• Mangerie punitive

    Ceci est un texte original de votre servante Marie-Souillon. 


    Invitation


    - « Ah ! Quelle cochonne ! »

    Ces mots, ma femme les prononçait souvent, lors des jeux que nous avions l’habitude de faire, en blouse et tablier. Ce fétichisme des tabliers et blouses de femme donnait lieu entre nous à diverses pratiques de domination et soumission légère, pratiques dans lesquelles j’étais le plus souvent la victime, et elle la tourmenteuse. A la maison, elle était quasiment toujours en blouse et tablier et moi-même, dans notre intimité, je portais des blouses et des tabliers de femme, les siens, parce que, grande et forte, elle a la même carrure que moi. Presque un mètre soixante-quinze, quatre-vingt kilos, joufflue, mamelue et fessue, un peu de ventre aussi, ses rondeurs quasiment maternelles lui donnent l’allure d’une maîtresse femme, qu’elle est vraiment, d’ailleurs.


    Et comme, lorsque nous jouons ensemble et que je porte ses tabliers, elle me traite au féminin, et me donne le prénom doux, un peu ridicule et assez humiliant de Marie-Charlotte, quand elle parle de cochonne, c’est plus souvent pour moi que pour elle, même si, en matière de cochonneries, elle n’a heureusement pas grand-chose à m’envier, et elle aime s’y livrer assez souvent

    Je venais, en mangeant, de tacher la blouse que je portais, et cela lui avait déplu, même si nous ne tenons pas absolument à ce que nos blouses et tabliers soient toujours propres…

    - « Il faudrait vraiment que je te donne une leçon pour t’apprendre à manger, mais aujourd’hui, nous n’avons pas le temps. Samedi, à midi, nous aurons plus de loisir pour ça. »
    - « Mais, Maryse chérie, est-ce que tu n’avais pas prévu, samedi, de faire venir Aïcha pour faire du repassage, le matin ? Tu m’as dit qu’il y en avait beaucoup, et qu’elle finirait tard ? »
    - « Oh, nous ne nous gênons pas avec Aïcha, elle viendra commencer le repassage un peu plus tôt, et nous la garderons à déjeuner avec nous… »

    « Nous ne nous gênons pas avec Aïcha ! » C’est peu dire.


    Aïcha, je dois le dire, avait été la bonne de mes beaux-parents quand ils étaient coopérants, elle avait connu Maryse jeune, et avait été à la fois sa nourrice et sa bonne d’enfant.
    Venue en France avec les parents de ma femme, elle avait travaillé pour eux quelques années avant de repartir chez elle. Devenue rapidement veuve, elle était revenue en France et avions pris l’habitude de lui confier des travaux ménagers chez nous.
    Cette robuste matrone, brune et frisée, ne s’était pas étonnée de nous voir, et surtout de me voir, en blouses et tabliers et, petit à petit, nous l’avions fait participer à nos jeux, où elle aidait ma femme à me dominer.
    Cette auxiliaire rajoutait à mon humiliation, et je redoutais toujours les moments où Maryse l’invitait à se joindre à nous.

     

    Mise en bouche


    Le samedi arriva donc, que j’attendais avec crainte mais, aussi, avec impatience. Je me levais, me rasais, me lavais, allait faire quelques courses à l’extérieur, ne revenant qu’à midi, et même plus tard. J’avais pris du retard, moitié par obligation, moitié par crainte de ce qui m’attendais et, aussi, avouons-le, pour faire durer un peu le délicieux plaisir de l’attente.

    Je trouvais Aïcha à la maison, qui avait fini son repassage. Elle vint m’ouvrir, et je l’embrassais sur les joues, en remarquant qu’elle avait mis, comme d’habitude, une blouse bleue sans manches, un torchon assorti noué sur ses cheveux frisés, un tablier-taille blanc. L’emmanchure de sa blouse laissait apparaître son abondante pilosité axillaire car, curieusement, elle s’épilait le sexe, mais laissait sous ses bras ces touffes frisées qui gardent, à bonne hauteur de narines, les fortes senteurs de la femme. Maryse, d’ailleurs, faisait de même.


    Maryse, je la trouvais  dans notre grande cuisine, blouse blanche, tablier à bavette vichy rose, torchon noué sur les cheveux, elle aussi. Elle avait cuisiné je ne sais quoi, le couvert était mis dans la cuisine, pour deux personnes seulement.

    - « Tiens, Aïcha ne reste pas déjeuner avec nous ? »

    J’avais gardé quelque espoir d’éviter la punition devant notre femme de ménage, quand je remarquais que les couverts avaient déjà servi.

    - « Nous avons mangé sans toi, puisque tu es en retard… Et de toute façon, il était prévu que tu manges à part. Va te changer, ce que tu dois mettre est dans l’arrière-cuisine, et reviens vite. »


    Dans la petite arrière-cuisine attenante, qui servait aussi de buanderie, m’attendait, sur le lit métallique qui occupe une partie de la pièce, ma tenue. Une blouse de coton rose, boutonnée dans le dos, et une chasuble rose aussi, ce qui m’étonnait un peu, la chasuble n’étant pas notre genre de tablier préféré. Ce n’était pas une tenue de punition bien méchante, mais je découvris, sous la blouse, un bonnet de bain bien ajusté, et une coiffe, genre bonnet de cuisinière, destiné certainement à recouvrir le bonnet de bain. Je commençais par mettre ce dernier, sans un cheveu qui dépasse ; poser le bonnet de cuisinière par-dessus n’était pas un problème.
    Ayant ôté jusqu’à mon slip et mes chaussettes, comme d’habitude, j’enfilais la blouse, la boutonnait dans le dos, au prix des contorsions habituelles, et, pour ne pas rester le cul nu, je prenais sur une étagère une de ces culottes de coton vieillottes que ma femme réservait pour ces occasions. Je mis mes socques, contrôlais mon apparence dans la glace fixée au mur, zut, j’allais oublier la chasuble, je nouais cette dernière et revenais dans la cuisine.


    Sur la table, couverte d’une toile cirée, qui n’avait pas été débarrassée, il y avait diverses choses entre autres deux casseroles couvertes, une louche, des récipients divers. Il y avait aussi une assiette creuse et, posée à côté de celle-ci, deux cuillères en bois, le tout devant une de nos robustes chaises de cuisine. Chose curieuse, plusieurs tabliers à bavette blanc, tous simples, le modèle pour la vaisselle, avec lien autour du cou et ceinture à renouer devant, étaient posés à côté. Aïcha était assise d’un côté de la table, souriante, prenant plaisir, à l’avance de la scène à laquelle elle allait assister.

    C’était si simple ? Non, parce que Maryse m’expliqua la « règle du jeu ».

    - « Comme tu te salis toujours en mangeant, Charlotte, je t’ai préparé, en guise de bavoirs, ces grands tabliers. Je vais t’en nouer un autour du cou, poser ton assiette dessus, et tu mangeras comme ça. Et, comme tu ne sais pas manger comme une grande, j’ai prévu une cuillère en bois, comme pour les gamines que l’on ne veut pas voir se blesser avec des couverts d’adultes. »
    - « Nous allons te surveiller pendant que tu manges et, chaque fois que tu feras une tache sur ton tablier bavoir, Maryse changera la manière dont tu mangeras et, crois moi, la manière suivante sera moins agréable que la précédente. »
    - « Assieds-toi ! »


    Je voyais maintenant quelle allait être la nature de la pénitence…

     

    Premier service


    Je m’asseyais, Maryse pris le premier tablier à bavette, me passa le lien autour du cou, l’étala largement, pour me protéger par-dessus ma blouse et ma chasuble, jusque sur la table. Pendant ce temps, Aïcha remplissait mon assiette de ce qui devait être une purée de légumes, genre petits pois carottes, d’un joli rose orangé. La purée est très liquide, mais appétissante, ma foi.

    - « Tu vois, dis Aïcha, ta gentille femme t’a préparé quelque chose de bien bon, avec des fibres, passé au moulin à légumes à la main. C’est tellement bon que tu n’auras pas de hors-d’œuvre. »

    Elle posa l’assiette fumante devant moi, sur mon tablier étalé.

    Assis sur la chaise, normalement, l’assiette posée devant moi, rien de particulier, si ce n’est cette cuillère en bois, que je prends normalement, de la main droite, puisque je suis droitier.


    Maryse s’accroupit et disparaît sous la table, en demandant à Aïcha de me surveiller.
    Je la sens qui, entre mes cuisses, soulève chasuble et blouse, écarte la culotte et embrasse ma saucisse.

    - « Allez, ma cochonne, commence à manger, Aïcha te surveille. »

    Je trempe la cuillère dans l’assiette, la remplis à peine, la porte à ma bouche, j’avale. Ouf, tout va bien. Je m’enhardis, remplis un peu plus la deuxième cuillerée, la lève…

    D’un léger mouvement du pied, Aïcha a dû prévenir ma suceuse que c’était le bon moment. Son coup de langue sur mon gland me fait trembler, et une première tache de purée de légumes salit le tablier bavette devenu tablier bavoir.

    - « Maryse, la coquine à déjà fait une bêtise, dit Aïcha, tu avais raison ».

    Je repose la cuillère dans l’assiette, mais Maryse ne remonte pas tout de suite. Elle continue à me câliner pendant que je continue à manger et, plusieurs fois encore, sa bouche habile m’arrache un frisson, un tremblement, mais je tiens bon. Juste une taches ou deux, encore, ont garni mon tablier bavoir quand Maryse réapparaît de dessous la table, à côté d’Aïcha, l’air amusé, mi sévère.


    - « Il fallait s’y attendre, pourtant, j’ai été gentille… Eh bien, on va essayer autre chose ! Tu seras peut-être plus habile de la main gauche, allez, prend la cuillère de la main gauche, je te promet que cette fois je ne te touche pas, je m’éloigne même. Aïcha, continue à le surveiller !»
    - « Oui ma beauté, dis Aïcha (elle a conservé des expressions tendres de l’enfance), je surveille. »

    J’entends Maryse s’éloigner dans un autre coin de la cuisine, je prends la cuillère de la main gauche, la trempe dans la purée, un peu, petite bouchée sans problème, je prends la deuxième cuillerée, la porte à la bouche…


    DDZZONNGGG !


    Maryse, silencieusement revenue derrière moi, une casserole à main, a donné sur ce malheureux ustensile de cuisine un coup avec le pilon de bois, tout près de mon oreille.

    Surpris, j’ai carrément lâché la cuillère, vide heureusement. Vide oui, mais encore un peu sale, je n’avais pas pensé à bien la lécher, bien la sucer, et elle a fait, en tombant sur le tablier blanc, une nouvelle tâche, moins intense que les premières, mais plus large.

    Maryse pose sa casserole, ôte la cuillère qu’elle remet dans l’assiette, examine le tablier… Tache ou pas tache ? Aïcha, appelée à participer à l’examen, confirme, il y a bien tache…

    Maryse brandit le pilon (heureusement, elle le brandit souvent, mais ne frappe jamais avec, sinon je ne serais pas là pour vous raconter mes malheurs) et souffle :

    - « Vraiment, pauvre Charlotte, tu es gauchère des deux mains, on va te l’attacher, d’ailleurs, cette main gauche, en passant à l’étape suivante. »


    Aussitôt dit, aussitôt fait, elle m’attache la main gauche dans le dos, avec une ceinture de blouse, comme à son habitude, sans serrer, sans faire mal, mais je suis quand même devenu manchot. Tout en faisant ça, elle demande à Aïcha un torchon que celle-ci lui apporte aussitôt.
    Elle me fait serrer le poing de la main droite, l’emprisonne dans le torchon, serrant fermés le majeur, l’annulaire et l’auriculaire, ne me laissant de libres que le pouce et l’index.

    - « Voilà, puisque tu ne sais pas te servir de tes mains, autant te laisser moins de doigts, tu vas tenir la cuillère comme ça. Mais cette fois, pas de coup par derrière, Aïcha et moi restons devant toi. » Et elle s’assieds à ma gauche, Aïcha en face de moi.

    A demi rassuré, je reprend la cuillère, entre le pouce et l’index, je la porte à la bouche pour bien la lécher, la nettoyer, je prends un peu de purée avec, l’enfourne dans ma bouche, salive pour bien nettoyer la cuillère avant de la sortir. Aïcha et Maryse me regardent, la première confiante, la seconde dubitative. Je trempe la cuillère dans l’assiette, la soulève…

    Le coup de pied de Maryse, sous la table, ne m’a pas fait mal, d’ailleurs elle avait posé sa socque et son pied était déchaussé. Si j’avais solidement tenu la cuillère, rien n’aurait bougé. Mais, avec deux doigts, elle a tremblé, et un peu de purée est encore tombé sur le tablier.

    - « Décidément, tu es une souillon, tu ne devrais pas avoir le droit de manger normalement, assise à table comme les grandes personnes. Lève toi ! »


    Le ton est si impérieux que je me lève pour obéir, oubliant que l’assiette est posée sur mon tablier bavoir que j’entraîne avec moi. Mais Aïcha, véritable fée du logis, évite la catastrophe, soulève l’assiette et la repose  quand je suis levé, plus loin sur le tablier qui recouvre encore en partie la table.

    Me voici donc debout devant la table, main gauche liée dans le dos. Aïcha se baisse pour enserrer mes chevilles avec un torchon, ainsi, les pieds serrés et entravés, je suis moins stable. Elle vient se rasseoir en face de moi, Maryse se rassied à gauche.

    - « Allez, continue ! Et plus vite que ça !»

    Tenant toujours la cuillère à deux doigts, je la trempe dans l’assiette, ramasse un peu de purée, la porte à la bouche, avale, je la retrempe dans l’assiette, la porte à nouveau à la bouche, avale encore. Je me dis que, si je mange vite, à petites bouchées mais vite, ce sera bientôt fini. Je commence à prendre confiance, d’autant plus que Maryse et Aïcha bavardent sans avoir l’air de se soucier de moi.

    Ah, cette confiance était bien hardie et, à un moment, un peu de purée vient tacher le tablier, mais je continue à manger comme si de rien n’était.

    - « Dis moi Maryse, mon cœur (vous avez compris, c’est Aïcha qui parle), il n’y avait que trois taches tout à l’heure, non ? »

    Je m’interromps, tout rouge. Ce signe de culpabilité convainc Maryse, qui ne cherche même pas à vérifier.

    - « Bien sûr, Aïcha, et cette salope, non seulement est négligée comme pas deux, mais encore fourbe et menteuse, elle s’est tachée et s’est bien gardé de nous le dire, de nous avouer sa faute, de nous demander pardon, comme elle aurait du. Ce n’est pas une petite pénitence qu’il lui faut, je crois, c’est une vraie punition. »

    - « Non, pitié, Maryse, je n’avais pas vu. »

    La main droite de Maryse s’abat sur mes jambons, c’est-à-dire sur mes fesses, deux fois, fermement.

    - « Ah, ne commence pas à m’énerver, allez, nous allons devoir te serrer un cran de plus ».


    Elle dénoue mes chevilles, m’écarte de la table après avoir ôté l’assiette du tablier bavoir, approche une chaise, dossier contre la table.

    - « A genoux ! »

    « A genoux ! », la phrase magique par laquelle commencent bien des humiliations, le « il était une fois » des dominations douces. Je m’agenouille sur la chaise, je suis un peu plus haut que debout, l’assiette est plus basse, à nouveau reposée sur mon tablier. Maryse dénoue le lien qui retient ma main dans le dos, la pose sur le dossier de la chaise, sous mon tablier qui la cache, l’attache à nouveau.

    Je sais ce qu’il me reste à faire et, sous le regard attentif d'Aïcha, toujours assise en face, Maryse à ma gauche, restée debout, je reprends avec précaution ma mangerie.

    Une cuillerée, une autre, je commence à avoir l’habitude, ce sera bientôt fini, je serai quitte, puisque je suis à genoux, sans doute pour une fessée dans cette position, finalement la fessée est moins humiliante que ça, encore une cuillerée, une autre.


    Maryse, qui était debout à ma gauche, s’écarte d’un pas ou deux, tirant sur ce qu’elle tient dans la main. C’est le lien attaché à mon poignet gauche, il n’était pas attaché au dossier de la chaise, juste posé dessus, mon poignet entraîné, que Maryse a volontairement tiré vers le haut, soulève le tablier, qui soulève l’assiette, et c’est le contenu de celle-ci qui, en partie, se répand sur le bas du tablier.

    Maryse et Aïcha éclatent de rire… Le coup était-il prévu jusque là ? Aïcha, comme à son habitude, éponge avec un torchon le plus gros de la tache. Heureusement, l’assiette est presque vide. Mais Maryse, riant toujours, plonge la louche dans la casserole, remplit à nouveau l’assiette à ras bord.

    - « Mange, ma petite, c’est des légumes, c’est des fibres, il y a des poireaux aussi. Mais je vois que tu ne fais attention à rien, il va donc falloir durcir la punition…. »


    Vont-elles encore me changer de position ? Non, Aïcha s’approche avec le torchon qui a essuyé mes dégâts, pousse la chaise qui est à côté de celle ou je suis agenouillé pour monter dessus et, ainsi placée, me bande les yeux avec le torchon sali de purée. Comment vais-je faire pour manger sans y voir ? Et la purée du torchon qui me coule sur les nez et les joues….

    - « Quand une fille est trop bête, c’est bonté que de l’empêcher de voir sa misère, dit Maryse en riant ».

    J’ai, bêtement, gardé la cuillère à la main, mais je sens qu’on me l’enlève, qu’on  débande, ou plutôt qu’on détorchonne mes doigts prisonniers.

    - « Aïcha, tu es trop bonne, dit Maryse, de lui enlever cette petite gêne supplémentaire. »
    - « Oui ma colombe, tu sais bien que je ne suis pas aussi vicieuse que toi, et puis, s’il ne tient pas bien la cuillère, il va salir toute la cuisine, et qui va nettoyer ? Aïcha, pauvre meskine ! »
    - « Allons, Aïcha, tu sais bien que tu n’es pas la seule femme de ménage dans cette maison, et qui, si Charlotte est incapable de repasser, de coudre, de cuisiner, elle est toujours assez bonne pour le gros ménage ! Mais tu as raison, elle me fait un peu pitié. »


    Je sens qu’on remet la cuillère dans ma main droite, avec une petite caresse, pendant que la gauche est, cette fois, bien attachée sur le dossier de la chaise.
    Que faire ? Je dis « Merci Maryse chérie, merci Aïcha » et je cherche, à tâtons, ou peut bien être l’assiette, en tâchant de ne pas tacher….

    Une main secourable guide la mienne, je trempe la cuillère. Est-elle bien horizontale ? Une main secourable, à nouveau, rectifie la position, je cherche ma bouche maintenant, j’ouvre grand, j’avale, je suce bien la cuillère. J’ai repéré la position de l’assiette, je crois, je ne change pas la position de ma main, je continue à manger mais, sincèrement, je ne sais pas si je me salis ou non…

    - « Dix ! C’est la voix de Maryse. Apporte moi le martinet, Aïcha. »

    Je suis presque soulagé. Il me semble que voici une éternité que je mange ainsi, en aveugle, et j’ai fait à peine dix tâches ?


    Est-ce Aïcha ou Maryse qui trousse ma chasuble, déboutonne le bas de ma blouse et la retrousse dans la ceinture ? Est-ce Maryse ou Aïcha qui baisse ma culotte sur à mes genoux ? Je ne sais pas. Mais c’est Maryse qui dit :

    - « Continue à manger, pendant dix cuillerées, tu recevras un coup de martinet pendant que tu auras la cuillère dans la bouche, je suis trop gentille de ne pas frapper pendant que tu la portes aux lèvres. »

    Est-ce Aïcha ou Maryse qui me donne les coups ? Elles ont le temps, entre chaque bouchée, de se passer le martinet. Et je ne sais pas ce qui est le plus humiliant, d’être fessé par sa femme devant sa bonne, ou par sa bonne devant sa femme. Les coups ne sont pas forts, mais je sens les larmes me monter aux yeux.

    Dix cuillerées, dix coups, puis des mains qui me caressent, assez intimement, là je reconnais Maryse, qui n’aime pas punir sans consoler après.

    - « Ma gazelle, il a continué à se tacher, qu’est-ce que tu veux faire ? »

    - « Il faut l’humilier encore plus, bien sûr, sinon nous aurons fait tout ça pour rien, Aïcha ; enlève lui la cuillère, puisqu’elle ne sait pas s’en servir. »


    On m’ôte la cuillère des mains, j’entends l’assiette qui est posée sur la table, ma culotte est remontée, ma blouse et ma chasuble rabaissées, ma main gauche déliée, des mains me font quitter la position agenouillée sur la chaise pour me remettre debout…

     

    Deuxième service


    - « Bon, c’est évident, dit Maryse, il va falloir la nourrir nous-même ! »
    - « Il faudrait faire comme les bébés, la mettre sur une chaise haute… »

    Toujours debout, les bras ballants, j’entends le bruit d’une chaise qu’on traîne, et d’autres choses. Des mains me saisissent, me font asseoir, je sens un lien qui passe autour de ma taille et qui m’attache au dossier, la même chose à hauteur de poitrine, puis ce sont mes chevilles qui sont attachées, sans doute avec des torchons, aux pieds de la chaise, et mes mains, de même, aux accoudoirs.

    Le torchon qui me bande les yeux est enlevé.


    Je me vois dans le miroir qui a été posé plus loin sur la table. Je suis attaché sur une chaise à accoudoirs, devant la table. Mon visage est encore taché de purée de légumes, ainsi que mon tablier à bavette bavoir qui est maculé de purée rose. La blouse rose que je porte, et la chasuble assortie, se devinent sous le grand tablier. Mon bonnet de cuisinière me rend encore plus ridicule.

    Maryse et Aïcha sont devant moi, mains sur les hanches. Maryse, si belle avec son tablier à bavette vichy rose, aux bretelles croisées, son grand sourire, ses seins abondants qui tendent la bavette du tablier. Et Aïcha, plus âgée mais belle femme encore, ses seins mous tendant sa blouse bleue, et ce tablier-taille blanc qui descend jusqu’à ses chevilles… Deux imposantes matrones, devant moi, si faible et si ridicule.

    - « Maintenant que bébé est attaché, on va lui changer le bavoir, il est trop sale, passe m’en un autre, Aïcha ! »

    Et ma femme m’enlève le tablier sale, pour me mettre, à la place, un tablier identique, mais propre, que lui tend notre femme de ménage. Elle ne l’attache pas, le laisse juste pendre.


    L’assiette de purée est vide, mais une casserole a été mise à réchauffer, je sais que je dois m’attendre à une longue punition encore. J’ai un peu soif, mais je n’ose pas demander, de peur qu’il m’arrive quelque chose de pire.
    Maryse ramène la casserole et, trempant la louche dedans, me sert abondamment de son contenu, dans la même assiette.

    - « Tu vas aimer aussi, c’est un hachis de ma préparation, il y a du choux, des poireaux, des endives, le tout bien haché menu menu et bien cuit, avec un peu de jambon haché et de chair à saucisse, aussi, pour donner du goût… »

    Le contenu de l’assiette sent, en effet, chou et poireau bouilli, c’est haché très fin, avec de petits morceaux de chair.

    - « Un peu trop sec, peut-être, dit Maryse. »

    Elle se penche au dessus de l’assiette, ouvre la bouche et y laisse tomber un long filet de salive, qu’elle mélange bien, ensuite, avec la cuillère de bois.


    C’est Aïcha, cette fois, qui prend la cuillère, la trempe largement dans mon assiette, sans se soucier de savoir si elle va déborder ou couler. Elle l’approche de ma bouche, je l’ouvre largement, j’enfourne, ouf, j’ai tout avalé.

    Aïcha recommence, une autre cuillère, en restant placée de manière à ce que je puisse me voir, honteuse, ridicule et salie, dans le miroir. Elle me regarde, mais elle suit aussi Maryse des yeux, qui s’affaire à autre chose dans la cuisine. Ce qui devait arriver arrive, et, avant d’être arrivée à mes lèvres, un peu de hachis tombe sur mon nouveau tablier immaculé.

    - « C’est pas moi, Maryse, c’est pas moi ! »

    La cuillère qui arrive devant ma bouche me fait taire, mais Maryse vient constater la tache, regarde Aïcha, qui secoue la tête et continue à me faire manger.

    Encore une fois, Aïcha fait tomber du hachis, mais je ne dis plus rien, j’ai compris que c’est inutile. D’autres becquées se passent mieux, je me reprends à espérer.

    - « Tu es maladroite, Aïcha, je vais te remplacer, passe-moi la cuillère. »

    Maryse veut prendre la cuillère, pleine bien sur, à Aïcha, qui par jeu veut la garder, elles s’attrapent, résultat, c’est la cuillère entière qui tombe plus bas sur mon tablier, en éclaboussant.
    Maryse la reprends, ramasse la nourriture sur le tissu, me la remet dans la bouche.

    - « Voilà, mon bébé, c’est mieux avec moi, n’est-ce pas, je suis gentille et douce, Aïcha est méchante et maladroite avec toi, ma pauvre petite…. »

    Gentille et douce, oui, j’aime la manière dont elle m’enfourne, en me regardant, la manière dont, avec un torchon, elle essuie mes lèvres, la mangerie devient presque agréable, trop, sans doute….

    - « Maladroite, moi, pour nourrir cette petite ? Ce n’est pas vrai, je pourrais même le faire les yeux bandés ! »
    - « Chiche, lui répond Maryse, tu vas la nourrir les yeux bandés, je te guiderai, et après on changera, on verra bien qui est la plus habile ! »


    Maryse va chercher dans la pile de torchons (nous avons toujours une pile de torchons à portée de main) un torchon à carreaux bleu, tout propre. Aïcha s’assoit à sa place, et Maryse, passant derrière elle, lui noue le torchon plié sur les yeux, s’assurant que, vraiment, elle ne voie rien. Puis elle ressert abondamment, remplissant l’assiette, et lui met la cuillère dans la main.

    - « Je vais te guider, Aïcha, et toi, petite souillon (c’est à moi qu’elle parle, bien sûr), surtout ne dit rien, contente-toi d’ouvrir la bouche. »
    - « Voilà, descend, l’assiette est plus à droite. Oui, descend dans l’assiette, remplis la cuillère, voilà, attention, elle est pleine, remonte. Encore plus haut, c’est bien tu es dans l’axe. Avance, encore, doucement, encore un peu plus haut, un peu sur ta gauche, voilà. »

    Au passage, la cuillère étant pleine, un peu de hachis s’est renversé sur mon tablier. Mais je ne dis rien…

    - « Ah, tu en as renversé, Aïcha, c’est pas grave, c’est un jeu, de toute façon, on compte la tache pour notre cochonne, pas pour toi, bien sûr. »

    Avec le peu de liberté de mouvement que j’ai, j’avance la tête, j’ouvre la bouche, j’engloutis la cuillère, pour limiter les dégâts. Heureusement qu’elle est en bois, elle ne me blesse pas, quand Aïcha la retire un peu vite.

    Et le jeu continue, Maryse guidant Aïcha qui, je dois le dire, ne se débrouille pas si mal que ça, il y a même des fois on Aïcha ne me tache pas. Maryse aussi joue le jeu, elle guide Aïcha honnêtement, mais au bout de dix cuillerées, je suis quand même un peu taché sur les joues, et mon tablier a pris quelques éclaboussures.

    - « Allez, tu as fait dix cuillerées, on change maintenant ! ».


    Maryse enlève la cuillère des mains d’Aïcha, qui ôte son bandeau, et elles changent de place.

    - « Descend la cuillère, ma douce, voilà, tu es sur l’assiette, oui, trempe-là, encore, elle est presque vide. Bien, remonte maintenant. Plus à droite, voilà, c’est bien, plus haut, avance, plus haut encore, tu vas la rater… »

    Aïcha, de toute évidence, elle, ne joue pas le jeu. La cuillère de Maryse, qui suit fidèlement ses instructions, est au dessus de mon nez. Je lève la tête au maximum, mais la cuillère avance, je recule la tête, elle avance encore, et le hachis coule sur mon nez. Maryse s’en est sans doute rendu compte, à cause de la résistance, elle la baisse, j’ouvre la bouche et j’enfourne, puis je lèche ce qui coule. Aïcha m’essuie le nez avec un torchon, en riant. Je ne sais même pas si une partie a coulé sur le tablier.

    - « Tu es sûre, Aïcha, que tu me guides bien ? »
    - « Oui, mais cette coquine n’arrête pas de bouger ! »

    Deuxième cuillerée, elle passe mieux que la première.

    La troisième passe sur ma joue gauche, une autre sur ma joue droite, une ou deux vont bien au but, puis une sur le menton, qui coule bien sur la bavette.

    Nous allons arriver à la dixième, qui est sans doute la dernière de leur petit jeu. De toute façon, l’assiette est vide.

    - « Oui ma petite, allez, plus haut, monte plus haut, tu vas aller directement sur son tablier… »

    La cuillère est plus haut que ma tête, je hausse le col, je fais tout ce que je peux…

    - « Non, Maryse chérie, plus bas, tu est sur ma coiffe ! »


    Je suis bien obligé de lui dire, mais trop tard, la cuillère se vide sur ma coiffe, je comprends l’intérêt du bonnet de bain, sinon ça aurais, à travers la coiffe, mouillé les cheveux. Tout coule sur mon front, mon nez, tout dégouline, pendant que Maryse laisse carrément tomber la cuillère sur mon tablier, enlève vite son bandeau, et éclate de rire en me voyant, le visage dégoulinant de hachis de légumes.

    - « Tu es toute tachée, malgré notre bonne volonté et notre adresse, salope ! Même si je suis d’accord pour convenir que j’ai perdu devant Aïcha. Mais toi, je crois, me dit-elle, que je t’avais interdit de parler, souillon. Il va donc falloir te punir encore plus durement, et, cette fois, c’est Aïcha qui va choisir la punition. »

    - «  Oui ma douce, je crois que l’attacher sur une chaise ne sers à rien, puisque, en bougeant, elle nous empêchées de la nourrir proprement. Je propose qu’on la fasse mettre à genoux pour la suite. »


    Elles m’essuient avec un torchon et détachent mes liens. Je me lève, attendant leurs ordres.

    - « A genoux, mains dans le dos ! »

    « A genoux ! », la phrase magique, et je m’agenouille devant la table, ou plutôt devant la chaise sur laquelle Maryse s’est assise. Je baisse les yeux sur son tablier, comme d’habitude en pareilles circonstances, et j’attends les ordres. Pendant ce temps, Aïcha va s’asseoir de l’autre côté de la largeur de la table, qui est assez longue.

    - « Puisque c’est Aïcha qui a eu l’idée de te faire mettre à genoux, c’est elle qui va commencer à te nourrir, va la voir en restant à genoux ! »

    Je la vois pousser l’assiette de l’autre côté de la table, où se tient Aïcha. Marchant donc à genoux, mains dans le dos, je fais le tour de la table et, arrivant devant Aïcha, j’embrasse humblement son tablier blanc.

    - « Qu’est-ce que tu veux, ma souillette ? Manger, peut-être, puisque tu ne peux pas manger seule ? Viens, Aïcha va te donner à manger. »


    Prenant l’assiette qu’elle pose sur ses genoux, et la cuillère, elle m’enfourne une, puis deux, puis trois cuillerées, sans aucun dégât, c’est quand même trop facile…

    - « Oh, je suis fatiguée de te nourrir, va demander à Maryse, maintenant. »

    Voilà donc la nouvelle étape de leur jeu, je vais devoir faire constamment l’aller et retour entre elles, à genoux, jusqu’à avoir fini la casserole de hachis. Prenant mon mal en patience, je refais le tour à genoux, j’arrive devant Maryse, même manège, j’embrasse humblement son tablier, et j’attends qu’elle me donne la becquée. J’ai droit à trois cuillères encore et, quand elle s’arrête et, d’un doigt impérieux, désigne Aïcha, j’ai compris et je retourne vers elle.


    Mais Aïcha décide de corser le jeu et, pendant qu’elle me fait manger, me pousse de son pied nu ce qui, inévitablement, amène une nouvelle tache.

    Maryse soupire, pose la cuillère et regarde Aïcha d’un air exaspéré.

    Je connais cet air, je sens que les choses vont se gâter…

    - « Tu reprends les mauvaises habitudes, je vois, allez, tu mets les mains sur la tête, en punition… »


    Les mains sur la tête, non seulement c’est humiliant, cette pénitence enfantine, mais encore ça fait mal, et je sais que, si je ne tiens pas bien la position, ce sera une nouvelle punition, une nouvelle contrainte. Je fais encore un aller et retour, comme ça, entre Aïcha et Maryse, je reviens vers Aïcha, et, non seulement je suis taché en mangeant, mais encore je ne tiens pas ma position des mains sur la tête. Maryse le voit et, quand je reviens devant elle, je trouve devant ses pieds, posée au sol, une cuillère de bois à manche rond.

    - « Allez, dis Maryse, tu t’agenouilles sur le manche de la cuillère, ça t’apprendras, et tu gardes les mains sur la tête. »

    Oh, les genoux sur le manche de la cuillère, ça fait mal, surtout que, dans cette position douloureuse, c’est cinq becquées que me donne Maryse, et, comme je me tortille dans une position inconfortable, j’en rate presque une.
    Mais quel soulagement quand elle me renvoie devant Aïcha, c’est presque un soulagement de marcher à genoux, mais à plat, j’en oublierais presque la position de mes mains.


    Mon répit est de courte durée. Devant elle, à ses pieds, Aïcha a posé un torchon et, sur le torchon, sont dispersés quelques dizaines de pois chiches, pas bouillis, bien sûr, non, mais bien secs et bien durs.

    - « Oui ma souillette, mets toi sur les pois chiches, tu vas les attendrir avec tes genoux et ils seront bons pour le couscous ! »

    Il faut le dire, les pois chiches font encore plus mal que le manche de la cuillère. Il m’est arrivé, une fois, de devoir marcher avec des pois chiches dans mes socques, et j’en avais pleuré. Je dois le dire, agenouillé devant Aïcha, je ne fais plus attention à la nourriture, et, à la quatrième cuillerée, les larmes me viennent aux yeux.
    Aïcha me donne la cinquième cuillerée, essuie mes larmes avec un torchon, et me renvoie devant Maryse.

    Celle-ci rit déjà de plaisir à l’idée de ce qui m’attends. Même torchon posé par terre, mais cette fois plié en deux, et je ne vois pas ce qu’il y a dedans.


    - « Allez, salope, sur le torchon, comme devant Aïcha ».

    Je m’agenouille sur le torchon, tient, c’est mou, ça ne fait presque pas mal, ça s’écrase… Oui, ça s’écrase, mais il y a du dur dedans, Maryse a mis dans le torchon des olives, et après quelques secondes, la pulpe s’écrase et je suis agenouillé sur les noyaux. Je dois cependant avaler ma purée, les yeux toujours embués, Maryse me barbouille en me faisant manger. Certes, le torchon amortit un peu la douleur, mais les noyaux d’olive sont plus petits que les pois chiches, et je finis la cinquième cuillerée en pleurant à chaudes larmes.

    J’en oublie de garder les mains sur la tête, j’entoure les genoux de Maryse…

    - « Pitié, Maryse chérie, pitié maîtresse, c’est trop dur de manger comme ça, j’ai mal, pitié ! »
    - « Ah, on ne veut plus manger à la cuillère, et en plus on parle sans avoir demandé l’autorisation, et on ne garde pas les mains sur la tête… »


    Mais tout en me grondant, elle me caresse, et Aïcha qui l’a rejointe me fait soulever les genoux, enlève le torchon maintenant noirci d’olives écrasées, et me fait m’asseoir sur les talons pour me reposer.

    Maryse vient se planter devant moi, les mains sur les hanches, impressionnante :

    - « Tu as parlé sans autorisation, Charlotte… Tu connais les punitions pour avoir parlé sans autorisation, dis-les moi… »

    Oui, je les connais, il y a des punitions un peu pour chaque faute.

    - « Les punitions pour parler sans autorisation, Maîtresse chérie, c’est le baillon avec le torchon sale, ou c’est la pince à linge sur la langue, ou c’est lécher le cul… »
    - « Ni le baillon, ni la pince à linge, tu as besoin de ta bouche pour manger, dit-elle en riant ».

    Elle se tourne, trousse sa blouse blanche, elle n’a pas de culotte, et me montre son cul nu.

    - « Aïcha, tient ma blouse, que je puisse m’écarter les fesses. »

    Et, sa blouse retenue par notre femme de ménage, elle écarte ses grosses fesses, ouvre bien sa raie culière et me montre son troufignon, son petit camembert, qu’elle abaisse au dessus de ma bouche.

    Je le lèche amoureusement, je l’embrasse, je rentre ma langue un peu dedans, mais elle le retire vite, et Aïcha rabat sa blouse.

    - « Bon, allez, on continue, mais c’est fini, de manger à la cuillère, de toute façon elle a bien mangé du hachis. Il va falloir trouver autre chose pour le fromage. »

     

    Fromage


    Maryse va chercher les fromages, qui étaient posés sur le plan de travail. Elle ouvre quatre carrés frais, les met dans l’assiette où j’ai mangé la purée et le hachis. Elle prend une bonne part de roquefort, et, avec une fourchette, commence à le mélanger avec les carrés frais. Le tout forme une pâte un peu gluante, assaisonnée du reste de purée et de hachis. Pour ne pas que ce soit trop sec, ma femme a la délicate attention de cracher encore dedans, abondamment, et de mélanger encore.

    Pendant ce temps elles tiennent, à voix basse, un conciliabule dont j’entends une partie. Je comprends, par exemple, qu’il n’est plus question de me faire manger à la cuillère.

    Aïcha s’assied sur une chaise et étale bien sur ses genoux son tablier-taille blanc. Elle y ajouter, par-dessus, un torchon bien étalé lui aussi. Maryse tend l’assiette de fromage mélangé à Aïcha, qui la pose sur ses genoux.


    - « Tends-moi tes mains ! dit Maryse, je ne veux pas que tu ailles caresser les jambes d’Aïcha. »

    Je lui tends mes mains, qu’elle attache ensemble, devant moi, avec une ceinture de blouse. Puis elle fait passer le bas de mon tablier par-dessus, j’ai donc les mains sous la chasuble et sur ma blouse, devant mon sexe qui est tendu. Ca me permet de le caresser doucement, ce qui me soulage un peu, d’autant plus que Maryse est passée derrière moi. Elle me fait me remettre à genoux, puis elle déboutonne ma blouse sous la ceinture, en écarte les pans, quelle retient en les passant dans la ceinture, comme l’arrière de la chasuble, et elle baisse ma culotte. Il y a, c’est évident, de la fessée dans l’air. Mais non, elle se ravise, remonte ma culotte et laisse retomber la blouse.

    - « Avance ! Puisque tu es trop cochonne pour que nous te nourrissions à la cuillère, tu vas manger toute seule, sans rien, avec la bouche, dans l’assiette sur les genoux d’Aïcha. Et comme tu as été sale, et désobéissante, tu auras le martinet jusqu’à ce que tu aies fini l’assiette. »
    - « Tu vas lui donner le martinet sur la blouse ou cul nu, ma colombe, demande Aicha, je ne sais pas ce qu’elle mérite… »
    - « Je vais commencer sur la blouse et la chasuble, 10 coups, puis sur la blouse seule, puis sur la culotte blouse écartée, 10 coups chaque fois, et la fin sera cul nu, si elle est trop lente. Et de temps en temps, il y aura un coup sur les cuisses, je sais qu’elle craint ça. »


    Je n’ai plus rien d’autre à faire que m’avancer, à genoux, devant Aïcha, devant cette assiette qui sent, qui pue le fromage. Il ne me reste plus qu’à me courber, et laper, dans l’assiette, le fromage gluant qui colle au fond. Les premiers coups de martinet tombent, sans me faire trop mal, pendant que j’avale le mélange, ramassant de la langue et des lèvres. Un coup sur les cuisses est amorti par la blouse, je ne le sens pas. Aïcha tient l’assiette d’une main et, de l’autre, me caresse distraitement la tête et les épaules. De temps en temps, par jeu, elle soulève l’assiette, fait semblant de regarde ce qui reste dedans, d’un air dégoûté, la renifle, d’un air encore plus dégoûté, avant de la reposer, ce qui me fait perdre du temps.
    Je ne compte pas les coups, mais le dixième est arrivé avant que j’aie fini l’assiette, bien sûr, et Maryse relève la chasuble.

    Je me presse de manger le plus vite possible, mais Maryse donne rapidement les 10 coups supplémentaires, si rapidement que je ne prends que quelques bouchées, pendant que mes fesses commencent à chauffer.


    - « Et de vingt ! »

    Maryse écarte les pans de la blouse toujours déboutonnée, les coince dans ma ceinture, et reprend la fessée.
    Je me presse un peu plus, malgré Aïcha qui continue son jeu vicieux de me retirer l’assiette ; les coups tombent sur ma culotte, je sens les lanières quand, au-delà du coton qui me protège si peu, elles touchent la peau nue.

    - « Aie ! »

    Ca m’a échappé quand le trentième coup de martinet tombe sur les cuisses, là ça fait vraiment mal. Aïcha pèse de la main sur ma tête, et écrase mon visage dans l’assiette, le fromage emplit mon nez, elle me maintient quelques secondes comme ça puis, passant la main sous mon menton, relève ma tête pour jouir du spectacle.

    - « Regarde là, la cochonne toute sale, dit-elle à Maryse, et toi, regarde-toi, cochonne. »


    Elle me tend le miroir que était sur la table, et je dois me voir, ridicule, salie de fromage collé sur moi. Maryse s’est placée à côté d’Aïcha pour jouir du spectacle, si belle dans son tablier rose, le martinet de fessardeuse à la main.

    Elle me débarbouille grossièrement avec mon tablier à bavette relevé pour l’occasion, encore des salissures dessus, mais qu’y puis-je ? Elle me montre du doigt l’assiette, et je continue à manger, laper, lécher, pendant que ses mains baissent ma culotte et que les dix derniers coups de martinet viennent rosir mes fesses et, encore une fois ou deux, meurtrir mes cuisses.

    - « Bon, dit Maryse, j’ai donné 40 coups et le fromage n’est pas fini  je ne vais pas pourtant continuer à meurtrir cette pauvre souillon, il faut changer la punition… Lève-toi, Aïcha ! »

     

    Aïcha se lève avec l’assiette, et Maryse s’assied à sa place.

    - « Aïcha, mets une nappe pliée, par terre, à mes pieds, et pose l’assiette dessus. »

    Vous le voyez, Maryse aime commander, et Aïcha, de son côté, aime tout autant son rôle de domestique que celui d’aide-punisseuse. Elle prend donc une nappe de tissu, la pose par terre, pliée, la recouvre du torchon qu’elle avait tout à l’heure sur ses genoux, et pose l’assiette dessus.

    - « Enlève-lui le tablier, elle ne risque pas de se tacher, et mets la à plat ventre. »

    Aïcha ôte mon tablier ; j’ai toujours les mains liées, cachées par ma chasuble, et j’ai toujours la culotte baissée et la blouse déboutonnée. Aïcha me prend par les épaules et me fait mettre à plat ventre, devant elles, à quelques centimètres de l’assiette. Elle attache ensuite mes chevilles avec une ceinture de blouse.


    Je ne vois que leurs pieds, dans leurs socques, les pieds blancs de Maryse, les pieds mats d’Aïcha. Cette dernière chuchote à l’oreille de Maryse.

    - « Allez, cochonne, tu vas nous faire rire, dis Aïcha, suis moi à plat ventre. »

    Elle s’éloigne vers l’autre bout de la cuisine, et je dois la suivre, rampant sur ma chasuble, heureusement que je peux m’aider de mes mains, je rampe donc comme je peux, je rejoins Aïcha devant l’évier. Je l’entends prendre quelque chose, puis je la vois, ou plutôt je vois ses pieds repartir, et je la suis à nouveau, toujours rampant, ridicule, dans ma chasuble, me soulevant sur mes mains pour avancer, me contorsionnant un peu, tortillant du cul pour les faire rire, espérant ainsi m’attirer leurs faveurs et une fin rapide de cette punition.


    Me voici à plat ventre devant Maryse, pas besoin d’explications, je me mets au dessus de l’assiette et je continue de lécher le fromage puant.
    Sur mes fesses toujours découvertes, je sens un frottement. C’est Aïcha qui avec la brosse à vaisselle, la passe régulièrement sur mon derrière, ça ravive la douleur de la fessée.

    - « Ce n’est pas rouge partout pareil, il faut que j’égalise la couleur des tes fesses, ce sera bien plus joli. »

    Le pied de Maryse, qu’elle a sorti de sa socque, apparaît sous mon nez. Dois-je, comme d’habitude, l’embrasser dévotement ? Mais se sais que je suis toute sale. Le temps de me poser la question, Maryse a posé son pied dans l’assiette. Je lèche donc et le fromage, et son pied qui trempe dedans, heureusement, il ne reste plus grand-chose.


    Heureusement, oui, parce que, sur ma nuque, l’autre pied de Maryse vient s’appuyer, doucement, et, comme tout à l’heure, me voici encore avec le visage plaqué dans l’assiette. Personne pour m’essuyer, me torcher, cette fois, et je finis donc de lécher le pied de Maryse, suçant les orteils, passant la langue entre, pour finir les derniers restes de fromage.

    Aïcha vient s’agenouiller à côté de moi, elle essuie avec un torchon le pied de Maryse, en profite pour me torcher aussi le museau, pendant que Maryse se lève et remet ses socques. Aïcha se lève aussi, s’assieds à la place de Maryse.

    - « Allez, dit Maryse, pareil sur le pied d’Aïcha, maintenant ! ».

    Oh, quelle honte. Lécher le pied sale de sa femme est humiliant, mais c’est naturel. Mais lécher le pied de la femme de ménage, de notre domestique, d’une étrangère…

    - « Oui ma petite – Aïcha a bien compris et enfonce le clou, en ramassant du pied le peu de fromage qui reste dans l’assiette – lèche le pied d’Aïcha, lèche le pied de la fatma, de la femme de ménage arabe ! »


    Personne n’est raciste chez nous, mais elle sait que se dire arabe est plus humiliant pour moi. Je lèche donc son pied, a elle aussi je suce le fromage sur les orteils et entre les doigts, j’ai honte, son pied est salé et sent fort, j’ai honte mais j’aime ça et j’ai honte d’aimer ça.


    Heureusement, le fromage est fini…

     

    Boisson


    Maryse et Aïcha me relèvent, me font mettre debout, et je reste comme ça, en chasuble, mains attachées. Maryse me torche le visage et m’embrasse. Je la regarde amoureusement, ses formes, ses nichons qui tendent la bavette de son tablier. Aïcha aussi vient m’embrasser sur la joue, et ses nichons à elle aussi tendent sa blouse bleue.

    - « S’il te plait, Maryse, j’ai soif. »
    - « Ah, c’est vrai, tu n’as pas bu… Mais comment te faire boire ? Au verre, non, tu es trop maladroite. Au biberon ? Je vois que tu regardes trop les tétés d’Aïcha, le biberon te ferait trop plaisir. Aïcha, aide moi ! »


    Elles font de la place sur la table, écartent ce qui s’y trouve, casserole, assiette, différents Tupperwares… Puis me prennent en poids toutes les deux, elles sont fortes, et me couchent sur le dos sur la toile cirée. Elles délient mes mains qui étaient attachées ensemble, pour les attacher de chaque côté avec les liens de la chasuble et passer par-dessus une ceinture de nouée qui les coince dans cette position. Puis, me mettant à plat ventre, elles reboutonnent ma blouse derrière, tout en laissant ma culotte baissée.
    Elles me tournent et me retournent comme de la viande, me manipulent comme si j’étais un saucisson, et me finissent par me remettre sur le dos.

    - « L’entonnoir, voilà ce qu’il nous faut, Aïcha, apporte moi les entonnoirs. Prend aussi la poche à pâtisserie, au cas où. »


    Aïcha revient avec trois entonnoirs en plastique, de tailles et de formes différentes, et avec la poche qui sert, quand on la remplit de crème, à décorer les gâteaux.

    - « Aïcha, assieds toi sur la table et cale-le sur tes genoux, il ne s’agit pas d’étouffer la petite chérie, quand même. »

    Aïcha s’assied sur la table, à l’extrémité de celle-ci qui est appuyée contre le mur, elle s’adosse au mur, et me tire pour me prendre la tête sur ses genoux dans son grand tablier blanc. Je suis attachée, je ne peux rien faire.

    Maryse prend un entonnoir en plastique coudé, le présente devant mes lèvres, que faire, j’ouvre la bouche et je prends l’extrémité de l’entonnoir. Je vois qu’elle fait attention de ne pas le pousser, pour ne pas me blesser. Puis, laissant ainsi l’entonnoir que je tiens dans les dents, elle ramène deux bouteilles d’eau gazeuse et un bol rempli de glaçons.


    Aïcha cale bien ma tête sur elle, d’une main elle tient l’entonnoir, et de l’autre elle verse doucement l’eau fraîche. J’avale, ça me fait du bien, et elle continue à faire couler, tout doucement, le filet d’eau, que je suis obligé de déglutir, sans pouvoir faire autre chose.

    Pendant ce temps, Maryse a troussé un peu ma blouse rose, pas trop, parce que mes mains, maintenues sur les côtés, la gênent. Elle caresse ma saucisse et mes couillettes, tendrement, et je ne sais pas si je suis à plaindre ou à envier…

    - « Oh, mais elle bande, cette cochonne, dit Maryse tout en me caressant, ce n’est pas bien, je vais arranger ça. »

    Elle prend, dans un torchon, les glaçons qu’elle a apportés, et me les passe sur la saucisse. L’effet est troublant, ça fait froid, et chaud en même temps, et je ne sens plus très bien ce qu’elle me fait.
    Pendant ce temps, Aïcha continue à me faire boire, je n’ai plus soif, mais il faut que j’avale quand même. Les bulles commencent à faire leur effet dans mon estomac…


    Maryse le voit bien, et, tout en laissant les glaçons sur ma quiquette, pose ses mains sur mon ventre et commence à le masser doucement. Je continue à boire, ou plutôt à avaler, Aïcha est passée à la deuxième bouteille. Sous l’effet du volume d’eau que j’avale, je commence à avoir le ventre qui gargouille, l’estomac qui se gonfle, et une forte envie de roter.
    Et de même que je ressens le besoin d’évacuer, par le haut, les bulles, je ressens aussi le besoin d’évacuer, par le bas, du liquide. La pression des mains de Maryse sur mon ventre se transmet à ma vessie, le froid humide des glaçons sur ma saucisse entretient et renforce cette envie.

    - « Pssss... Pssss… chuchote Aïcha à mon oreille, tu as envie de faire pipi, je crois. » Puis, plus fort, s’adressant à Maryse : « Maryse, ta Charlotte est un pissou, ou une pisseuse, comme tu préfères, il va falloir éviter les dégâts. »


    Maryse n’est jamais à court de solutions. Elle remonte ma blouse, ôte prestement le torchon contenant les glaçons, et, prenant la poche à pâtisserie, elle met ma saucisse dedans. Sur un signe d’elle, Aïcha pose un instant la bouteille et me remonte un peu plus sur sa poitrine, laissant à Maryse la place de mettre, entre mes jambes, un Tupperware cylindrique, très allongé, avec un petit bouchon amovible sur le couvercle. Elle défait le petit bouchon, y met l’extrémité de la poche à pâtisserie, et ses deux mains maintiennent, l’une la poche sur ma quiquette, l’autre son embout à l’intérieur du Tupperware.

    La main libre d’Aïcha rabat ma blouse sur les mains de Maryse, pour me cacher le dispositif, et vient remplacer celle de Maryse sur mon ventre, elle caresse, elle masse, elle presse, elle appuie même assez fort, en continuant de me faire « Pssss… Pssss… » à l’oreille.

    En vérité, je suis incapable de dire si je me retiens où si je me lâche, le froid des glaçons m’a fait perdre toute sensation… Après avoir travaillé mon ventron quelques instants encore, Aïcha reprend la bouteille et recommence à remplir l’entonnoir, toujours au même débit, qui n’est pas très fort, mais qui maintenant devient pénible. J’ai l’impression de me remplir par un bout et de me vider par l’autre, de ne servir que de passage à tout ce liquide, et c’est cette impression qui me fait me rendre compte que oui, je suis en train de faire pipi.


    Mais, de même que je ne sais pas à quel moment j’ai commencé, je suis bien incapable de dire si je continue ou si je me suis arrêté. En tout cas, à un moment, Aïcha s’arrête de verser, les deux bouteilles sont vides, ce n’étaient pas des grandes bouteilles, mais j’ai bien du boire un litre et demi d’eau gazeuse.

    Aïcha pose l’entonnoir, me remonte encore un peu sur sa poitrine. Maryse dégage une main, soulève ma blouse pour vérifier, j’ai du m’arrêter de faire pipi, puisqu’elle pose sur la table la poche à pâtisserie et le Tupperware qui doit contenir environ un litre et demi de mon pissou. Heureusement qu’il n’a pas débordé.

    J’ai toujours les entrailles qui gargouillent et le ventre ballonné. Maryse recommence à masser ce ventre, pendant que Aïcha, me mettant un peu de côté, me plaque d’une main sur ses nichons abondants, ballants sous sa blouse, et de l’autre, me tapote le dos.

    Le massage et le tapotement me font du bien, et je lâche un premier rot libérateur, suivi de quelques autres qui me soulagent complètement.

    - « Tu vois, dis Aïcha, c’est un gros bébé. »
    - «  Un gros bébé, parce qu’il rote et qu’il pisse ? Moi, je dirais plutôt que c’est une oie bien grasse, qu’on a gavée d’un côté pendant qu’elle se vidait de l’autre. »
    - « Mais non, c’est un gentil bébé, qui a bien mangé et bien bu, et qui a droit à son dessert, mon loukoum. »
    - « Ah oui, conclut Maryse, bonne idée, on va la gaver avec le dessert. »

     

    Dessert


    Me laissant toujours attaché couché sur la table, entre les mains d’Aïcha, Maryse va ouvrir le réfrigérateur.

    - « On aurait du sortir des choses d’avance, ça va être trop froid. Voyons, qu’est-ce que nous avons ? Riz au lait, petits suisses, crème fraîche, crème de marron… »
    - « Maryse, tu sais bien qu’elle refuse toujours de manger le riz au lait ! »
    - « Cette fois, Aïcha, elle ne refusera pas… »

    Maryse charge un plateau de l’ensemble des desserts et le porte sur la table à côté de moi.
    Puis elle ouvre le riz au lait, et le verse dans un saladier. Elle le mélange avec deux petits suisses, complète avec un peu de crème fraîche et de crème de marron, mélange avec une cuillère de bois, trempe le doigt et goûte.

    - « Un peu trop sucré, je trouve, goûte, Aïcha. »

    Elle retrempe son doigt et le tend à Aïcha qui le met en bouche et le suce.

    - « Non, c’est pas si sucré que ça, et même, le mélange est pas mauvais. Mais c’est trop froid, et puis ça va pas passer facilement dans l’entonnoir… »
    -  « Tu as raison, il faudrait un peu le réchauffer, et l’allonger de liquide… Aïcha, va rajouter du lait et le mettre un peu au micro-ondes. »
    - « Je ne peux pas, ma colombe, il faut bien que je tienne cette cochonne. » Et elle me serre fort contre elle, me caressant, me palpant, me tripotant à cette occasion. « Vas-y toi, Maryse. »
    - « Dis donc, je suis pas ta domestique, Aïcha, tu n’as pas à me donner des ordres. Je ne bougerai pas, tant pis, le dessert sera trop froid et trop gluant ! A moins que… Liquide, chaud, et pas besoin de se lever… J’ai une idée ! »


    J’aurais du comprendre leur jeu, et que leur fausse chamaillerie n’avait pas d’autre but que d’en arriver là. Maryse prend le Tupperware que je viens de remplir de mon pissou, et en verse dans le saladier d’une main, pendant qu’elle touille de l’autre avec la cuillère de bois.

    Elle trempe le doigt, goûte sa préparation sans hésiter, il nous arrive de pratiquer des jeux de pipi, et nos secrétions ne la rebutent pas.

    - « Je ne te propose pas de goûter, Aïcha… »
    - «  Ma chérie, je t’ai torchée petite, je t’embrassais même sale, je ne vais pas faire la difficile maintenant pour le pipi de ton mari. »

    Elle avale à nouveau le doigt de Maryse et doit être satisfaite, puisqu’elle me fait redescendre dans une position plus horizontale, calant ma tête sur ces cuisses dans son tablier, manœuvre que Maryse facilite en me tirant par les chevilles pour bien me caler. Puis Maryse m’enjambe et vient s’asseoir sur ses cuisses, à hauteur de ma poitrine.


    Pendant qu’Aïcha me remet l’entonnoir en bouche, un entonnoir droit, cette fois, c’est Maryse qui, saladier en main gauche et cuillère en main droite, verse dans l’entonnoir la préparation.

    Le mélange arrive dans ma bouche, sucré, salé, goûtant le riz au lait que je n’aime pas, et mon pissou, que je ne reçois pas pour la première fois, je l’avoue. J’avale tout ce qui coule, déglutissant petit à petit. Maryse et Aïcha font attention à ne pas m’étouffer, mais ce jeu de gavage les amuse. Parfois, leurs mains viennent caresser ma gorge, faisant semblant d’aider le mélange à descendre.

    Je n’ai plus faim, je suis plein de purée de légumes, de hachis, de fromage, j’ai l’estomac gonflé d’eau, même si mes rots m’ont un peu soulagé. Il faut pourtant que j’avale tout, il n’y a rien d’autre à faire, je suis saucissonné, entièrement entre leurs mains. Un peu dégoûté, j’avale, je les regarde, au-dessus de moi, la blouse bleue et le visage d’Aïcha sous son torchon noué, quand je relève les yeux ; et si je regarde devant moi, Maryse, torchon noué sur la tête aussi, la bavette de son tablier rose, la cuillère de bois qu’elle brandit, plonge dans le saladier, ressort pleine, fait tomber son contenu dans l’entonnoir, puis le pousse vers le fond, vers le tube, vers ma bouche d’oie gavée…


    Qu’elle est belle et que je l’aime, et que je suis faible, petite devant elle, devant ces deux maîtresses tablières.


    Elle s’amusent comme des folles, essaient, pour me gaver, les trois entonnoirs, pour voir avec lequel ça marche le mieux. Maryse prend même la poche à pâtisserie, la remplit de mon dessert, et la presse dans ma bouche. Je dois téter la poche comme si je tétais une mamelle, téter comme un bébé ce dessert un peu dégoûtant.

    Maryse essaie, avec la poche, de me décorer comme un gâteau, sur le visage, puis, avec la cuillère en bois, racle le tout et le pousse vers ma bouche. Et c’est, à nouveau, l’entonnoir de gavage. Maryse se penche dessus, crache dedans, et c’est son crachat qui descend dans ma bouche et que j’avale.

    - « Aïcha, puisque tu n’as pas été dégoûtée de goûter un peu de son pipi, elle sera pas dégoûtée par un peu de ta bave, vas-y toi aussi ! »

    Et c’est Aïcha, notre femme de ménage arabe, notre bonne, qui vient faire couler un long filet de salive dans l’entonnoir et m’oblige à l’avaler ainsi.


    Encore quelques rires, ces deux visages au-dessus de moi, ces deux femmes qui se moquent, qui me traitent comme une cochonne, un salope, une esclave, dans une complicité parfaite… Le dessert, quel dessert ! passe ainsi, je n’ai plus faim, je n’ai pas mal, mais j’ai honte, et je suis si bien…

     

    Digestion


    - « Voilà, ma souillette, dis Maryse, tu as fini de manger, c’est bien. »

    Elle me détache les pieds et les mains, et, avec Aïcha, m’aide à me mettre debout sur le sol et à remettre mes socques. Je reste ainsi, debout devant elles, mains dans le dos, les yeux baissés.

    Maryse et Aïcha prennent chacune un des deux tabliers qui m’ont servi de bavoir, et le mettent, renouant la ceinture devant. Elles ramassent aussi, et se partagent, les torchons sales, ceux qui ont servi a m’essuyer, celui qui contenait les olives sur lesquelles j’ai du m’agenouiller…

    - « Lèche les taches que tu as faites, salope, dit Maryse ».

    Je m’avance donc devant elle, et je lèche consciencieusement toutes les tâches de son tablier, c’est celui que je portais pour la purée. Je prends plaisir à lécher, parce que les taches sont presque toutes sur la bavette, c'est-à-dire sur ses nichons. Je le fais avec amour, en mouillant bien de ma salive. Une fois la bavette nettoyée, je dois m’agenouiller pour lécher le bas, et j’en profite pour caresser Maryse, ses mollets, ses cuisses, pour remonter mes mains sur son cul, sous sa blouse. Elle se laisse faire, pressant mon visage sur son tablier, à la fois pour m’obliger à mieux lécher, et pour me serrer contre elle.


    Une fois fini, je me tourne vers Aïcha, au tablier sali de hachis, que je lèche avec plaisir sur ses nichons, aussi gros que ceux de Maryse, mais plus mous. Je le fais, là aussi, avec application. Et, quand je m’agenouille, je caresse aussi Aïcha, sans que ni elle ni Maryse n’y voient d’inconvénients. Aïcha aussi me presse contre elle, et Maryse vient derrière moi pour me serrer, à genoux, entre les deux, chacune mettant ses mains derrière la taille de l’autre, pour me prendre dans un étau de tabliers et de torchons.

    Puis l’étau me libère, et, toujours agenouillé, je dois maintenant lécher les torchons sales qui pendent à la ceinture de leurs tabliers. J’aime lécher les torchons humides et gras, aussi je suis comblé avec ceux qu’elles me présentant, tendant le tissu pour que je lèche bien, ou mettant un doigt derrière pour que je suce bien la tache. Celui des olives noires est particulièrement goûteux, et je remplis cette besogne honteuse avec un grand plaisir.

     

    - « C’est bien, ma souillette, relèves toi, tu peux faire une sieste maintenant… »

    Me prenant par la main, Maryse m’entraîne dans l’arrière cuisine. Je dois me coucher sur le lit, qui est recouvert d’une toile cirée, la tête posée sur une nappe pliée, en guise d’oreiller. Aïcha m’attache sans serrer les poignets avec un torchon, et les attache aux barreaux du lit, pendant que Maryse me trousse, enlève ma culotte de coton, et me mets une culotte de caoutchouc garnie, en guise de langes, de deux vieux torchons pliés.

    - « On ne sait jamais, ma chérie, dit Maryse avec ce que tu as mangé, tu devrais avoir une bonne digestion. »

    Puis Aïcha m’attache les chevilles avec un autre torchon, les attache aussi aux barreaux du lit, me recouvre avec les tabliers qui m’ont servi de bavoir, puis avec une nappe épaisse pour me tenir bien chaud.


    Pendant ce temps, Maryse est allé chercher le Tupperware de pisse, elle y trempe un torchon déjà sale, l’essore au dessus de mon visage, puis me plaque dessus le torchon pisseux et le fait tenir avec un autre torchon noué.

    Bien au chaud, saucissonnée, macérant dans un peu de nourriture et de pipi, je ne vois rien, je vais pouvoir dormir.


    Pas encore.


    Deux mains passent sous la nappe qui me couvre et baissent ma culotte, une bouche chaude et humide prend ma saucisse et commence à la sucer, pendant que deux autres mains me maintiennent fermement. Les lèvres tètent, la langue lèche, je voudrais que ça dure longtemps, mais je suis si excitée que, très vite, je râle, je geins, je crie sous la délicieuse caresse, et je me vide dans la bouche gourmande qui vient de me sucer. Mon corps tressaute sous la bouche qui l’aspire, je crie de plaisir, et la bouche me quitte sur un dernier coup de langue.

    Les mains remontent ma culotte garnie de torchons, les autres mains me relâchent, ajustent tabliers, nappes et torchons pour bien me couvrir à nouveau.


    La porte se ferme, me laissant dans l’obscurité, bien tranquille, cochonne et heureuse.

     

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