

    Colette me prend dans ses bras.

    - «  Allez Camille, c'est la première sortie la plus dure, tu as parfaitement réussi le test, je suis fière de toi, nous allons boire un café, mets ta blouse et installes toi dans le salon. »

     

    Une heure plus tard elle m'aide à me déshabiller, à enfiler ma chemise de nuit et à me coucher.

     

    Je me réveille le corps lourd et lent, ma tête dans un nuage, j’ai l'impression d'avoir fait un cauchemar ; je vais aux toilettes puis passer de l'eau froide sur ma figure.

    Puis Colette m'ayant entendue, m'appelle, me disant de venir de suite dans la cuisine.

    Je n'oublie pas ce matin de mettre ma blouse par dessus mon pyjama. J’espère que sa colère aura passé, j'ouvre la porte et... je vois une dame que je ne connais pas. J'ai un mouvement de recul mais Colette, se doutant de ma réaction, me retient.

    - « Et bien on ne dit plus bonjour ! »

     

    Je l'embrasse puis je vais penaud vers cette dame, qui impose de par sa tenue et son aspect très bourgeois. Elle doit avoir dans les 55 ans.

    - « Alors c'est toi Camille, celle qui désobéit à Colette » me dit-elle après avoir reçu un bisou.

    Je deviens tout rouge, je tremble, zut elle a tout raconté.

     

    Colette me sert un café, je m'assoies au bout de la table.

    « Je te présente Irène Richard, une grande amie à moi, elle va m'aider à te faire passer tes mauvaises habitudes » dit Colette, debout, les mains sur ses hanches et souriante.

    -« Irène est une spécialiste du petticoat discipline ».

    Sur ces mots, Irène sort et va dans la grande pièce qui fait salon et salle à manger.

     

    - « Cette femme est importante pour moi, tu l'appelleras Madame et lui obéiras sans rechigner."

    Je commence à me faire des soucis.

    - « Mais c'est quoi que tu manigances Colette, qu'est qu'elle vient faire ici ? »

    - « N'oublies pas que tu es punie, Camille ».

    - « Ca suffit tes conneries Colette, c'est quoi cette histoire de… comment déjà… de discipline ? »  et vlan une bonne gifle arrête mes paroles...

     

    Madame Richard m'entendant hurler arrive aussitôt, bloquant la porte devant moi.

    - « Par ici ma puce, on va te calmer » dit-elle en me tirant par l'oreille et me conduisant dans la salle de bain, où je me retrouve vite tout nu.

    Mais je n’ai pas d'érection, je suis trop terrifié et j'ai honte de mon petit sexe et mes boules minuscules. De taille moyenne, je suis plutôt mince, j'ai une musculature peu marquée ce qui me donne une silhouette à l'aspect « rond », une pilosité quasi inexistante, juste une petite toison blonde au pubis et un léger duvet sous mes aisselles. J'ai un joli visage illuminé par des yeux bleus, des traits délicats qui ne véhiculent pas une grande masculinité, même ma pomme d'Adam est à peine marquée. Ma voix est assez douce, il m'est même arrivé de me faire appeler Mademoiselle au téléphone, et le destin m'a affublé d'un prénom qui a le désavantage de ne pas être identifiable lors d'une première lecture. J'ai aussi laissé pousser ma chevelure brun clair.

     

    Je dois me doucher rapidement, bien raser le peu de barbe que j'ai, surveillé par Colette qui ensuite me conduit dans le salon. Je vois Madame Richard revêtue d'une belle blouse rose, boutonnée coté, me dévisager, me regarder tout nu. Je me serais bien caché dans un trou de souris à ce moment tellement j'avais honte.

    - « Son corps est parfait, je n'aurais pas de mal à le modeler » dit-elle sûre d'elle. « Tu as de la chance Camille, la nature t'a bien faite. »

     

    J’ai envie de lui d'arrêter de parler de moi au féminin, mais j'ai peur de ces deux femmes qui sont à ce moment la complices et capables de tout.

     

    - « Assieds-toi ! »

    J’obéis.

    - « Attaches-lui les mains dans le dos de la chaise ma chérie, elle ne va pas aimer se faire épiler les sourcils. »

     

    Je n'ai pas le temps de réagir que c'est fait. Puis elle commence, j’ai beau crier, supplier, pleurer... rien ne la perturbe.

    - « Vas-y pleure ça fait du bien » dit-elle en me fixant droit dans les yeux. « Il faut souffrir pour être belle. »

     

    Puis elle me maquille légèrement, bleu autour de mes yeux rougis par mes larmes, un rouge à lèvre neutre et un peu de fond de teint. Puis elle accroche à mes oreilles des boucles à clips, ouille ça tire... Colette passe prendre quelques photos... pendant que Madame Richard termine de me coiffer en rajoutant quelques pinces sur le coté de ma tête.

    Je suis abasourdi, brisé, je n'ai plus de forces pour réagir...

     

    Madame Richard me montre un martinet impressionnant :

    - « Si tu te rebelles, crois moi, tu le regretteras vite ! »

     

    Puis Colette me détache et je me lève. L’air surement ridicule, je me retourne vers la table ou sont posés, a coté de l'instrument à lanières de cuir, des affaires.

     

    On me met un bustier avec faux seins de taille modeste, puis une grande culotte blanche mais très serrée... un collant couleur chair, une jolie robe rouge cintrée à la taille m'arrivant juste au niveau des genoux, col rond et manches trois quarts. Chaussé d'escarpins blancs sans talons, je fais quelques pas, je suis méconnaissable lorsque je me vois dans un grand miroir. J'aperçois aussi derrière moi les deux femmes serrées l'une contre l'autre s'embrasser sur la bouche... puis revenir vers moi.

     

    - « Alors Camille, tu es bien plus sage maintenant, et ce n'est que le début, il reste beaucoup de choses à parfaire, on s'en occupera plus tard » dit Madame Richard, en m'embrassant et rajoutant « Au fait Camille, ne cherches pas tes affaires personnelles, on les a rangées dans une valise que je vais stocker chez moi en lieu sûr. »

     

    Mon coeur fait des bonds.

     

    Elle s'en va signalant à Colette qu'elle est disponible si besoin et laissant le martinet bien en vue sur la table.

     

    - « Bien » dit Colette, « j'espère que tu as compris qu'il ne faudra plus que tu essayes de me bluffer. »

    - « Oui Colette, je ne ferais plus de conneries, je te connais mieux maintenant. »

    - « Allez Camille, enfile cette blouse en nylon bleue marine imprimée de pois blancs, une nouvelle vie commence pour toi. »

     

    Je vais me blottir contre Colette, je pleure de nouveau, elle me caresse le cou et les cheveux...

    - « « Allez Camille, ressaisis-toi, tout va aller mieux maintenant, va dans la salle de bain limer tes ongles et les vernir et te parfumer. »

     

    Je me regarde longuement dans le miroir, finalement mon visage peut faire illusion me dis-je fier de moi.

    Ensuite la faim me conduit vers la cuisine, je mange le repas diététique préparé par Colette, puis je l'aide à la vaisselle.

    Dans l'après-midi j'essaie d'aller voir sur mon ordinateur ce qu'est le « petticoat discipline » mais Colette et Irène ont mis un mot de passe afin de m'en interdire l'accès.me voila encore piéger!

     

    Après cette semaine de vacances qui s'est transformée en punition ou j'ai subit l'humiliation de vivre au féminin j'étais soulagé de retrouver l'université.

     

    Mais la veille Colette m'a bien « briffé ». Je m'endors presque tant les émotions sont fortes depuis ce matin....

    Plus question de mener la belle vie et de fréquenter qui que ce soit sans son autorisation. Elle a mis en place une surveillance et un contrôle qui me fait lui obéir sans hésiter. Habillé en jeune homme androgyne pour mes cours, dès mon retour chez Colette, je dois revêtir une tenue féminine sans oublier bien sur d'enfiler une blouse.

     

    C’est ainsi que se déroule cette fin de trimestre, mes résultats scolaires s'en trouvent plus qu'améliorés, mon comportement presque enfantin satisfait Colette, qui n'hésite pas au moindre écart à utiliser le martinet. Sans cesse je devais comprendre qui commandait dans cette maison. Sa devise :

    - « Camille, tant que tu vivras sous mon toit, ce sera sous ma totale domination et mon strict contrôle. Mon toit, ma loi » dit-elle pour résumer.

     

    La période de Noël et du nouvel an est passée chez mes parents.

    Ceux-ci me trouvent en pleine forme, ce qui est exact, je suis très content de retrouver la campagne et ma famille.

     

    Ma mère remarque vite quelques petits changements dans mon physique, mes oreilles percées, mes cheveux longs et légèrement bouclés, mes mains blanches, mes ongles poncés et bien limés en forme arrondie, mon visage imberbe sur lequel je mets chaque matin une crème hydratante. Au cou j'ai une petite chaine discrète. Je ne sais pas pourquoi mais j'aime de plus en plus m'occuper de mon corps.

     

    Ces quelques jours ont passé vite, mes cours reprennent lundi. C'est le coeur gros que j'ai repris le train un samedi de bonne heure. J'arrive en milieu d'après-midi chez Colette, radieuse et souriante, nous nous embrassons et souhaitons nos voeux. Puis elle me conduit dans le salon... Irène est la! Des frissons parcourent mon corps, je rougis et vais l'embrasser. Elle me regarde, me complimente... pendant que Colette retire mon blouson et m'invite à partager avec elles un gouter dans la cuisine.

    - « Tu te changeras plus tard Camille, tu dois avoir faim. »

     

    Ce qui est exact Elle n'oublie pas de me présenter une blouse en nylon bleu clair sans manches que j'enfile aussitôt. Je suis questionné, dois raconter mes vacances en détails, j'apprends aussi qu'elles ont passé les fêtes ensemble dont quelques jours dans la famille d'Irène, mais je n'en saurais pas plus. Les deux femmes sont actives dans la cuisine et Colette m'informe qu'elle reçoit deux autres amies ce soir à diner. ça ne me réjouit guère mais je prends soin de mimer être content, tandis qu'Irène rajoute :

    - « Camille, nous te voulons féminine ce soir, nos amies ne supportent pas les males! Et de plus, ces dames t'aideront plus tard dans tes études. »

    Je deviens blême, ne sait plus que dire, je ne m'attendais pas du tout à cela, Irène vient près de moi, me caresse les cheveux et m'assure que tout se passera bien.

    - « Allez, vas tout de suite te doucher, je t'aiderai à te maquiller » dit-elle.

     

    A peine ai-je eu le temps de me sécher qu'Irène entre dans la salle de bains. Je mets ma blouse à même la peau ; impressionnante dans une belle robe noire, Irène me dit que je dois profiter de ce moment aussi pour plus tard pouvoir le faire moi-même. Elle applique sur mon visage un fond de teint à la texture légère, un peu de blush pour habiller le haut des pommettes, un rouge à lèvres de couleur fraiche rose, un voile de fard à paupières orange clair plus un trait de crayon brun fondu au ras des cils et « c'est parfait » dit-elle.

    Puis elle m'apprend à coiffer mes cheveux avec un fer à boucler, elle arrange ma frange en hésitant pas à utiliser des ciseaux ; puis ma coiffure est maintenue en place avec une laque.je me trouve très « belle ».

     

    Elle prend mes mains, les observe, me félicite pour leur netteté ; la façon de limer mes ongles lui convient. Elle y applique un vernis transparent rosé.

    - « Voilà, le plus dur est fait » dit-elle fière et contente.

     

    Puis elle appelle Colette et ensemble nous allons vers ma chambre.

     

    Quelle ne fut pas ma surprise en entrant dans ma chambre!

     

    Colette a profité de mon absence pour la réaménager et entièrement la re-décorer dans un stéréotype de la féminité : poupées, dentelles, petits cadres ouvragés, vases, lampes aux motifs de fleurs, fins rideaux de dentelles, chaises aux lignes courbes et élégantes, boîte à bijoux…

    Dans le coin de la pièce, à côté d’une petite table de nuit, un lit plus étroit, recouvert d’un drap rose et blanc et d’une multitude de coussins aux tons pastels et brodés de cœurs et d’autres motifs délicats.

    Mon bureau de travail est remplacé par une coiffeuse surmontée d’un grand miroir, elle a également placé des objets indéniablement féminins : cosmétiques, pot-pourri, bougie parfumée, lisseuse pour cheveux, vase de fleurs… Tout y passa, sauf l'armoire qui contient toujours mes vêtements. Ouf!!

     

    Voyant le nouvel agencement de ma chambre, je reste sans voix, n'arrivant qu'à bredouiller quelques mots pour remercier Colette.

    Elle retire ma blouse, Irène me mets le bustier auquel sont incorporés la fausse petite poitrine bien ajustée, elle le lace longuement dans mon dos, une petite culotte noire toujours très serrée fait disparaitre mon appendice. Sous le regard de mes deux matrones, je glisse sur mes jambes le collant opaque et le remonte sur mes hanches.

     

    Colette me présente une robe manches longues, coloris framboise, tachetée noire. Je lève  mes bras, laisse glisser ce doux vêtement en viscose sur mes épaules. Les deux femmes s'empressent de la tirer jusque mes genoux, de centrer le col en V laissant bien apparaitre mon collier. Des pendentifs lourds sont aussi clipsés à mes oreilles. Il ne reste plus qu'à me chausser avec les sandales noires.

    - « Humm, tu es ravissante Camille, mes amies seront ravies de faire ta connaissance » dit Colette visiblement heureuse de me reprendre « en mains ».

    - « Tu peux rester dans ta chambre jusqu'à ce qu'elles arrivent, mais fait attention à ne pas froisser ta robe » rajoute Irène.

     

    Je suis abasourdie, m'assoie devant la coiffeuse et reste de longues minutes pensive, ou plutôt la tête dans le vide en me regardant. Puis je saisis une des nombreuses revues posées sur ma table de nuit, le dernier numéro de « Femme actuelle ». Je m'attarde sur les articles maquillage, soins du corps… lorsque la porte s'ouvre et Colette entre.

     

    Je reçois ses compliments pour la bonne lecture que je faisais et la position assise que j'ai maintenue  devant ma coiffeuse. En m'invitant à la suivre, elle me prend la main et m'emmène dans la grande pièce « salon-salle à manger ».

     

    Assises autour de la petite table je vois Irène et deux dames de la même génération lever leurs yeux dans ma direction, je rougis et baisse un peu ma tête. Irène me présente avec fierté, n'oubliant pas de me « rajeunir »un peu plus.

     

    Je vais ensuite les embrasser puis m'assoir, comme on me l'a appris, sur un pouf, genoux serrés, dos bien droit, tête relevée et mains posées et croisées sur mes cuisses.

     

    Colette sert l'apéritif à ses amies, me donne un verre de jus d'orange, puis elle s'assoit également. La discussion reprend et évidemment j'en suis souvent le sujet. Je ne suis guère invitée à y participer, juste quelques questions brèves de temps en en temps auxquelles je réponds d'une voix posée et douce.

     

    J'apprends que la dame la plus âgée, enfin je le suppose car sa belle chevelure est toute blanche, se prénomme Alice. L'autre dame, la plus petite des quatre et la seule à être en pantalon, bien en chair et très bavarde, cheveux longs tirés en arrière et maintenus par une queue de cheval, ses yeux brillants me font frissonner lorsqu'ils croisent les miens, est prénommée Marthe.

     

    Il est plus de vingt heures lorsque Colette, en tant que maitresse de maison, propose à ses invitées d prendre place autour de la table ronde du coté de la salle à manger.

    Cinq couverts identiques sont parfaitement placés sur une nappe en tissu, une serviette enroulée est posée sur chaque assiette et un vase contenant un bouquet de fleurs est placé au centre.

    - « Camille, ma puce, va aux toilettes, ce ne sera pas poli de quitter la table par la suite » dit Irène.

     

    Je suis humiliée et mécontente de recevoir cet ordre, mais pas question de le montrer, je me lève, tire sur le bas de ma robe et vais comme une jeune fille obéissante vers le couloir. Un rapide passage aux W-C puis dans la salle de bain et me revoilà dans la salle à manger.

     

    Quelle ne fut pas ma surprise de voir les quatre dames portant chacune sur elles un tablier bien ajusté et différent.

    - « Camille, c'est le rite de notre confrérie » me dit Colette, comme tu es notre invitée, tu n'as le droit que de porter une blouse.

     

    Aussitôt Irène m'invite à enfiler une blouse en nylon décorée de motifs fleuris sur un fond bleu clair.

    « Un droit, me dis-je! Une obligation dont je me serais bien passée plutôt! »

     

    Je m'installe, placée entre Marthe et Alice, je reste discrète et surtout je fais attention à bien me tenir à table et à essayer d'avoir des gestes féminins.

    Au menu ce soir, annonce Colette, plat de charcuterie, petits pains grillés, rôti de veau-petits pois-carottes et au dessert, une tarte aux pommes.

     

    Les discussions vont dans tous les sens, je devine des regards et des sourires plus ou moins accentués entre convives.

     

    Puis le plat principal étant terminé, je sollicite l'autorisation auprès de Colette de débarrasser la table. Proposition acceptée, je me lève et m'empresse d'effectuer cette tâche en y montrant du plaisir. Ce qui de plus me plait à faire, la vaisselle sera faite demain me dit-on, je reprends ma place et le dessert nous est servi par Irène.

     

    Celui ci achevé, je débarrasse de nouveau la table et suis invitée à aller me coucher. J'embrasse ces dames et leur souhaite une bonne fin de soirée.

     

    Je me déshabille et prends bien soin de ranger sur des cintres mes vêtements, de retirer mes bijoux, de m'assoir devant ma coiffeuse et de me démaquiller...

     

    Il m'est impossible de retirer seule mon bustier et la poitrine, je n'avais pas fait attention à cela lorsqu'Irène m'a aidé à le mettre.

    Je choisis une chemise de nuit dans la penderie, blanc-crème, m'arrivant aux genoux et me couche dans ce lit aux draps roses.

     

    J'entends des rires et de l'agitation venant de la salle à manger, visiblement ces dames s'amusent bien… Puis après cette journée longue, épuisée, je plonge dans un sommeil profond.

     


    Si vous voulez la suite de cette merveilleuse histoire, demandez-là à Claudeblouse et faites des commentaires ici pour lui donner envie de continuer....

     

    « Les baquetsBBQ »

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  • Commentaires

    1
    Leo de Blunnoys
    Lundi 11 Avril 2022 à 19:35

    J'ai connu à peu près ce genre de vie chez ma marraine, mais je n'ai jamais été maquillé ni habillé en fille. Par contre c"était la blouse ou la fessée.

    2
    Leo de Blunnoys
    Mardi 12 Avril 2022 à 12:07

    J'aimerais connaître la suite de cette histoire. Merci d'avance.

    3
    ramina
    Mardi 12 Avril 2022 à 13:34

    Bonjour gens du monde entier et d'ailleurs !,

    Long et charmant récit très centré sur les descriptions de tenues féminines .On s'y habille et se déshabille en toutes occasions pour changer de peau, de sexe et  d'apparence. On sent chez l'auteur une passion sincère et irrésistible pour les vêtements et parures de femme. Beaucoup de passages consacré à détailler les choix vestimentaires, l'allure des robes , jupes, chaussures , lingerie , dessous, leur texture, légère ou plus présente sur le corps. Atmosphère très glamour avec un zest d'érotisme sophistiqué. Tenues légère, fantasmatique, en guêpière, bas nylon à couture, bien sûr pour souligner le galbe de la jambe,, et talons haut pour accentuer la cambrure . Plus tard plus austère en blouse et talons plats.  Subtiles sensations à se vêtir en femme, les doigts glissant sur une étoffe de soie, plaisir a ôter et remettre ses bijoux, retouche de rimmel devant une coiffeuse .  C'est à la fois subtil et provocant.

    Ramina

    4
    ramina
    Mardi 12 Avril 2022 à 13:38

    Désolé, fautes de frappe, de relecture , il manque des "s" quelque part. Je tape trop vite entre deux touches, ... troublé sans doute, par une paire de bas nylon à couture au détour d'un paragraphe

    Ramina



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